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📚 Comment remĂ©dier aux troubles de l'orthographe lexicale et regagner confiance : astuces pratiques et tĂ©moignages inspirants 📝 #ConsultationsLiĂšgeLogopĂšde Bilan SĂ©ances LogopĂ©die Rendez-vous LiĂšge Seraing Comblain

Troubles de l’orthographe lexicale : les erreurs invisibles qui sabotent la confiance (et comment y remĂ©dier durablement)

Louise REYNERTZ - LogopĂšde SĂ©ances LE SAMEDI À ESNEUX - SpĂ©cialisĂ©es Langage Oral et Langage Écrit Bilan SĂ©ances LogopĂ©diques

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 TĂ©lĂ©phone RDV : 0474 07 35 23

Vous vous retrouvez souvent face Ă  une copie d’enfant remplie de mots malmenĂ©s, lettres Ă©changĂ©es, accents oubliĂ©s ? Ou peut-ĂȘtre, adulte, vous sentez-vous gĂȘnĂ© Ă  l’idĂ©e d’écrire devant quelqu’un, hantĂ© par la peur de l’erreur ? L’orthographe lexicale, ce pilier discret de notre rapport Ă  l’écrit, peut devenir un vĂ©ritable caillou dans la chaussure. Pourtant, derriĂšre chaque faute qui persiste, il y a tout un monde Ă  comprendre. C’est comme essayer de faire du vĂ©lo, chaque chute doit ĂȘtre lue comme une indication sur le rĂ©glage des roues, pas comme un Ă©chec personnel.

Dans cet article, nous allons plonger au cƓur des troubles de l’orthographe lexicale. Vous dĂ©couvrirez pourquoi certaines erreurs reviennent comme un refrain entĂȘtant, pourquoi elles persistent envers et contre tout, mĂȘme aprĂšs tant de dictĂ©es. Et surtout, comment la logopĂ©die, le repĂ©rage prĂ©coce et quelques “guides de terrain” permettent de renouer avec le plaisir d’écrire. Bref, ici on parle d’astuces, de science et d’humain. Oubliez les recettes miracles ; pensez plutĂŽt Ă  une boussole pour traverser la forĂȘt de la langue française.

Par oĂč commencer ? Peut-ĂȘtre par dĂ©dramatiser : l’orthographe mĂ©rite mieux que la honte. Elle se travaille, se modĂšle, se rĂ©pare.

Mais c’est quoi, exactement, l’orthographe lexicale ?

D’abord, une image. Imaginez que chaque mot du français soit une maison : la façade lexicale, c’est son orthographe “individuelle”, l’aspect extĂ©rieur qu’il faut mĂ©moriser. On ne devine pas son apparence exacte avec une “rĂšgle”, il faut l’avoir vue, apprise, reconnue. C’est pourquoi “femme” ne s’écrit pas “fĂąme” et que “oiseau” ne ressemble Ă  rien de phonĂ©tique.

On oppose souvent l’orthographe lexicale (mĂ©moriser mot Ă  mot) Ă  l’orthographe grammaticale (les accords, les conjugaisons, les rĂšgles). Ici, on s’intĂ©resse au premier volet : la forme Ă©crite spĂ©cifique de chaque mot, qu’il possĂšde tel un ADN unique. Un mot mal orthographiĂ© sur ce plan, c’est un poteau indicateur retournĂ© dans la mauvaise direction.

Chez l’enfant, l’apprentissage se fait à travers trois grands chemins :

  • Comprendre le sens du mot (reconnaissance visuelle, mĂ©moire orthographique)
  • Distinguer les sons (analyse phonologique, dĂ©coupage en syllabes et sons distincts)
  • Fixer l’image du mot par la rĂ©pĂ©tition (dictĂ©es, rĂ©daction, jeux de mots
)

Mais pour beaucoup, la trace reste floue, la maison est mal dessinĂ©e dans la tĂȘte. Les lettres s’invitent, partent, se dĂ©guisent. Et le cerveau, qui jongle dĂ©jĂ  avec la grammaire, la syntaxe et la comprĂ©hension, finit par saboter la confiance Ă©crite (“Je n’y arriverai jamais
”).

