NeuroPsy ADO-ENFANT Liège POTTIER SolennPsychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Lara TRESALLI
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
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Votre enfant se fige à l’école, comme si on lui retirait la voix à l’entrée de la classe ? Mais pourtant, à la maison, c’est un moulin à paroles ? Parfois, ce décalage intrigue et inquiète les parents. Est-ce de la timidité ? Une simple mauvaise passe ? Ou bien cela cache-t-il un trouble précis que seule une approche spécialisée peut révéler ? Parmi les causes peu connues mais pourtant bien réelles, il y a le mutisme sélectif. Un vrai caméléon comportemental : il se camoufle dans le quotidien, s’installe sans bruit et laisse l’enfant comme coincé dans sa bulle silencieuse, souvent mal compris par l’entourage scolaire et familial.
Détecter ce trouble, ce n’est pas toujours simple. Pourtant, le repérer tôt change toute la trajectoire. Plus on attend, plus le silence s’enracine. Avec un psychologue pour enfants, on peut lever les doutes, comprendre les mécanismes et agir, pas à pas. Si vous habitez à Liège ou dans une région voisine, il y a des professionnels formés, capables d’accompagner tant les familles que les écoles pour délier les langues… et surtout apaiser les peurs qui coupent la parole.
Dans cet article, on va explorer, sans tabou, comment repérer les signaux, quand consulter, et comment s’engager dans un accompagnement respectueux du rythme de l’enfant. Que vous soyez parent, enseignant, grand-parent déconcerté ou juste curieux, accrochez-vous : mieux comprendre le mutisme sélectif, c’est souvent faire le premier pas vers une vie sociale plus harmonieuse pour l’enfant concerné.
Mettons-nous face à l’essentiel : le mutisme sélectif, ce n’est pas juste un enfant "timide". C’est un trouble anxieux, souvent détecté en milieu scolaire, où l’enfant ne parvient pas à parler dans certaines situations sociales – principalement à l’école ou en dehors du cercle familial. Pourtant, chez lui, il communique sans difficulté. Pour certains enfants, la simple perspective d’ouvrir la bouche devant l’institutrice suffit à déclencher le silence le plus total.
Première erreur à éviter : penser que l’enfant fait exprès. Beaucoup vivent eux-mêmes ce silence comme une prison. Les recherches montrent que le mutisme sélectif, diagnostiqué relativement peu souvent (entre 0,2 % et 2 % des jeunes enfants selon les études), se manifeste le plus souvent vers 3 à 5 ans, au moment des premiers pas à l’école ou en crèche. Mais il peut aussi se déclarer plus tard, surtout en période de transition ou de stress intense.
Les signes à observer sont parfois subtils, mais quelques indices ne trompent pas : – L’enfant ne parle pas du tout (ou très peu) dans un contexte, alors qu’il discute facilement ailleurs. – Il évite les interactions avec les inconnus ou les figures d’autorité (enseignants, animateurs…). – Son visage peut devenir impassible, les gestes réduits au minimum, comme s’il se "glissait dans l’ombre". – L’enfant peut s’exprimer par des mimiques, des mouvements de main, mais le son ne vient pas. C’est un peu la panique de la page blanche, version sociale.
Souvent, ces enfants développent des stratégies d’évitement : ils peuvent chuchoter, répondre par gestes, manipuler des objets à l’excès pour détourner l’attention. Leur mutisme s’accompagne parfois de tensions physiques (enroulement des bras, raidissement du corps) et d’un stress visible (sueur, rougeurs, regards fuyants). Les repas en collectivité deviennent pénibles. Les fêtes d’anniversaire ou les sorties scolaires se transforment en défis insurmontables. Au fil du temps, cette "bulle" peut isoler l’enfant du reste du groupe, entamer sa confiance en soi et même retarder certains apprentissages scolaires ou sociaux.
À l’inverse, l’enfant concerné peut, dès qu’il passe la porte de la maison, retrouver la voix, le rire et la spontanéité. C’est cette bascule, très marquée, entre deux mondes, qui met la puce à l’oreille du psychologue pour enfants.
Le mutisme sélectif a souvent l’art de prendre le masque de troubles plus connus. On le confond très vite : "Il est introverti, ce n’est rien". "Elle met du temps à s’adapter, laissez-lui de l’espace". Ou pire : "C’est de l’opposition". En réalité, derrière ce silence, il y a une peur profonde d’interagir hors du cocon familial. Un peu comme si la voix se retrouvait "censurée" par l’anxiété, bloquée avant même de franchir les lèvres.
