Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0472 26 62 63
Imaginez soudain une personne de votre entourage qui change du tout au tout. Elle n’est plus vraiment “la même”. Peut-être qu’elle se met à dire des choses inappropriées, agit sans réfléchir, ou devient brutalement très désinhibée… Impossible pour sa famille de comprendre. C'est la démence fronto-temporale (DFT), une maladie qui agit en catimini sur la personnalité, la sociabilité et le comportement. Elle touche, plus souvent qu'on ne le croit, des adultes parfois encore jeunes. Pas facile d’en parler… et encore moins de trouver le bon spécialiste. Pourtant, chaque année, de nombreuses familles aux alentours de Liège sont confrontées à ces symptômes déstabilisants. Dans cet article, je vous propose de décortiquer ces troubles, d’expliquer ce qui les cause, et d’imaginer ensemble comment accompagner au mieux ceux qui traversent cette tempête.
Vous avez, peut-être sans le savoir, déjà croisé une personne souffrant de cette maladie. Ce n’est pas seulement un problème de mémoire. Non. C’est le comportement, la façon de sentir les choses, de se comporter en société, qui se transforment, parfois en quelques mois. En Belgique, la démence fronto-temporale reste moins connue que la maladie d’Alzheimer. Pourtant, elle concerne plusieurs milliers de familles. Comment mettre le doigt précisément sur ce mal ? Comment l’entourage peut-il s’adapter ? Et surtout, qu’est-ce qui se passe, dans le cerveau, pour que tout cela déraille ?
Loin d’être une fatalité, la prise en charge neuropsychologique de la DFT permet de comprendre, d’agir et d’accompagner au mieux patients et familles. Laissez-vous guider dans les méandres du cerveau… et découvrez comment rester acteur, même face à l’imprévu.
Neuropsychologue - Mme Eléonore CLOSSET
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La démence fronto-temporale, ce nom paraît barbare. Derrière, se cachent des réalités humaines bouleversantes. L'un des tout premiers signes, ce n'est pas la mémoire qui flanche. Non, c'est la personnalité, c’est l’attitude quotidienne qui déraille. Comme si notre “filtre social” s’effritait d’un coup. Vous posez une question, et la réponse vous arrache un sourire gêné ou une inquiétude. Pas vraiment le souvenir de la personne que vous connaissiez…
En termes simple, la DFT attaque le cerveau à l'avant (le lobe frontal) et sur les côtés (les lobes temporaux). Ces zones sont celles de la gestion des émotions, de l’impulsivité, de l’empathie, de la régulation des réactions. Imaginez-les comme le chef d’orchestre de nos comportements. Si le chef s’absente, tout part en cacophonie. Ce qui semblait évident – respecter autrui, maîtriser une parole déplacée, planifier, anticiper – devient soudain inaccessible.
Quels troubles du comportement vont apparaître dans la DFT ? Premier grand signe : la désinhibition. La personne dit ou fait des choses choquantes, impolies ou étranges… Imaginez votre voisin, auparavant très réservé, qui se met à faire des commentaires déplacés au supermarché. Souvent, les proches racontent : « C’est plus le même, il se permet tout ce qu’il n’aurait jamais osé avant ».
À côté, il y a l’apathie. Le moteur interne s’arrête. Plus de motivation, tout devient fade, même les passions d’avant. Les malades peuvent passer des heures assis sans bouger, comme englués. C’est déroutant pour l’entourage, qui pense d’abord à de la dépression ou un “coup de blues”. Mais là, aucun mot d'encouragement n'y fait quoi que ce soit. Même cuisiner leur plat préféré ne les stimule plus.
Attention aussi à la **perte d'empathie** : la difficulté à se mettre à la place des autres. Résultat : des paroles sèches, sans tenir compte de ce que l’autre ressent. Certains malades deviennent égoïstes, insensibles, voire un peu “durs”. Imaginez un conjoint autrefois attentionné, qui devient subitement indifférent à la tristesse des autres. Difficulté à comprendre la blague, les sous-entendus, la gêne des autres. La fameuse phrase "Mais enfin, tu ne te rends pas compte ?" revient souvent.