Un exemple ? Lorsqu’un enfant Ă©crit “chason” au lieu de “chanson”, il mĂ©lange sa mĂ©moire auditive (ce qu’il entend) et sa mĂ©moire orthographique (ce qu’il voit). Une lettre oubliĂ©e, et c’est tout le sens du mot qui vacille. C’est typiquement ici qu’interviennent les troubles de l’orthographe lexicale — ce que les spĂ©cialistes appellent parfois la “dysorthographie lexicale”.

Vous pensez que c’est rare ? DĂ©trompez-vous ! Selon certaines Ă©tudes, 8 Ă  10 % des Ă©lĂšves en primaire rencontrent des difficultĂ©s durables sur ce plan, avec des consĂ©quences parfois lourdes sur la scolaritĂ© et l’estime de soi. D’autant plus si le trouble passe inaperçu Ă  l’école ou Ă  la maison.

Le poids de l’orthographe dans le quotidien (plus lourd qu’il n’y paraüt)

Un chiffre qui donne Ă  rĂ©flĂ©chir : 56% des employeurs en Belgique affirment qu’ils prĂ©fĂšrent un CV sans faute, et jusqu’à 70% considĂšrent l’orthographe comme un critĂšre clĂ© lors d’un recrutement. Plus qu’un dĂ©tail de corp, l’orthographe devient un vĂ©ritable filtre social et professionnel. À l’adolescence, le rapport Ă  l’écriture peut donc devenir douloureux, voire source de dĂ©crochage.

Or, la majoritĂ© de ces difficultĂ©s ne reflĂšte ni un manque d’intelligence, ni un dĂ©ficit de volontĂ©. Simplement, le dessin orthographique n’est pas “ancrĂ©â€ comme il le faudrait. Quatre enfants sur dix, selon une rĂ©cente enquĂȘte menĂ©e aux alentours de Sprimont, regrettent de “se sentir nuls Ă  cause des fautes”, mĂȘme quand leur imagination et leur comprĂ©hension sont intactes.

Est-ce votre cas, celui de votre enfant ou d’une connaissance ? Peut-ĂȘtre. Il n’est jamais trop tĂŽt ni trop tard pour faire le point. Surtout si l’on sait identifier et nommer le problĂšme.

Louise REYNERTZ - LogopĂšde SĂ©ances LE SAMEDI À ESNEUX - SpĂ©cialisĂ©es Langage Oral et Langage Écrit Bilan SĂ©ances LogopĂ©diques

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Quels sont les signes frĂ©quents de trouble de l’orthographe lexicale ?

Les fautes d’orthographe, ce n’est pas tout noir ou tout blanc. Bien sĂ»r, tout le monde peut se tromper — mais il y a des signes qui ne trompent pas quand la difficultĂ© persiste, annĂ©e aprĂšs annĂ©e.

Petit tour d’horizon de ce que vous pouvez observer (chez vous ou chez un proche) :

  • Des erreurs variables et imprĂ©visibles : un mot bien orthographiĂ© Ă  une ligne, puis dĂ©formĂ© ailleurs (“chat”/“shat”/“chatte”).
  • Des fautes qui persistent malgrĂ© la relecture, le surlignage et les corrections rĂ©pĂ©tĂ©es – comme si la “photo” du mot ne voulait pas s’imprimer dans la tĂȘte.
  • L’ajout, l’oubli ou le dĂ©placement de lettres (“apporte” devient “aporte” ; “beaucoup” devient “bocou”).
  • Des hĂ©sitations trĂšs frĂ©quentes Ă  l’écriture, des passages en phonĂ©tique pure lorsqu’on ne connaĂźt pas le mot (“fone” au lieu de “faune”, “kado” au lieu de “cadeau”).
  • Une lenteur excessive de copie, voire un refus de rĂ©diger.
  • Parfois des problĂšmes associĂ©s en lecture, en repĂ©rage spatial sur la feuille, ou dans la structuration du texte.
  • Un dĂ©couragement marquĂ© devant chaque correction (“je n’y comprends rien !”, “c’est trop dur pour moi
”).

Pourquoi ces signes ? Parce que le mĂ©canisme de mĂ©morisation de l’image du mot reste fragile — il y a comme un brouillard sur le chemin entre le regard et la mĂ©moire.

