Sexologue – Mme Sabrina Bauwens
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0474 10 90 33
Un traumatisme sexuel agit comme une tempête silencieuse. Il chamboule tout à l’intérieur. On pense que la vie pourra reprendre comme avant, avec le temps. Mais parfois, le corps, la tête et même le désir ne coopèrent pas.
D’ailleurs, combien de personnes, en Belgique ou ailleurs, se persuadent qu’il leur suffira de “faire avec” ? Et pourtant… Des kilomètres de frustration. Des kilomètres de culpabilité, d’incompréhension, de distance dans le couple. Parfois, il y a la colère. Parfois, un vide. Ou bien la timidité extrême, les larmes. Ce n’est pas rare. C’est même bien plus courant que ce qu’on imagine. Les raisons ? Un accident, une agression, une enfance compliquée, une violence conjugale… Les causes sont multiples. Les conséquences aussi.
Mais alors, comment envisager une sexualité épanouie après le choc ? Par où commencer ? À quoi ressemble vraiment la suite ? Est-ce possible de tourner la page ? Oui. Mais il faut parfois accepter de réécrire des chapitres.
Dans cet article, on prend le temps de dérouler le fil. On va explorer ensemble les étapes qui mènent de la souffrance à la confiance retrouvée. On parlera de blocages physiques, psychiques, de démarches thérapeutiques, mais aussi d’espoir, d’envies nouvelles, et de comment le lien sexuel peut redevenir source de plaisir (et pas de crainte).
Dire qu’un traumatisme sexuel laisse des traces, c’est bien en-deçà de la réalité. Ce genre d’événement, qu’il soit ancien ou récent, vient enrayer tout le mécanisme du désir. Ça va très loin. Dans le cerveau. Sous la peau. Jusqu’au cœur. Parfois, on a l’impression d’être devenu(e) un autre – ou une autre.
En parler avec un professionnel, comme une sexologue à Esneux, peut faire toute la différence. Parce que, oui, il existe tout un continuum de réactions post-traumatiques. Et non, ce n’est pas réservé à “certains cas”. Il y a toutes sortes d'histoires, toutes sortes de cicatrices, visibles ou invisibles.
Vous souvenez-vous de ce moment, cet instant où le monde a basculé ? Pour beaucoup, le traumatisme sexuel vient s’incruster au plus profond : il modifie le rapport au corps, au plaisir, à la relation. Quand on ose en parler (parfois des années après), on entend souvent le même refrain : “Je me sens coupé(e).” “J’ai perdu confiance, tout simplement.” “Je n’arrive plus à être détendu(e) quand je suis avec mon/ma partenaire.”
Scientifiquement, le cerveau encode la peur. Le fameux “cerveau reptilien” – cette zone qui nous protège par des réflexes, se met à l’œuvre. Il guette le danger, il bloque l’envie, il court-circuite le plaisir. Parfois, le corps se dissocie : vous avez l’impression de ne plus “habiter” votre propre chair. C’est un classique après une agression sexuelle ou un choc fort. D’autres se replient sur eux-mêmes, évitent les rapprochements, ou bien se forcent à “faire bonne figure” (ce qui, à long terme, use et détruit la confiance).
Mais la sexualité ne se vit pas que dans la tête. Les muscles s’en souviennent aussi. Des douleurs, du vaginisme, des blocages (chose très fréquente chez les femmes victimes), des difficultés d’érection ou d’éjaculation chez les hommes. C’est le corps qui parle quand les mots manquent. Le cœur bat vite, la respiration se bloque, et – malgré vous – tout votre être tire la sonnette d’alarme.
Réussir à dépasser ces obstacles demande du temps, et parfois un accompagnement. Les consultations en sexologie sont justement pensées pour cela. Pour reconstruire ce qui a été fragilisé, pour retrouver la capacité à ressentir et, pourquoi pas, renouer avec l’orgasme. Parce que la sexualité épanouie n’est pas hors de portée… même après une grande tempête.
On le sait peu, mais le syndrome de stress post-traumatique se manifeste très souvent par des troubles de la sexualité. D'après une vaste étude européenne, jusqu’à 60% des personnes affectées par ce genre de choc déclarent une altération durable du désir ou de la capacité à prendre du plaisir. Il est donc capital de ne pas minimiser ces symptômes. Leur donner la parole, c’est déjà soigner.
En consultation, beaucoup de patients racontent avoir perdu tout intérêt pour la sexualité, parfois pendant des années. D’autres oscillent entre l’hypersexualité (cherche-t-on à retrouver un contrôle ?) et l’évitement complet du contact (par crainte de revivre un moment pénible). Chaque histoire est unique mais toutes ont en commun ce sentiment : la peur de ne plus jamais retrouver une vraie intimité.
