NeuroPsy ADO-ENFANT Liège POTTIER SolennNeuroPsychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Solenn POTTIER
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
On entend souvent des parents souffler à la fin de la journée : “Il oublie tout, son bureau est un bazar, il ne sait jamais par quoi commencer… Est-ce que c’est normal ?” La désorganisation et la surcharge cognitive ne touchent pas que la sphère professionnelle des adultes. Chez les jeunes, l’école et la maison prennent parfois des allures de vrai champ de bataille intérieur. Le cerveau adolescent ressemble alors à une boîte en désordre, où chaque tâche veut être la plus importante mais finit souvent ensevelie sous d’autres. Comment distinguer ce qui relève du développement normal et ce qui appelle une prise en charge spécialisée ? C’est tout l’enjeu.
Depuis quelques années, les rendez-vous en psychologie pour enfants et adolescents se multiplient, notamment autour des questions de gestion du temps, de mémorisation, d’organisation et de stress. Un signe ? Le monde va vite – trop vite parfois pour ces jeunes cerveaux encore fragiles. Surtout à partir de l’adolescence, une période où tout s’accélère : attentes scolaires, pression sociale, doutes intimes, changements corporels… Comme on dit à Liège : “C’est pas simple, hein !”
Dans cet article, nous plongeons au cœur de ce phénomène, vu sous l’angle de la psychologue pour adolescents. Pourquoi la désorganisation apparaît-elle ? D’où vient cette sensation de mental saturé, ce qu’on appelle la surcharge cognitive ? Quels signes doivent alerter parents et enseignants ? Quelles stratégies, quels accompagnements ? Enfin, conseils, ressources locales et réponses scientifiques, pour dénouer une situation qui n’est jamais fatale.
Visualisons la scène. Une adolescente, carnet d’exercices ouvert, regard dans le vide. Au tableau ? Douze devoirs à rendre, trois interrogations, son téléphone qui vibre, les notifications qui clignotent. Dans sa tête, c’est comme un ordinateur avec trop d’onglets ouverts : rien ne s’affiche clairement, tout rame. C’est ça, la surcharge cognitive.
La désorganisation, elle, se traduit plus concrètement dans les gestes du quotidien : oublis récurrents (affaires, devoirs, rendez-vous), mauvaises priorités, retards, espace de travail encombré. Certains parents constatent : “Il a six stylos mais jamais le bon, ses notes sont griffonnées à la va-vite, il remet tout à demain.” Parfois, on leur reproche de manquer de volonté. Mais le cerveau adolescent fonctionne différemment !
La surcharge cognitive correspond à une accumulation de tâches, de sollicitations émotionnelles et sensorielles que le cerveau peine à gérer en même temps. Un peu comme vouloir jongler avec dix balles alors qu’on n’a que deux mains. Cette surcharge est amplifiée par plusieurs facteurs :
Parlons chiffres : selon l’Association Francophone des Psychologues de l’Enfance, en Belgique, près d’1 adolescent sur 3 consulte au moins une fois pour des difficultés d’organisation ou de gestion du stress scolaire. Ce n’est pas rien !
La surcharge cognitive n’est pas une mode, ni une excuse. Elle pointe vers un décalage entre ce que l’on demande à un adolescent aujourd’hui et les vrais “outils” dont il dispose pour y faire face. À la maison, dans les écoles de l’agglomération, beaucoup d’élèves sont concernés, parfois sans oser en parler. Et ça peut vite virer au cercle vicieux : stress, procrastination, perte de confiance, résultats en baisse… Désorganisation et surcharge font alors boule de neige.
Évaluer les compétences intellectuelles et organisationnelles peut s’avérer précieux, notamment si la désorganisation devient handicapante au quotidien.
Il faut donc repérer les signes. Voici quelques questions à se poser :
Si plusieurs réponses sont “oui”, alors il y a peut-être surcharge cognitive et/ou désorganisation.
Il y a une raison biologique, parfois méconnue, qui explique pourquoi la désorganisation fait souvent son apparition (ou s’accentue) durant la préadolescence et l’adolescence. C’est le cerveau, tout simplement. Ou plutôt le “chantier” cérébral en cours !
À l’âge des collèges et lycées, le cerveau adolescent, notamment à l’avant (cortex préfrontal), est en pleine transformation. Cette région est LA chef d’orchestre de nos capacités d’organisation, de planification, d’attention – ce que les neuropsychologues appellent les fonctions exécutives. Mais elle mature… lentement. Paradoxalement, les adultes attendent, dans le même temps, plus d’autonomie et de rigueur.
