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Reconstruction sexuelle après un viol à Liège : expertises et accompagnement

Sexologue Charlotte CESSION – proche de Liège

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0491/34.89.76

Reconstruction sexuelle après un viol : retrouver confiance, désir et plaisir grâce à l’accompagnement sexologique

Vivre un viol ou une agression sexuelle constitue un traumatisme profond, qui bouleverse l’intimité, l’estime de soi et la capacité à envisager une vie sexuelle épanouie. Pourtant, il est possible – avec patience, accompagnement expert et respect du rythme de chacun – de se reconstruire sur le plan sexuel, voire de redécouvrir une nouvelle façon d’habiter son corps, sa sensualité et ses envies. Cet article, entièrement rédigé à destination des survivant·es et de leurs proches, propose un éclairage scientifique, humain et clinique sur la reconstruction sexuelle après un viol, à travers l’expertise de la sexologue. Il s’appuie sur des situations réelles fréquemment rencontrées en consultation et sur les approches les plus reconnues.

Sexologue Charlotte CESSION – proche de Liège

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0491/34.89.76

Le traumatisme sexuel : quand le corps devient terrain de conflit

Le viol s’apparente à une effraction psychique autant que physique. Nombreux·ses sont les patient·es qui consultent pour la première fois plusieurs mois, voire années après les faits. La répercussion centrale est une dissociation entre le corps et l’esprit : le corps, devenu lieu de violence, peut être perçu comme « sale », étranger ou même dangereux. La sexualité, dans ce contexte, peut générer peur, dégoût, voire douleur physique ou mentale. Cette réalité explique pourquoi la reconstruction sexuelle passe rarement par un « retour à la normale », mais plutôt par une redéfinition personnelle de l’intimité.

Les signes pouvant apparaître après un traumatisme sexuel incluent :

  • Perte ou absence totale de désir sexuel
  • Douleurs lors des rapports (dyspareunie, vaginisme, anorgasmie)
  • Anxiété, flashbacks ou panique au contact ou à l’idée d’avoir un rapport
  • Sentiment de détachement ou de « robotisation » durant l’acte sexuel
  • Problèmes d’estime de soi ou de rapport à l’image corporelle

À Liège comme ailleurs, ces difficultés amènent de nombreuses personnes à consulter une sexologue diplômée pour poser des mots sur des ressentis confus, tabous, ou sur lesquels plane le silence familial et sociétal.

Premiers pas : parler, dire, décoder le vécu sexuel

Le premier pas vers la reconstruction sexuelle consiste à (re)mettre en mots l’événement traumatique et ses répercussions dans la sphère intime. Ce processus se construit dans la confidentialité et la sécurité d’une relation thérapeutique, souvent avec une sexologue spécialisée en psychotraumatisme. En Belgique, il existe des réseaux de professionnels latéralisés (médecins, psychologues, sexologues) capables d’accompagner cette étape clé.

Ainsi, la phase initiale vise :

  • À accueillir la parole sans jugement ni pression
  • À reconnaître la légitimité du traumatisme et de ses séquelles
  • À distinguer les symptômes post-traumatiques (stress, cauchemars, anesthésie émotionnelle, etc.) des traits de personnalité
  • À valider les émotions (peur, honte, colère, tristesse, dégoût), souvent niées ou minimisées par l’entourage

Dans ce processus, il peut s’agir aussi d'explorer la notion de consentement, élément fondamental pour toute reconstruction affective et sexuelle. À ce sujet, lire l’interview de Charlotte Cession, sexologue à Esneux, sur le consentement dans la vie sexuelle peut offrir un éclairage supplémentaire.

Comprendre l’impact du viol sur le désir et les réactions corporelles

Le dynamisme sexuel repose sur des facteurs biologiques (hormones, zones érogènes), émotionnels (sérénité, excitation) et relationnels (confiance, communication). Après un viol, le cerveau met en place des mécanismes d’alerte ou d’inhibition pour se protéger. Il est donc commun de ressentir :

  • Un blocage ou une absence d’excitation face à des stimuli autrefois plaisants
  • Des réactions de défense réflexe (contraction musculaire, NAUSEE, besoin de fuir)
  • Un effacement ou une rupture temporaire avec le désir

Le travail du sexologue consiste à différencier ces réactions de celles d’une « panne » conjugale banale. En consultation, il s’agit d’abord de déculpabiliser, puis d’explorer, pas à pas, ce que le corps peut encore tolérer, aimer ou rejeter. Pour les couples, des exercices sensoriels graduels sont proposés afin de renouer en douceur avec la tendresse, sans exigence de rapport sexuel.

