Sexologue Charlotte CESSION – proche de Liège
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0491/34.89.76
Un traumatisme sexuel, ce n’est pas un simple nuage de pluie qui passe. C’est une tempête. Parfois silencieuse, souvent invisible, toujours bouleversante. Après un abus, beaucoup se sentent pris dans un orage permanent. Retrouver une sécurité émotionnelle et sexuelle ne se fait pas en quelques jours. C’est une reconstruction patiente, faite de hauts, de bas, de rechutes et d’avancées. Mais oui, c’est possible. Avec l’aide adaptée. Avec la bienveillance. Avec l’accompagnement d’un(e) sexologue spécialisé(e). Au fil de cet article, nous allons plonger ensemble au cœur de la thérapie post-abus. Pourquoi, comment, quelles étapes, quels freins ? Je vous propose un parcours sincère, sans faux-semblants, basé sur la science mais aussi sur l’écoute humaine. Car en Belgique – et ailleurs – briser le silence, c’est le premier pas. On commence ?
Revenons-en aux bases. Un traumatisme sexuel, cela peut prendre mille formes : agression, inceste, harcèlement, attouchements… La conséquence immédiate, c’est une brisure. On ne se sent plus « entier ». Une part de soi reste comme coincée, en alerte permanente, à l’arrêt. Cette blessure invisible transforme non seulement la relation au corps, mais aussi la capacité à se sentir en sécurité – seule, en couple, ou lors d’une relation sexuelle future.
Vous avez entendu parler du « syndrome post-traumatique » ? Concrètement : insomnies, cauchemars, flashbacks, anxiété chronique, hypervigilance. Dans la sphère sexuelle, ces symptômes deviennent plus fourbes. Peur de l’intimité, évitement du contact, difficulté à se laisser aller, voire douleurs lors des rapports.
La sexualité, après l’abus, ressemble alors à une maison qu’on aurait cambriolée. On n’ose plus inviter personne. On vérifie sans cesse toutes les serrures. Souvent, on finit même par éviter toute « visite », par crainte de revivre la violence, même si le danger n’est plus là.
Et pourtant : il n’existe pas deux réactions identiques. Certaines personnes n’éprouvent aucun malaise sexuel immédiat, mais un trouble surgit parfois des années après. D’autres se plongent dans des conduites sexuelles à risque. D’autres, encore, s’enferment dans une abstinence totale, comme un instinct de protection.
Prenons l’exemple de Julia (prénom modifié). Dix ans après une agression, c’est lors de vacances, avec son compagnon, qu’elle ressent un blocage soudain. Incapable de se laisser caresser sans fondre en larmes. Ce détour du passé, imprévisible, illustre la complexité des séquelles psychologiques. À Liège et ailleurs, ce type de récit résonne dans le cabinet des sexologues.
Pourquoi le cerveau réagit-il ainsi ? Une partie se met en mode survie. Amour, confiance, désir… tout ce qui touche à l’intime redevient menaçant. On voudrait « passer à autre chose ». Mais tout rappelle la blessure : une odeur, un geste, un mot. Comme si le corps et l’esprit avaient installé un système d’alarme hypersensible.
La première étape, avant tout, c’est de comprendre que ce vécu n’a rien d’anormal. Que ces sensations sont un mécanisme d’auto-défense. Qu’il n’y a aucune « faute » à ressentir du rejet, de la colère ou de l’angoisse lors des situations intimes. Cela s’appelle un trauma ; cela se traite.
Vous cherchez des chiffres ? En Belgique, une femme sur cinq et un homme sur quinze rapportent avoir subi des violences sexuelles. On estime que seulement 10% consultent un professionnel. Le reste endure en silence. À qui la faute ? À la honte, la culpabilité, aux tabous toujours épais autour de la sexualité. Beaucoup pensent « je dois m’en sortir seul(e) ». Tort. C’est là qu’intervient le rôle crucial d’un accompagnement spécialisé.
Avant tout : la souffrance sexuelle post-traumatique n’est pas « dans la tête ». Ce n’est pas de l’exagération. Ce n’est pas « du passé ». Les sexologues, comme Charlotte Cession à Esneux, sont formés pour accueillir la parole, sans juger, sans presser, en proposant un cadre rassurant pour poser les mots sur l’indicible.
