Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0472 26 62 63
Dans notre société ultra-connectée, jongler avec e-mails, messages, appels et tâches professionnelles semble être devenu la norme. Le terme “multitâche” est partout et, pour beaucoup, la capacité à faire plusieurs choses à la fois est même un symbole de productivité. Mais que se cache-t-il réellement derrière cette habitude de multitâche ? Que se passe-t-il dans notre cerveau lorsque nous essayons d’enfiler plusieurs casquettes simultanément ? Et, surtout, pourquoi ces efforts finissent-ils souvent par nous épuiser et nuire à notre efficacité ? Si le multitâche fait l’objet de nombreuses consultations en neuropsychologie – parce qu’il impacte la mémoire, l’attention ou la gestion du stress – il cache des enjeux bien plus profonds que l’on croit.
Plongeons ensemble dans les mystères fascinants du cerveau humain face au multitâche et découvrons pourquoi, contrairement aux apparences, cette pratique va souvent à l’encontre de notre fonctionnement naturel – et de notre bien-être cognitif.
Le multitâche consiste à vouloir réaliser plusieurs activités ou tâches simultanément, comme répondre à un mail tout en écoutant une réunion visio et en consultant son smartphone. L’idée reçue voudrait qu’un bon multitâche soit un atout : gagner du temps, augmenter sa productivité, afficher sa réactivité. Pourtant, les grandes études en neuropsychologie sont unanimes : le cerveau humain n’est pas câblé pour traiter plusieurs tâches complexes en parallèle.
Ce que l’on nomme multitâche est le plus souvent une alternance rapide entre différentes tâches, une bascule incessante (en anglais “task switching”) qui fatigue notre attention et fragmente notre mémoire. La plupart des activités du quotidien – lire, écrire, conduire, converser – mobilisent des ressources cognitives importantes. Or, lorsque ces ressources doivent être divisées, la performance baisse sur tous les fronts.
Notre cerveau fonctionne en réseaux interconnectés, capables de traiter et d’intégrer des informations variées, mais il dispose d’une capacité attentionnelle limitée. Les zones clés mobilisées lors d’une activité exigeante – comme le cortex préfrontal – sont rapidement saturées dès qu’elles sont sollicitées par plusieurs tâches à la fois.
Le passage d’une tâche à une autre demande du temps et de l’énergie, même à une échelle de millisecondes. À chaque bascule, le cerveau doit inhiber certains processus pour en activer d’autres (on parle de coût de commutation). Résultat ? Perte de concentration, oublis fréquents, fatigue mentale, augmentation des erreurs et diminution de la mémorisation. D’ailleurs, le bilan neuropsychologique permet souvent de mettre en lumière ces difficultés chez les personnes qui sollicitent régulièrement leur cerveau au-delà de ses capacités naturelles.
En situation de multitâche, l’attention se fragmente. Plutôt que de se partager équitablement, elle papillonne d’une tâche à l’autre. Ce mode de fonctionnement, appelé “attention divisée”, permet d’effectuer correctement des tâches simples et automatisées (par exemple : marcher et parler en même temps). Dès qu'il s'agit de tâches complexes, comme préparer un dossier important tout en suivant une conversation téléphonique, l'attention ne fait plus le poids.
Cet effet est particulièrement étudié en Belgique où des chercheurs ont montré que la surcharge attentionnelle liée au multitâche favorise la procrastination, l'oubli des détails importants, et même des erreurs de jugement.
La mémoire de travail est un espace de stockage temporaire essentiel pour retenir et manipuler des informations sur une courte durée : se souvenir d’un numéro de téléphone pendant qu’on le compose, suivre la logique d’une phrase lors de la lecture… Lorsque l’on force la mémoire de travail à garder en tête plusieurs fils de pensée simultanés, sa capacité est dépassée. Les nouvelles informations ne sont plus encodées correctement, engendrant des trous de mémoire et une perte d’efficacité lors des apprentissages.
Nombre de personnes consultent auprès d’un neuropsychologue à Liège pour ces troubles, pensant souffrir d’une pathologie alors que la vraie cause est souvent une surcharge liée au multitâche et à l'infobésité numérique de notre époque.
Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET
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L’un des effets les plus insidieux du multitâche est l’épuisement des ressources attentionnelles. À force de passer d’une activité à l’autre, le cerveau se trouve en état d’alerte permanent ; il “chauffe” comme un ordinateur sursollicité. À partir d’un seuil, cette fatigue cognitive se décharge sur l’organisme tout entier : irritabilité, journées de travail prolongées sans vraie efficacité, oublis de rendez-vous, impression de “brouillard cérébral”.