Les étapes de la reconstruction sexuelle après agression

Bien qu’il n’existe pas de « protocole miracle », la plupart des parcours de reconstruction sexuelle partagent plusieurs étapes :

1. Réapprivoiser son corps, seul·e ou avec un partenaire

L’objectif primordial est de retrouver un rapport neutre ou positif avec son corps. Cela peut passer par des activités non sexuelles : massages, auto-soin, sport doux, danse. Parfois, la sexologue conseille des exercices de respiration, de pleine conscience ou de relaxation pour réapprendre à ressentir et à nommer les sensations agréables et désagréables. L’expérimentation est guidée et respecte scrupuleusement les limites fixées par la personne.

2. Renouer avec le plaisir, réinvestir le désir

Cette étape implique souvent de déconstruire la peur du plaisir ou la croyance que la sexualité ne peut plus être source de satisfaction. Par le biais de l’éducation à la sexualité, d’exercices d’imagination ou de redécouverte des fantasmes, la personne accompagnée peut se reconnecter à une perception positive du désir. Des séances de « sensualité non génitale » (contact, regard, caresses non sexuelles) sont également fréquemment intégrées.

3. Oser la parole et la négociation dans la relation

La communication sexuelle est cruciale. Avec ou sans partenaire, la capacité à exprimer ses peurs, ses attentes et ses besoins permet de reprendre le contrôle sur l’intimité. Cette démarche peut s’initier en individuel ou en thérapie de couple, la sexologue jouant alors le rôle de médiatrice pour rétablir la confiance et le respect mutuel.

4. Redéfinir la sexualité selon ses propres codes

Réussir sa reconstruction sexuelle n’implique pas nécessairement de « redevenir comme avant ». Chacun·e construit sa sexualité selon ses désirs, ses limites et, parfois, ses blessures. La finalité, c’est de redevenir acteur ou actrice de sa vie intime, with or without sexual intercourse. Le travail sur les relations intimes, parfois en parallèle avec un psychologue, permet d’avancer à son rythme.

Vivre en couple après un viol : défis et espoirs

Pour les personnes en couple, la sexualité après un viol pose des défis spécifiques. Aux alentours de Liège, beaucoup de couples peinent à retrouver une intimité équitable, oscillant entre la crainte de blesser la victime et la frustration de la situation. Certaines stratégies thérapeutiques s’appuient sur la thérapie de couple centrée sur la sexualité, proposant :

  • Des temps de dialogue authentique, sans tabou
  • Des exercices progressifs pour réinvestir des gestes tendres sécurisants
  • L’identification des déclencheurs de stress et leur contournement aménagé
  • L’intégration du partenaire dans le processus de guérison, dans la mesure des envies de la victime

En consultation, la sexologue rappelle parfois l’utilité de la thérapie de couple sexologique, un cadre sûr pour restaurer la confiance et l’érotisme.

Prise en charge globale : en quoi consiste l’accompagnement sexologique ?

Il importe de rappeler que la gestion du trauma sexuel est un travail pluridisciplinaire. Voici comment la sexologue intervient :

  • Évaluation du retentissement du traumatisme sur l’ensemble des sphères de la vie
  • Aide à l’identification des besoins et envies actuels en matière de sexualité
  • Éducation à la sexualité respectueuse et consentie
  • Adaptation du parcours de soins à l’histoire et au rythme de chaque patient·e
  • Prise en compte de la possibilité de consultations conjointes avec le·la partenaire

En Belgique, le recours à des groupes de parole ou à des entretiens avec des pairs ayant traversé des expériences similaires peut également faciliter la reconstruction, en brisant l’isolement et la honte.

Rebondir et prévenir : l’importance du suivi à long terme

La reconstruction sexuelle se construit sur le temps long. Il n’y a pas de chemin linéaire, ni de durée standard. Au fil des séances, des progrès parfois imperceptibles consolident une résilience profonde. Certains patients éprouvent le besoin de réinterroger ponctuellement leur sexualité (au sein de leur couple ou lors d’une nouvelle relation – avec ou sans pénétration). D’autres, au contraire, trouvent une stabilité suffisante pour espacer ou mettre fin au suivi.