Un accompagnement thérapeutique va permettre :
Il arrive que les patient(e)s arrivent en consultation avec de la méfiance, de la distance. Normal. Un sexologue ne force rien. On prend le temps qu’il faut. Parfois, il faut plusieurs séances pour installer une confiance minimale. D’autres consultations se font en duo avec un(e) conjoint(e) – crucial si le couple veut avancer ensemble. Parfois, le partenaire aussi souffre, impuissant, face aux blocages ou à la douleur de l’autre... Le travail se fait alors sur la communication, la patience, la réinvention d’une sexualité plus douce, respectueuse.
Sexologue Charlotte CESSION – proche de Liège
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0491/34.89.76
On se trompe souvent : la thérapie post-abus n’a pas comme but de « faire oublier ». Oublier n’est pas possible, et ce n’est pas souhaitable. Vouloir gommer le passé, c’est ajouter de la violence sur la violence. Le réel objectif ? Reprendre la main sur sa vie intime, retrouver une sécurité intérieure, pouvoir choisir, dire oui ou non en toute liberté.
Voici les grandes étapes, même si chaque parcours est unique :
1. Apprivoiser l’espace thérapeutique
La première étape, c’est d’oser parler. Dites-vous : ce que vous ressentez est légitime. Même le silence, parfois, est déjà un début de parole. Le sexologue accueille tout : les mots, les larmes, le mutisme, la colère, la fatigue. Ici, pas de rythme imposé. Le cabinet devient un cocon sécurisé, sans pression de « guérison » rapide.
2. Identifier les déclencheurs et les peurs
Qu’est-ce qui, dans la vie quotidienne ou intime, provoque une angoisse ? Un parfum, une position, un bruit, une phrase ? La thérapie aide à décoder ces « déclencheurs ». Parfois très subtils (un contact du bout des doigts), parfois évidents (un scénario sexuel spécifique).
3. Reconstruire la sensation de contrôle
Vous avez peut-être entendu parler de la notion de « consentement ». Après un abus, la personne doit réapprendre à être (et à se sentir) actrice de toutes ses décisions sexuelles. Cela passe par des exercices simples : apprendre à dire oui, non, encore, stop, à exprimer clairement ses désirs et ses limites. Certains sexologues proposent l’outil du « contrat de consentement » : une liste de choses acceptées ou proscrites temporairement. Un moyen de donner un cadre.
Dans certains cas, la sexualité s’arrête totalement. La reprise se fait étape par étape : d’abord le plaisir solitaire (masturbation, reconnexion au corps), puis l’échange de tendresse non sexuelle (câlins, massages), puis, parfois, une approche graduelle de la sexualité. Il n’y a aucune obligation de « retour au rapport pénétratif ». Parfois, la sécurité retrouvée sera simplement d’oser une caresse sans peur.
4. Travailler sur le corps et les sensations
Pour beaucoup, le corps est devenu un « champ de bataille ». Retrouver la sécurité corporelle, c’est se réapproprier ses sensations : respiration, mouvements, émotions, plaisir. Certains exercices reposent sur la respiration, la visualisation positive, la relaxation. La sophrologie ou le yoga-trauma peuvent compléter le travail verbal. Petit à petit, on ose de nouveau accepter une main sur son épaule, fermer les yeux sans panique, ressentir un plaisir sans peur ni culpabilité.
Un exemple ? Lucie (prénom modifié) avait un réflexe de sursaut à chaque tentative de rapprochement de son partenaire. Un simple jeu de caresses des doigts, yeux ouverts, en nommant chaque sensation, a permis de réhabituer son cerveau à la douceur, à la sécurité. Loin de toute obligation, loin des attentes de « performance ».
5. Déconstruire les fausses croyances
Trop souvent, les victimes pensent : « C’est de ma faute », « Je dois tourner la page », « Je suis anormale ». La société, la famille, parfois les conjoints, agissent en miroir. Or non. La souffrance sexuelle post-abus n’est JAMAIS une faute. Il ne s’agit pas de « volonté », mais de mécanismes cérébraux puissants. D’ailleurs, de nombreux articles l’expliquent, comme cette interview sur le consentement par Charlotte Cession.
La thérapie propose de déconstruire ces croyances : il n’y a pas de « normalité » stricte en sexualité. Chacun son rythme, chacun ses envies, chacun sa version d’une vie intime apaisée. Abandonner l’idée de « performance sexuelle », c’est déjà retrouver la liberté d’être soi, en toute sécurité.
6. Réaménager le couple (quand c’est le cas)
Le partenaire, souvent, ne sait pas « quoi faire ». Faut-il attendre ? Insister ? Oser une caresse ? Se confier, inviter le partenaire à une consultation, poser les bases d’une communication nouvelle : voilà l’enjeu. Si l’autre respecte le silence, la distance, la progression, la restauration de la sécurité sexuelle se fait main dans la main.
