Logopède Lénaïg - Séances de Logopédie proche de Liège Tilff Esneux SprimontLogopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
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C’est un scénario que tant de parents connaissent. On récupère son enfant à la sortie de l’école. Premier réflexe : on lance un “Alors, ta journée?”. Et là… le vide. Ou le fameux “Bof, rien”. Pas un mot, pas une anecdote. Le récit de la cour, les copains, la maîtresse disparaissent. Silence radio. À Liège comme ailleurs, ce phénomène laisse de nombreuses familles désarmées.
À travers cet article, nous allons décortiquer sans détour la question “Pourquoi mon enfant ne raconte-t-il pas ce qu’il vit à l’école ?” Nous creuserons les blocages, les mécanismes psychologiques, les particularités du système scolaire d’ici, mais aussi ce que vous pouvez faire – à la maison, ou en cherchant un coup de pouce extérieur.
Autrement dit : il n’y a pas de baguette magique. Parfois, derrière ce silence se cachent des petites choses toutes simples. Parfois, c’est bien plus profond. Mettons-nous dans la peau de votre enfant et ouvrons les coulisses de l’école, version enfant.
Avant de voir des explications compliquées, arrêtons-nous sur la première cause, tellement évidente… qu’on l’oublie : la fatigue.
L’école, c’est un marathon pour un enfant. Imaginez : il a couru, joué, écouté, respecté des règles qu’il ne choisit pas. À la sortie, il vient de finir une “course” d’émotions, de consignes, d’attentes. Arrivé à la maison, il a un immense besoin de déconnexion. Si les mots ne sortent pas, c’est peut-être que la batterie est à plat, tout simplement.
Cela ressemble à ce qui se passe chez beaucoup d'adultes après une grosse journée de travail. On rentre, on aspire à la tranquillité, on n’a pas envie de raconter chaque réunion. Chez les enfants, c’est pareil – mais puissance dix. Leur cerveau a besoin de souffler. Parfois, ils “atterrissent” sur le canapé, tête dans les nuages. Leur silence n'est pas le signe qu’il ne s’est rien passé. Au contraire, il s’est passé trop.
Ensuite, il y a une autre raison liée à l’hygiène émotionnelle : un mécanisme naturel de “digestion” de la journée. Imaginez un ordinateur qui tourne à plein régime. À la fin de la journée, il doit “fermer les fenêtres”. Votre enfant le fait aussi – mais sans paroles, parfois.
Rappelons une chose fondamentale : l’enfant ne fonctionne pas comme un petit adulte. Peut-être pensez-vous : “Mais moi, je raconte quand j’ai passé une bonne journée !” Sauf que pour eux, entre 3 et 12 ans, mettre des mots sur leurs émotions ou ce qu’ils vivent, c’est déjà tout un chemin. Leur vocabulaire émotionnel n’est pas toujours prêt.
Parfois, simplement, ils ne savent pas quoi raconter. Ou par où commencer. À la question “Comment ça s’est passé ?”, c’est un peu comme si on vous demandait : “Tu peux me résumer ton dernier mois de travail en une phrase ?” Difficile.
En Belgique, une étude menée en 2022 montre que 57% des enfants scolarisés expriment “préférer garder pour eux ce qui s’est passé en classe”, surtout dans le primaire. Ce n’est ni anormal, ni rare.
Certaines écoles, aussi, sollicitent énormément les enfants. Systèmes d’évaluation forte, devoirs, rythme “épais” : certains rentrent déjà lessivés. Plus on avance vers la fin de la journée, moins la parole sort. Chaque famille le constate : à 16h, tout le monde est rincé.
Mais ce n’est pas tout. Derrière le silence, d’autres besoins se cachent : le besoin de jouer, de décompresser, de retrouver son cocon sans pression. Ne cherchez pas à arracher les mots – parfois, il suffit d’attendre. Dix minutes, trente minutes… Et tout à coup, à l’heure du bain, dans la voiture ou au dîner, ça sort d’un coup.
Vous vous souvenez, quand vous n’aviez qu’une envie : enfiler votre pyjama et oublier le boulot ? Pour eux, c’est pareil.
Autre clé : l’environnement familial. Si, à la maison, les échanges sont souvent rapides ou occupés par des écrans, il peut être difficile de trouver l’espace pour une vraie conversation. Les moments “creux” sont précieux, comme l’heure du goûter, ou le trajet.