Ajoutons la compulsivité et la stéréotypie, ces gestes répétés à l’infini : marcher, tripoter des objets, aligner tout sur la table… Ou encore : acheter par impulsion, grignoter sans fin, jouer aux jeux de hasard avec excès. Ces rituels bizarres mettent le doigt sur l’anomalie cérébrale.
Impossible de ne pas parler non plus de la perte de prise de décision, la difficulté à organiser son temps, à jongler avec plusieurs infos dans la tête. Pour comprendre ce qui bloque, il faut imaginer que la partie “directeur du cerveau” n’assure plus la coordination. Faire les courses, organiser une sortie, gérer un budget deviennent très difficiles. Parfois tout s’effondre : on laisse trainer les factures, on oublie ses rendez-vous, la vie de famille est bouleversée du sol au plafond.
Les proches se sentent vite perdus. Ils assistent, impuissants, à une transformation de leur parent, ou de leur partenaire. Vous aussi, vous vous posez la question ? Écouter, observer, noter les changements est la première étape. Un bilan neuropsychologique permet, souvent dès les débuts, d’objectiver ces troubles et d’orienter vers une prise en charge spécialisée.
Vous souhaitez en savoir plus sur l’évaluation spécialisée ? L’article Quand consulter ? La prise en charge de la neuropsychologue dans le cas de la maladie d’Alzheimer offre une vision claire du processus d’accompagnement neuropsychologique.
Le tout début de la DFT est trompeur. Ce n’est pas la mémoire le grand perdant : c’est le comportement, la manière d’être. Un peu comme un acteur qui, subitement, n’a plus le même rôle sur scène. On parle d’abord de transformations “subtiles” : paroles déplacées, blagues qui dérapent, manque de savoir-vivre soudain. Les familles décrivent des anecdotes parfois lourdes à vivre : voler dans un magasin, traverser l’avenue sans regarder, arrêter de dire bonjour aux voisins… Parfois, cela passe inaperçu. On pense à une crise, à un “pétage de plomb”, voire à une dépression rebelle…
Voici les symptômes précoces les plus fréquents et qui doivent alerter :
Un exemple découvert à Liège : un patient, ancien chef d’entreprise rigoureux, se met à raconter des blagues très déplacées à ses collègues. Ses proches craignent un burn-out, puis une dépression… Ce n’est que l’observation attentive des rituels alimentaires étranges et sa désinhibition évidente qui finiront par orienter vers la DFT.
Vous avez un doute ? Ne tardez pas à consulter. Plus la prise en charge débute tôt, mieux les proches pourront s’adapter, et alléger la charge émotionnelle. Un bilan en neuropsychologie à Liège permet d’établir un profil précis des troubles et d’éviter d’autres confusions.
La prise en charge ne vise pas à “guérir” la maladie (il n’existe à ce jour aucun traitement curatif). Mais la neuropsychologie permet de comprendre les dégâts, de tenter, avec le patient, de mettre en place des stratégies pour compenser là où le cerveau flanche. Et surtout, d’éviter de mettre la personne en situation d’échec.»
Enfin, notez qu’il existe plusieurs formes de DFT : la forme dite “comportementale” (celle que nous décrivons ici : c’est la plus fréquente), et la forme “aphasique”, où c’est le langage qui se trouble d’abord. Dans tous les cas, l’intervention de la neuropsychologue est essentielle pour poser les bons mots sur ces transformations.
La démence fronto-temporale met la famille à rude épreuve. Les proches décrivent souvent un sentiment de trahison ou d’incompréhension. Comme un mur invisible s’érige. Le malade, parfois, n’a même pas conscience de ce qu’il fait… C’est ici que l’expertise du neuropsychologue prend tout son sens. Au centre, l’enjeu n’est pas de juger, mais d’évaluer, d’expliquer, d’accompagner. Un peu comme un guide dans un labyrinthe où chaque couloir semble ressembler au précédent.