L’un des mythes les plus tenaces ? “Il ne fait pas attention.” En vĂ©ritĂ©, la plupart de ces enfants (et adultes) mobilisent une Ă©nergie folle Ă  essayer d’écrire juste. Leur cerveau travaille en surchauffe, lĂ  oĂč d’autres automatisent la tĂąche. Ce n’est donc pas qu’ils font preuve de nĂ©gligence : ils sont en rĂ©alitĂ© “en guerre” avec l’orthographe lexicale.

Certains signes “manquent l’Ɠil” des enseignants et des parents. Une faute sur un mot rare ou compliquĂ©, on la pardonne. Mais si “maison”, “avion” ou “chaise” restent problĂ©matiques aprĂšs deux ou trois annĂ©es d’école, c’est souvent le signe d’une difficultĂ© structurelle. Les troubles de l’orthographe lexicale sont lĂ  — silencieux, mais bien prĂ©sents.

Quelques familles tĂ©moignent : “Mon fils de 11 ans peut Ă©crire â€˜Ă©cole’ de trois façons diffĂ©rentes sur la mĂȘme feuille.” Ou encore : “Ma fille lit bien, mais Ă©crire ‘voiture’ l’oblige encore Ă  compter sur ses doigts, Ă  vĂ©rifier, Ă  douter.”

C’est d’autant plus Ă©puisant que la motivation scolaire s’use. À force de corrections en rouge, la hantise de l’échec s’installe. Vous l’avez peut-ĂȘtre vĂ©cu ? Cette sensation, lors d’un mail professionnel ou d’une rĂ©daction scolaire, de “verrouiller les doigts” par peur de la faute


Sachez que ce n’est pas une fatalitĂ©, ni une question d’intelligence ou de flemme. Il existe des leviers, des solutions et des parcours adaptĂ©s pour renouer avec l’orthographe lexicale.

Pour approfondir sur un trouble particulier, les parents peuvent consulter cet article sur les premiers signes de la dysorthographie.

Les erreurs les plus fréquentes
 et pourquoi elles reviennent sans cesse

”Pourquoi Ă©crit-il encore ‘chevalle’ au lieu de ‘cheval’ cette annĂ©e ? Il le sait pourtant !” VoilĂ  la question cent fois rĂ©pĂ©tĂ©e dans les familles ou en salle des maĂźtres. En vĂ©ritĂ©, certaines erreurs en orthographe lexicale sont comme les mauvaises herbes : on a beau tirer dessus, ça repousse. Pourquoi ?

Voici les mécanismes profonds et quelques exemples qui vous parleront :

  • La confusion des sons proches (“an/en”, “ou/u”, â€œĂ©/Ăš/ai”) : souvent, l’enfant confond les lettres parce qu’il entend mal la diffĂ©rence, et la mĂ©moire visuelle du mot n’est pas assez “fixĂ©e”.
  • L’oubli ou l’ajout de lettres muettes : le fameux “t” de “chat”, le “e” final silencieux. Ici, la prononciation ne donne aucune aide : il faut s’appuyer sur la mĂ©moire.
  • L’interversion de lettres : “ladoue” au lieu de “douale”, “tranpsort” au lieu de “transport”. Cela traduit une difficultĂ© Ă  fixer l’ordre spatiale des lettres.
  • L’écriture phonĂ©tique : l’enfant Ă©crit ce qu’il entend, “foto” pour “photo”, “kado” pour “cadeau”.
  • Mauvaise segmentation : “lenfant” au lieu de “l’enfant”, “zarbres” pour “les arbres”.
  • Homophones lexicaux et homographes : confusion entre “verre”, “vert”, “vers” (pour boire ? pour la couleur ?). Sans appui sĂ©mantique et sans mĂ©moire des mots, tout se mĂ©lange.

Determinants : la rĂ©pĂ©tition, l’entraĂźnement et l’exposition. Mais la clĂ©, c’est surtout la variĂ©tĂ© et l’intensité : un enfant exposĂ© au mĂȘme mot dans diffĂ©rents contextes aura tendance Ă  mieux l’ancrer. D’oĂč l’importance de croiser les supports : lecture, copie, dictĂ©e, jeux, etc.

Les troubles de l’orthographe lexicale touchent aussi bien la “routine” (mots courants, outils du quotidien) que le “hors-piste” (vocabulaire rare, mots scientifiques, langues Ă©trangĂšres). Ils sont parfois associĂ©s Ă  des troubles de la lecture (dyslexie), mais pas toujours : certains enfants “lisent bien”, mais peinent Ă  Ă©crire juste. Pour d’autres, c’est tout le systĂšme qui est Ă  revoir.