Ce qui est certain : l’isolement n’arrange rien. Plus on se renferme, plus la solitude grandit. Et plus il devient difficile de faire le pas vers l’autre. Mais rien n’est impossible. Chaque mètre parcouru dans la reconstruction sexuelle, chaque mot échangé avec un(e) professionnel(le) aide à sortir la tête de l’eau. Petit à petit.
Reprendre un chemin vers une sexualité épanouie après un incident douloureux, ce n’est pas comme actionner un bouton. Il y a des obstacles bien réels. Invisibles pour l’entourage, flagrants pour la personne concernée. Voyons ensemble les plus fréquents : peut-être vous reconnaîtrez-vous dans certains d’entre eux ?
D’abord, il y a le corps. Oui, c’est sûr, le mental joue un grand rôle. Mais la physiologie a ses secrets. Après un traumatisme, la mémoire du corps garde parfois la douleur en “stock”. Une odeur, un mot, une certaine pression, un geste… Et tout votre être se crispe. Chez les femmes, beaucoup vivent le vaginisme, des sécheresses, ou même des douleurs inexplicables. Chez les hommes, ce sont les troubles de l’érection, l’éjaculation précoce, ou – à l’inverse – la difficulté à éjaculer.
Le cerveau, lui, devient un terrain miné. À chaque tentative, la peur s’invite. On anticipe l’échec. On redoute le rejet. “Et si je n’y arrive pas ?” “Et s’il ou elle ne comprend pas ?” Ce petit hamster mental, qui tourne en boucle, parasite tout. Les pensées négatives viennent polluer l’excitation. Parfois, on se dit “Ce n’est plus fait pour moi, après ça”. C’est faux. Mais ce sentiment-là est coriace.
Le passé, aussi, s’invite dans la chambre à coucher. On parle souvent d’anxiété de performance, de honte, ce sentiment de saleté indescriptible après un abus. Vous voyez ? Ce n’est pas facile de casser ces barrières seul(e). Parfois, il faut l’aide bienveillante d’une sexologue formée à ces questions-là (comme Sabrina Bauwens), qui sait distinguer les blessures visibles des failles invisibles.
Dans les couples, le dialogue est souvent difficile après un traumatisme. La personne “traumatisée” a peur de décevoir – tandis que le ou la partenaire ne sait pas toujours comment agir, comment réagir. On sent la gêne, la frustration, l’éloignement. Certains n’osent plus s’approcher, de peur de réveiller une douleur. D’autres, à l’inverse, veulent brusquer le retour à la vie intime, sans réaliser que rien ne se fait en un clic.
Un chiffre frappant : selon l’OMS, une personne sur cinq concernée par un trouble post-traumatique n’a jamais osé en parler à son partenaire. Et lorsque le traumatisme date de l’enfance, c’est encore plus fréquent. La charge du silence, le poids des non-dits, c’est une vraie chape de plomb sur la sexualité du couple.
D’autres obstacles ? Ils sont nombreux. N’ayez pas honte de les ressentir :
Mais une sexualité blessée n’est pas condamnée à rester figée. Le corps et l’esprit savent guérir, à condition d’être soutenus dans la douceur, et avec des solutions adaptées.
Osez consulter. C’est souvent le vrai premier pas.
Sexologue – Mme Sabrina Bauwens
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Au fond, une sexologue spécialisée, c’est comme une guide de montagne pour celles et ceux tentés de retrouver leur sommet. On n’efface pas le passé, mais on peut en apprendre. Parfois, c’est dans le partage de l’expérience vécue que réside la clé. D’abord parce que le silence isole, mais aussi car la rencontre avec un professionnel expert en traumatismes sexuels offre un regard neutre, qui n’est jamais juge.
Mais alors, comment se passe vraiment ce chemin vers la réconciliation sexuelle ? Explorons ensemble les étapes, les méthodes, les outils utilisés lors d’un accompagnement en sexologie.
Première étape : briser la glace. Parler. Mettre à plat ce qui a été traversé. Cela ne veut pas nécessairement dire tout raconter dans les détails. Nul n’est obligé de “dire tout” pour entamer une reconstruction. Parfois, une phrase, un mot, suffit. Ce qui compte, c’est de pouvoir poser les valises… au moins un instant.
Travailler avec une sexologue, c’est (re)découvrir le corps autrement. Par exemple, certains exercices de respiration ou de relaxation permettent d’apprivoiser de nouveau ses sensations. Ce sont de toutes petites victoires : accepter un toucher neutre, sentir son souffle sans panique, reconnaître une zone agréable. On y va pas à pas. On gravit l’Everest… un centimètre à la fois.