Le premier rôle du neuropsychologue dans la DFT ? L’évaluation précise des fonctions cognitives et comportementales. À travers divers tests spécialisés, il s’agit de comprendre – pour cette personne précise – quelles sont les fonctions préservées, lesquelles sont atteintes, et comment cela s’articule au quotidien. Persiste-t-il un raisonnement logique ? Le langage est-il affecté ? Les automatismes sont-ils intacts ? On ne devine pas cela à l’œil nu, et il est très courant de confondre la DFT avec une dépression, une bipolarité, ou une autre pathologie psychiatrique. Là est tout l’art du “dépistage précoce”.
Ensuite vient le temps de l’accompagnement : pour éviter l’isolement du patient et de la famille. Comment ? Par le biais d’entretiens réguliers, d’un soutien, d’un décryptage “pas-à-pas” des troubles nouveaux qui surgissent. Pour de nombreux proches, pouvoir poser des questions à une neuropsychologue compétente, comme Mme Eléonore Closset, change la donne. Les discussions permettent de souffler, de relativiser, de chercher des idées concrètes pour mieux gérer les situations délicates (sorties, courses, disputes…).
Parfois, la prise en charge est collective : groupe de parole, ateliers mémoire adaptés, séances éducatives pour expliquer à la famille ce qui se joue dans le cerveau. Il est même possible d’adapter l’environnement du malade pour limiter les conflits (sécuriser la cuisine, limiter l’accès à la carte bancaire, organiser le planning à l’aide de pictogrammes...).
Le neuropsychologue peut aussi accompagner les proches dans la prise de décision médicale : maintien à domicile, aides à mettre en place, recours à des structures spécialisées aux alentours de Liège. Savoir que l’on n’est pas seul, que l’on peut compter sur un professionnel qui explique, réexplique, rassure – voilà la clé pour tenir le coup. Le travail de mémoire et de stimulation cognitive, même lorsqu’il n’est pas “guérisseur”, aide à ralentir la progression de certains symptômes et à préserver l’autonomie plus longtemps.
D’après certaines études, l’intervention régulière d’un neuropsychologue permet de retarder le placement en institution de plusieurs mois, voire années. Chiffres à l’appui : en Belgique, une consultation précoce réduit de 40 % les hospitalisations en urgence pour comportements inadaptés. C’est considérable, pour la sérénité de toute la famille.
Vous souhaitez approfondir la prise en charge de ces symptômes ? Lisez Problèmes neurologiques : les 5 principaux types de patients pris en charge par une neuropsychologue pour comprendre toute la diversité des pathologies suivies en neuropsychologie adulte.
Accompagner un proche atteint de démence fronto-temporale, ce n’est pas un sprint : c’est souvent un marathon. La maladie évolue, la personnalité se transforme, et les repères s’effacent. À première vue, on se sent impuissant. Pourtant, il existe des stratégies simples à adopter – pour mieux vivre au quotidien, et ne pas s’épuiser en vain.
Première règle : ne jamais attendre de la personne malade des réactions “logiques” ou “normales”. Le cerveau ne lui permet plus de filtrer ses impulsions. Discutez en famille : il vaut mieux prévenir que s’énerver ensemble quand une situation difficile survient. Par exemple, si la personne fait des achats compulsifs, limitez l’accès à la carte bancaire ; si elle éprouve des envies alimentaires irrépressibles, rangez les placards ou préparez des collations saines à disposition. Ne pas culpabiliser : ce n’est plus de la “mauvaise volonté”.
