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Troubles exécutifs chez l’adulte actif : comprendre, repérer, agirNeuroPsy ADO-ENFANT Liège POTTIER Solenn

NeuroPsychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Solenn POTTIER

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Troubles exécutifs et désorganisation quotidienne chez l’adulte actif : comprendre, repérer, agir

Vous avez l’impression d’être débordé quoi que vous fassiez ? De courir après le temps, d’oublier rendez-vous et documents importants au point d’en rire jaune ? Peut-être vous reconnaissez-vous dans cette phrase : « Je commence tout, mais je ne finis rien. » Rassurez-vous, vous n’êtes pas seul. Ce genre de désorganisation n’est pas qu’une question de mauvaise volonté. Parfois, derrière ce chaos apparent, se cachent des troubles exécutifs souvent méconnus chez l’adulte.

Qu’est-ce qui fait qu’un adulte – parent, salarié, chef d’entreprise, soignant – perd pied dans son quotidien malgré toute sa bonne volonté ? Comment mieux repérer, comprendre et accompagner ces troubles qui se glissent dans la vie active et familiale ? Plongez au cœur de la question en découvrant les clefs pour décoder le fléau silencieux de la désorganisation chronique.

Troubles exécutifs, mémoire de travail, planification : ces mots résonnent davantage dans le champ psychologique de l’enfant… Et pourtant. De plus en plus d’adultes – surtout parmi les parents débordés et les professionnels sous pression – consultent pour une désorganisation qui masque ou révèle une réelle difficulté de gestion quotidienne. Et si le problème était en partie neurologique ?

Voyons ensemble, pas à pas, comment ces troubles invisibles s’immiscent dans les vies les plus organisées, et ce que la neuropsychologie propose pour les adultes actifs… ainsi que pour leurs enfants !

Qu’est-ce qu’un trouble exécutif chez l’adulte ? Des freins invisibles au quotidien

Avant tout : le cerveau, c’est un chef d’orchestre. Les fonctions exécutives, c’en sont les baguettes. Ce sont elles qui gèrent “ce qui doit être fait”, planifient, contrôlent les impulsions, gèrent la mémoire à court terme, prennent des décisions, organisent les étapes pour agir. Si ce chef d’orchestre a un bras dans le plâtre (image parlante, non ?), rien ne va plus dans la partition.

Les troubles exécutifs touchent plusieurs domaines : la planification, l’organisation, la flexibilité mentale, la capacité à résister aux distractions, la gestion des priorités… Chez l’adulte, ils se traduisent rarement par une “défaillance totale ”. Plus souvent par une avalanche de petites catastrophes : oublis, retards, perte d’énergie, difficultés à passer d’une tâche à l’autre, sensation d’être « envahi » par les imprévus.

Ça vous parle ? Peut-être que parfois, ça donne l’impression de vivre « une vie sans boussole ». Les listes s’accumulent, mais on n’arrive pas à les tenir. Les idées partent dans tous les sens — et l’impression d’échec ronge. Souvent, ces adultes peinent à en parler. L’environnement minimise (“T’es désorganisé”) ou, pire, pathologise (“T’as un problème ?”).

Pourtant, tout comme chez l’enfant ou l’adolescent, ces difficultés d’organisation naissent d’un fonctionnement cérébral particulier. En Belgique, la sensibilisation commence doucement à prendre de l’ampleur, car beaucoup de diagnostics sont encore posés tardivement, parfois après des années… ou lorsque les difficultés “rejaillissent” chez la génération suivante.

Les fonctions exécutives : mais de quoi parle-t-on concrètement ?

Le terme “fonctions exécutives” regroupe un ensemble d’habiletés de haut niveau, invisibles mais essentielles. Schématiquement, on en distingue trois grands sous-types :

  • La flexibilité mentale : Savoir passer d’une activité à l’autre sans perdre le fil, rebondir face à un imprévu sans que tout s’écroule. Exemple simple : changer l’ordre des priorités au pied levé.
  • La planification : Anticiper les étapes, établir des priorités, organiser son agenda. Trouver une place pour chaque chose, chaque activité, chaque dossier. Pratique pour jongler avec vie pro et privée…
  • L’inhibition : Résister à l’envie de répondre à une notification, de couper une conversation, de “faire tout et rien”. C’est « savoir se contrôler » face aux distractions, aux tentations, mais aussi à la procrastination.

Quand l’une (ou plusieurs) de ces capacités fait défaut, tout s'enraye. Le quotidien devient une succession d’imprévus, de stress et de solutions “de dernière minute” qui finissent par vous épuiser. La charge mentale flambe, la motivation s’émousse.