Il arrive aussi que l’on teste des outils. Comme l’utilisation de la visualisation (par exemple, imaginer une situation agréable, sans pression), des techniques de pleine conscience, ou la pratique d’auto-massages sécures. On ne va jamais plus loin que ce que la personne souhaite. C’est elle qui a la télécommande. C’est essentiel : retrouver le contrôle, c’est la première marche vers la liberté.
Autre point fort : la déculpabilisation. “Ce n’est pas ma faute si j’ai ce blocage”, “Je ne suis pas responsable de la blessure”. Ces phrases, si difficiles à admettre, sont au cœur du parcours thérapeutique. Le but ? Réduire la honte, sortir du carcan de la peur, se réconcilier avec soi-même et, éventuellement, avec son ou sa partenaire.
Dans ce type de suivi, la place du partenaire peut aussi être centrale. La consultation en couple permet de rétablir de la communication là où régnait le silence. On avance main dans la main. On apprend à exprimer ses limites, ses besoins, ses espoirs. L’écoute de l’autre est précieuse : vivre “à deux” un chemin de guérison peut souder les liens pour la vie.
Quels outils, quels exercices ? Il y en a beaucoup. Voici quelques exemples :
Chaque histoire est différente, chaque rythme aussi. Certains retrouveront une sexualité satisfaisante en quelques mois, d’autres auront besoin de beaucoup plus de temps. L’important, c’est toujours de respecter le tempo du corps. Rien ne sert de courir : le désir ne se décrète pas à la baguette.
De plus, n’oublions pas que la sexologue travaille en concertation avec d’autres professionnels, si besoin : psychologues, gynécologues, kinésithérapeutes, médecins, psychiatres. Car parfois, le traumatisme a déclenché des troubles associés (dépression, anxiété généralisée, phobies, addictions…), qui méritent d’être accompagnés sur plusieurs plans.
Peut-être l’ignoriez-vous : certains blocages “installés” cachent des troubles du désir, ou des dysfonctions sexuelles généralisées, qui nécessitent une approche globale. Il existe des références de qualité pour le couple, et chaque contexte est accueilli sans jugement, que vous soyez célibataire, marié(e), hétéro, homo, jeune ou moins jeune…
Dans tous les cas, prendre rendez-vous avec un spécialiste aux alentours de Liège, c’est déjà ouvrir la voie à l’espoir. Peut-être n’oserez-vous pas tout dire le premier jour. C’est normal. Peut-être vous retiendrez-vous de pleurer. C’est normal aussi. Mais sachez que des milliers de femmes, d’hommes, de couples, font ce pas chaque année, et retrouvent, petit à petit, le chemin du plaisir partagé.
Et si, après le choc, venait le renouveau ? Recommencer ne veut pas forcément dire “effacer”. Parfois, il s’agit d’apprivoiser, d’inventer une nouvelle façon de vivre sa sexualité. Une sexualité choisie. Respectueuse de ses propres limites, mais ouverte aux découvertes. Oui, c’est possible, même après un accident de la vie.
Première règle d’or : redevenir l’acteur (ou l’actrice) de sa sexualité. Oubliez les injonctions. On n’est pas obligé de “faire l’amour” comme avant, ni comme dans les magazines. On réinvente. On explore ce qui fait vraiment plaisir, ce qui détend, ce qui rassure. Qu’il s’agisse de tendresse, de caresses, d’échanges de regards, ou de jeu. Le sexe, ce n’est pas un manuel scolaire. C’est du vivant, de l’inattendu, du partage.
Oser dire “non”. Oser dire “oui”, aussi. C’est le vrai luxe après un traumatisme : retrouver le choix. Le choix du rythme, de la fréquence, du type de partage. Peut-être serez-vous surpris(e) par la diversité de vos envies. Peut-être n’aurez-vous pas envie “tout de suite”. Et alors ? Rien ne presse.
Une astuce qui marche souvent, en thérapie sexologique : se donner le droit d’explorer des zones neutres du corps. Pas question de précipiter les choses. Redécouvrez un parfum, la sensation d’une douche, le contact d’un tissu agréable. L’éveil des sens revient, tout doucement. Parfois à pas de loup, mais il revient vraiment.
Communiquer avec son partenaire est fondamental. Il n’existe pas d’autre clé pour réinventer sa sexualité : la parole, parfois timide, est plus forte que tous les tabous. On met des mots sur ses limites, ses envies, ses petites victoires. On découvre aussi que l’autre a, lui ou elle aussi, ses propres peurs, ses propres attentes.