Pensez environnement : simplifier, structurer, organiser à l’aide de routines. Les listes, les pictogrammes, les alarmes sur le téléphone deviennent des alliés précieux. Les situations à risque (cuisine, conduites automobiles, sorties non encadrées) doivent être cadrées. Il ne s’agit pas de “fliquer” le patient mais de le protéger, tout en maintenant, autant que possible, une forme d’autonomie. Une grande affiche avec les rdv du jour, par exemple, ou des codes couleurs pour les tiroirs permettent de canaliser l’attention.
Un conseil répété par les spécialistes : préserver les activités plaisantes. Même si la motivation est en berne, continuez à solliciter l’ancienne passion (jardinage, jeux de société, promenades…). Adaptez le rythme : pas besoin de forcer, mais ne pas laisser non plus la personne s’enfermer dans l’inactivité complète. La stimulation cognitive, même réduite, permet souvent d’alléger l’apathie ou les accès de désinhibition.
Pensez soutien extérieur : groupes de parole, ateliers pour aidants, plateformes de conseil, en particulier à Liège où les réseaux d’aide se structurent de plus en plus. Un aidant isolé s’épuise très vite : créer une “équipe” autour du malade (voisins informés, médecin de famille, neuropsychologue, etc.) est vital. Si vous êtes perdu(e), osez demander : un point régulier, même téléphonique, avec un professionnel, cela change tout !
Enfin, préservez votre propre santé mentale. L’épuisement des aidants est un vrai risque : ne vous oubliez pas. Parfois, prendre une journée “off”, passer le relais, ou faire appel à une aide à domicile, préserve la relation à long terme. Un neuropsychologue pourra aussi vous guider sur vos propres limites. Pas de tabou : organiser dès le début une forme de délégation (“et si jamais, comment faire ?”) évite d’improviser dans l’urgence.
Pour un accompagnement individualisé, Mme Eléonore Closset, neuropsychologue spécialisée, peut vous recevoir avec ou sans le patient, pour réfléchir ensemble à votre situation. Vous trouverez conseils et soutien personnalisé sur la page prise en charge des troubles de la mémoire.
Rappelez-vous : même lorsque les mots s’embrouillent, que la personnalité vous échappe, une écoute respectueuse, sans jugement, reste la plus grande arme contre la souffrance. Soyez inventif, osez transformer votre quotidien… et n’attendez pas la crise pour consulter une équipe spécialisée en neuropsychologie. La maladie, elle, ne fera pas de pause. Mais vous, vous pouvez apprendre à composer avec ses vagues, petit à petit.
Les tout premiers signes de la démence fronto-temporale concernent souvent un changement du comportement : désinhibition, perte d’empathie, manque d’intérêt soudain pour les activités du quotidien. Si vous observez chez un proche des réactions qui ne lui ressemblent pas, il peut être utile de consulter rapidement un spécialiste. Un bilan neuropsychologique aide à établir un diagnostic précis.
Contrairement à la maladie d’Alzheimer, la démence fronto-temporale touche d’abord le comportement, la socialisation et l’impulsivité, tandis que la mémoire peut rester assez intacte au début. Cela explique pourquoi l’entourage pense d'abord à un “changement de caractère” plutôt qu’à une maladie. Seule une évaluation spécialisée permet de faire la différence entre les deux.
Dès l’apparition des premiers troubles du comportement (changement radical de personnalité, désinhibition, perte d’intérêt ou de filtre social), il est recommandé de consulter sans attendre. Un neuropsychologue pourra déterminer l’origine exacte des manifestations et proposer des prises en charge adaptées à chaque situation.
Dans la démence fronto-temporale, il n’est pas toujours nécessaire d’accompagner chaque geste, mais il est important de sécuriser l’environnement et d’ajuster les routines selon les capacités. L’idée, c’est d’encourager l’autonomie tout en posant un cadre, pour limiter les risques de comportements inadaptés ou de danger au domicile.
Pour approfondir vos connaissances sur les troubles de type neurologique, l’article troubles de l’humeur chez l’adulte propose d’autres pistes d’accompagnement pluridisciplinaires.
Références scientifiques :