Le vrai problĂšme, ce n’est pas la faute — c’est la rĂ©pĂ©tition de la faute sans possibilitĂ© de comprendre l’origine et, surtout, sans solution adaptĂ©e


Envie de savoir si vous ĂȘtes concerné ? Un bon test consiste Ă  lister tous les mots “familiers” dans une dictĂ©e simple — plus de dix fautes sur des mots courants aprĂšs deux ans d’école, c’est le moment d’en parler Ă  un spĂ©cialiste.

Envie d’un autre regard ? Consultez cet article sur la dyslexie phonologique pour voir comment s’articulent troubles de la lecture et orthographe.

Comment agir ? Les solutions concrĂštes pour corriger (et prĂ©venir) les fautes d’orthographe lexicale

Vous attendez des “recettes” ? Soyons clairs : il n’y a pas de baguette magique, mais il existe des chemins balisĂ©s, testĂ©s, validĂ©s
 et ils fonctionnent, Ă  condition d’ĂȘtre adaptĂ©s Ă  chaque cas.

Voici les pistes les plus efficaces, vécues sur le terrain en logopédie :

1. Découvrir la nature du trouble
Premier rĂ©flexe : un bilan approfondi, pour mettre en lumiĂšre le profil exact du trouble. La logopĂšde utilise des tests spĂ©cifiques (dictĂ©es, lecture de mots irrĂ©guliers, segmentation phonologique, mĂ©moire visuelle
). Cela permet de distinguer :

  • Les erreurs liĂ©es Ă  la mĂ©moire visuelle des mots (“j’ai vu ce mot, mais je ne retiens jamais comment l’écrire”)
  • Les confusions auditives ou phonĂ©miques (“je n’entends pas la diffĂ©rence entre ‘ai’ et â€˜Ă©â€™â€)
  • Les problĂšmes de mise en ordre, de segmentation, de concentration


Une anecdote ? Parfois, l’enfant fragile en orthographe lexicale retient parfaitement les rĂšgles
 pour les mots qu’il sait dĂ©jà ! Mais dĂšs qu’apparaĂźt un mot “neuf” (vocabulaire nouveau, texte inconnu), le chĂąteau de cartes s’effondre.

2. L’entraĂźnement multi-sensoriel (le grand oubliĂ©)
Ce type de travail combine la mĂ©moire visuelle (voir le mot), la mĂ©moire auditive (entendre, rĂ©pĂ©ter), la mĂ©moire kinesthĂ©sique (Ă©crire le mot Ă  la main, yeux fermĂ©s, les doigts dans l’air
). Cette approche est la plus efficace sur le long terme : chaque mot devient un “ami” qu’on apprend Ă  reconnaĂźtre dans la foule. C’est la base du remĂ©diation logopĂ©dique Ă  Esneux et ailleurs en Belgique.

Quelques astuces :

  • Les dictĂ©es muettes (poser des Ă©tiquettes-mots Ă  reconstituer sans entendre le mot, pour forcer l’image mentale)
  • Les jeux de mĂ©moire visuelle (retirer une lettre, deviner le mot-mystĂšre, repĂ©rer l’intrus dans une liste
)
  • La copie active : copier un mot puis l’écrire “de tĂȘte”, puis les yeux fermĂ©s. Comme un sportif rĂ©pĂšte son geste, l’orthographe s’ancre dans la mĂ©moire gestuelle.

Imaginez l’écriture d’un mot comme la route vers la maison : on la connaĂźt mieux Ă  force de la parcourir, avec diffĂ©rents moyens de transport. Plus on utilise de “chemins”, plus la carte mentale est solide.

3. Les outils technologiques à portée de tous
Pour certains, l’usage du clavier, des correcteurs automatiques ou des applications d’orthographe permet de pallier temporairement la difficultĂ©, de vĂ©rifier ses hypothĂšses, de progresser Ă  son rythme. Il existe aujourd’hui des logiciels dĂ©diĂ©s au renforcement de la mĂ©moire orthographique, utilisables mĂȘme Ă  la maison.