Les troubles du sommeil et la perte de motivation sont fréquemment observés en consultation de neuropsychologie, particulièrement aux alentours de Liège où de nombreux cadres supérieurs, enseignants ou étudiants se plaignent de ces symptômes. La fatigue mentale chronique induite par le multitâche est aujourd’hui reconnue comme un facteur favorisante du burn-out et de l’anxiété.
Si l’on pense souvent “gagner du temps” à effectuer plusieurs tâches simultanément, c’est malheureusement tout le contraire qui se produit. Les études montrent qu’on met jusqu’à 40% plus de temps à réaliser deux tâches que si on les traitait l’une après l’autre. La probabilité de commettre des erreurs grimpe également, ce qui peut avoir des conséquences graves notamment dans le secteur médical, l’éducation, la conduite ou l’industrie.
Chez l’enfant comme chez l’adulte, cette baisse d’efficacité touche aussi l’apprentissage et la consolidation des acquis. Les élèves qui révisent une leçon tout en consultant leurs réseaux sociaux retiennent moins bien et rencontrent plus de difficultés de concentration à long terme.
Au cœur du multitâche, on retrouve le cortex préfrontal, une région cérébrale impliquée dans la planification, la prise de décision, l’inhibition des distractions et la mémoire de travail. Lorsqu’on jongle entre plusieurs tâches, cette zone voit son activité augmenter de façon importante, mais atteint rapidement ses limites : la gestion des priorités devient alors défaillante, et le cerveau se met à “zapper” d’une information à l’autre sans les traiter en profondeur.
C'est d'ailleurs pour évaluer le fonctionnement de ces circuits que des bilans spécifiques existent en consultation neuropsychologique, permettant de repérer rapidement une surcharge du multitâche ou un trouble attentionnel sous-jacent.
Toutes les personnes ne réagissent pas de la même façon au multitâche. Certains profils – comme les personnes avec un Trouble Déficitaire de l’Attention avec/sans Hyperactivité (TDA/H) – sont plus vulnérables à ses effets négatifs, car leur cerveau bascule naturellement plus vite d’une tâche à l’autre. Cependant, la grande majorité des individus, y compris ceux sans trouble neurocognitif, voient leur rendement chuter et leur bien-être diminuer lorsqu’ils s’imposent un mode multitâche.
Pour approfondir ce sujet, il existe des ressources intéressantes sur le TDA/H chez l’adulte proposées par des spécialistes en neuropsychologie.
Un adulte qui pratique le multitâche à l’excès va, au fil des jours, voir apparaître des symptômes typiques : difficulté à finir ce qu’il commence, “bugs” de mémoire (retrouver ses clés, son mot de passe, se souvenir d’un rendez-vous), difficulté à lire un texte jusqu’au bout sans être distrait. En consultation, il rapporte souvent : “Je commence plein de choses, je ne termine rien”.
L’impression d’être toujours sous pression, de ne rien maîtriser, conduit à un sentiment d’impuissance voire à un cercle vicieux d’auto-sabotage (“Je n’arrive pas à être productif, donc je tente d’en faire encore plus”).
L’enfance et l’adolescence sont des périodes de croissance du cerveau où l’attention et les mécanismes d'inhibition ne sont pas encore pleinement matures. Le multitâche, encouragé par la multiplication des écrans et sollicitations numériques, perturbe donc tout particulièrement cette population. Les enseignants et parents remarquent une augmentation des difficultés scolaires, une moindre capacité à rester concentré, des oublis répétés et une fragilité émotionnelle accrue.
Face à ces difficultés grandissantes, les consultations en neuropsychologie s'avèrent extrêmement utiles pour établir un bilan précis et corriger durablement ces comportements, notamment à Liège et dans sa région.
Il est parfois dit qu’avec l'entraînement, le cerveau pourrait devenir plus performant en multitâche. En réalité, les recherches montrent que si certaines tâches automatisées peuvent être couplées (ranger en téléphonant, marcher en discutant), l’exécution parallèle de tâches cognitives exigeantes reste un illusoire espoir. À force de répétitions, on apprend surtout… à basculer plus vite d’une tâche à l’autre, sans pour autant éliminer la perte de performance ni le surmenage.