Dans certains cas, la créativité est reine. Intégrer des jeux, deviner les scénarios qui rassurent, laisser la tendresse précéder l’envie. On peut même écrire ensemble un “contrat de confiance”, un code secret évoquant ce qui fait du bien – et ce qui ne doit jamais être tenté sans accord total.
Vous habitez à Liège ou dans les environs ? Il existe, tout près, des spécialistes prêts à vous accompagner. Vous n’avez pas à aller bien “tout seul”. À chaque séance, la parole se libère un peu. À chaque pas, le plaisir redevient possible.
Pour les couples, un suivi en sexologie offre des ressources adaptées (plus de conseils à lire ici). On apprend à s’apprivoiser à nouveau, à éviter le piège du reproche. Il y a parfois des ratés, des maladresses. Et alors ? C’est normal. Comme dans un orchestre, chaque musicien doit s’accorder à nouveau.
Ne vous fixez pas d’objectif impossible, comme retrouver “à tout prix” la sexualité d’avant. Rien n’impose d’être “comme tout le monde”. Et si, au détour d’un massage, d’un fou rire, vous redécouvriez que le désir n’a pas d’agenda ?
À force de patience, de douceur, de conseils adaptés, la sexualité reprend ses droits. Pas celle des publicités, pas celle des romans. La vôtre. Parfois pleine de pudeur, de précaution, parfois explosive et jubilatoire. Elle vous ressemblera, tout simplement.
Pensez aussi à consulter les ressources en ligne ou à discuter avec d’autres personnes ayant vécu un parcours similaire. Les forums, les associations, les groupes de parole, les blogs de sexologues reconnus. Tout cela peut aider à se sentir moins seul(e), à s’inspirer des parcours de résilience. Certains sites, comme Consultations Liège, proposent aussi des articles adaptés et des annuaires de professionnels formés à la question du traumatisme sexuel.
Petit à petit, vous poserez les bases d’une nouvelle sérénité. C’est peu à peu, comme on remonte un fleuve à contre-courant, que l’on regagne du terrain. Mais chaque victoire, même minuscule, mérite d’être célébrée.
Comment oser consulter un sexologue après un traumatisme sexuel ?
Il n’existe pas de moment parfait pour consulter, mais dès que l’impact du traumatisme nuit à votre bien-être, il est conseillé de franchir le pas. Une sexologue formée à ces situations saura vous accueillir avec bienveillance et discrétion, à votre rythme.
Pourquoi la sexualité reste-t-elle difficile longtemps après un traumatisme ?
Le corps et l’esprit gardent une mémoire du choc, ce qui entraîne souvent des blocages physiques ou des peurs persistantes. L’accompagnement spécialisé permet d’apprivoiser ces réactions et de retrouver la confiance progressivement.
Quand retrouve-t-on une sexualité épanouie après un traumatisme ?
Chaque personne avance à son rythme : certains progressent rapidement, d’autres ont besoin de plus de temps. Avec un accompagnement personnalisé, la sexualité peut redevenir source de plaisir, sans pression sur le calendrier.
Faut-il impliquer son partenaire dans le suivi sexologique après un traumatisme ?
Inclure le partenaire dans certaines séances peut renforcer la communication, rassurer et permettre de mieux comprendre les besoins de chacun. Cela favorise la mise en place d’un climat de confiance propice à la reconstruction intime.
Ressources et consultations recommandées :
Pour des situations spécifiques comme les troubles masculins, consultez cet article et pour découvrir des solutions concrètes en cas de perte du désir dans le couple, découvrez ces conseils.
1. Jepsen, E., Kamsvåg, I., & Lau, B. "Sexual dysfunctions after sexual trauma: A review." Journal of Sex Research, 2020. Synthèse détaillée des troubles sexuels chroniques consécutifs aux traumatismes sexuels.
2. Van der Kolk, B. "The Body Keeps the Score: Brain, Mind, and Body in the Healing of Trauma." Penguin Books, 2014. Analyse approfondie de la mémoire corporelle des traumatismes et leurs retentissements sexuels.
3. Stephenson, K. R., & Meston, C. M. "The associations between sexual dysfunction, sexual satisfaction, and depression after trauma exposure." Psychology & Sexuality, 2016. Explore la corrélation entre trauma, dysfonctions sexuelles et qualité de vie.
4. Brotto, L. A., & Basson, R. "Group mindfulness-based therapy significantly improves sexual desire in women." The Journal of Sexual Medicine, 2015. Présente des méthodes innovantes de soin, notamment la mindfulness, dans les suites de traumatismes sexuels.