Autre facteur de confusion : certains enfants souffrant d’un trouble du langage, d’un trouble du spectre autistique, d’un trouble anxieux généralisé, ou même de traumatismes passés, peuvent eux aussi adopter, dans certains contextes, une attitude de retrait verbal. Pourtant, ce n’est pas le même mécanisme. Le mutisme sélectif implique une capacité physiologique et cognitive normale pour parler… mais une impossibilité psychique temporaire, uniquement en contexte anxiogène.
Dans la famille, le contraste est souvent frappant : l’enfant joue, crie, argumente, chante même parfois à tue-tête. À l’école, il se transforme en statue silencieuse. La crainte de parler s’accompagne d’une impression d’emprisonnement intérieur. On dit parfois que "le silence parle". Ici, il hurle un manque d’assurance, une sensation d’insécurité, une difficulté à affronter le regard des autres.
Ce paradoxe met parfois les adultes dans l’embarras. "C'est un coup de tête, il teste les limites". L’école alerte les parents, qui n’en reviennent pas : "Mais ce n’est pas possible, il bavarde tout le temps à la maison !". Cette incompréhension peut créer des tensions entre la sphère familiale et le milieu éducatif. Or, la précocité du repérage reste capitale : plus on tarde à agir, plus le mutisme sélectif s’installe, comme une mauvaise habitude, et moins l’enfant reprend confiance quand il le faudrait.
À noter : certains enfants vont jusqu’à développer des douleurs physiques ou des troubles secondaires (maux de ventre, troubles du sommeil) à chaque période scolaire. Ils vivent leur difficulté comme un danger majeur, mais n’ont pas les mots pour l’exprimer. D’où l’intérêt, en cas de doute persistant, de se rapprocher rapidement d’un psychologue spécialiste de l’enfance.
L’identification du mutisme sélectif n’est pas toujours immédiate. Les symptômes peuvent varier en intensité, mais certains "clignotants" doivent pousser à consulter. Quels sont ces signaux ? Voici une liste, non exhaustive, qui peut servir de guide de vigilance :
1. Disparition soudaine de la parole en public : Quand votre enfant, habituellement bavard, cesse soudainement de s’exprimer dès qu’il quitte la maison, c’est un indicateur à ne pas ignorer.
2. Communications alternatives : Les enfants concernés utilisent parfois des mimiques exagérées, des gestes, des hochements de tête pour répondre au lieu de parler. D’autres peuvent se cacher, détourner le regard et éviter les situations d’échange verbal au maximum.
3. Troubles associés : Certains présentent des manifestations physiques : mains moites, pâleur, agitation du stylo, roulis de vêtements entre les doigts, ventre noué avant d’aller à l’école, pleurs nocturnes sans raison, voire crises d’angoisses ponctuelles.
4. Isolement ou retrait social : À la récré (ou pendant les temps libres), l’enfant préfère jouer seul, refuse de participer aux activités de groupe, se fait oublier dès qu’il s’agit de s’exprimer devant les autres.
5. Compléments éducatifs : Certains enseignants notent que "l’élève ne répond jamais à l’appel", "ne lève pas la main, même s’il connaît la réponse", "évite le regard pendant les évaluations orales".
6. Frustration inexprimée : L’enfant peut rentrer de l’école fatigué, énervé ou triste, sans parvenir à mettre des mots dessus. Il se referme, refuse de raconter sa journée, ou exprime son mal-être par des comportements déviants seulement à la maison (crises, colères…)
Le danger, c’est l’incompréhension. Un professeur pense à un "blocage pédagogique", un parent pensera caprice ou crise de puberté. Pourtant, quand tous ces signes convergent, et surtout quand la situation persiste au fil des semaines, il devient indispensable de se pencher sur la question en équipe, avec le soutien d’un professionnel.
À ce stade, le rôle du psychologue pour enfants devient déterminant. C’est lui qui aide à faire la différence entre une timidité passagère (banale, chez beaucoup d’enfants aux étapes-clés de la vie scolaire ou familiale) et un trouble anxieux tel que le mutisme sélectif qui, lui, nécessite un suivi adapté. Car ce trouble n’est jamais "juste dans la tête". Il retentit partout : sur les apprentissages, l’intégration, et le bien-être général.