Le pire ? Beaucoup d’adultes ne savent pas mettre de mots sur leurs difficultés. Ils encaissent, compensent, développent des stratégies “bricolées”… tant qu’ils peuvent. Puis, ça craque. Souvent, c’est au détour d’une consultation pour leur enfant que la question revient sur eux… La boucle est bouclée.

Quels sont les signes de la désorganisation quotidienne ? Comment repérer le trouble ?

La désorganisation, chez l’adulte actif, va bien au-delà du simple « bordel ambiant ». C’est une expérience vécue, éprouvante, qui touche l’ensemble de la vie : travail, famille, vie sociale, gestion administrative, parentalité…

Quelques signes doivent alerter. En voici quelques exemples :

  • Vous commencez souvent plusieurs choses à la fois… sans en finir aucune ?
  • Vous arrive-t-il d’être incapable de retrouver un document, une facture, une attestation ?
  • Les mots “priorités” et “délai” provoquent chez vous un frisson d’angoisse ?
  • Votre agenda ressemble-t-il à un patchwork sans queue ni tête ?
  • La procrastination (“je le ferai demain”) devient-elle un compagnon de route ?

Soyons honnête : tout le monde expérimente un peu de désorganisation. Mais, chez certains adultes, ces signes deviennent la norme. Résultat ? Fatigue extrême, anxiété chronique, sentiment de “ne jamais y arriver”, perte d’estime de soi, voire isolement social.

Le paradoxe, c’est que bien souvent, ces personnes n’étaient pas repérées enfants. Peut-être ont-elles compensé par une intelligence vive, une bonne mémoire ou un environnement très structurant… Ce n’est qu’à l’âge adulte, face aux exigences accrues (profession, gestion du foyer, parentalité) que « la machine grippe ».

C’est ainsi que de nombreux adultes actifs découvrent fortuitement que leurs difficultés d’organisation sont en réalité liées à des troubles neuropsychologiques. En consultation, ils témoignent : « Avant, je y arrivais… là, ce n’est plus possible ! »

NeuroPsychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Solenn POTTIER

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

À Liège et aux alentours de Liège, nombre d’adultes actifs, quand ils consultent, comprennent soudain l’origine de leurs difficultés. “C’est comme si j’avais une pièce manquante du puzzle”, disent-ils. Et le mot qui revient, c’est « soulagement ».

Cela ouvre une nouvelle étape : une prise de conscience, puis une remise en mouvement. Car non, la désorganisation chronique n’est pas une “malédiction”. C’est souvent le fruit d’une architecture cérébrale spécifique sur laquelle on peut agir, à condition de comprendre ce qui bloque.

Pourquoi la désorganisation quotidienne explose-t-elle chez les adultes actifs ?

Revenons à vous. Pourquoi, à 35, 40 ou 50 ans, ces difficultés se font soudain sentir ? La réponse n’est pas unique. Parfois, c’est le symptôme classique du syndrome de “la goutte d’eau” : à force de gestion, d’imprévus, de surcharge mentale et de sollicitations continues, le cerveau sature. Les stratégies de compensation, qui marchaient enfant, puis jeune adulte, montrent leurs limites. On ne peut plus tout contrôler.

Ailleurs, le contexte joue un rôle bien plus grand qu’on ne le croit : accélération du rythme professionnel, injonctions à la parentalité “parfaite”, hyperconnectivité… Saviez-vous que le temps de concentration moyen d’un adulte est passé, selon certaines études, de 12 minutes à moins de 8 minutes en vingt ans ? Notre cerveau rame. Il n'est pas fait pour jongler avec huit tâches différentes en même temps.

Enfin, pour certains, la désorganisation s’explique aussi par un trouble neurologique sous-jacent (TDAH, troubles cognitifs, séquelles d’un stress post-traumatique, burnout sévère, etc.). Ces troubles, longtemps “cachés”, deviennent visibles lorsque le contexte n’offre plus les ressources pour compenser.

Et puis il y a la transmission. Vous avez peut-être remarqué : “Mon enfant présente les mêmes difficultés que moi !” C’est souvent le déclic pour consulter. Un parent qui repère chez son enfant les signes d’un TDAH, d’un trouble des apprentissages, d’une impulsivité… finit par se questionner sur son propre parcours.

Et si vous découvriez que ce “schéma de désorganisation” se retrouve dans toute la famille ? En consultation de psychologue pour enfants et adolescents, ce constat est fréquent. Il ne s’agit pas de se blâmer ni d’incriminer qui que ce soit : tout comme on hérite d’yeux clairs ou d’un talent pour le dessin, on peut hériter d’un profil neuropsychologique. L’important, c’est de le repérer et d’agir.

