Sexologue â Mme Sabrina Bauwens
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On nâen parle pas. Rarement, du moins. Pourtant, la peur de la sexualitĂ© touche plus de monde quâon ne lâimagine. Un malaise discret qui sâinstalle parfois tantĂŽt dans la tĂȘte, tantĂŽt dans le corps. Un mur invisible qui sĂ©pare de son propre dĂ©sir. Un tabou qui sâinstalle dans le couple, qui grignote la libertĂ© de sâexprimer, dâexplorer, dâoser. Vous faites peut-ĂȘtre partie de ces femmes ou hommes pour qui la sexualitĂ© ressemble Ă une piĂšce fermĂ©e Ă clĂ©. La peur, ici, nâest pas que psychologique : elle est aussi physique, sensorielle, parfois liĂ©e Ă un souvenir douloureux. Alors, comment retrouver la confiance, (re)dĂ©couvrir le plaisir, vivre une sexualitĂ© Ă©panouie ? Ăa se joue sur plusieurs plans.
Dans cet article, nous allons plonger au cĆur de la peur de la sexualitĂ© et de ses nombreuses facettes. Pourquoi survient-elle ? Quels en sont les types ? Surtout, quel peut ĂȘtre lâapport dâun accompagnement thĂ©rapeutique global ? Nous verrons, Ă travers des explications simples et concrĂštes, comment les approches actuelles rĂ©concilient le corps et lâesprit, dĂ©nouent les blocages, et construisent un chemin personnalisĂ© pour chaque personne. Un vrai chemin, pas une recette miracle. Ce nâest ni rapide ni linĂ©aire, mais câest possible, mĂȘme quand on a longtemps cru le contraire.
Ă travers les expĂ©riences de certains patients, les donnĂ©es de la recherche et lâexpertise de la Sexologue â Mme Sabrina Bauwens, dĂ©couvrez pourquoi il nây a pas de honte Ă consulter, et comment une sexualitĂ© libre et sereine est accessible, mĂȘme aprĂšs des annĂ©es de blocages. Vous verrez aussi, pas Ă pas, comment le parcours se construit : repĂ©rer les dĂ©clencheurs, comprendre les schĂ©mas, accompagner le couple ou lâindividu, se reconnecter Ă ses sensations, rĂ©apprendre Ă communiquerâŠ
La peur nâest pas une fatalitĂ©. Cet article vous donne des repĂšres, honnĂȘtement, simplement, pour avancer.
Avant toute chose, mettons des mots sur ce que lâon ressent. La peur de la sexualitĂ© ne surgit pas sans raison. Elle sâinsinue souvent, lentement, dans nos pensĂ©es, nos gestes, jusquâĂ parasiter le plaisir ou lâenvie elle-mĂȘme. Pour certains, cette apprĂ©hension du sexe apparaĂźt dĂšs lâadolescence, pour dâautres aprĂšs une expĂ©rience douloureuse ou dĂ©cevante. Parfois, câest un compagnon silencieux tout au long de la vie adulte. Mais dâoĂč vient-elle au juste ?
Les causes sont multiples. Impossible de toutes les lister, mais voici les principales. Vous reconnaĂźtrez peut-ĂȘtre votre histoire, ou celle dâun proche.
Prenons un exemple parlant. Marie, 37 ans, raconte : âChez moi, on ne parlait jamais de sexualitĂ©. Ou alors, câĂ©tait âfais attentionâ, âle sexe, câest dangereuxâ. Le plaisir nâĂ©tait jamais mentionnĂ©. Adulte, mĂȘme toucher ma propre peau, câĂ©tait comme franchir un interdit.â
Ce tĂ©moignage rĂ©sume bien ce que les sexologues constatent chez beaucoup de patients. Lâorigine de la peur sexuelle est souvent tissĂ©e dans la maniĂšre dont la sexualitĂ© a Ă©tĂ© prĂ©sentĂ©e durant lâenfance et lâadolescence. Une famille ouverte, qui parle de corps, de respect, aide Ă lever les interdits. Mais lĂ oĂč le silence sâinstalle, la honte sâinvite.