Lorsqu’il y a incompréhensions ou tensions, un travail de médiation est proposé. Dans certaines situations, la thérapie permet au couple de redéfinir les contours de leur sexualité (plus de jeux, de tendresse, de patience… moins de pression).
Vous hésitez à venir accompagné(e) ? N’oubliez pas : la thérapie de couple peut aider à « oser la réparation intime », comme détaillé sur cette ressource dédiée.
On aimerait vous dire que le chemin est simple. Qu’à coup d’écoute et de patience, tout s’efface. Mais la réalité, c’est que d’innombrables freins barrent la route. Les identifier, c’est déjà une petite victoire.
La honte, le silence, la peur de déranger
Difficile, très difficile, de raconter un vécu d’abus sexuel à un(e) inconnu(e), même professionnel(le). Peur d’être jugé(e). De raviver la blessure. D’entendre des phrases maladroites ou culpabilisantes. À Esneux, Charlotte Cession l’entend souvent : « Je ne veux pas choquer », « J’ai honte d’en parler », « Je ne mérite pas d’aide ». Or, c’est justement pour alléger ce fardeau que la parole doit se libérer.
Le sentiment de solitude ou d’anormalité
Énormément de patient(e)s pensent : « Personne ne peut me comprendre » ou « Je vais passer pour une victime fragile ». Parfois, la honte est aggravée par l’entourage (« T’as pas encore tourné la page ? »). Il faut parfois plusieurs consultations avant d’oser tout dire. C’est normal.
La culpabilité envers son/sa partenaire
D’autres s’en veulent envers la personne avec qui elles vivent : « Ce n’est pas sa faute si la sexualité me fait peur ». Ou : « Je crains qu’il/elle me quitte à cause de mes difficultés ». Oser en parler à deux ? Parfois, c’est là que le cap se franchit. Il existe d’ailleurs des articles utiles comme cette ressource sur la communication sexuelle dans le couple.
Les fausses idées sur la thérapie en sexologie
Beaucoup imaginent des séances gênantes, intimes au point de l’inconfort. Ce n’est pas du tout la réalité. Aucune consultation n’oblige à « tout raconter » d’un coup. Il n’y a pas d’obligation à « pratiquer » des exercices si ce n’est pas souhaité. Chaque sexologue adapte le cadre aux peurs, à la sensibilité, au rythme de chacun(e).
Frein plus subtil : la peur de « changer » ou de « trop ressentir » une fois la parole ouverte. La remontée d’émotions fortes est normale, mais jamais insurmontable. Au contraire, chaque étape permet de reprendre du pouvoir sur son vécu : mieux comprendre, c’est déjà se rassurer.
Finalement, c’est souvent au détour d’un événement (vie de couple qui stagne, nouveau partenaire, grossesse ou projet parental, routine sexuelle qui s’installe…) que le déclic intervient. Ce n’est donc jamais « trop tard » pour consulter.
Dernier frein : le manque de repères. Que faire, concrètement ? Où aller ? Parfois, la recherche d’aide passe par le bouche-à-oreille, parfois par des réseaux professionnels (voir ici pour approfondir ces thématiques liées à l’orientation et l’identité).
Vous doutez encore d’oser un premier pas ? Vous n’êtes pas seul(e). Aux alentours de Liège, de nombreuses structures offrent un accompagnement spécifique : associations de soutien aux victimes, cellules psychologiques, services de médiation familiale ou sexologues diplômé(e)s. Le bouche-à-oreille fonctionne bien, mais des sites spécialisés répertorient les professionnels en fonction des situations (femmes, hommes, couples, adolescents, orientations LGBTQI+, etc.).
Selon l’Organisation Mondiale de la Santé, un accompagnement pluridisciplinaire augmente significativement les chances de résilience post-traumatique. Cela veut dire que le suivi n’est pas forcément qu’une "parole" : des ateliers corporels, du sport adapté, la rencontre d’autres victimes (groupes de parole), des lignes d’écoute sont capitales.
Le soutien familial ou amical compte, pour peu que celui-ci soit informé et bienveillant. Parfois, il faut apprendre à poser des limites : refuser les « bons conseils » qui minimisent, les incitations à oublier ou à pardonner trop vite, les comparaisons avec d’autres victimes. Privilégiez ceux qui respectent votre rythme, votre silence, vos fluctuations émotionnelles. C’est dans ce terreau de confiance que la fleur du rétablissement peut pousser.
