Sexologue – Mme Sabrina Bauwens
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0474 10 90 33
Dans de nombreux couples, la communication intime reste un terrain miné de non-dits, de tabous et de malentendus. Pourtant, les difficultés sexuelles, les frustrations ou les incompréhensions ne sont pas une fatalité. Les spécialistes en sexologie s’accordent à dire qu’oser sortir du silence dans le couple est souvent l’étape la plus déterminante vers une vie intime plus épanouie. Mais pourquoi tant de couples peinent-ils à parler ouvertement de leurs désirs, limites ou insatisfactions ? Comment briser le cercle du non-dit ? Cet article vous plonge dans le cœur de la problématique, analyse les freins et propose des stratégies concrètes pour instaurer un véritable dialogue autour de l’intimité conjugale, selon les approches scientifiques les plus récentes.
Parler de sexualité avec son partenaire est souvent plus compliqué qu’il n’y paraît. La peur du jugement, la crainte de blesser l’autre, les tabous socioculturels hérités de l’éducation ou encore le manque de vocabulaire émotionnel freinent la parole. Selon les observations de Sabrina Bauwens, sexologue, la difficulté à communiquer sur l’intime constitue l’un des motifs les plus fréquents de consultation en sexologie, non seulement à Liège mais aussi en Belgique entière.
Ces obstacles ne sont pas toujours conscients. Une gêne peut s’installer progressivement, au fil des ans ou dès les débuts de la relation, créant un terrain propice aux malentendus et à l’insatisfaction sexuelle. D’après plusieurs études (Levine, 2002 ; Byers, 2011), le déficit de communication favorise la survenue de troubles du désir, de dysfonctionnements sexuels, mais aussi de ressentiment ou de distance émotionnelle.
Quand la communication intime fait défaut, l’incompréhension s’installe. Un partenaire peut interpréter le retrait sexuel de l’autre comme un désamour, alors qu’il s’agit parfois d’un simple besoin de changement, d’une fatigue passagère, ou de douleurs non verbalisées. Le silence nourrit les interprétations erronées : « Je ne lui plais plus », « Je ne suis pas à la hauteur », « Il ou elle ne veut rien changer... ». À long terme, le non-dit peut devenir une barrière infranchissable, génératrice de stress, de conflits larvés, voire de ruptures.
À l’inverse, instaurer un dialogue sincère sur la sexualité ouvre la voie à une bien meilleure santé sexuelle et relationnelle. Les travaux de sexologues à l’international soulignent qu’exprimer ses ressentis, ses envies, comme ses insatisfactions, permet de mieux s’ajuster à l’autre et d’innover érotiquement. Les couples capables de verbaliser ouvertement leur plaisir ou leurs difficultés reportent une plus grande satisfaction globale, une plus forte complicité, et surmontent plus aisément les aléas du désir.
Si le tabou autour de la sexualité est universel, chaque culture pose ses propres limites au dialogue intime. En francophonie, la dimension pudique reste particulièrement marquée, et certains schémas éducatifs persistent : la sexualité est associée à l’intimité du couple, avec un espace de non-dit quasi sacré. En Belgique, il existe cependant une tradition de prise en charge sexologique efficace, mettant l’accent sur l’accompagnement psychologique du couple, et l’on observe une lente évolution des mentalités.
Il est essentiel d’identifier les blocages spécifiques qui empêchent les couples de s'exprimer librement sur leur vie sexuelle. S’ils différent selon les individus, on observe néanmoins des causes récurrentes lors des consultations sexologiques. Voici les six principaux freins à la communication intime dans le couple :
Transmettre ses propres désirs, parler de ce qui gêne ou de ses fantasmes, n’est facile pour personne. La honte liée à la sexualité reste très présente, alimentée par l’éducation, la peur de passer pour « anormal », ou le souvenir d’anciennes critiques. La réaction instinctive est alors d’éviter le sujet.
De nombreux couples n’ont jamais appris à nommer les différentes dimensions de leur vie sexuelle. Ils peinent à exprimer leurs attentes, ou ne savent pas comment aborder un sujet délicat. Parfois, même le mot « sexualité » gêne.
Dire ce que l’on ressent, c’est aussi prendre le risque que l’autre ne comprenne pas, se braque, ou se détourne. Cette angoisse, souvent irrationnelle, conduit de très nombreuses personnes à taire leurs difficultés, de peur de mettre la relation en péril.
Une libido différente entre deux partenaires est source fréquente de tensions. Mais au lieu d’en parler, beaucoup préfèrent esquiver pour ne pas blesser l’autre ou créer un conflit, renforçant alors l’incompréhension.