Il est bon de savoir que, en Belgique, les plateformes de consultation et les associations de parents sont aujourd’hui mieux formés à ces situations qu’il y a dix ans. On trouve des ressources sur le territoire, notamment aux alentours de Liège, capables d’orienter au bon moment vers le professionnel formé pour poser un diagnostic structuré.
En résumé ? Si l’enfant s’exprime librement chez lui, mais que le reste du monde semble lui imposer une chape de plomb sur la bouche, il ne s’agit probablement pas de timidité ordinaire. Et plus tôt on se lance dans une démarche d’évaluation avec un psychologue expérimenté, plus il sera facile d’aider l’enfant à retrouver progressivement l’élan pour s’exposer (et à terme, pour oser prendre la parole presque comme les autres).
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Le chemin jusqu’au diagnostic est souvent sinueux. Rarement linéaire. Pourquoi ? Parce que l’enfant, par nature, ne formule pas tout haut "je n’arrive pas à parler à l’école". Ce sont l’observation fine, l’écoute active et les entretiens ciblés qui rendent le diagnostic de mutisme sélectif plus fiable. Voici la marche à suivre typiquement privilégiée par le psychologue spécialiste de l’enfance :
1. Rencontrer d’abord les parents : L’anamnèse est essentielle. On refait l’histoire, on comprend le contexte familial, les changements récents, les antécédents médicaux ou psychologiques dans la famille. On s’intéresse à l’histoire de la parole : à quel âge l’enfant a-t-il commencé à parler ? Y a-t-il eu une rupture, un événement marquant, des histoires de harcèlement ou de séparations ? À la clef, un portrait dynamique et individualisé de l’enfant.
2. Échanger avec l’école ou la crèche : Le psychologue sollicite parfois l’éclairage des enseignants, éducateurs, voire d’autres professionnels (logopèdes, puéricultrices…). Pourquoi ? Parce que le silence n’a pas toujours la même intensité et que certains éducateurs notent des nuances importantes dans le quotidien scolaire. Certains enfants parlent avec certains camarades, jamais avec des adultes, ou l’inverse.
3. Observation en situation : Lors des premières séances, le psychologue consacre du temps à observer l’enfant (jeux, dessins, réactions face à des situations nouvelles, gestion du regard et du contact). L’enfant est rarement pressé de "parler de ce qui ne va pas". Mais il communique, mine de rien, par le choix de ses jeux, ses regards, sa façon d'oser ou non interagir, son besoin de contrôle sur l’environnement.
4. Évaluation psychologique : Parfois, le recours à des outils spécifiques (tests de QI, d’adaptation émotionnelle, questionnaires anxieux) s’impose pour écarter un retard global du langage ou un trouble neuro-développemental plus large. Ce n’est pas systématique, mais nécessaire dès qu’il existe un doute (par exemple, si l’enfant rencontre aussi des difficultés d’apprentissage sévères ou s’il existe des antécédents familiaux de troubles autistiques ou d’aphasie).
5. Recherche de racines émotionnelles : On tente de comprendre depuis quand le trouble a commencé, s’il existe des éléments déclencheurs (déménagement, divorce, harcèlement), ou s’il s’intensifie lors de contextes bien particuliers. L’objectif : dissocier la "simple" timidité du véritable mutisme sélectif, pour adapter l’accompagnement.
C’est à ce moment qu’un diagnostic différentiel posé par le psychologue pour enfants à Liège prend tout son sens. Car on pourra écarter un autisme léger, une phobie scolaire, ou un trouble du langage spécifique. La clé : l’enfant dispose des mots, mais n’arrive pas à les sortir dans certains contextes précis, malgré un niveau intellectuel tout à fait adapté à son âge.
Par expérience, une psychologue spécialisée rencontre souvent des parents qui culpabilisent : "Est-ce à cause de nous ?". La réalité est plus complexe. Oui, un climat familial anxieux, des séparations mal vécues ou un stress intense à l’école peuvent précipiter le trouble. Mais ce n’est jamais "de la faute" de quiconque. Ce qui compte, c’est d’identifier les déclencheurs, rassurer l’entourage et surtout, donner du temps à l’enfant pour que la confiance revienne.
Autre point crucial : la position d’écoute extérieure du psychologue balaye les non-dits familiaux et replace chacun dans sa juste place. L’enfant, même s’il ne s’exprime pas de vive voix lors des premières séances, commence doucement à s’autoriser des réactions, à jouer, à sourire. C’est le signe précurseur d’une ouverture vers le soin : le changement prend souvent racine bien avant que la parole orale ne débloque.
