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Quand faire un bilan neuropsychologique après un AVC ? Tous les signaux d’alerte expliqués par une experte à Liège

Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

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Quand demander un bilan après un AVC ? Tous les signaux d’alerte pour votre cerveau, le regard de la neuropsychologie

L’accident vasculaire cérébral, parfois appelé « attaque cérébrale », marque un tournant majeur dans la vie de ceux qui en sont victimes. Immédiatement après l’évènement, la priorité est bien sûr la prise en charge médicale urgente, puis la rééducation physique. Pourtant, un aspect crucial demeure souvent sous-estimé : le suivi du fonctionnement cognitif et émotionnel du patient. C’est ici qu’intervient la neuropsychologie, une spécialité scientifique passionnante qui évalue les impacts de l’AVC sur les fonctions supérieures du cerveau. Mais alors, quand faut-il envisager un bilan neuropsychologique après un AVC ? Quels sont les signes d’alerte ? Pourquoi la démarche est-elle essentielle pour une récupération optimale et une autonomie préservée ? Cet article, basé sur des données actualisées et de nombreux cas cliniques rencontrés en consultation, vous expose dans le détail tous les motifs fréquents de demande de bilan, les procédures, et les bénéfices pour les patients et leurs proches, aux alentours de Liège et dans toute la Belgique.

L’AVC : un traumatisme cérébral singulier et ses répercussions invisibles

Un accident vasculaire cérébral (AVC) survient lorsqu’un vaisseau sanguin dans le cerveau se bouche (AVC ischémique) ou éclate (AVC hémorragique), interrompant soudainement l’apport d’oxygène à des zones cérébrales spécifiques. Selon la localisation et l’étendue de la lésion, les conséquences varient considérablement : paralysie, troubles de la parole, difficultés de marche… Mais au-delà de ces manifestations visibles, un autre pan reste souvent occulté : les fonctions cognitives et comportementales. Très souvent, ce sont ces altérations invisibles qui impactent durablement la vie sociale, familiale et professionnelle de la personne. Il n’est pas rare, par exemple, qu’après la rééducation motrice, une grande fatigue, des troubles de la mémoire, des difficultés à planifier ou à gérer les émotions persistent – autant de freins à la reprise d’une vie « comme avant ».

Les neuropsychologues, grâce à une évaluation fine des performances cérébrales et à l’observation des comportements, sont les seuls à pouvoir caractériser avec précision ces difficultés. Les changements peuvent être subtils ou flagrants : oublis fréquents, attention dispersée, lenteur de réflexion, agressivité inhabituelle, troubles du langage, impulsivité ou tristesse. Or, ces troubles ne sont pas uniquement des séquelles directes du cerveau lésé, mais aussi le reflet d’une suradaptation coûteuse ou d’une souffrance psychique réactionnelle. Distinguer les lésions du cerveau des troubles réactionnels relève d’une expertise fine, typiquement du champ de la neuropsychologie.

L’identification précoce de ces troubles et la mise en place d’une stratégie de prise en charge individualisée permettent d’éviter l’isolement, de réhabiliter la confiance en soi et de soutenir les aidants. En Belgique, les dernières recommandations insistent sur une démarche proactive pour détecter ces séquelles invisibles. Plus tôt le bilan neuropsychologique est proposé après un AVC, plus les chances de récupération cognitive et d’adaptation sont augmentées.

Signes d’alerte et motifs de consultation en neuropsychologie après un AVC

Après un accident vasculaire cérébral, il est normal de vouloir tourner la page sur l’épisode redouté et de se focaliser sur la récupération physique ou le retour à domicile. Pourtant, de nombreux signaux d’alerte doivent attirer l’attention du patient, de ses proches ou de l’équipe médicale.