Les blocages peuvent ainsi provenir :
Dans le grand puzzle de la sexualitĂ©, chaque piĂšce compte. Ce qui paraĂźt anodin pour lâun peut devenir un fardeau pour lâautre. Câest un peu comme marcher pieds nus : certains ne ressentent rien, dâautres craignent de se blesser Ă chaque pas. Lâhistoire de chacun est unique.
Ă noter : la peur peut aussi naĂźtre au fil du temps, Ă la suite dâun traumatisme (viol, agression, harcĂšlement) ou aprĂšs un accouchement difficile, une maladie, des douleurs chroniques (endomĂ©triose, vaginisme notamment). Des phases de vie particuliĂšres â sĂ©paration, deuil, perte de confiance en soi â dĂ©stabilisent Ă©galement lâĂ©quilibre sexuel.
Ce point est essentiel : ce nâest pas âdans la tĂȘteâ. Les rĂ©actions dâĂ©vitement, de gĂȘne, parfois les symptĂŽmes physiques (douleurs, blocages, sĂ©cheresse vaginale, absence dâĂ©rection) sont rĂ©elles. Elles sont le langage du corps qui exprime une tension intĂ©rieure.
Enfin, nâoublions pas les mythes autour de la sexualitĂ©, largement vĂ©hiculĂ©s par les mĂ©dias ou le porno. Ils nourrissent des attentes irrĂ©alistes et participent Ă lâinstallation dâune anxiĂ©tĂ© liĂ©e Ă la performance. Dâailleurs, de nombreux articles abordent cette question, comme cet article sur l'anxiĂ©tĂ© de performance sexuelle.
Un chiffre parlant : selon une Ă©tude publiĂ©e en 2021, 24% des femmes et 19% des hommes dĂ©clarent avoir dĂ©jĂ Ă©vitĂ© un rapport sexuel par peur de ne pas ĂȘtre Ă la hauteur, de souffrir ou de ne pas ressentir de plaisir (peur de lâintimitĂ© sexuelle).
Ă LiĂšge, bien des couples nâosent pas mettre de mots sur ce sujet lors de la premiĂšre sĂ©ance. La honte, la peur dâĂȘtre jugĂ©, la crainte de âne pas ĂȘtre normalâ sont autant de freins Ă la consultation. Pourtant, comprendre lâorigine de sa peur est dĂ©jĂ un premier pas dĂ©cisif vers le changement.
On croit souvent quâil nâexiste quâune seule maniĂšre dâavoir peur du sexe. En rĂ©alitĂ©, ce blocage peut prendre de multiples formes et sâexprimer diffĂ©remment selon les personnes ou les Ă©poques, voire au sein du mĂȘme individu selon le contexte. Parler de la peur de la sexualitĂ© revient donc Ă Ă©voquer ses diffĂ©rents visages, souvent imbriquĂ©s.
Ci-dessous, une liste non exhaustive des principales manifestations :
1. LâĂ©vitement pur et simple. Certaines personnes fuient toute situation pouvant mener Ă la sexualitĂ©. Ăa commence par Ă©viter les rapprochements physiques, jusquâĂ refuser toute intimitĂ© rĂ©elle. Chez dâautres, lâĂ©vitement se manifeste plus subtilement : fatigue soudaine, migraines, prioritĂ©s multiples (âpas le temps ce soirâ). Le corps et lâesprit sâallient alors pour retarder, contourner ou annuler la rencontre sexuelle.
2. La phobie de la sexualitĂ© (ou coĂŻtophobie). Il sâagit dâun cas extrĂȘme, oĂč lâidĂ©e mĂȘme du rapport sexuel provoque une anxiĂ©tĂ© envahissante. Parfois, les symptĂŽmes approchent ceux dâune attaque de panique : nausĂ©e, sueurs, palpitations, sensation de mort imminente. LâĂ©vitement est ici presque total. Cette phobie, quoique rarement nommĂ©e, nâest pas rare aux alentours de LiĂšge, notamment chez les jeunes femmes ou les personnes ayant Ă©tĂ© victimes de violence.
3. Le vaginisme ou la dyspareunie. Ce sont des manifestations physiques trĂšs concrĂštes. Le vaginisme se traduit par une contraction involontaire des muscles du pĂ©rinĂ©e, rendant impossible ou trĂšs douloureuse toute pĂ©nĂ©tration. La dyspareunie dĂ©signe quant Ă elle des douleurs gĂ©nitales pendant lâacte uniquement, sans contraction musculaire spĂ©cifique. Dans les deux cas, la peur, mais aussi lâanticipation de la douleur, alimentent un cercle vicieux.