Un passé sexuel douloureux (manque d’écoute, infidélité, traumatismes) augmente les réticences à la communication. Certaines personnes ont intégré qu’il « valait mieux se taire » pour éviter la souffrance ou l’humiliation.
Les schémas sociaux qui entourent la sexualité mettent souvent sur les épaules des partenaires une pression de « réussite » ou de « normalité ». Redouter de « ne pas être à la hauteur » freine la capacité à s’ouvrir sur ses difficultés, exacerbant parfois même les troubles sexuels (voir anxiété de performance sexuelle).
Les études scientifiques s’accordent : la communication sexuelle régulière et sincère favorise :
Oser s’écouter mutuellement sur ces sujets, c’est aussi désamorcer les quiproquos, retrouver de la créativité, et développer une sexualité plus riche, même lors de périodes de bouleversements (parentalité, maladie, différences de rythmes...).
Sexologue – Mme Sabrina Bauwens
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La première étape consiste à prendre conscience du non-dit dans sa relation. Pour cela, il est possible de s’auto-observer : depuis quand n’avez-vous pas parlé de vos besoins ? Y a-t-il des zones de malaise ou de frustration que vous gardez pour vous ? Reconnaître cela, c’est déjà amorcer un changement.
Ouvrir la parole requiert une certaine vulnérabilité. Il est essentiel que chaque partenaire se sente accueilli dans ses émotions, sans jugement ni moquerie. Les sexologues recommandent de choisir des moments où la tension est basse, d’aborder la discussion avec douceur, et de commencer par parler de soi (« Je ressens », « J’aimerais ») plutôt que de porter un jugement (« Tu ne… jamais »).
Nombreux sont les couples qui s’aident de supports écrits ou de jeux pour briser la glace sur les sujets intimes : questionnaires, cartes à tirer, lectures communes. En consultation sexologique, il est fréquent de recourir à des exercices de communication dirigée, où chacun peut exprimer tour à tour ses envies et ses craintes, à voix haute et sans interruption (voir exemple d’ateliers couples).
Certains couples parviennent à lever le voile seuls. D’autres bénéficieront d’un accompagnement professionnel, notamment si la parole reste bloquée malgré la bonne volonté. La consultation en sexologie permet d’offrir un cadre rassurant, de déculpabiliser la parole, et de réapprendre à écouter l’autre, tout en comprenant les sources profondes des blocages.
Le « Je ressens », au cœur de la thérapie de couple, invite chaque partenaire à parler de son propre vécu intime, sans accuser l’autre. Par exemple : « J’aimerais qu’on prenne davantage de temps ensemble », « Je me sens parfois délaissé(e) », « Je me pose des questions sur notre routine sexuelle ». Formuler ses attentes positivement favorise l’ouverture de l’autre et amorce la recherche de solutions.
Accepter que le désir varie et qu’il n’est jamais parfaitement synchronisé est une étape clé. Oser l’aborder sans dramatiser, en cherchant l’équilibre entre autonomie et partage, permet de déjouer les pièges du ressentiment (pour aller plus loin : article dédié).
Qu’il s’agisse d’une douleur, d’un vaginisme, de difficultés d’érection ou d’éjaculation prématurée, taire le problème aggrave l’angoisse de performance et accentue l’isolement. L’écoute, la tendresse et la patience sont souvent le premier pas, à compléter par une démarche professionnelle (découvrez aussi les solutions pour le vaginisme à Liège).
Exprimer ses envies et ses imaginations sexuelles ne signifie pas vouloir les réaliser à tout prix. Parler librement de ce qui excite ou intrigue, sans culpabilité, aide le couple à renouveler son imaginaire, même si tous les désirs ne sont pas partagés. Ici aussi, un accompagnement sexologique peut apporter un cadre éthique et sécurisant.
La communication permet d’apprivoiser les grandes étapes qui modifient le rapport à la sexualité : arrivée d’un enfant, maladie, ménopause, etc. Adapter sa sexualité, c’est comprendre ensemble les besoins de chacun, sans mettre en danger le lien affectif ni la complicité érotique. La parole doit accompagner l’évolution de la vie, y compris lors de la baisse de libido (plus d'infos sur la libido instable).
Définir à deux un moment calme, et récurrent (même 10 minutes par semaine…) pour aborder le plaisir, le désir, mais aussi les interrogations, permet de faire du dialogue sexuel une habitude, et non une exception en temps de crise.