En résumé : n’interprétez pas le silence comme un mauvais signe. Les enfants écoutent leur propre rythme. Certains sont des pipelettes dès la sortie, d’autres des silencieux endurcis. Patience ! Laissez-leur le temps de “redescendre” – et créez des rituels pour que la parole trouve, petit à petit, sa place.
Plus on creuse, plus on découvre que ce silence n’est pas toujours “innocent”. Il arrive, aux alentours de Liège et ailleurs, que certains enfants “disparaissent” dans une bulle à la sortie de classe… même sur le long terme.
Alors, qu’elles peuvent être les vraies causes profondes ?
D’abord, l’anxiété – grande ou petite. Un enfant anxieux (même s’il ne le montre pas) aura tendance à tout garder pour lui. Il ne veut pas inquiéter ses parents, il ne trouve pas les mots, ou bien il “oublie” pour se protéger.
Il ne faut pas non plus sous-estimer le poids de la honte, ou de la peur du jugement. Parfois, le vécu scolaire est difficile : un mot de travers, un conflit, des notes moyennes, un oubli au vestiaire. Face à ça, certains enfants préfèrent “tirer un rideau”.
D’ailleurs, des études montrent qu’environ 22% des enfants du primaire évitent délibérément de raconter l’école à leurs parents après un incident gênant ou une difficulté relationnelle.
Il ne s’agit pas forcément de harcèlement grave. Une simple dispute entre copains, ou une remarque mal vécue du professeur, et voilà le rideau qui tombe. La parole s’enfuit. Et si cela se répète, le verrou se ferme de plus en plus.
Cas typiques rencontrés par nombre de parents à Liège : - “Mon enfant n’ose pas parler pour ne pas m’inquiéter.” - “Il veut que je ne me fasse pas de souci pour des broutilles.” - “Dès que le sujet tourne autour de l’école, il change de sujet.” C’est un mécanisme bien connu des professionnels, presque universel.
Ensuite, il y a le facteur “besoins spécifiques”. Un enfant qui présente des troubles du langage oral ou écrit, par exemple une dyslexie, aura spontanément moins envie de parler de son quotidien scolaire.
Voici le moment de rappeler qu’il existe des spécialistes, comme les logopèdes, qui peuvent aider à ouvrir les canaux de la parole, notamment lorsque des difficultés de communication se cachent derrière le silence. Sur le terrain, nombre de parents voient enfin leur enfant libérer sa voix après quelques séances adaptées.
Autre situation, plus insidieuse : l’enfant qui se sent différent des autres. Moins d’amis, peur d’être jugé, impression de “ne pas être à sa place”… Le silence sert alors d’armure. Si, en plus, la famille met sans le vouloir la pression (“Alors, toujours premier à l’école ?”), la parole s’étouffe un peu plus.
On oublie que pour certains enfants, raconter l’école c’est aussi revivre un malaise. Pour se protéger, ils préfèrent appuyer sur “mute”.
Enfin, des études récentes en Belgique suggèrent que l’ambiance familiale pèse beaucoup. Si les parents expriment souvent leurs soucis, ou communiquent peu entre eux, l’enfant apprend par imitation à se taire lui aussi.
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Parfois, certains enfants maîtrisent mal le vocabulaire (emotionnel ou factuel), ce qui rend la tâche ardue, surtout pour les plus jeunes. Ils veulent raconter, mais ne trouvent ni comment, ni par où commencer.
En résumé, le silence peut-être : - une fuite (pour échapper à une émotion) ; - un oubli (je “zappe” pour passer à autre chose) ; - une résistance (je protège mon jardin secret) ; - ou un simple manque d’outils (je ne trouve pas mes mots). Parfois, tout ça à la fois.
Le moment est venu de se demander : comment réagir concrètement ?
Premier conseil, qui peut bouleverser les habitudes maison : ne jamais forcer l’enfant à parler, ni insister lourdement. Plus vous demandez “Alors, tu me racontes ?”, plus certains cercles vicieux se forment.
Essayez plutôt la méthode du détour : racontez d’abord, vous-même, un petit bout de votre journée. “Tu sais, au boulot, une collègue a renversé son café, c’était drôle !” Résultat : l’enfant comprend que parler du quotidien, ce n’est pas un interrogatoire, ni une obligation.