4. Les symptĂŽmes physiques chez lâhomme. Chez les hommes, on retrouve souvent la fuite liĂ©e Ă lâanxiĂ©tĂ© de performance : peur de ne pas avoir dâĂ©rection ou dâĂ©jaculer trop vite. RĂ©sultat : pannes frĂ©quentes, perte de confiance, sentiment dâĂ©chec. Le blocage sâinstalle, nourri par le stress, et sâĂ©tend parfois Ă dâautres sphĂšres de la vie (repli, isolement, difficultĂ©s relationnelles).
5. La peur de la âpremiĂšre foisâ. Chez les adolescents ou jeunes adultes, la peur de la sexualitĂ© prend souvent la forme dâune crainte de lâinconnu : peur de la douleur, peur du jugement (âsuis-je normal, fais-je les bons gestes ?â), peur de dĂ©cevoir. Cette anxiĂ©tĂ© peut retarder le passage Ă lâacte, voire entraĂźner un Ă©vitement prolongĂ©.
6. La peur de la sexualitĂ© post-traumatismes. Ici, le cerveau se protĂšge en bloquant lâaccĂšs aux sensations associĂ©es au plaisir. DĂšs quâune situation Ă©voque le trauma (viol, agression, harcĂšlementâŠ), lâangoisse lâemporte sur le dĂ©sir. Le corps âse met en sĂ©curitĂ©â, rĂ©siste, souffre.
7. Les troubles du dĂ©sir persistant. Parfois, le manque dâenvie chronique (terme technique : trouble du dĂ©sir hypoactif) est une forme masquĂ©e de la peur de la sexualitĂ©. Ce nâest pas de lâindiffĂ©rence, câest souvent un mĂ©canisme de dĂ©fense. On se coupe du dĂ©sir pour Ă©viter lâangoisse ou la dĂ©ception.
Un exemple issu dâune consultation : Hugo, 45 ans, dĂ©crit âune incapacitĂ© Ă se dĂ©tendre pendant les rapportsâ. âDĂšs que ça commence, je me dis que je ne vais pas y arriver. Jâai honte, alors jâarrĂȘte tout. Plus les mois passent, plus jâĂ©vite.â Un schĂ©ma classique, valable pour hommes et femmes.
Autre scĂ©nario : le dogme du plaisir obligatoire. Beaucoup dâhommes pensent devoir toujours avoir envie, prendre lâinitiative. Or, lâabsence de dĂ©sir nâest pas vĂ©cue comme un simple passage Ă vide, mais comme une menace identitaire (âun vrai homme doit toujours vouloirâ). Cette pression nourrit la peur et complique la prise en charge.
Il est important de rappeler que la peur peut fluctuer. Elle disparaĂźt parfois dans de nouveaux contextes (nouveau partenaire, lieux diffĂ©rentsâŠ), et ressurgit en pĂ©riode de stress ou de tension de couple. La peur du sexe nâest donc jamais figĂ©e.
Vous vous reconnaissez dans lâune de ces descriptions ? Sachez que chaque situation est unique et quâaucune nâest irrĂ©mĂ©diable. Beaucoup de patients pensent âje suis foutu, ça ne changera jamaisâ. DĂ©trompez-vous. La sexologie actuelle dispose de nombreuses ressources pour vous aider Ă dĂ©passer ces obstacles.
Vous pouvez aussi consulter un accompagnement spécialisé pour le vaginisme à LiÚge, qui détaille des approches concrÚtes.
Un accompagnement thĂ©rapeutique global, ce nâest pas une simple conversation sur un divan. Câest un maillage dâapproches ciblĂ©es, mĂȘlant outils mĂ©dicaux, psychologiques, corporels, Ă©ducatifs. On parle ici de âglobalitĂ©â car le corps et lâesprit forment un duo. Les consultations se veulent pragmatiques, progressives, respectueuses du rythme de chacun. Voici comment se structure cette prise en charge.