L’essentiel, selon la sexologue, est de disposer d’un espace neutre et bienveillant pour :

  • Évaluer régulièrement l’évolution et la satisfaction sexuelles
  • Identifier d’éventuelles rechutes ou résurgences post-traumatiques
  • Adapter les outils et exercices proposés au contexte de vie évoluant

Les outils concrets utilisés par le/la sexologue

Le champ de la sexologie clinique propose un panel d’exercices pratico-pratiques et validés scientifiquement pour la reconstruction sexuelle après un viol :

  • Exercices sensoriels (redécouverte des 5 sens, caresses sur zones non érogènes)
  • Travail sur les fantasmes et l’imaginaire (rédaction de scénarios positifs, identification des situations sécurisantes)
  • Cartographie corporelle (identification des zones à éviter et à explorer)
  • Désensibilisation progressive (exposition contrôlée à l’intimité dans un contexte sécurisé)
  • Rééducation du plaisir (découverte de l’auto-érotisme pour certains patients)

Ces interventions sont ajustées en continu : chaque séance, chaque exercice se construit en fonction de l’histoire et de la progression de la personne.

Cas particuliers : la dissociation et l’« anesthésie affective »

Fréquemment rapportée en consultation, la dissociation se caractérise par un sentiment de « ne pas être là », d’observer la scène comme un spectateur extérieur. La sexologue propose des exercices d’ancrage corporel, souvent inspirés de la pleine conscience, pour ramener la personne à l’instant présent et l’aider à réinvestir ses sensations corporelles.

Entretenir l’estime de soi et l’image corporelle

La reconstruction sexuelle va de pair avec un travail sur la confiance en soi et l’acceptation de son corps. Nombreux sont les survivant·es qui évoquent un sentiment d’« impureté » ou de « dégoût » de leur propre apparence suite au viol. La sexologue encourage alors des démarches positives :

  • Revaloriser des ressentis agréables (bien-être physique, sensualité)
  • Se réapproprier l’image corporelle via la photo-thérapie, le dessin corporel ou l’autoportrait
  • Favoriser l’expression des émotions par le mouvement (danse, yoga, sophrologie)

À Liège, des ateliers dédiés à la reconnexion corps-esprit voient le jour, animés par des professionnelles de santé sensibilisées à la question du trauma sexuel.

Les pièges à éviter dans la reconstruction sexuelle

Bien que la reprise d’une sexualité épanouie soit un objectif légitime, certaines personnes peuvent se sentir pressées par l’entourage, les médias ou même par elles-mêmes. Voici quelques écueils que la sexologue rappelle fréquemment :

  • Éviter la précipitation : il n’y a pas de délai « normal » pour reprendre une activité sexuelle.
  • Ne pas culpabiliser des moments de rechute : la reconstruction n’est jamais linéaire.
  • Refuser toute pression extérieure : le désir ne se force pas, il s’apprivoise.
  • Accepter de demander de l’aide en cas de douleur persistante, de trouble du désir ou d’impossibilité à renouer avec le plaisir, même après plusieurs années.

Comment accompagner un proche victime d’un viol sur le chemin de la reconstruction ?

Nombreuses sont les personnes qui sollicitent une consultation sexologique pour mieux aider un·e ami·e ou un·e conjoint·e victime de viol. Quelques principes sont régulièrement rappelés :

  • Respecter le rythme : n’exercez aucune pression pour « aller mieux » ou pour reprendre une sexualité.
  • Favoriser la parole : accueillez sans jugement, ne minimisez jamais le traumatisme.
  • Accompagner si souhaité, mais savoir tenir une distance appropriée en fonction des besoins de la victime.
  • Prendre soin de soi en tant qu’aidant, car accompagner un survivant implique parfois de travailler sur ses propres émotions ou limites.

La sexologue rappelle que la prise en charge à plusieurs (en individuel, en couple, voire en groupe) peut accélérer la cicatrisation, tout en évitant l’épuisement des proches.

Trouver un sexologue en Belgique : comment choisir le bon accompagnement ?

La qualité du lien thérapeutique est centrale dans le choix d’un·e sexologue. En Belgique, la formation universitaire de sexologue garantit un haut niveau d’exigence éthique et scientifique. Pensez à vérifier :

  • Le parcours professionnel du thérapeute (spécialisation en psychotraumatisme, approche centrée sur la personne, etc.)
  • Les outils d’accompagnement proposés : travail corporel, verbal, coaching conjugal…
  • La possibilité d’un suivi sur mesure : fréquence et durée des séances adaptées, accompagnement à distance parfois envisageable

Les structures médicales aux alentours de Liège offrent plusieurs options : prise en charge en institution, consultations privées, accompagnement de groupes...