Valider les ressentis de son/sa partenaire, poser des questions ouvertes, et éviter de vouloir « régler » tout de suite le problème favorise l’empathie. L’écoute peut se traduire par le simple fait de répéter ce qu’on a compris : « Si je t’entends bien, tu ressens… ».
Dire « Je ne comprends pas ce que tu ressens » ouvre bien plus de portes que de faire des suppositions. Les incompréhensions verbalisées sont souvent moins douloureuses que celles qui s’enlisent dans les jugements silencieux.
Aux alentours de Liège, les consultations de couple en sexologie permettent souvent de rassurer, d’expliquer et de trouver de nouveaux repères. Un tiers neutre, comme Sabrina Bauwens, sexologue, accompagne la levée des tabous, l’acquisition d’un langage commun, et la négociation des solutions adaptées à chaque binôme.
Les réseaux sociaux, le smartphone et l’omniprésence des écrans bouleversent le couple. Trop souvent, la communication digitale remplace l’échange de regards, d’émotions, ou même la parole sur le désir. Paradoxalement, certaines applications facilitent le dialogue érotique, d’autres le fragilisent. Prendre conscience de l’influence de la technologie sur la parole intime aide à préserver du temps de qualité, propice à l’échange réel.
La montée de la pornographie accessible en ligne peut aussi complexifier l’image de la sexualité réelle, en créant des attentes irréalistes. Ici encore, dialoguer sans tabou, poser ses questionnements, et désinstituer le mythe de la « perfection sexuelle » sont essentiels.
Parfois, malgré tous les efforts, la communication reste bloquée. Derrière cette résistance se cachent souvent des blessures profondes, individuelles ou héritées du passé. La thérapie sexologique aide à travailler sur l’estime de soi, à lever progressivement la peur de mal faire, et à revaloriser la singularité du couple. L’approche systémique permet aussi de comprendre les schémas récurrents, afin de mieux reconstruire une intimité verbale et corporelle.
La communication intime ne va pas de soi, mais elle peut s’apprendre et s’entraîner. Prendre le risque d’exprimer ses désirs, ses déceptions, ses peurs, sans agresser l’autre, ouvre une voie positive vers la complicité à long terme. Au-delà du bien-être sexuel, c’est toute la santé du couple qui s’en trouve fortifiée. Les blocages verbaux ne sont donc ni une fatalité, ni une honte : accompagner la parole, dans un climat de bienveillance, et/ou avec un soutien professionnel, permet à la relation de retrouver tout son potentiel érotique et affectif.
La peur du jugement, la honte et les tabous hérités de l’éducation rendent souvent la parole difficile. Exprimer ses besoins ou ses frustrations demande de la vulnérabilité, mais cela s’apprend avec de l’entraînement et, si besoin, l’aide d’un sexologue.
Il est conseillé de choisir un moment calme, de parler en « je » et d’éviter les reproches. L’écoute active et un langage bienveillant facilitent l’échange et permettent d’aborder en douceur même les différences de désir.
Quand le dialogue est bloqué malgré la bonne volonté, ou que des malentendus génèrent de la souffrance ou des conflits répétés, l’accompagnement d’un sexologue peut débloquer la situation. Une consultation est bénéfique à tout moment, même en prévention.
Oui, de nombreux professionnels en Belgique et à Liège proposent un accompagnement adapté, centré sur l’écoute et la restauration de la communication intime. Les couples bénéficient d’outils concrets pour renforcer leur dialogue et leur complicité sexuelle.
Byers, E.S. & Demmons, S. (1999). Sexual satisfaction and sexual self-disclosure within dating relationships. Journal of Sex Research, 36(2), 180-189. Résumé : La satisfaction sexuelle est fortement liée à la capacité de communication et de dévoilement mutuel dans le couple.
Levine, S.B. (2002). Reexploring the concept of sexual desire. Journal of Sex & Marital Therapy, 28, 39-51. Résumé : La parole autour du désir sexuel permet une meilleure gestion des troubles sexuels au sein du couple.
MacNeil, S. & Byers, E.S. (2004). Role of sexual self-disclosure in the sexual satisfaction of long-term heterosexual couples. Journal of Social and Personal Relationships, 21(2), 257-270. Résumé : L’ouverture au dialogue favorise la durabilité du plaisir érotique dans la relation.
Holmberg, D., Blair, K. (2009). Sexual desire, communication and satisfaction in same-sex and heterosexual couples. Journal of Sex Research, 46(4), 290-300. Résumé : Les couples qui communiquent ouvertement leur désir reportent une satisfaction sexuelle accrue, toutes orientations confondues.