Voici les principaux motifs de consultation ayant conduit à la réalisation d’un bilan neuropsychologique chez les personnes ayant subi un AVC, relevés en pratique à Liège et aux alentours :

  • Difficultés de mémoire : perte du fil en conversation, oublis fréquents de rendez-vous, d’instructions récentes, incapacité à garder à l’esprit plusieurs informations à la fois, intrusion d’éléments erronés dans les souvenirs… Ces troubles peuvent être particulièrement anxiogènes après un AVC, signant parfois des séquelles du lobe temporal ou d’un syndrome amnésique.
    Pour approfondir ce point, découvrez l'article sur la prise en charge des atteintes de la mémoire par une neuropsychologue.
  • Problèmes d’attention ou de concentration : incapacité à rester focalisé longtemps sur une tâche, tendance à être distrait par le moindre bruit ou mouvement, difficultés à réaliser plusieurs tâches en même temps, impression de « brouillard mental » durable. Ces symptômes, très fréquents après un AVC, peuvent considérablement entraver le retour au travail ou la gestion autonome du quotidien.
  • Modification du comportement et de la personnalité : irritabilité, impulsivité, désinhibition, apathie ou au contraire agitation inhabituelle, labilité émotionnelle… Ces changements peuvent être source de conflit familial ou professionnel, mais aussi témoignent parfois d’une atteinte du lobe frontal. La neuropsychologue peut alors proposer des stratégies d’adaptation et du soutien aux proches.
  • Troubles du langage : difficultés pour trouver ses mots (anomie), expression confuse, compréhension imparfaite du discours, perte de la capacité à lire ou à écrire… Les aphasies post-AVC exigent une évaluation fine pour orienter la rééducation orthophonique et le suivi psychologique.
  • Altération des fonctions exécutives : difficultés à organiser, planifier ou anticiper une série d’actions, incapacité à résister à des automatismes ou à prendre de bonnes décisions dans la vie courante.
  • Syndrome dépressif ou anxieux : sentiment de vulnérabilité, repli sur soi, perte d’intérêt, trouble du sommeil, anxiété permanente liée à la peur de rechute. L’accompagnement de la dimension affective fait aussi partie de la prise en charge globale par le neuropsychologue.

Ces signes ne sont pas exhaustifs, mais ils représentent les indicateurs les plus fréquents qui justifient de solliciter une expertise spécialisée. Il ne s’agit pas de stigmatiser la personne, mais d’apporter une aide ciblée et de favoriser des adaptations concrètes, qui amélioreront nettement la qualité de vie au quotidien.

C’est pour offrir cette expertise à la fois scientifique et humaine qu’intervient le Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET

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Modalités du bilan neuropsychologique après un AVC et intérêt du suivi

Face à ces signaux, la question « quand demander un bilan neuropsychologique après un AVC ? » prend tout son sens. Idéalement, la démarche doit être envisagée dès qu’un premier doute apparaît chez le patient, sa famille ou son médecin sur les capacités cognitives, émotionnelles ou comportementales. Ce bilan est aussi recommandé systématiquement en centre de rééducation, à l’issue de la phase aiguë, mais il n’est jamais trop tard pour le demander, même plusieurs mois ou années après l’AVC, en cas de difficultés persistantes.

Le bilan neuropsychologique consiste en une série d’entretiens cliniques et de tests validés, permettant d’explorer en détail :

  • Les fonctions mnésiques : mémoire à court terme, mémoire de travail, mémoire à long terme, rappel différé
  • L’attention et la concentration : tests de barrage, alternance attentionnelle, vigilance soutenue
  • Les fonctions exécutives : flexibilité cognitive, planification, inhibition, résolution de problème
  • Le langage : expression, compréhension, répétition, désignation d’objets, lecture, écriture
  • Les capacités visuospatiales et perceptives : construction de dessins, organisation spatiale, perception tactile
  • L’humeur et l’état émotionnel : échelles d’anxiété, de dépression, évaluation de la qualité de vie

Chaque évaluation est individualisée, en fonction des plaintes exprimées ou des observations du contexte familial et professionnel. Cette analyse fine permet de corréler les plaintes subjectives du patient avec des performances objectivement mesurées, d’identifier les atouts cognitifs préservés et les secteurs déficitaires. Le bilan génère ensuite un rapport détaillé, expliquant les profils cognitifs et émotionnels, fournissant des recommandations pratiques pour les adaptations scolaires, professionnelles ou familiales.