Aller plus loin : retrouver son autonomie sexuelle et émotionnelle

La reconstruction sexuelle après un viol n’est jamais l’effacement pur et simple du passé, mais la capacité à redevenir sujet de ses choix, de ses plaisirs et de son désir. C’est également l’occasion d’interroger sa propre définition de la sexualité, du couple, de la tendresse – et d’imaginer d’autres formes de rapport à l’autre et à soi. De nombreux témoignages signalent que l’accompagnement sexologique bien mené permet, à terme, non seulement d’améliorer la qualité de vie sexuelle, mais aussi le rapport à l’image de soi, à la confiance et à l’estime personnelle. Pour des pistes complémentaires sur la renaissance du désir ou la gestion de la routine sexuelle dans le couple, n’hésitez pas à consulter ces ressources : routines sexuelles et raviver le désir ou encore perte de libido dans le couple.

En conclusion, il est crucial de rappeler qu’aucun parcours de reconstruction sexuelle n’est trop lent, inadéquat ou anormal. Toutes les expériences sont singulières, et chaque personne mérite un accompagnement respectueux, personnalisé – et, surtout, libre de tout jugement. Votre vie intime, c’est vous seul·e qui la redéfinissez. Les sexologues, en particulier ceux et celles formés à la gestion du traumatisme, sont là pour guider ce cheminement et soutenir chaque étape, même (et surtout) les plus périlleuses.

FAQ – Questions fréquentes

Comment la sexologue accompagne-t-elle la reconstruction sexuelle après un viol ?

La sexologue propose un accompagnement individualisé, combinant écoute active, soutien émotionnel et exercices adaptés pour réapprivoiser le corps et le désir. L’approche est centrée sur le respect du rythme de la personne, la redéfinition du consentement et l’exploration progressive de la sensualité. Chaque étape vise à regagner confiance en soi et en sa sexualité.

Pourquoi est-il si difficile de retrouver du désir après une agression sexuelle ?

Le viol peut entraîner une dissociation entre corps et esprit, un sentiment de danger et une inhibition du désir en réponse à un traumatisme. Ces réactions sont naturelles, car le cerveau cherche à se protéger. La reconstruction du désir nécessite temps, patience et parfois un accompagnement thérapeutique spécialisé pour lever les blocages.

Quand consulter une sexologue après un viol ?

Il n’y a pas de délai idéal : on peut consulter une sexologue quelques semaines, mois, voire années après l’agression. L’important est de sentir qu’on a besoin de soutien pour comprendre ses blocages, réapprivoiser son corps ou améliorer sa relation à la sexualité. La consultation peut être individuelle ou en couple selon les besoins.

Faut-il obligatoirement redevenir sexuellement actif·ve pour être « reconstruit·e » ?

Non, la reconstruction sexuelle ne signifie pas forcément reprendre une activité sexuelle telle qu’avant ou selon les normes sociales. Elle vise à permettre à chaque personne de retrouver un rapport apaisé à son désir, son plaisir et son corps, que ce soit avec ou sans actes sexuels. L’essentiel est de redevenir acteur ou actrice de ses choix intimes.

Références scientifiques

1. Herman, J.L. – "Trauma and Recovery", Basic Books, 1992.
Résumé : Une référence incontournable qui explique les étapes du choc traumatique et le processus de réparation relationnelle et corporelle après une agression sexuelle.

2. Bass, E. & Davis, L. – "The Courage to Heal: A Guide for Women Survivors of Child Sexual Abuse", 1988.
Résumé : Ouvrage recensant des outils concrets et des témoignages sur le parcours de reconstruction sexuelle et affective après un traumatisme sexuel.

3. Van der Kolk, B. – "The Body Keeps the Score", Penguin Books, 2014.
Résumé : Décrit comment le traumatisme s’inscrit dans le corps, affecte la vie intime et comment diverses approches somatiques et thérapeutiques facilitent la guérison.

4. Schnyder, U. et Cloitre, M. – "Evidence-based treatments for trauma-related psychological and physical health problems: Changing the paradigm of care", European Journal of Psychotraumatology, 2015.
Résumé : Revient sur l’importance des traitements intégrés (psychothérapie, sexologie, thérapie de couple) dans la prise en charge globale des séquelles post-traumatiques, y compris sexuelles.