Un des leviers utiles dans ce bilan initial, parfois proposé par le psychologue : le recours à des tests standardisés utilisés aux alentours de Liège et ailleurs (questionnaires parent/enseignant, échelles d’anxiété, tests cognitifs). Ces outils, bien menés, facilitent la pose d’un bilan subtil et complet. Ils mettent l’accent sur la dimension situationnelle du trouble, afin d’élaborer une feuille de route thérapeutique personnalisée.
Enfin, il arrive que l’on recommande en parallèle un bilan logopédique, notamment si le doute subsiste sur la possibilité d’un trouble de la communication. Le tout, c’est de ne pas s’enfermer dans une étiquette trop vite : seul un professionnel formé peut aider à distinguer mutisme sélectif, pathologie du langage et anxiété d’une intensité "normale".
Pour ceux qui souhaitent mieux comprendre le rôle du psychologue spécifique autour des troubles de l’enfant, une lecture adaptée se trouve dans cet article dédié aux stratégies d’accompagnement efficaces en psychologie pour enfants à Liège.
Un diagnostic posé, c’est un soulagement. Mais ce n’est que le début du chemin. "Et maintenant, on fait quoi ?" : la question traverse tous les parents concernés. Là encore, un travail d’équipe s’impose, car le mutisme sélectif n’est pas un trouble qui se résout par une ordonnance magique. Le mot d’ordre : patience, bienveillance et constance, tant à la maison qu’en collectivité.
La prise en charge est guidée par une idée simple : apprivoiser la parole dans les contextes anxiogènes, sans jamais forcer l’enfant ni précipiter les étapes. Concrètement, cela se traduit par :
1. Désamorcer la pression de performance : L’objectif initial n’est jamais "que l’enfant parle tout de suite", mais de lui permettre de retrouver confiance. On commence parfois par des interactions par le jeu, du dessin, des marionnettes, des histoires inventées où la parole n’est jamais imposée.
2. Désensibilisation progressive : Le psychologue organise parfois des séances in situ (école, crèche, maison de quartier), ou met en place des "ponts" entre les différents lieux de vie, pour rendre l’enfant plus à l’aise. On commence par chuchoter à l’oreille d’un adulte, puis on progresse, petit à petit, jusqu’à partager un mot avec un camarade ou une enseignante. Chaque petite victoire est valorisée.
3. Travail sur l’anxiété : De nombreux enfants à mutisme sélectif souffrent aussi d’anxiété généralisée. Des outils de gestion du stress sont proposés en séance : techniques de respiration, relaxation, visualisations… Mais aussi, travail sur les pensées négatives ("si je parle, je vais être ridicule"), pour aider l’enfant à se défaire des scénarios-catastrophes.
4. Association famille-équipe éducative : Les progrès sont beaucoup plus rapides quand l’école et la famille avancent ensemble. On prépare certains enseignants ou éducateurs à accueillir le silence sans jugement, on donne des conseils aux parents pour ne pas stigmatiser ("Ce n’est pas grave si tu ne parles pas aujourd’hui, tu pourras essayer demain"). On évite au maximum de braquer l’enfant ou de créer des situations humiliantes : "Tout le monde attend que tu parles".
5. Soutien à la confiance en soi : Les enfants mutiques, même s’ils n’en parlent pas, se sentent souvent "bizarres", "pas comme les autres", et redoutent le regard de leurs camarades. On travaille donc sur les réussites : "Tu as réussi à lever la main", "Aujourd’hui tu as souri à la maîtresse", "Tu as demandé de l’aide pour ton manteau". L’enfant s’approprie ses progrès, même minuscules. C’est la somme de ces petites marches qui dessine un escalier vers la liberté de parole.
Évidemment, ce genre d’accompagnement demande du temps. Cela ne se compte pas en jours ni parfois en mois, surtout si le trouble est installé depuis longtemps. Mais la plupart des suivis en psychologie de l’enfant aboutissent, à force de courage et d’allers-retours, à des résultats concrets. L’enfant se surprend à parler sans y penser, au détour d’un jeu ou d’une situation nouvelle. Parfois, la première vraie parole en dehors de la maison survient à la faveur d’un accident ("Il faut prévenir la maîtresse, il est tombé !"), d’une urgence, ou d’un moment intense émotionnellement. Ce sont autant de petits "clics" qui font reculer progressivement la peur du jugement.
