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Haut potentiel et TDAH : double lame à double tranchant ?

Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0472 26 62 63

Haut potentiel et TDAH : double lame à double tranchant ?

En neuropsychologie, certaines associations de profils cognitifs donnent lieu à des situations aussi fascinantes que complexes. Parmi elles, le mélange entre haut potentiel intellectuel (HPI) et Trouble Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité (TDAH) intrigue, tant les professionnels que les familles. Souvent entourée de mythes et d’interrogations, cette rencontre atypique suscite de nombreux motifs de consultation en neuropsychologie aussi bien chez l’enfant, l’adolescent que l’adulte. Mais qu’implique réellement ce double diagnostic ? Est-il synonyme de double peine, de complémentarité ou de paradoxe porteur d’atouts insoupçonnés ? Regardons de près cette double lame à double tranchant.

Haut potentiel intellectuel et TDAH : définitions précises

Haut potentiel intellectuel : bien plus qu’une question de QI

Le haut potentiel intellectuel, longtemps assimilé uniquement à un score élevé au test de QI (quotient intellectuel supérieur à 130), recouvre en réalité une diversité de profils. Les personnes dites « HPI » partagent un fonctionnement cognitif particulier, une pensée en arborescence, une grande curiosité, une rapidité d’apprentissage et souvent une hypersensibilité émotionnelle. Cependant, le HPI n’exclut pas la vulnérabilité : anxiété, décalage social, sentiment d’ennui ou de différence sont fréquents.

Le TDAH : un trouble neurodéveloppemental mécompris

Le TDAH se caractérise par des difficultés d’attention soutenue, une impulsivité et parfois une hyperactivité motrice. Diagnostiqué dès l’enfance dans la plupart des cas, il peut perdurer à l’âge adulte, entraînant des répercussions scolaires, professionnelles et relationnelles. Contrairement aux idées reçues, le TDAH ne résulte pas d’un manque d’effort ou de discipline, mais bien d’un fonctionnement cérébral particulier mettant à l’épreuve la régulation attentionnelle et comportementale.

Double exception ou association fréquente ?

Les études montrent que jusqu’à 15 à 30 % des personnes à haut potentiel pourraient également présenter un TDAH, et inversement. Ce chevauchement s’explique par des vulnérabilités communes sur le plan exécutif, mais chaque association donne naissance à un profil unique, aux besoins spécifiques. Les professionnels aux alentours de Liège observent une hausse des demandes d’évaluation pour ces doubles profils, preuve d’une meilleure sensibilisation des familles et enseignants.

Le double diagnostic : mythes et réalités

Une co-occurrence trop souvent négligée

Les enfants et adultes HPI-TDAH passent parfois « sous le radar », leur haut potentiel masquant le trouble attentionnel, ou inversement. On les décrit souvent comme « brillants mais brouillons », « créatifs mais distraits », « enthousiastes mais instables ». Ce double diagnostic souffre encore d’idées reçues : la haute intelligence serait censée « compenser » la distraction, ce qui est loin d’être toujours vrai.

Sous-diagnostic et sur-diagnostic : équilibre délicat

Le risque chez ces profils est le sous-diagnostic : on attribue à la précocité intellectuelle les difficultés d’organisation, d’attention, d’impulsivité, au détriment du dépistage du TDAH. À l’inverse, une étiquette de TDAH mal posée peut occulter un haut potentiel, réduisant l’accès à des accompagnements adaptés. En neuropsychologie, le bilan doit donc être mené avec rigueur, croisant test d’efficience intellectuelle, évaluation attentionnelle, observations comportementales et recueil des antécédents scolaires et familiaux.

Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET

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Roue cognitive et émotionnelle : particularités du profil HPI-TDAH

Un potentiel d’apprentissage hors-norme… mais fragile

Les personnes à la fois HPI et TDAH disposent d’une vivacité intellectuelle remarquable. Leur rapidité de compréhension, leur créativité et leur capacité de résolution de problèmes atypiques sont souvent vantées. Toutefois, leur trouble attentionnel perturbe la régulation de la pensée, provoquant un « brouhaha mental », une dispersion, et de grandes difficultés à canaliser leurs compétences. Le travail en classe, la conduite de projet ou le maintien d’une attention soutenue sont alors des défis quotidiens.

