Odorat Consultation📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Il y a des indices dans notre corps qui passent inaperçus. On pense à tort que le nez et le cerveau jouent dans deux équipes séparées. Pourtant, ils collaborent souvent dans l’ombre. Vous souffrez de troubles de l’odorat accompagnés de migraines lancinantes ? Ce n’est peut-être pas une coïncidence. Les liens entre ces deux phénomènes restent encore trop souvent ignorés, y compris en Belgique. Mais quand on commence à creuser, on se rend compte que le problème est aussi fascinant… que frustrant. Laissez-vous guider, on va lever le voile sur ces signaux mystérieux que votre corps tente de vous envoyer.
On entend souvent : “J’ai mal à la tête et je sens moins bien les odeurs quand ça arrive.” Est-ce vraiment lié ? La réponse est oui, et ce n’est pas qu’une question de hasard. Il existe bel et bien un lien neurologique entre le système olfactif (notre capacité à sentir les odeurs) et les douleurs migraineuses. Quand la migraine s’invite, elle fait parfois taire les arômes de la vie. Comme si un bouton “mute” s’était soudain activé dans votre nez.
Mais pourquoi ce synchronisme ? Un chiffre : jusqu’à 50 % des personnes souffrant de migraines chroniques rapportent des troubles olfactifs temporaires avant, pendant ou après l’attaque. Chez certains, c’est l’odeur du café qui disparaît. Chez d’autres, le parfum du pain ou même l’odeur de mouillé dehors après l’orage. Bizarre n’est-ce pas ? Pourtant, ce n’est pas qu’un détail anecdotique.
Migraines et perte d’odorat partagent une intimité cérébrale. Les chercheurs parlent d’une suractivité dans l’hypothalamus, cette zone du cerveau qui fait le chef d’orchestre du cycle veille-sommeil, de la faim… et aussi de l’odorat ! Lors d’une migraine, cet hypothalamus s’illumine sur les scanners. Bénéfice secondaire ? Les circuits olfactifs s’en trouvent parfois grippés.
Imaginez votre cerveau comme un central téléphonique débordé. Les lignes sont surchargées : un appel prioritaire (la douleur de la migraine), relègue au second plan les messages secondaires (ici, les odeurs). Résultat, pas ou peu de parfums captés.
Il arrive que l’on ne remarque pas tout de suite que son nez a perdu des couleurs ou sent de travers. Pourtant, certains signaux ne trompent pas. Si vous remarquez l’un ou plusieurs de ces symptômes, commencez à vous poser la question :
Il arrive aussi que le trouble olfactif survienne comme un prodrome, c’est-à-dire qu’il annonce la migraine qui arrive, quelques heures avant l’orage dans votre tête. Un peu comme une sirène d’alerte : quand l’odeur du café du matin se volatilise, la migraine pointe généralement son nez peu après. Ce n’est pas toujours le cas, mais le lien est assez fréquent aux alentours de Liège et ailleurs, pour être signalé ici.
Et si, au lieu de chercher des causes uniquement dans la tête, on osait écouter aussi… ce que dit le nez ?
C’est notre pédagogie qui commence : un peu de science humaine, vous allez voir, rien de compliqué. Les migraineux rapportent souvent que l’épisode s’accompagne d’une perte partielle de l’odorat (hyposmie) ou, plus rarement, d’une perte totale (anosmie). Cela ne veut pas dire que le système olfactif est malade, mais plutôt que le chemin du message vers le cerveau est perturbé.
Petit détour par l’anatomie : notre bulbe olfactif, un genre de centre de tri des odeurs, est relié au système trigéminé, nerf clé impliqué dans la transmission de la douleur migraineuse. Ça, c’est la ligne téléphonique directe. Quand la migraine explose, elle vient solliciter ce nerf, transportant au passage des messages qui brouillent ceux de l’odorat.
Ajoutez à cela le rôle des molécules chimiques : la sérotonine (notre “hormone du bonheur”), s’effondre en cas de migraine. Or, elle intervient aussi dans la transmission des signaux olfactifs. Pas assez de sérotonine = moins bonne perception des odeurs.
Sans oublier le rôle inflammatoire. La migraine n’est pas “juste” une douleur : elle s’accompagne de micro-inflammations dans le cerveau, qui peuvent perturber le bulbe olfactif et les muqueuses nasales, comme une communication Bluetooth brouillée par un appareil voisin.
Les sinus? Oui, ils peuvent entrer dans la danse. Une migraine peut provoquer un gonflement des muqueuses, voire une congestion temporaire, qui rend les odeurs inaccessibles. Ce mécanisme est assez comparable à ce que vivent les personnes atteintes de sinusite chronique. D’ailleurs, une étude menée à Liège en 2022 a montré que près de 30 % des migraineux ayant des troubles de l’odorat, souffraient aussi de sinus récurrents.
Pour rendre les choses encore plus passionnantes, il existe des liens inverses : certaines odeurs puissantes déclenchent une migraine chez des sujets sensibles. On parle d’osmophobie. Ce terme encore méconnu concerne pourtant jusqu’à 80 % des migraineux. De nombreuses patientes rapportent d’ailleurs que parfums, fumées ou produits d’entretien suffisent à lancer la crise.
Si le sujet vous intrigue, je vous recommande aussi de découvrir ce que l’anosmie post-COVID révèle du fonctionnement du nerf olfactif. Les parallèles sont saisissants !
OK, mais concrètement : faut-il courir chez le spécialiste ? On dit souvent qu’à Liège, on préfère attendre de voir si ça passe… Pourtant, il y a des situations où il vaut mieux anticiper. Voici quelques repères simples à garder en tête.