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Mise au point initiale : dénouer les racines du problÚme
La premiĂšre Ă©tape, câest lâĂ©coute. Pas de jugement, pas de pression. On Ă©value ensemble lâhistoire de vie, lâexpĂ©rience du corps, les rapports Ă lâintimitĂ© et au plaisir. Pourquoi ? Parce que, comme une pelote de laine enchevĂȘtrĂ©e, il faut parfois dĂ©faire plusieurs nĆuds avant de retrouver le fil du dĂ©sir.
ConcrĂštement, la sexologue va aider le/la patient(e) Ă Â :
Quand la peur est ancienne, liĂ©e Ă un Ă©vĂ©nement prĂ©cis, la prise en charge vise dâabord Ă apaiser les souvenirs douloureux, souvent associĂ©s Ă une immense culpabilitĂ© (« Pourquoi ça ne passe pas ? »).
Approche corporelle : se reconnecter Ă son corps
LĂ , beaucoup hĂ©sitent. Se reconnecter Ă son corps, ça paraĂźt abstrait. Mais, concrĂštement, cela commence parfois par des exercices simples : ressentir la respiration, toucher sa peau sans but sexuel, explorer ses sensations neutres (eau chaude, tissus doux), renouer avec le plaisir de prendre soin de soi. Le but ? DĂ©crisper les zones âinterditesâ, casser le cercle de lâangoisse et du contrĂŽle.
Chez certaines personnes, la peur sâest logĂ©e dans des muscles quâil faut apprivoiser Ă nouveau. Ă ce titre, le travail du souffle, des Ă©tirements, du pĂ©rinĂ©e (en douceur), peut rendre Ă la zone gĂ©nitale son statut naturel : ni tabou, ni source de douleur.
Dans dâautres cas, des techniques de relaxation, de pleine conscience, dâauto-massages sont proposĂ©es. Parfois, quelques sĂ©ances de rééducation pelvienne sont nĂ©cessaires (en particulier pour vaginisme ou dyspareunie). Lâobjectif : faire du corps un alliĂ©, non un ennemi.
Le travail émotionnel et cognitif : changer de scénario intérieur
Lâaccompagnement psychothĂ©rapeutique est central. Mais il ne sâagit pas de âpsychanalyse interminableâ. Les sexothĂ©rapeutes utilisent aujourdâhui des outils concrets : thĂ©rapies cognitivo-comportementales (TCC), gestion Ă©motionnelle, dĂ©construction des croyances limitantes.
Quâest-ce que ça veut dire ? Câest apprendre Ă repĂ©rer les pensĂ©es automatiques (âje ne vais jamais y arriverâ, âje ne mĂ©rite pas le plaisirâ, âje suis dĂ©faillant(e)â). Puis les questionner, les assouplir, les dĂ©laisser. Progressivement, on construit de nouveaux schĂ©mas mentaux, plus adaptĂ©s, plus bienveillants envers soi-mĂȘme. Un vrai changement de prisme.
LâĂ©ducation sexuelle : rĂ©apprendre ce que personne ne vous a jamais dit
Pour beaucoup, la connaissance du corps, la compréhension du plaisir, des cycles hormonaux ou des différences sexuelles est mince ou faussée par les stéréotypes. Une part importante de la thérapie consiste donc à transmettre des informations justes : carte du plaisir, diversité des pratiques, explication du cycle de la réponse sexuelle, etc.
Parfois, comprendre ce qui se passe dans son propre corps (ou celui du/de la partenaire) suffit Ă lever la peur ou la gĂȘne. Notamment pour des questions aussi variĂ©es que la lubrification, lâĂ©rection, le clitoris, la prostate, etc. Des sujets abordĂ©s, par exemple, dans cet article sur le point G et la sexologie. La formation thĂ©orique, ici, a un vrai rĂŽle de ciment entre les sĂ©ances pratiques, surtout lors de peurs liĂ©es Ă la âtechniqueâ ou Ă une mauvaise image de soi.
Lâaccompagnement de couple : remettre la relation Ă plat
Beaucoup de peurs sexuelles se manifestent en couple : avec un partenaire aimant, ou dans une relation oĂč la pression et le non-dit jouent les trouble-fĂȘte. La consultation en duo permet dâouvrir un espace de communication, de sortir des accusations (âcâest ta fauteâ, âtu nâas plus envie de moiâ), de parler sans tabou des attentes, des peurs et des frustrations.
