📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Ressentez-vous parfois que les arômes de votre café matinal s’estompent, ou que le goût de vos plats préférés semble fade, voire absent ? Les troubles de l’odorat et du goût ne sont pas qu’un simple désagrément passager. Ils révèlent souvent une réalité médicale bien plus complexe et dessinent les contours d’un duo inséparable qui impacte profondément la qualité de vie, les émotions et la santé globale. À l’heure où la perte de l’odorat (anosmie) ou du goût (agueusie) touche de plus en plus de personnes, comprendre leur mécanisme, leurs causes et leurs solutions est devenu essentiel, aussi bien à Liège qu’ailleurs. Cet article explore en profondeur ce tandem, la façon dont ils s’influencent mutuellement, mais aussi les espoirs diagnostiques et thérapeutiques aujourd’hui disponibles.
Pour savourer un plat, notre cerveau doit recevoir simultanément des informations provenant de plusieurs sens : le goût (perçu par la langue), l’odorat (par le nez), mais aussi le toucher et l’ouïe peuvent intervenir. Or, 80% des saveurs identifiées ne proviennent pas uniquement de la bouche, mais bien de la voie rétronasale : les arômes issus de la nourriture atteignent l’arrière du nez lors de la mastication et sont captés par les récepteurs olfactifs.
La distinction est importante : lorsque nous mangeons, le goût nous indique globalement si un aliment est sucré, salé, acide, amer ou umami. Mais la subtilité, la richesse des arômes (fruits rouges, vanille, épices) dépend surtout de l’odorat. Un trouble olfactif va donc appauvrir l’expérience gustative, expliquant que de nombreux patients confondent perte de goût et perte d’odorat.
Les personnes atteintes de troubles combinés évoquent souvent : « Je ne sens plus rien, donc je ne goûte plus rien ! ». Les conséquences sont loin d’être anodines : désintérêt pour les aliments, perte d’appétit, risque de carences nutritionnelles, mais aussi isolement social (repas partagés moins agréables) et danger sanitaire (incapacité à détecter une odeur de gaz, de brûlé ou d’aliment avarié).
Identifier l’origine des troubles est crucial pour orienter la prise en charge. Chez l’adulte en Belgique, les principales causes sont :
Les infections virales comme la grippe ou plus récemment le Covid-19 représentent aujourd’hui une source majeure d’anosmie et d’agueusie. L’inflammation des muqueuses nasales perturbe la transmission des molécules odorantes, et parfois endommage directement les cellules nerveuses de l’épithélium olfactif.
Les sinusites chroniques — souvent sous-estimées — créent aussi un terrain propice à une perte durable des sensations olfactives et gustatives. Découvrez comment s’en prémunir ou s’en remettre aux alentours de Liège grâce à un suivi ORL adapté.
Le vieillissement naturel s’accompagne d’une baisse progressive de la sensibilité olfactive et gustative (presbyosmie, presbygueusie). Des maladies comme la maladie de Parkinson, Alzheimer ou certains troubles métaboliques peuvent également être en cause, parfois dès les premiers stades.
Pour en savoir plus sur le lien entre troubles olfactifs et pathologies neurologiques, découvrez cet article sur les troubles olfactifs et maladies neurodégénératives.
La congestion nasale causée par des allergies saisonnières (pollens, acariens, animaux) ou par la polypose nasale nuit au transport des odeurs vers l'épithélium olfactif. Certaines solutions prometteuses existent : découvrez par exemple comment les biothérapies peuvent soulager la rhinite allergique et améliorer l’odorat.
Certains médicaments altèrent temporairement ou définitivement le goût et l’odorat : antibiotiques, anticancéreux, médicaments antihypertenseurs, etc. L’exposition chronique à des solvants, à la fumée de cigarette ou à des produits chimiques peut également irriter ou détruire les cellules sensorielles.
La chirurgie des sinus, des traumatismes crâniens ou interventions dentaires comportent eux aussi un risque de lésion des structures impliquées dans la perception olfactive et gustative.
Si vous remarquez que les arômes, parfums ou saveurs de vos aliments sont atténués voire absents, il est important de consulter un ORL. Plusieurs tests existent :
Une évaluation complète permet de distinguer si la perte du goût est authentique (atteinte des bourgeons gustatifs) ou bien une conséquence d’un déficit olfactif. Ceci est fondamental pour adapter la prise en charge.