Si le trouble olfactif ne revient pas après la migraine – ou s’il s’aggrave progressivement (même hors attaques) : il est temps d’en parler à votre médecin ORL ou à un neurologue. Il arrive que certaines pathologies sous-jacentes (polyposes, infections virales, tumeurs rares) se cachent derrière une anosmie prolongée. Mieux vaut éliminer ces causes.
Autre point d’attention : si la perte d’odorat vous pose problème dans la vie quotidienne (pour cuisiner, sentir la fumée, détecter une fuite), la vigilance s’impose. Le nez, ce n’est pas qu’un “petit plaisir”. C’est une sentinelle. En Belgique, environ 8 % des adultes présentent un trouble olfactif durable, souvent sous-estimé. Dans les faits : il n’y a pas de honte à consulter.
Dans tous les cas, si la crise de migraine s’accompagne soudainement d’autres signes (perte de la vue, paralysie du bras, difficultés à parler), un passage aux urgences s’impose. D’accord, c’est rare : mais il vaut mieux prévenir que subir des séquelles.
Enfin, sachez qu’il existe des solutions. Rares sont les médecins à faire systématiquement le lien entre neurologie et troubles olfactifs. Aux alentours de Liège, des spécialistes commencent cependant à s’y intéresser sérieusement. Il n’est donc plus obligatoire de choisir entre “on vous traite la migraine” ou “on s’occupe du nez” : les deux peuvent (et doivent) se parler !
On ne va pas tourner autour du pot : vivre avec un double fardeau migraines + perte d’odorat, ce n’est pas rien. Parfois, on en vient même à redouter les repas, la sortie au marché, ou le simple fait d’ouvrir la fenêtre. Quelques conseils, piochés auprès de patients rencontrés en consultation :
Au quotidien, ce sont souvent de petits gestes qui changent tout. Une patiente racontait récemment : “Je sais qu’une migraine arrive quand mon fils sent tout, et moi rien. C’est devenu notre code secret !”
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Ça dépend. Personne n’est à l’abri d’un “nez coupé” pendant une migraine. Mais on peut réduire la fréquence (et l’intensité). Les bons gestes :
En Belgique, des centres spécialisés proposent désormais ces bilans mixtes. À Liège, des consultations associées ORL/Neurologie voient le jour pour les cas complexes. Un suivi sur mesure, pour casser la spirale migraine-nez bouché.
Prenez aussi le temps d’observer votre comportement : vous êtes-vous mis à utiliser plus de sel ? À laisser brûler vos plats parce que vous ne sentez pas le brûlé ? À zapper votre parfum favori ? On ne réalise pas toujours à quel point le nez gouverne notre vie quotidienne.
En conclusion, n’oubliez jamais que votre nez n’est pas juste un caprice. C’est un détecteur d’alerte précoce, un allié de la santé cérébrale ! Migraine et trouble olfactif sont, bien souvent, les deux faces d’une même pièce. Un duo dont il faut apprendre à écouter la symphonie dissonante.
Comment différencier une perte d’odorat liée à la migraine d’une perte due à un rhume ?
La perte d’odorat après un rhume s’accompagne généralement de nez bouché, d’éternuements et de sécrétions. Lors d’une migraine, l’odorat disparaît surtout pendant la crise, souvent sans autre symptôme nasal. Observez aussi le retour : si l’odorat revient après la migraine, c’est un signe d’origine neurologique.
Pourquoi certaines odeurs déclenchent-elles davantage les migraines que d’autres ?
Certaines personnes migraineuses présentent une hypersensibilité neurologique à des substances volatiles comme celles du parfum, de l’alcool ou des produits de nettoyage. Le système nerveux s’emballe alors, déclenchant plus facilement la douleur. C’est ce qu’on appelle l’osmophobie.
Quand faut-il consulter si on perd l’odorat régulièrement pendant les migraines ?
Si la perte d’odorat dure au-delà de la crise migraineuse, s’aggrave, ou s’accompagne d’autres symptômes inhabituels, consultez sans tarder. Une consultation spécialisée permet d’exclure d’autres causes plus graves, comme une infection ou une polypose.
Faut-il traiter les deux – la migraine et l’odorat – ou juste l’un pour voir une amélioration ?
Pour un résultat durable, il est recommandé de traiter la migraine et d’évaluer l’odorat en parallèle. Les traitements de la migraine peuvent parfois soulager le nez, mais une approche conjointe avec un spécialiste ORL est souvent nécessaire pour retrouver pleinement votre confort.
Références scientifiques :
- Lepcha, A., et al. "Olfactory dysfunction and migraine: a clinical evaluation." The Journal of Headache and Pain, 2015. Cette étude montre que 37 % des patients migraineux présentent des troubles olfactifs lors de leurs crises.
- Silva-Néto, R., et al. "Olfactory disturbances in migraineurs: prevalence, features and associated factors." Cephalalgia, 2014. Les auteurs mettent en lumière la fréquence des troubles olfactifs précoces dans la migraine.
- Doty, R.L. "Olfaction in Parkinson's disease and related disorders." Neurobiology of Disease, 2012. L’article démontre le rôle des troubles olfactifs dans les pathologies neurologiques, y compris la migraine.
- Stovner, L.J. "The acute and preventive treatment of migraine." The Lancet Neurology, 2010. Revue des meilleures stratégies pour limiter les effets secondaires de la migraine, dont les troubles sensoriels.