Même les adeptes du multitâche (étudiants, professionnels de la tech, parents actifs) atteignent un plafond au-delà duquel leur efficacité décline nettement. La bonne nouvelle : il est tout à fait possible de rééduquer son cerveau pour retrouver un fonctionnement plus apaisé.
En consultation, le neuropsychologue propose des stratégies validées par la science pour lutter contre les effets du multitâche : techniques de gestion du temps, repérage des moments-clés de la journée à consacrer à des tâches prioritaires, entraînement régulier à la concentration (méditation, exercices d’attention), aménagement de l’environnement pour limiter les interruptions. Ces solutions permettent de restaurer des capacités attentionnelles optimales et de diminuer nettement la charge mentale.
À Liège, ces conseils sont régulièrement dispensés par les professionnels de la neuropsychologie, offrant une amélioration rapide du bien-être quotidien et de la mémoire au travail.
Fatigue inexpliquée, sensation d’avoir l’esprit “embrouillé”, difficultés à terminer ce qu’on commence, oublis répétés ? Ce sont autant de signaux qu’il est temps de repenser sa manière d’organiser ses journées. S’accorder le droit (et le temps) de se concentrer sur une tâche sans se disperser est aujourd’hui un vrai choix de santé mentale et cognitive.
Passer d'un mode multitâche à un fonctionnement centré (une tâche à la fois) demande un peu de rééducation, guidée par un spécialiste si besoin. Une bonne stratégie consiste à planifier son agenda en blocs de temps, éteindre les notifications, et faire des pauses conscientes entre deux activités. C’est ce que l’on appelle le mono-tasking, aujourd’hui plébiscité par tous les experts en neuropsychologie.
Le travail sur la mémoire fait ainsi partie intégrante de l’accompagnement des personnes souhaitant lutter contre les effets délétères du multitâche.
En résumé, le multitâche ne fait pas mieux fonctionner notre cerveau, bien au contraire ! Il le force à se surmener, l’expose à la fatigue, réduit l’efficacité globale des traitements de l’information et surcharge la mémoire de travail. Plutôt que de continuer à “tout faire en même temps” au détriment de la santé cognitive, il est temps de redécouvrir les vertus du “faire une chose à la fois”. Si ces problématiques vous concernent, n’hésitez pas à consulter un neuropsychologue aux alentours de Liège pour retrouver un équilibre mental, émotionnel et organisationnel.
Parce que le cerveau doit sans cesse passer d’une tâche à une autre, il dépense plus d’énergie pour inhiber, réactiver et s’adapter entre activités. À la longue, cela engendre une fatigue cognitive importante, avec perte de concentration et sensation de surmenage.
Si vous constatez des difficultés à vous concentrer, des oublis fréquents, une irritabilité et un sentiment de ne rien terminer, il y a de fortes chances que le multitâche impacte votre santé mentale. Un bilan en neuropsychologie permet de faire le point.
Dès lors que les troubles de l’attention, de la mémoire ou de l’organisation rendent le quotidien difficile à gérer, il est utile de prendre rendez-vous avec un neuropsychologue. Ce professionnel saura évaluer vos besoins et proposer des solutions adaptées.
Il n’est pas nécessaire d’éviter toute forme de multitâche, mais il convient de limiter les situations où deux tâches cognitives complexes sont menées ensemble. Prioriser, planifier et faire une chose à la fois la plupart du temps préserve la santé cognitive sur le long terme.
Marois R., Ivanoff J. Capacity limits of information processing in the brain. Trends in Cognitive Sciences, 2005.
Résumé : Cet article souligne les limites naturelles du traitement d'informations multiples simultanées par le cerveau humain.
Ophir E., Nass C., Wagner A.D. Cognitive control in media multitaskers. Proceedings of the National Academy of Sciences, 2009.
Résumé: Les gros multitâcheurs présentent davantage de troubles de l’attention et une moins bonne mémoire de travail que les autres.
Rubinstein J.S., Meyer D.E., Evans J.E. Executive control of cognitive processes in task switching. Journal of Experimental Psychology: Human Perception and Performance, 2001.
Résumé: La commutation rapide entre tâches entraîne des coûts cognitifs significatifs en temps et en performance.
Pashler H. Dual-task interference in simple tasks: data and theory. Psychological Bulletin, 1994.
Résumé : L'interférence entre deux tâches simples montre que le cerveau traite rarement plus d'une activité complexe à la fois.