La bonne nouvelle, c’est que des solutions existent. Il n’est jamais “trop tard” pour améliorer l’organisation de son quotidien, même à l’âge adulte.

Comment évaluer et accompagner un trouble exécutif à l’âge adulte ?

Première chose : reconnaître qu’il ne s’agit pas d’une “faute de caractère”, mais bien d’un mode de fonctionnement cérébral particulier – hérité ou acquis. Ensuite, oser demander de l’aide.

De plus en plus d’adultes consultent, en Belgique, auprès d’un neuropsychologue, souvent au moment où la désorganisation perturbe gravement le travail ou la vie familiale. Les professionnels – psychologue pour enfants / adolescents au départ – sont aussi formés à accompagner les parents, adultes actifs, enseignants ou professionnels en souffrance.

L’évaluation passe par plusieurs étapes :

  • Anamnèse détaillée : Reprise de l’histoire développementale, repérage d’indices passés. Y avait-il déjà, enfant, des symptômes ? Chez d’autres membres de la famille ?
  • Passation de tests spécialisés (batteries neuropsychologiques, questionnaires d’autoévaluation) pour objectiver le degré de difficulté.
  • Évaluation des répercussions sur la vie quotidienne : quelles sphères sont les plus touchées (travail, famille, couple, administration, loisirs)…
  • Dépistage des troubles associés : anxiété, dépression, burnout, difficultés de sommeil, etc.

Petite anecdote concrète : Certains adultes se découvrent “TDAH inattendus” lors d’une évaluation pour leur enfant. Plutôt cocasse, non ? D’autres réalisent que, derrière leur besoin maladif de tout organiser, se cache… une peur de perdre le contrôle, faute d’automatismes exécutifs efficaces.

L’essentiel est d’intervenir – pas seulement pour diagnostiquer, mais pour proposer un accompagnement sur mesure.

Au programme :

  • Rééducation neuropsychologique : exercices ciblés pour améliorer la mémoire de travail, l’organisation, la résistance à la distraction. Un peu comme la salle de sport, mais pour le cerveau.
  • Accompagnement psychoéducatif : comprendre son fonctionnement, élaborer des routines adaptées, reprendre confiance dans ses propres stratégies. Oui, il existe des méthodes qui marchent !
  • Soutien familial ou professionnel : explication au conjoint(e), aux enfants, aux collègues pour éviter les malentendus ou les reproches injustes.
  • Aménagements professionnels : gestion du temps, priorisation, délégation – parfois avec le soutien médecin du travail ou RH.

Chez l’adulte comme chez l’enfant, l’accompagnement est à la carte. Il faut du temps, de la bienveillance, un peu d’humour parfois… et la conviction qu’on peut changer son rapport à l’organisation. Vous avez l’impression de tourner en rond depuis des années ? Peut-être est-ce simplement le moment de regarder la situation autrement.

Et au besoin, d’accepter d’être accompagné... Parfois, on gagne un temps fou à demander de l’aide !

Pour aller plus loin, vous pouvez aussi (re)découvrir les ressources mises en place pour la parentalité et pour soutenir le bien-être familial. Vous croyez que tout repose sur vous ? Détrompez-vous, une équipe d’accompagnement peut (et doit) exister aussi à l’âge adulte.

Saviez-vous que des groupes de parole et des ateliers d’organisation sont aujourd’hui proposés dans certaines structures à Liège ? Parler de ses difficultés n’est plus un tabou. Vous n’êtes pas “trop vieux” pour apprendre à fonctionner autrement, à alléger la charge mentale, ou à transmettre à vos enfants des “trucs” qui leur éviteront, peut-être, de vivre la même galère…

Enfin, le lien avec l’enfance reste fort. L’accompagnement des enfants et adolescents par des psychologues spécialisés s’inspire souvent des techniques utilisées chez l’adulte – et vice versa. C’est un cercle vertueux. On comprend, on décortique, on s’entraîne, on progresse. À son rythme.