Gestion émotionnelle : montagnes russes

Leur hypersensibilité couplée à une impulsivité particulière peut générer des réactions émotionnelles intenses, avec passages rapides de l’enthousiasme à la frustration ou la colère. Ils décrivent fréquemment une sensation d’être « différents », de ne rentrer dans aucun moule, oscillant entre l’envie d’exceller et la peur de ne pas réussir à se concentrer suffisamment. Cette dualité rend la gestion de l’estime de soi douloureuse, avec un risque accru de troubles anxieux ou dépressifs.

Difficultés scolaires et professionnelles spécifiques

Le parcours scolaire d’un enfant HPI-TDAH peut être chaotique : résultats irréguliers, potentiel sous-exploité, retards dans les rendus, oublis récurrents, remarques sur le bavardage ou l’inattention. À l’âge adulte, ces difficultés persistent sous d’autres formes : difficultés à entrer dans une routine, instabilité professionnelle, fatigue et surcharge mentale. Face à ces obstacles, une consultation en neuropsychologie à Liège aide à faire le point sur le fonctionnement cognitif, émotionnel et motivationnel de chacun.

L’évaluation neuropsychologique : la clé pour comprendre et accompagner

Un bilan fin, sur-mesure et multidimensionnel

La détection d’un double profil HPI-TDAH nécessite un bilan neuropsychologique approfondi. Ce dernier comprend : des tests d’efficience intellectuelle (bilan QI), des épreuves d’attention et de fonctions exécutives, un entretien clinique, et souvent des questionnaires pour l’entourage. L’objectif ? Délimiter précisément le profil, comprendre les forces et faiblesses, et orienter vers des aménagements pertinents, en Belgique comme partout ailleurs.

Repérer les signes d’appel : quels motifs fréquents de consultation ?

Parmi les indicateurs d’un double profil HPI-TDAH, on retrouve souvent :

  • Des difficultés à s’organiser malgré une intelligence supérieure à la moyenne
  • Un sentiment d’être « différent » ou de ne jamais être à sa place
  • Un décalage flagrant entre potentiel et performances réelles
  • Des oublis fréquents et une distractibilité prononcée
  • Des problèmes relationnels récurrents
  • Des sautes d’humeur, sentiment d’ennui, recherche de stimulations constantes
Une évaluation précoce permet de prévenir les risques d’échec scolaire, de déscolarisation ou d’épuisement professionnel, thèmes revenant sans cesse dans les consultations en neuropsychologie.

Bénéfices d’une démarche diagnostique précoce

Poser un diagnostic précoce, c’est permettre une meilleure compréhension de soi, réduire le sentiment d’isolement ou d’anormalité, et accéder à des accompagnements spécifiques (outils de compensation, stratégies de gestion attentionnelle, suivi émotionnel et coaching scolaire ou professionnel). Cela permet aussi d’informer l’entourage — famille, enseignants ou collègues — et de mettre en place des adaptations conformes à la réalité du profil.

Double lame à double tranchant : les risques et leviers du double profil

Les risques de la double exception : le « syndrome de l’imposteur »

Les personnes à haut potentiel avec TDAH peuvent développer un sentiment d’imposture : « Je devrais réussir, pourquoi n’y arrive-je pas ? ». Les échecs répétés, l’accumulation de remarques sur la distraction ou l’irritabilité, l’écart entre leur potentiel supposé et leurs performances réelles génèrent anxiété, perte de confiance et parfois troubles de l’humeur. Ce stress chronique peut avoir un effet cumulatif sur la santé mentale.

Des atouts uniques à valoriser

Pour autant, ce double profil regorge également de ressources uniques. L’association HPI-TDAH s’accompagne souvent d’une créativité hors du commun, d’une grande capacité d’adaptation, d’un sens aigu de l’innovation et d’un regard neuf sur les problèmes. Ce sont les « penseurs divergents » par excellence, capables de détecter plusieurs solutions là où d’autres n’en voient qu’une. Leur curiosité inépuisable, leur humour, leur empathie profonde peuvent être de véritables moteurs en équipe et dans l’innovation sociale.

Adapter l’accompagnement : pistes efficaces

La gestion du double profil passe par l’éducation thérapeutique, l’enseignement de stratégies spécifiques (planification, techniques de concentration, gestion des émotions), et l’adaptation des environnements scolaires et professionnels. L’alliance entre le neuropsychologue, l’enseignant, la famille et parfois un suivi pharmacologique personnalisé optimise le parcours. Les intervenants spécialisés, notamment en Belgique, insistent sur la nécessité d’un accompagnement ajusté et évolutif, respectueux de la singularité de chaque profil.