âVous savez, je pensais quâil sâagissait dâun problĂšme uniquement sexuel, mais finalement, tout notre couple en souffraitâ, rĂ©sume Claire, 40 ans. âNous avons appris Ă parler de nos peurs, Ă nous soutenir.â
Lâobjectif ne sera pas toujours de ârĂ©tablirâ la sexualitĂ© tout de suite, mais, Ă©tape par Ă©tape, de rĂ©installer la tendresse, lâintimitĂ©, la complicitĂ©. Cela peut passer par de petits dĂ©fis, des exercices Ă la maison, des rituels inĂ©dits (massages, soirĂ©es sans pĂ©nĂ©trationâŠ), jusquâĂ ce que le plaisir retrouve sa place naturelle. Des articles dĂ©taillent aussi ce processus â lire les conseils d'une sexologue pour amĂ©liorer la sexualitĂ© du couple.
Le suivi individuel : la clé de la réussite
Chaque parcours est unique. Certains avanceront vite. Dâautres devront surmonter des rechutes, des doutes, des Ă©checs ponctuels. Ce qui compte, câest la rĂ©gularitĂ© de lâaccompagnement, la confiance dans la relation avec le(a) sexologue, la capacitĂ© Ă ajuster la stratĂ©gie selon lâĂ©volution des symptĂŽmes et lâapparition de nouveaux besoins.
Conseil pratique : ne pas attendre que la situation âdevienne critiqueâ. Plus la peur sâinstalle, plus la prise en charge sera longue. Si vous sentez que la sexualitĂ© devient un sujet dâangoisse, nâattendez pas. Ă Esneux et alentours de LiĂšge, les consultations en sexologie accueillent chaque annĂ©e de plus en plus de patients ayant franchi ce premier pas, parfois aprĂšs des annĂ©es de silence.
Un autre point essentiel mĂ©rite dâĂȘtre souligné : parfois, un bilan mĂ©dical complĂ©mentaire est proposĂ©. Douleurs gĂ©nitales, vaginisme, sĂ©cheresse persistante, trouble persistant de lâĂ©rection : il sâagit dâĂ©carter une cause organique (pathologie, trouble hormonal, effet secondaire de traitementâŠ). Lâapproche globale, ici, implique de collaborer avec mĂ©decins gĂ©nĂ©ralistes, gynĂ©cologues, urologues ou encore kinĂ©sithĂ©rapeutes spĂ©cialisĂ©s.
Enfin, nâoublions pas la dimension Ă©ducative : la discussion autour des moyens de contraception, des droits sexuels, du respect mutuel, du consentement Ă©clairĂ© et de la prĂ©vention des IST fait partie du travail.
Une question que beaucoup de patients et patientes posent aprĂšs quelques sĂ©ances de sexologie : âEst-ce que je serai un jour ânormalâ ? Est-ce que la peur disparaĂźt vraiment ?â La rĂ©ponse est moins magique quâon ne lâimagine⊠mais largement positive. Car la sexualitĂ©, ce nâest pas une course au âtout ou rienâ, Ă la âperformance parfaiteâ. Câest un chemin, avec des hauts, des bas, des zones dâexploration et de dĂ©couverte. Parfois, lâancien blocage laisse place Ă un appĂ©tit nouveau, parfois il revient, mais nâest plus aussi immobilisant.
La clĂ©, câest la rĂ©gularitĂ© â et lâabsence de culpabilitĂ© en cas de rechute.
Plusieurs Ă©tudes lâattestent : aprĂšs 6 mois Ă un an dâaccompagnement rĂ©gulier, la grande majoritĂ© des patients rapportent une amĂ©lioration durable de leur qualitĂ© de vie sexuelle (et souvent, de leur confiance en eux, de leur joie de vivre, de leur santĂ© globale). Ces progrĂšs ne se mesurent pas seulement au ânombre de rapportsâ, mais Ă une sensation retrouvĂ©e de libertĂ©, dâidentitĂ©, de plaisir Ă ĂȘtre soi.