En parallèle, le rôle des psychologues spécialisés dans la gestion de la peur ou des phobies scolaires s’avère pertinent : beaucoup de techniques d’exposition, validées scientifiquement, sont adaptables au cas du mutisme sélectif. Il ne faut jamais forcer, ni céder à la tentation de "laisser faire le temps". L’accompagnement, même sur la durée, permet aux enfants de franchir à leur rythme les différentes étapes vers une vie sociale active et avérée.
À noter, pour les adolescents (chez qui le trouble peut persister, même à bas bruit), certains outils d’expression non verbale (théâtre, écriture, réseaux sociaux supervisés) servent de tremplin vers l’oralisation progressive. Toujours avec, en arrière-plan, le regard soutenant du psychologue pour adolescents et l’appui bienveillant de l’entourage.
Il existe aussi des groupes de soutien parental et des ateliers guidés par des professionnels en psychologie de l’enfant et tests de QI à Liège, qui peuvent offrir un espace d’échange, de conseils et de partage, précieux dans une démarche de long terme.
En conclusion, garder en tête que le mutisme sélectif n’est pas une fatalité. Avec une prise en charge précoce et adaptée, des progrès importants sont possibles. La voix, même longtemps muselée, peut retrouver lentement mais sûrement le chemin de la confiance et de l’expression spontanée. D’ailleurs, beaucoup d’adultes autrefois concernés gardent, de cette expérience, une grande délicatesse envers les plus fragiles et une sensibilité accrue à la différence. Un super-pouvoir, non ?
Comment reconnaître le mutisme sélectif chez un enfant ?
Le mutisme sélectif se repère par un silence total ou partiel dans certains lieux (école, activités, devant des inconnus) alors que l’enfant parle aisément en famille. S’il utilise des mimiques, évite le regard ou semble anxieux dans ces contextes spécifiques, cela doit alerter. La différence nette entre le comportement à la maison et en dehors est un des signes majeurs.
Pourquoi un enfant développe-t-il un mutisme sélectif ?
La cause principale du mutisme sélectif est une forme d’anxiété sociale maladaptée, souvent renforcée par des changements de vie, un stress familial ou des expériences difficiles à l’école. Le trouble n’est pas la conséquence d’un événement isolé, mais bien de plusieurs facteurs émotionnels et relationnels qui s’additionnent.
Quand faut-il consulter un psychologue pour un mutisme sélectif ?
Il est recommandé de consulter si le silence dure plus d’un mois dans les situations publiques et que cela retentit sur la vie sociale ou scolaire de l’enfant. Plus le diagnostic est posé tôt, plus la prise en charge est efficace pour prévenir l’isolement et les conséquences sur l’estime de soi.
Faut-il forcer un enfant à parler en cas de mutisme sélectif ?
Non, il ne faut jamais forcer un enfant mutique à parler, car cela augmente son anxiété et peut aggraver le trouble. Mieux vaut adopter une attitude patiente et rassurante, tout en sollicitant l’accompagnement d’un psychologue spécialisé pour mettre en place un suivi adapté respectant le rythme de l’enfant.
1. Bergman RL, Piacentini J., & McCracken J. “Prevalence and description of selective mutism in a school-based sample.” Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 2002. Résumé : Cette étude analyse la fréquence et les caractéristiques du mutisme sélectif en milieu scolaire, soulignant la prévalence et les symptômes clés.
2. Cohan SL, Price JM, & Stein MB. “Stepped care treatment of children with selective mutism: A pilot study.” Journal of Child Psychology and Psychiatry, 2006. Résumé : L’article décrit des stratégies de prise en charge progressive, mettant en avant l’efficience d’un parcours structuré sous supervision psychologique.
3. Dummit ES, Klein RG, Tancer NK, Asche B, Martin J, Fairbanks JA. “Systematic assessment of 50 children with selective mutism.” Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 1997. Résumé : L’étude examine en détail les antécédents et contextes de survenue du mutisme sélectif, insistant sur l’approche multifactorielle du trouble.
4. Viana AG, Beidel DC, & Rabian B. “Selective Mutism: A Review and Integration of the Last 15 Years.” Clinical Psychology Review, 2009. Résumé : Cette revue synthétise les avancées récentes sur les causes, les diagnostics et le traitement du mutisme sélectif chez l’enfant.