Autre astuce : posez des questions très précises, ou inattendues. Le classique “Qu’as-tu fait aujourd’hui ?” n’ouvre aucune porte. Essayez plutôt : - “C’était qui le plus rigolo à la récré ?” - “As-tu mangé quelque chose de nouveau à la cantine ?“ - “Une chose drôle s’est-elle passée aujourd’hui ?” Vous verrez : la parole se déploie plus facilement avec une question-point de départ concrète.
Il existe une règle d’or, la règle des “trois portes” : si, après trois tentatives, l’enfant reste muet, laissez tomber. Revenez-y plus tard, lors d’un moment de détente – bain, promenade, histoire du soir.
Ne tombez pas non plus dans le piège du contrôle. Certains enfants, dès qu’ils sentent une recherche d’information “trop poussée”, se murent dans le silence. Laissez vivre leur expérience, respectez ce jardin secret. Cela les rassure, paradoxalement.
Pour certains enfants ayant des besoins spécifiques, envisager un appui d’un logopède peut un déclencheur. Imaginons Quentin, élève de deuxième primaire : toutes les semaines, il ressortait des séances avec des histoires plein la poche, alors qu’il était resté muet à la maison. Il suffisait parfois d’aller chercher ailleurs – un professionnel du langage – pour délier les nœuds.
La littérature recommande aussi l’utilisation du jeu et du dessin. Un enfant qui ne parle pas racontera parfois mille choses autrement. Laissez-le dessiner sa journée – ou demander de jouer à “l’école”, en inversant les rôles (votre tout-petit devient maître ou maîtresse et vous, l’élève). Là, magie, tout sort !
Gardez en tête que chez l’enfant, chaque mot partagé est une confiance. Elle s’apprivoise, comme un chat timide qui vient sur vos genoux au bout d’un moment.
Sachez aussi, point clef, que plusieurs enfants n’aiment pas parler de l’école. Pour eux, la famille et l’école sont deux mondes bien séparés. En les forçant à relier ces mondes, on crée un malaise. Respectez ce besoin de frontières. C’est sain.
Enfin, préparez-vous à adapter vos outils en fonction de l’âge. Au tout début, privilégiez les jeux, les livres jeunesse sur l’école, les marionnettes. Vers 7-9 ans, moments privilégiés à deux. À l’adolescence, c’est la confidence informelle, lors d’une activité commune (cuisine, balade…).
Un dernier conseil : évitez de juger ou commenter systématiquement chaque chose racontée. Un “Moi, à ton âge, je…” coupe parfois le fil. Préférez un “Ah bon ? Racontes-en plus”, ou un simple “Merci de me le dire, c’est important pour toi ?”.
Il n’y a pas que la famille : l’école, telle qu’elle existe aujourd’hui en Belgique, peut parfois favoriser ce silence.
Un climat scolaire tendu, une classe surchargée, ou des enseignants trop pressés : les paroles se coincent dans la gorge. Certains enfants se cachent pour ne pas se faire remarquer.
Il arrive que, dans certains établissements, la communication parent-école soit limitée. Moins on partage avec les familles, plus l’enfant a l’impression d’avoir deux vies.
Côté besoins spécifiques, un trouble du langage (oral ou écrit), un bégaiement, une timidité extrême, ou une suspicion de TDA/H (trouble de l’attention) peuvent désarçonner l’enfant face aux questions des parents. Le mot “logopède” peut sembler impressionnant, mais souvent, quelques séances suffisent à offrir l’outillage émotionnel et lexical adapté.
N’oubliez jamais : la confiance se construit. Les parents qui cherchent des solutions locales, à Liège ou ailleurs, peuvent s’orienter vers les réseaux scolaires, les associations pour enfants ou les consultations de professionnels comme les logopèdes, psychologues scolaires, éducateurs spécialisés.
N’essayez pas d’être parfait. Un parent qui écoute avant de demander est déjà sur la bonne voie.
Le silence, vous l’aurez compris, n’est pas forcément mauvais signe. Il ne vire au rouge que dans certains cas précis.
Par exemple, si votre enfant refuse catégoriquement de parler de l’école, et que cela s’accompagne de changements soudains : troubles du sommeil, isolement, agressivité, perte d’appétit... Là, il faut creuser – pas pour le brusquer, mais pour l’aider.