Ajoutez à cela :
Ce cocktail rend la vie quotidienne difficile à appréhender : emploi du temps, planning de révisions, devoirs, rendez-vous, gestion de l’agenda… Tout est “dans la tête”, rarement par écrit, et très vite tout se mélange. Souvenez-vous de vos propres années de collège ou lycée ! Ce n’est pas toujours de la mauvaise volonté. C’est que l’outil “planification” est encore en construction.
Par ailleurs, il y a aussi l’environnement. La pression scolaire, la peur de l’échec, la volonté de répondre aux attentes parentales ajoutent une couche d’anxiété. Certains élèves, notamment ceux présentant déjà un TDA/H ou des particularités neurodéveloppementales, sont encore plus vulnérables à cette surcharge.
Dans certains cas, la désorganisation n’est pas qu’un “trait de caractère”, mais le symptôme d’une difficulté plus profonde. C’est le cas notamment des troubles du neurodéveloppement, comme le TDA/H (Trouble Déficitaire de l’Attention avec ou sans Hyperactivité) ou des troubles spécifiques des apprentissages (dyslexie, dysorthographie, etc.).
Faire la différence entre TDA/H, anxiété et désorganisation “classique” n’est pas évident pour les familles. Un accompagnement spécialisé permet de ne pas passer à côté d’un trouble nécessitant un suivi spécifique.
L’adolescence, période charnière, révèle et amplifie alors ces fragilités. La désorganisation n’est pas un choix. Elle résulte d’un véritable “décalage”, temporaire ou durable, entre les exigences et les capacités réelles du cerveau. Personne n’échappe vraiment à ce chantier, mais certains le vivent beaucoup plus difficilement que d’autres.
Marie, 16 ans, témoigne : “Je pars parfois pour le lycée sans mon sac de sport parce que je pense à ne pas oublier mon rapport d’histoire… Du coup, j’ai ni l’un, ni l’autre. J’ai l’impression d’être nulle, alors j’abandonne.” Derrière l’anecdote banale – oublier ses affaires – il y a souvent beaucoup de souffrance muette. Parfois, se faire aider suffit à remettre de l’ordre… dans la tête et dans la vie !
Si la désorganisation devient source de conflits familiaux, d’échecs scolaires répétés ou de repli sur soi, il ne faut pas hésiter à consulter un psychologue pour adolescents ou un neuropsychologue. La réalité : l’enfant ne fait pas exprès d’oublier ou de perdre le contrôle. Parfois, il a simplement besoin d’apprendre à utiliser ses “outils” cérébraux autrement, avec les bonnes stratégies.
NeuroPsychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Solenn POTTIER
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Le travail du psychologue et du neuropsychologue, aux alentours de Liège notamment, commence par une évaluation fine. Il s’agit de comprendre l’origine de la surcharge : véritable trouble des fonctions exécutives ? Anxiété ? Problème de sommeil ou de motivation ? Difficultés d’apprentissage ? Un test standardisé, comme l’épreuve de QI, peut affiner le diagnostic et identifier d’éventuelles forces ou faiblesses méconnues. Pour tout savoir sur ces bilans, lisez cet article sur le test de QI chez l’enfant et l’ado.
Ensuite, viennent les outils : apprendre à prioriser, accompagner la planification, offrir des stratégies concrètes pour la gestion du temps ou l’organisation des devoirs. Parfois, des séances de remédiation cognitive sont mises en place. Mais l’accompagnement, c’est aussi savoir déculpabiliser parents et enfants pour sortir du cercle du reproche.
Voici des pistes d’accompagnement utilisées par la neuropsychologue :
La psychologie moderne recommande des stratégies personnalisées, simples, mais systématiques. Ce sont souvent quelques petits changements qui font une très grande différence.
Le rôle de la famille est essentiel : au quotidien, accompagner sans remplacer. La difficulté ? Laisser l’ado expérimenter les conséquences de ses oublis, tout en restant un repère stable, sans surcharge inutile de reproches.
En complément, l’équipe éducative – professeurs, éducateurs scolaires – peut aussi mettre en place des aménagements. Cela va du double jeu de manuels à l’usage d’agendas numériques sur tablette, en passant par des temps aménagés pour la remise du travail. En Belgique, le sujet fait progressivement son chemin dans les équipes pédagogiques.
Pour les jeunes présentant un trouble de l’attention ou de l’apprentissage, l’accompagnement pluridisciplinaire (psychologue, logopède, enseignants) fait ses preuves. L’objectif reste toujours d’amener le jeune à découvrir ses propres solutions, pour éviter découragement et échec à répétition.