L’intérêt du suivi neuropsychologique après un AVC ne se limite pas à l’état des lieux initial. Il permet d’objectiver les progrès réalisés grâce à la prise en charge, d’ajuster les protocoles de rééducation, et d’apporter un soutien psychoéducatif aux proches. En Belgique, ce type de suivi est reconnu pour prévenir l’isolement, faciliter le retour à l’emploi et préserver au mieux l’autonomie. Le neuropsychologue devient alors un « chef d’orchestre » au sein d’une équipe pluriprofessionnelle, notamment avec les ergothérapeutes, orthophonistes et kinésithérapeutes, pour adapter l’environnement du patient.

Dans la région à Liège, de nombreux patients témoignent avoir trouvé dans cette démarche un socle pour rebondir vers un nouveau projet de vie, ou simplement pour retrouver sérénité et estime de soi après l’épreuve de l’AVC.

Une consultation sur-mesure est essentielle : chaque patient ayant été victime d’un AVC évolue différemment, avec des besoins propres, des aspirations personnelles, parfois des comorbidités liées à l’âge ou au vécu médical (accidents cardiaques, épisodes dépressifs, etc.). La personnalisation du suivi en neuropsychologie, par l’analyse fine du dossier médical, du contexte socio-familial et des objectifs du patient, est l’une des clés du succès dans la réhabilitation cognitivo-comportementale.

Les bénéfices à long terme du bilan et du suivi en neuropsychologie après un AVC

Le recours à un bilan neuropsychologique après un AVC apporte une multitude de bénéfices, non seulement pour la personne concernée mais également pour son entourage, ses aidants et ses intervenants professionnels. Voici comment :

  • Pour le patient : il s’agit d’objectiver ses plaintes, de mettre des mots et des chiffres sur les difficultés vécues, se rassurer face à la peur du déclin irréversible, et retrouver des repères pour s’engager dans un programme de rééducation cognitivo-comportementale. Le bilan permet d’accepter la réalité de certaines séquelles, de s’appuyer sur des facultés préservées, mais aussi de ne pas nier ce qui doit être accompagné.
  • Pour les proches : le rapport neuropsychologique explique la nature des troubles, propose des stratégies de communication, donne des outils concrets pour soutenir l’autonomie, éviter la frustration, et prévenir les malentendus liés à des changements de comportement ou d’humeur. L’accompagnement des aidants fait partie intégrante du projet thérapeutique.
  • Pour les soignants : le diagnostic précis du neuropsychologue oriente les autres membres de l’équipe vers des actions ciblées, qu’il s’agisse d’orthophonie, d’ergothérapie, de psychothérapie ou d’aménagement du poste de travail. Le rapport sert de référence pour les réunions interdisciplinaires.
  • Pour l’avenir : un suivi régulier permet de surveiller l’évolution des fonctions cognitives (stabilité, progression, ou apparition de nouveaux symptômes), d’adapter les stratégies de compensation et d’assurer une vigilance vis-à-vis du risque de démence secondaire ou d’accidents vasculaires ultérieurs.
  • Pour le retour à l’emploi ou au bénévolat : le bilan permet d’objectiver des limitations mais aussi des ressources, favorisant un projet réaliste de réinsertion. Dans certains cas, il sera recommandé d’adapter le rythme, les tâches confiées ou d’envisager un suivi professionnel particulier.

La neuropsychologie ne se limite pas à la passation de tests, mais s’inscrit dans une dynamique de soin global et durable pour accompagner le patient tout au long de son parcours, y compris à distance de l’AVC. Elle joue un rôle préventif, éducatif et régulateur dans le vécu familial, social et émotionnel du patient.

Des études récentes démontrent que l’apport des bilans neuropsychologiques améliore significativement la qualité de vie des patients post-AVC, diminue leur niveau de handicap perçu et favorise le maintien à domicile, ce qui justifie pleinement leur intégration dans le parcours de soin en neurologie.