Quels conseils concrets pour réorganiser son quotidien ? Les clés pratiques pour l’adulte actif

Finissons avec du pratique. Vous aimez les listes ? C’est “votre truc” ou votre hantise ? Voilà quelques clés validées par les neurosciences, testées en cabinet, applicables même avec un agenda blindé et des enfants plein les bras…

  • Externalisez la mémoire : carnets, applications, rappels… Ne comptez pas uniquement sur votre cerveau. Un cerveau qui va bien, c’est celui qui ne rumine pas 30 choses à la fois.
  • Fractionnez les tâches : Trop gros, c’est décourageant. Découpez chaque mission en sous-missions (étape 1 : trier les papiers. Étape 2 : agrafer. Étape 3 : scanner…).
  • Planifiez... pour ne pas paniquer : Prévoyez 10 minutes “tampon” entre vos rendez-vous, soyez réaliste sur vos délais. Mieux vaut annuler ou reporter que tout faire dans le stress.
  • Priorisez les priorités : Faites chaque matin une courte liste des VRAIS “urgents”. Tout ne l’est pas, même si cela vous titille.
  • Luttez contre la procrastination : Astuce “2 minutes chrono” : si une tâche prend moins de 2 minutes, faites-la tout de suite. Sinon, reportez dans un créneau dédié.
  • Créez un environnement propice : Dégagez bureau ou cuisine des objets inutiles. Moins il y a de distractions, plus l’efficacité monte.
  • Parlez-en avec vos proches : Expliquez votre fonctionnement. Cela évite jugements et malentendus.

Ce ne sont pas des solutions miracles. Mais appliquées avec constance, elles permettent d’économiser énergie et charge mentale. Ce sont aussi ces mêmes principes qu’un psychologue pour enfants ou adolescents enseigne aux plus jeunes : savoir s’organiser, c’est s’alléger pour la vie.

Il n’est jamais “trop tard”. Que vous soyez au début de votre carrière ou sur le point de prendre votre retraite, prendre soin de sa santé cognitive est une évidence… et un enjeu d’autonomie et de sérénité, pour vous et vos proches.

Par où commencer ? Par une auto-évaluation honnête. Par une première rencontre, parfois chez une neuropsychologue spécialisée. Par une passerelle entre générations aussi : “Et si on s’apprenait à s’aider, ensemble ?” La transmission familiale, c’est aussi ça : avancer, comprendre, évoluer.

La désorganisation, ce n’est pas une fatalité. C’est un nuage qui passe, pour peu qu’on trouve, ensemble, la bonne boussole.

FAQ – Questions fréquentes

Comment repérer un trouble exécutif chez l’adulte actif ?
Les principaux indices sont des difficultés régulières à planifier, organiser ou terminer des tâches, souvent accompagnées d’oublis, de procrastination et d’un sentiment d’éparpillement. Si ces difficultés impactent le travail, la vie familiale ou la gestion quotidienne malgré vos efforts, il peut être pertinent de consulter un spécialiste.

Pourquoi certains adultes souffrent-ils plus de désorganisation aujourd’hui ?
L’augmentation de la charge mentale, le rythme de vie accéléré, les sollicitations numériques et parfois la transmission familiale d’un trouble neuropsychologique rendent ces difficultés plus visibles à l’âge adulte. Souvent, c’est le cumul des contraintes qui fait exploser la désorganisation latente.

Faut-il consulter un professionnel pour une désorganisation chronique ?
Oui, si la désorganisation devient gênante au point d’affecter votre vie professionnelle ou personnelle, un accompagnement par un neuropsychologue ou un psychologue spécialisé peut vous aider à diagnostiquer et à mettre en place des stratégies de compensation efficaces.

Quand inclure la famille dans l’accompagnement des troubles exécutifs ?
Impliquer la famille est souvent utile lorsque les difficultés entraînent des malentendus ou des tensions, ou lorsque des schémas similaires existent chez les enfants. L’approche familiale favorise la compréhension et la mise en place de routines adaptatives pour tous.


NeuroPsychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Solenn POTTIER

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux


Pour aller plus loin :

  • Barkley RA et al., "Deficient Self-Regulation and Executive Functioning in Adults With Attention Deficit Hyperactivity Disorder (ADHD)", Journal of Psychopathology and Behavioral Assessment, 2008. Résumé : Étude des liens entre déficit d’autorégulation, troubles exécutifs et TDAH chez l’adulte.
  • Diamond A., "Executive functions", Annual Review of Psychology, 2013. Résumé : Synthèse sur la définition et l’impact des fonctions exécutives à tous les âges de la vie.
  • Shallice T et Burgess PW., "Deficits in strategy application following frontal lobe damage in man", Brain, 1991. Résumé : Analyse d’études de cas cliniques sur les difficultés d’organisation suite à des atteintes cérébrales.
  • Brown TE., "Attention Deficit Disorder: The Unfocused Mind in Children and Adults", Yale University Press, 2005. Résumé : Ouvrage de référence sur le continuum des troubles attentionnels et exécutifs chez l’enfant, l’adolescent et l’adulte.

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