Les groupes de remédiation cognitive, les ateliers de gestion des émotions ou l’apprentissage du Mindfulness font partie des pratiques modernes pour aider à sortir du brouillard mental.
Lutter contre la désorganisation n’est pas qu’un travail thérapeutique. C’est avant tout une question d’éducation et de prévention. On ne naît pas organisé, on le devient ! Et il n’est jamais trop tôt, ni trop tard, pour aider son enfant à progresser. Vous vous demandez “comment faire”, concrètement ?
Voici des conseils à appliquer dès aujourd’hui :
La pédagogie positive recommande aussi d’utiliser le jeu et les outils ludiques : minuteurs colorés pour rythmer le travail, jeux de mémoire numérique, affiches visuelles pour organiser la chambre ou le bureau. À Liège et dans de nombreuses villes, les bibliothèques ou centres pédagogiques proposent des ressources adaptées à tout âge.
Encore un point essentiel : l’organisation, c’est comme un muscle. Plus on s’entraîne, moins on se fatigue. Et plus le jeune est valorisé dans ses efforts, plus il ose affronter des tâches complexes.
Côté enseignants, distinguer un élève “paresseux” d’un élève “débordé” n’est pas toujours évident. Si un élève intelligent se met à rendre des devoirs bâclés, à oublier sans cesse, cela vaut le coup d’alerter les parents et, éventuellement, de proposer un accompagnement spécifique.
Découvrir le rôle du psychologue pour enfants et adolescents peut aider à déstigmatiser les accompagnements, qui restent encore trop associés à la notion de “problème grave”.
Dernier conseil : prendre du recul. Personne n’est parfaitement organisé. Toute la famille gagne à ralentir, à accepter les petits échecs, à comprendre que le principal est d’avancer, pas de viser la perfection. À ceux qui craignent d’être seuls avec ces difficultés, rappelez-vous qu’aux alentours de Liège, de nombreux jeunes et familles traversent ces tempêtes. Et qu’un accompagnement bienveillant fait souvent la différence !
Comment reconnaître une véritable surcharge cognitive chez mon adolescent ?
Un adolescent en surcharge cognitive montre souvent des signes d’agitation, d’oublis répétés, d’épuisement ou d’évitement des tâches scolaires. Il exprime parfois une sensation de “trop plein” ou de “brouillard” mental. Si ces difficultés persistent malgré l’effort et l’encadrement, il est conseillé de consulter un spécialiste.
Pourquoi la désorganisation apparaît-elle surtout à l’adolescence ?
La désorganisation atteint souvent son pic à l’adolescence car le cerveau, en pleine mutation, n’est pas encore au maximum de sa maturité pour organiser, anticiper et gérer le temps. Cette période voit aussi augmenter la pression sociale et scolaire, ce qui révèle davantage les faiblesses d’organisation.
Quand faut-il s’inquiéter de la désorganisation chez un jeune ?
Si la désorganisation entraîne des échecs scolaires répétés, du mal-être, un repli social ou des conflits familiaux fréquents, il est temps de consulter un professionnel. Un test neuropsychologique permet d’identifier la nature et l’intensité du problème.
Faut-il toujours consulter un psychologue spécialisé, ou peut-on agir en famille ?
On peut souvent aider l’adolescent avec de l’écoute et des outils concrets à la maison, mais si la situation génère beaucoup de stress ou d’échecs, un accompagnement par un psychologue ou neuropsychologue reste la meilleure solution pour cibler les besoins et proposer un plan d’action sur mesure.
Barkley, R.A. “Executive Functions: What They Are, How They Work, and Why They Evolved”, The Guilford Press, 2012. Synthèse sur l’évolution et l’impact des fonctions exécutives chez l’enfant et l’adolescent.
Satterthwaite, T.D. et al. "Functional maturation of the executive system during adolescence", The Journal of Neuroscience, 2013. Étude sur la maturation du circuit exécutif et ses répercussions sur l’organisation et l’adaptation scolaire.
Lavigne, J.V., et al. "Adolescent Organization and Time Management Skills and Academic Performance", Journal of Adolescence, 2019. Recherche sur le lien entre troubles organisationnels, résultats scolaires et interventions psycho-éducatives.
Gathercole, S.E., Alloway, T.P. "Working Memory and Learning: A Practical Guide for Teachers", SAGE Publications, 2008. Guide pratique sur la mémoire de travail et la surcharge cognitive chez les enfants et adolescents.