4. Le renforcement positif, la clĂ© pour sortir de la spirale de l’échec
Souvent nĂ©gligé : la confiance. DĂšs qu’on sort la rĂšgle rouge, la peur de la faute bride l’expression. Il faut parfois rĂ©apprendre Ă  Ă©crire “pour se tromper”, Ă  affronter la faute comme un guide, non comme une blessure. Les logopĂšdes et enseignants formĂ©s aux troubles dys savent crĂ©er des espaces sans jugement oĂč l’erreur devient matiĂšre Ă  remĂ©diation, non une faille Ă  cacher. Cela change tout.

Le soutien parental est aussi dĂ©terminant : accompagner, souligner chaque progrĂšs, valoriser la crĂ©ativitĂ© (“tu as inventĂ© une orthographe !”) avant de la corriger mĂ©thodiquement. Un jour, une maman disait : “On a affichĂ© les dix mots Ă  problĂšme sur le frigo, et c’est devenu un dĂ©fi familial. MĂȘme papy jouait avec nous
 Et, oui, les rĂ©sultats progressent !”

5. L’entourage et le timing, deux atouts souvent sous-estimĂ©s
Plus tĂŽt on intervient, mieux c’est. Mais il n’est jamais trop tard, mĂȘme adulte, pour retravailler son orthographe lexicale. Surtout, il est efficace de travailler dans le sens des centres d’intĂ©rĂȘt de la personne : un enfant fan de football retiendra mieux les noms de joueurs, un adolescent passionnĂ© de manga progressera sur ce vocabulaire. C’est par la passion que s’accrochent les mots-clĂ©s Ă  la mĂ©moire.

Enfin, bien s’entourer, notamment dans la famille, le rĂ©seau scolaire, ou avec l’aide d’un professionnel spĂ©cialisĂ© en logopĂ©die Ă  Esneux ou dans les environs de Sprimont, reste essentiel pour progresser.

Pour un focus sur l’aide logopĂ©dique dĂšs les premiers signes, cet article peut Ă©clairer les solutions incontournables en langage oral et Ă©crit.

Vous l’avez compris : la rĂ©gularitĂ©, la mĂ©thode, l’encouragement et la multidisciplinaritĂ© sont les maĂźtres-mots. C’est une course de fond, pas un sprint.

Sortir du piĂšge de l’orthographe : tĂ©moignages, parcours et espoir pour (re)trouver confiance

Souvent, on pense que le trouble restera toute la vie. Mais non : Ă  force de persĂ©vĂ©rance, de travail ciblĂ© et d’ajustements empathiques, les progrĂšs sont possibles et visibles. Trois parcours pour l’illustrer :

  • Lucas, 8 ans, ne pouvait Ă©crire “papillon” sans trois fautes. AprĂšs six mois de sĂ©ances ciblĂ©es, dictĂ©es diffĂ©rĂ©es et jeux sensoriels, il gagne quatre Ă  cinq mots parfaits de plus par dictĂ©e. La lecture n’a jamais Ă©tĂ© son problĂšme ; mais l’écrit, c’était l’Everest. Aujourd’hui, il n’hĂ©site plus Ă  rĂ©diger des histoires

  • Julie, adulte, a longtemps attribuĂ© ses fautes rĂ©currentes Ă  la “laziness”. Un bilan la rassure : elle a un trouble isolĂ© de la mĂ©moire orthographique. Quelques sĂ©ances, et l’utilisation rĂ©guliĂšre d’un carnet de mots, changent son rapport professionnel Ă  l’écrit. Elle ose enfin Ă©crire ses mails sans triple-vĂ©rification.
  • Mehdi, 13 ans, souffrait d’un dĂ©crochage global. Mais quand on cible l’orthographe lexicale, on ouvre souvent d’autres portes : autonomie, confiance en soi, capacitĂ© Ă  demander de l’aide en classe
 En rĂ©duisant la spirale des fautes, il a repris pied dans toutes ses matiĂšres.

On dit parfois que l’orthographe, c’est comme un vĂ©lo Ă  deux roues. Si la roue “lexicale” est voilĂ©e, tout tangue. Redresser la roue demande temps, outils, attention
 mais un jour, on repart, plus vite, plus droit. Sachez-le : il ne s’agit pas de devenir parfait, mais de devenir plus confiant, Ă©tape par Ă©tape.

À Esneux, les spĂ©cialistes s’accordent : une fausse croyance veut que tout soit figĂ© Ă  dix ans. En rĂ©alitĂ©, la plasticitĂ© du cerveau demeure jusqu’à l’ñge adulte, surtout lorsqu’on adopte une attitude “d’explorateur” face Ă  la langue.