Une illustration concrĂšte : un couple ayant traversĂ© ensemble une longue pĂ©riode de blocage et de non-dits retrouve peu Ă peu le plaisir de petits gestes, la joie de lâintimitĂ© non sexualisĂ©e, puis, progressivement, le dĂ©sir sâinvite Ă nouveau. Rien nâest jamais âautomatiqueâ. Parfois on fait deux pas en avant, un en arriĂšre â mais chaque avancĂ©e est prĂ©cieuse.
Autre constat : il reste normal dâavoir peur de temps en temps, surtout aprĂšs une longue pĂ©riode dâabstinence ou un Ă©pisode douloureux. Mais cette peur nâest plus une muraille infranchissable. Elle devient une Ă©motion parmi dâautres, qui ne bloque plus le passage.
Enfin, et câest une bonne nouvelle, lâaccompagnement thĂ©rapeutique global offre des outils pour toute la vie. Les patient(e)s apprennent Ă Ă©couter leur corps, Ă nommer leurs Ă©motions, Ă communiquer avec leur partenaire. Ce sont des clĂ©s prĂ©cieuses, quel que soit lâĂąge, le contexte de vie ou les changements futurs (mĂ©nopause, maladie, changements de partenaireâŠ).
Lâun des freins reste le tabou. Briser le silence, Ă©changer avec des spĂ©cialistes (sexologue, psychologue, mĂ©decin) demeure le meilleur moyen de sortir de lâombre. LĂ encore, il nây a pas de honte Ă consulter en Belgique. De nombreux tĂ©moignages montrent que ce âpremier pasâ transforme la vie plus que tout autre conseil.
Si vous voulez explorer plus loin la question de la libido faible aprĂšs un accouchement, le site propose un article complet sur ce thĂšme Ă LiĂšge.
Et puis, ce nâest jamais âtrop tardâ. Certaines personnes font ce chemin Ă 20 ans, dâautres Ă 60. Lâessentiel, câest de choisir de ne plus subir. Dâoser, mĂȘme timidement, âremettre le pied Ă lâĂ©trierâ. Comme une plante longtemps oubliĂ©e, la sexualitĂ© renaĂźt dĂšs quâon lui offre de lâattention, de lâempatie, et le bon terreau.
Quelques conseils concrets, pour la route :
La peur de la sexualitĂ© nâest pas une fatalitĂ©. Se faire aider, câest dĂ©jĂ sortir du piĂšge.
Comment savoir si ma peur de la sexualité nécessite une consultation spécialisée ?
Si votre anxiĂ©tĂ© impacte durablement le dĂ©sir, la frĂ©quence des rapports ou la qualitĂ© de votre relation, il est conseillĂ© de consulter un spĂ©cialiste. Un accompagnement permet de mieux comprendre lâorigine du blocage et dâĂ©viter quâil ne sâinstalle durablement. Il nây a pas de seuil âofficielâ : Ă©coutez votre ressenti.
Quand consulter un sexologue pour vaincre la peur de la sexualité ?
Il est judicieux de consulter dĂšs que la vie intime devient source de souffrances, dâangoisse ou dâĂ©vitements rĂ©pĂ©tĂ©s, mĂȘme trĂšs discrets. Plus la dĂ©marche est prĂ©coce, plus elle est efficace et Ă©vite la chronicisation des blocages. Un premier rendez-vous peut aussi servir Ă lever des doutes ou obtenir de lâinformation fiable.
Pourquoi lâaccompagnement global est-il plus efficace face Ă la peur sexuelle ?
Parce quâil associe comprĂ©hension psychologique, travail corporel et Ă©ducation sexuelle, lâaccompagnement global sâattaque Ă la fois aux causes et aux consĂ©quences. Cela permet de rĂ©concilier le corps et lâesprit, dâamener des solutions concrĂštes et personnalisĂ©es sur tous les plans.
Faut-il impliquer son partenaire dans le parcours thérapeutique ?
Sâil sâagit dâun blocage en couple, la dĂ©marche conjointe aide Ă relancer la communication et dissiper les malentendus. Cependant, la consultation individuelle reste parfois nĂ©cessaire en cas de traumatismes ou de besoin de confidentialitĂ©. La dĂ©marche se construit sur mesure selon vos besoins et prĂ©fĂ©rences.
Références scientifiques :