Quand et comment consulter ?

Les situations types justifiant une consultation de neuropsychologie

La consultante typique aux alentours de Liège se présente souvent à la demande de l’établissement scolaire, d’un médecin généraliste ou sur son propre ressenti de décalage (« je m’ennuie mais je n’arrive pas à faire ce qu’on attend de moi », « je me reconnais dans les deux portraits à la fois »). Les adultes arrivent parfois après des années d’errance diagnostique. Booster sa mémoire de travail, apprendre à s’organiser, à gérer le stress et à (re)prendre confiance font partie des attentes exprimées en cabinet.

L’importance du réseau et de l’information

Un neuropsychologue spécialisé, comme Mme Eléonore Closset, pourra non seulement poser un diagnostic différentiel mais aussi orienter vers des dispositifs adaptés : groupes de parole, coaching scolaire, ateliers sur la gestion du mental, interventions pédagogiques sur-mesure. S’informer, rencontrer des pairs, déconstruire les mythes forment la première étape vers un épanouissement durable.

Haut potentiel et TDAH : vers une reconnaissance des profils pluriels

Le profil HPI-TDAH illustre à la perfection la complexité de la nature humaine. Parfois source de souffrance, parfois de puissants élans créatifs, ce double diagnostic invite à sortir des cases toutes faites de la psychologie. En donnant la parole à ces personnes, en formant les familles, en améliorant la formation des professionnels de santé et de l’éducation, la société fait le choix de la nuance et de la richesse de ses différences.

Le rôle du neuropsychologue est central pour identifier les besoins, informer et bâtir un pont entre potentiels, difficultés et projets de vie. Reconnaître et accompagner ce double tranchant, c’est offrir la possibilité d’en faire une force, au bénéfice de tous.

FAQ – Questions fréquentes

Comment reconnaître un double profil HPI et TDAH chez l’enfant ou l’adulte ?

On repère cette association devant un écart manifeste entre le potentiel intellectuel, souvent élevé, et des difficultés concrètes d'organisation, d’attention soutenue ou de gestion émotionnelle. Un bilan neuropsychologique spécialisé, basé sur des questionnaires, des épreuves et l’analyse du parcours scolaire ou professionnel, est recommandé pour poser un diagnostic fiable.

Pourquoi consulter une neuropsychologue spécialisé dans les profils HPI-TDAH ?

Un spécialiste de ces doubles profils saura repérer la spécificité de chaque situation et proposer une évaluation fine, aboutissant à des recommandations adaptées à chaque contexte (école, famille, travail). Cela permet de sortir du flou diagnostique et d’orienter vers l’accompagnement le plus bénéfique.

Quand faut-il envisager un bilan neuropsychologique ?

Dès l’apparition de signaux persistants tels qu’une détérioration des résultats scolaires, des difficultés d’organisation ou une perte de confiance importante, consulter un neuropsychologue permet de faire le point et d’éviter des conséquences psychologiques plus graves à long terme. Agir tôt maximise les chances d'un accompagnement efficace.

Faut-il adapter l’environnement scolaire ou professionnel pour les profils à double exceptionnalité ?

Oui, l’ajustement du cadre est conseillé pour permettre à la personne de s’épanouir pleinement : soutien à l’organisation, outils compensatoires, temps aménagés, encouragement de la créativité et de la motivation. Cela passe aussi par la sensibilisation des enseignants ou des employeurs à la réalité de ce double profil.

Références scientifiques

Klussmann N. et al., « Intelligence and comorbid ADHD: Implications for diagnosis and treatment », European Child & Adolescent Psychiatry, 2020. Résumé : L’étude souligne la prévalence croisée du HPI et du TDAH et l’intérêt d’un accompagnement adapté.

Antshel K.M., et al. « ADHD and high IQ: Are giftedness and ADHD mutually exclusive? », Journal of Attention Disorders, 2016. Résumé : L’article démonte les idées reçues et propose des pistes pour différencier les profils.

Brown T.E., « A New Understanding of ADHD in Children and Adults: Executive Function Impairments », Routledge, 2013. Résumé : L’auteur décrit le trouble attentionnel et ses particularités chez les profils à haut potentiel.

Liratni M., Pry R., « Haut potentiel intellectuel et troubles associés : diagnostic différentiel et prise en charge », Neuropsychologie Clinique et Appliquée, 2014. Résumé : Cet article détaille l’importance du diagnostic différentiel et l’enjeu de la double exceptionnalité.

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