L’orthographe lexicale est un signal, pas une barriĂšre. Parfois un appel Ă  l’aide silencieux. Souvent la porte d’entrĂ©e vers plus d’expression, d’autonomie, d’opportunitĂ©s sociales et professionnelles.

À tous ceux qui doutent, rappellons-le : la faute d’orthographe, ce n’est pas un vice, c’est une Ă©nigme Ă  rĂ©soudre. Par le jeu, le dialogue et l’expertise, on trouve toujours, un jour ou l’autre, la piĂšce manquante du puzzle.

FAQ – Questions frĂ©quentes

Comment savoir si mon enfant souffre d’un trouble de l’orthographe lexicale ?
Si votre enfant fait rĂ©guliĂšrement des fautes originales, variables ou persistantes sur les mĂȘmes mots simples, mĂȘme aprĂšs plusieurs annĂ©es d’apprentissage, il est utile de consulter un spĂ©cialiste. Un bilan logopĂ©dique permettra d’identifier prĂ©cisĂ©ment la nature du trouble et d’envisager un accompagnement adaptĂ©.

Pourquoi certains enfants continuent-ils Ă  commettre les mĂȘmes erreurs orthographiques, malgrĂ© tous les exercices ?
La rĂ©pĂ©tition des fautes indique souvent que la mĂ©moire du mot n’est pas fixĂ©e ou que le systĂšme d’apprentissage utilisĂ© n’est pas adaptĂ© Ă  son profil. Il faut alors envisager des approches multi-sensorielles et individualisĂ©es, sous l’égide d’une logopĂšde ou d’un professionnel formĂ©.

Quand solliciter l’aide d’un(e) logopùde pour corriger un trouble de l’orthographe lexicale ?
DĂšs que les difficultĂ©s s’installent (plus de dix fautes sur des mots courants, refus d’écrire, blocages), ne tardez pas. Plus la prise en charge est prĂ©coce, plus les progrĂšs sont rapides et durables. Peu importe l’ñge, une prise en charge est toujours possible.

Faut-il s’inquiĂ©ter si l’enfant “invente” des orthographes Ă  l’adolescence ?
C’est un signe que la mĂ©moire orthographique n’est pas automatisĂ©e ; ce n’est pas rare et n’a rien Ă  voir avec l’intelligence. Le tout est de mettre en place un accompagnement bienveillant, des outils variĂ©s et un suivi logopĂ©dique pour reconstruire la confiance et l’efficacitĂ© Ă  l’écrit.

Références scientifiques :

1. Sprenger-Charolles, L., Siegel, L. S., & Bonnet, P. “Reading and spelling acquisition in French: The role of phonological mediation and orthographic factors.” _Journal of Experimental Child Psychology_, 1998. RĂ©sumĂ© : Cet article analyse comment les difficultĂ©s de passage du son Ă  l’écrit en français sont liĂ©es Ă  la mĂ©morisation orthographique et Ă  la nature irrĂ©guliĂšre de nombreux mots.

2. Bosse, M. L., Chaves, N., Valdois, S. “Orthographic learning in children with dyslexia: The role of visual attention span.” _Annals of Dyslexia_, 2014. RĂ©sumĂ© : L’étude montre que la capacitĂ© Ă  mĂ©moriser la forme des mots dĂ©pend en partie de l’attention portĂ©e Ă  l’agencement des lettres, ce qui explique certaines erreurs rĂ©currentes.

3. Pacton, S., Fayol, M. “How do French children learn to spell frequent and infrequent words?” _Reading and Writing_, 2004. RĂ©sumĂ© : L’article dĂ©montre que la rĂ©pĂ©tition et l’exposition variĂ©e facilitent l’automatisation de l’orthographe lexicale.

4. Dehaene, S., Cohen, L., Morais, J., Kolinsky, R. “Illiterate to literate: Behavioural and cerebral changes induced by reading acquisition.” _Nature Reviews Neuroscience_, 2015. RĂ©sumĂ© : L’acquisition de nouveaux mots Ă©crits entraĂźne de profondes transformations cĂ©rĂ©brales, prouvant la capacitĂ© de chacun Ă  s’amĂ©liorer Ă  tout Ăąge.

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