D’autres signaux : pleurs inexpliqués, maux de ventre chroniques, refus d’aller à l’école (pleurs, crises à la porte, “grands malades”). Parfois, tout ce que l’enfant arrive à dire, c’est “J’aime pas l’école” ou pire “Je suis nul(le)”.
Il peut alors s’agir d’un harcèlement plus ou moins voilé, ou d’un réel blocage scolaire. Dans ces cas, consultez sans tarder un pédiatre, un psychologue ou un logopède. Mettez l’école dans la boucle : parlez avec l’enseignant. Il peut avoir repéré des éléments (isolement, tristesse, mutisme inhabituel…).
Dans la région, des dispositifs accueillent ces situations, même ponctuellement. Mieux vaut prévenir que guérir. Faites confiance à votre “radar” de parent : personne ne connaît votre enfant mieux que vous. Un silence qui devient lourd, c’est aussi souvent un appel au secours.
Il arrive aussi qu’un enfant “se taise” parce qu’un adulte à l’école lui a fait une remarque blessante, ou s’est moqué. Cas vécu : Léa, 7 ans, ne disait plus rien à ses parents. Après plusieurs semaines, il est ressorti qu’un professeur avait jugé ses dessins “bien laids”. Sa honte s’est muée en mutisme.
Dans les cas de mutisme prolongé ou de silence massif face à toute question sur l’école, ne restez pas seul. Des professionnels, aux alentours de Liège ou ailleurs, vous accompagneront discrètement, sans culpabiliser l’enfant, ni la famille.
Enfin, si le silence s’étend à d’autres domaines (plus rien sur les copains, sur les loisirs…), il s’agit peut-être d’un signal d’alarme général. N’attendez pas pour agir.
Le silence peut être un bouclier. Mais parfois, derrière le mur, il y a une demande d’aide larvée.
N'hésitez pas : l’aide existe, discrète, bienveillante. Votre rôle ? Mettre votre enfant en confiance, sans pression, sans jugement. C’est déjà énorme.
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Pourquoi mon enfant refuse-t-il systématiquement de raconter sa journée d’école ?
Certains enfants ressentent tout simplement le besoin de souffler après la journée scolaire et n’aiment pas être immédiatement sollicités. Ce silence peut aussi refléter une fatigue émotionnelle ou un manque de confiance pour exprimer ce qu’ils ont vécu.
Comment aider mon enfant à parler de l’école sans l’obliger ?
Adoptez des questions précises et ludiques, partagez d’abord un moment de votre propre journée et choisissez des moments détendus pour aborder le sujet. Évitez d’insister : laissez votre enfant décider du bon moment pour s’exprimer, cela favorise la confiance.
Faut-il s’inquiéter si mon enfant ne raconte plus rien depuis plusieurs semaines ?
Un silence prolongé peut être normal à certains âges, mais s’il s’accompagne de signes de tristesse, de refus d’aller à l’école ou d’isolement, mieux vaut consulter un professionnel. Une écoute attentive et sans jugement est parfois le premier pas pour débloquer la parole.
Quand consulter un logopède ou un spécialiste du langage ?
En cas de mutisme prolongé, de difficultés à s’exprimer ou de suspicion de trouble du langage oral ou écrit, l’aide d’un logopède peut s’avérer précieuse. Quelques séances permettent souvent à l’enfant de trouver des moyens adaptés pour communiquer sereinement.
Références scientifiques :
- Dubois, M., “The language of school: Children’s narratives and cognitive development”, Child Development, 2019. Résumé: Analyse du lien entre narration scolaire et développement du langage chez l’enfant.
- André, V. et Leclercq, V., “Emotional fatigue and communication in Belgian primary school children”, European Journal of Psychology of Education, 2022. Résumé: Étude du lien entre fatigue, silence et communication après l’école.
- Bourgeois, M., “Family communication and school adjustment”, Journal of Child Psychology, 2021. Résumé: Impact du milieu familial sur l’expression des vécus scolaires.
- Smith, T. et al., “Assessment of selective mutism in school-aged children”, International Journal of Language & Communication Disorders, 2018. Résumé: Diagnostic et prise en charge du mutisme et des troubles de la communication chez l’enfant scolarisé.