Par ailleurs, la prévention est essentielle. En parler, c’est déjà agir. Les professionnels, dans leur ensemble, martèlent : prévenir l’abus sexuel, c’est dès l’enfance apprendre aux jeunes les notions de territoire corporel, de consentement, de respect absolu. L’école, la famille, les médias, tous peuvent participer à briser les tabous, à évoquer les situations de danger ou le signalement possible. Comme le souligne cet article sur le consentement, chaque génération doit s’approprier ces outils de défense psychologique.
Et après ? Il y a la vie. Beaucoup de personnes qui consultent, quelques mois ou années plus tard, retrouvent une sexualité personnalisée, riche d’expériences, où la peur est chez elle, mais n’impose plus sa loi. Certaines trouvent même dans l’épreuve la force de devenir, à leur tour, soutien pour d’autres.
En un mot : rien n’est figé. Même si la douleur subsiste, un nouveau rapport au plaisir est possible, plus conscient, plus libre. Accompagné(e), écouté(e), vous avez toutes les cartes en main pour faire (re)fleurir votre sexualité, à votre façon.
En fin de compte, la sécurité sexuelle restaurée ne ressemble pas toujours à la « norme » vantée par la société. Parfois, elle prend une toute autre forme : une pudeur assumée, une sexualité moins fréquente mais choisie, un rapport paisible au corps. Parfois, c’est simplement la capacité de dire STOP, de savoir que l’on vaut mieux que son histoire, que la vie continue – et qu’on mérite d’en savourer chaque instant.
Vous l’aurez compris. La route est sinueuse, mais pas déserte.
Comment savoir si j'ai besoin d'une thérapie post-abus pour ma sexualité ?
Si vous ressentez de l’angoisse, de la honte, une perte de désir ou des blocages récurrents associés à votre sexualité après un traumatisme, il peut être utile de consulter un(e) sexologue ou un(e) thérapeute spécialisé(e). La persistance de symptômes (peur, douleurs, évitement des rapports) est souvent le signe qu’un accompagnement professionnel peut vous aider à retrouver une vie intime plus sereine.
Pourquoi consulter une sexologue plutôt qu’un autre professionnel après un abus ?
Une sexologue formée sait aborder spécifiquement les troubles liés à la sexualité et à l’intimité post-traumatique, contrairement à une prise en charge généraliste. Elle pourra vous proposer des outils adaptés à votre vécu, respecter votre rythme et travailler avec vous, voire avec votre partenaire, à la réparation de la sécurité affective et sexuelle.
Quand les symptômes post-abus s’améliorent-ils avec une thérapie ?
Il n’existe pas de délai « universel » : chaque personne progresse à son rythme, selon la gravité du trauma et la qualité du soutien. Beaucoup constatent une avancée dès les premières séances grâce à la parole libérée et l’instauration d’une routine de sécurité, mais un suivi sur plusieurs mois est souvent nécessaire.
Faut-il toujours parler de l’abus lors des séances avec une sexologue ?
Non, rien n’est imposé lors d’une thérapie en sexologie. Vous choisissez ce que vous souhaitez aborder à chaque étape : certains pratiques commencent par les impacts actuels sur la sexualité sans détailler les faits, puis vont vers le corps et les stratégies de réappropriation, toujours selon votre rythme et vos besoins.
1. Briere J., Elliott D. "Sexual abuse, family environment, and psychological symptoms: On the validity of statistical control." Journal of Consulting and Clinical Psychology, 1994. Résumé : Cette étude met en évidence que la prise en charge adaptée du contexte relationnel favorise une meilleure évolution après trauma sexuel.
2. Bass E., Davis L. "The Courage to Heal: A Guide for Women Survivors of Child Sexual Abuse." Harper & Row, 1988. Résumé : Ouvrage de référence qui détaille les étapes d’un cheminement vers la reconstruction sexuelle après abus.
3. Leonard, L.M., Follette, V.M. "Sexual Functioning Following Trauma Exposure and PTSD." Archives of Sexual Behavior, 2002. Résumé : Analyse la multitude des conséquences sexuelles survenant après un traumatisme et la valeur d’un accompagnement psychothérapeutique.
4. van der Kolk, B. "The body keeps the score: Brain, mind, and body in the healing of trauma." Viking, 2014. Résumé : L’auteur démontre comment le corps garde la mémoire des abus et l’utilité d’une thérapie qui intègre le corporel et l’émotionnel pour restaurer son intégrité sexuelle.