Pour un retour d’expérience sur l’utilité de la surveillance cognitive chez l’adulte âgé, nous vous invitons à lire un autre article sur la prise en charge de la maladie d’Alzheimer par une neuropsychologue.

Enfin, la collaboration avec d’autres spécialistes en neuropsychologie, notamment au sein des réseaux spécialisés à Liège et en Belgique, permet d’offrir une prise en charge complète, adaptée, et d’assurer une continuité du suivi pour les personnes en situation de handicap ou présentant des troubles neurologiques complexes.

Pour compléter cet accompagnement, une démarche en réseau local ou régional est recommandée, impliquant les structures hospitalières, les médecins traitants et les ergothérapeutes. Ce maillage rend la prise en charge plus efficace et rassurante, en particulier pour les patients isolés ou fragilisés.

Ainsi, demander un bilan neuropsychologique après un AVC n’est ni un luxe ni une formalité, mais une étape incontournable pour franchir un nouveau cap dans la restauration de l’équilibre de vie, à la lumière des progrès des sciences cognitives.

Si vous souhaitez approfondir la question, découvrez sur notre site partenaire comment consulter pour des troubles de mémoire à Liège et quelles sont les techniques innovantes pour booster sa mémoire de travail au quotidien.

FAQ – Questions fréquentes

Quand faut-il envisager un bilan neuropsychologique après un AVC ?

Un bilan neuropsychologique est conseillé dès qu’apparaissent des troubles de la mémoire, de l’attention, du langage ou du comportement, peu importe le délai après l’AVC. Plus le bilan est précoce, plus il permet une adaptation rapide et efficace du suivi pour optimiser la récupération cognitive.

Pourquoi le bilan neuropsychologique est-il si important après un accident vasculaire cérébral ?

Le bilan permet de mesurer objectivement les capacités cognitives altérées ou préservées, de mettre en place des stratégies de rééducation sur-mesure et de soutenir le retour à l’autonomie du patient. Il constitue aussi une aide précieuse pour la famille et les soignants pour comprendre et accompagner les changements observés.

Comment se déroule concrètement un bilan neuropsychologique post-AVC ?

Le bilan comprend un entretien clinique, la passation de tests cognitifs adaptés ainsi qu’une discussion sur le vécu émotionnel et social. À la suite de cette évaluation, un rapport détaillé avec des recommandations pratiques est remis au patient et aux intervenants concernés.

Faut-il renouveler un bilan neuropsychologique avec le temps après un AVC ?

Il est souvent utile de réévaluer les capacités cognitives à distance de l’AVC pour surveiller l’évolution, ajuster les prises en charge et anticiper d’éventuels nouveaux besoins. Un bilan périodique favorise une meilleure adaptation du suivi thérapeutique.

Références scientifiques

1. Cumming TB, Marshall RS, Lazar RM. Stroke, cognitive deficits, and rehabilitation: still an incomplete picture. Int J Stroke. 2013. Résumé : Cette revue montre que les fonctions cognitives sont fréquemment altérées après un AVC, avec des impacts majeurs sur la récupération.

2. Sachdev PS, Brodaty H, Valenzuela MJ, Lorentz L, Looi JCL. The Neuropsychological Profile of Stroke: Current and Future Directions. Int Rev Psychiatry. 2004. Résumé : L’article décrit les profils de troubles cognitifs fréquents post-AVC et les recommandations pour le suivi.

3. Skidmore ER, Rogers JC, Chandler M, Holm MB. Dynamic Interaction Model of Post-Stroke Rehabilitation: Theory and Application. Disabil Rehabil. 2006. Résumé : Modèle théorique sur la nécessité d’une réhabilitation coordonnée avec un neuropsychologue pour la récupération optimale après AVC.

4. Nys GMS, van Zandvoort MJE, de Kort PLM, Jansen BPW, de Haan EHF, Kappelle LJ. Cognitive Disorders in Acute Stroke: Prevalence and Clinical Determinants. Cerebrovasc Dis. 2007. Résumé : Étude de prévalence des troubles cognitifs en phase aiguë d’AVC, montrant l’intérêt d’un dépistage systématique pour la prise en charge.

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