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Le SARS-CoV-2 a mis au grand jour l’importance de l’odorat et du goût. Près de 60% des personnes infectées ont signalé une perte d’odorat ou de goût, parfois durable après la guérison. Un phénomène étudié de près par les spécialistes ORL, notamment à Liège où des consultations dédiées fleurissent. En général, l’odeur et la saveur reviennent en quelques semaines. Mais chez certains patients, la récupération peut prendre plusieurs mois, un an, voire rester incomplète. Des exercices de rééducation olfactive, un accompagnement nutritionnel et un suivi médical s’avèrent alors essentiels pour limiter l’impact sur le bien-être quotidian.
La prise en charge dépend avant tout de la cause identifiée et du délai d’évolution :
L’épithélium olfactif met du temps à se régénérer, surtout si les dommages sont profonds. La récupération est aussi influencée par l’âge, l’existence de maladies sous-jacentes ou la persistance de l’inflammation. Chez les personnes âgées, la plasticité neuronale moindre peut ralentir le retour à la normale. Le suivi à long terme, associé à des conseils diététiques, permet néanmoins un soutien essentiel à la prise en charge.
La perte de l’odorat et/ou du goût n’est pas qu’un désagrément physique. Elle affecte aussi la vie sociale (partage des repas, plaisir de cuisiner), la mémoire (les odeurs étant liées à nos souvenirs) et l’estime de soi. De nombreux patients souffrent, à bas bruit, de troubles anxieux ou dépressifs secondaires. Une prise de conscience collective et des solutions d’accompagnement psychologique sont donc recommandées, en particulier lors d’affections longue durée post-infectieuses.
Voici des astuces concrètes pour améliorer confort et sécurité :
Une hygiène de vie saine, la maîtrise des facteurs allergiques, le suivi médical précoce et la réduction de l’exposition aux substances nocives (tabac, alcool, solvants) restent vos meilleurs alliés. Pour en savoir plus sur le lien entre nez, allergies et alimentation, découvrez cet article dédié à la santé nasale et composition des vins.
Dès que la perte d’odorat ou du goût devient prolongée (plus de 2 à 4 semaines), ou qu’elle s’accompagne de symptômes associés (fatigue, perte de poids, douleurs nasales chroniques…), il est recommandé de consulter. À Esneux, aux alentours de Liège, des cabinets spécialisés vous accueillent pour un diagnostic complet, associant examens ORL, tests olfactifs et gustatifs, voire imagerie médicale.
La prise en charge précoce maximise les chances de récupération : n’attendez pas si vos sensations régressent.
Les troubles de l’odorat et du goût sont intimement liés et concernent, chaque année, des milliers de personnes. Qu’ils soient secondaires à une infection, à une maladie chronique, à une allergie ou à un facteur environnemental, ils méritent toute l’attention de la médecine moderne. Aujourd’hui, des solutions existent grâce à une meilleure compréhension des mécanismes impliqués et à l’émergence de nouvelles pratiques thérapeutiques. Un accompagnement spécialisé, individualisé, reste la clé pour retrouver rapidement plaisir de manger, sécurité domestique, confiance en soi et qualité de vie.
La majorité des saveurs perçues en mangeant provient en réalité de l’odorat : lorsque l’odeur ne parvient plus au cerveau, notre perception gustative s’appauvrit. Ainsi, une perte olfactive est souvent confondue avec une perte du goût.
Après une infection, la récupération passe par la patience, une bonne hygiène nasale et parfois une rééducation olfactive. Un avis ORL permet de proposer un accompagnement adapté et de vérifier l’absence d’une cause sous-jacente persistante.
Si la perte dépasse deux à quatre semaines, s’accompagne d’autres symptômes (amaigrissement, douleurs, fièvre) ou apparaît brutalement, il est recommandé de consulter un spécialiste rapidement. Un diagnostic précoce améliore les chances de récupération.
Prescrire un traitement dépend de la cause identifiée : certaines situations nécessitent des corticoïdes, d’autres une rééducation ou un traitement spécifique. Seul un professionnel de santé ORL peut proposer un protocole adapté.
Doty RL. Olfactory dysfunction in neurodegenerative diseases: is there a common pathological substrate? The Lancet Neurology, 2017. Cette revue analyse le lien entre dysfonction olfactive et maladies neurodégénératives.
Moein ST et al. Smell dysfunction: a biomarker for COVID-19. International Forum of Allergy & Rhinology, 2020. Étude sur la prévalence et la récupération de l’anosmie après Covid-19.
Le Bon SD et al. Psychophysical evaluation of chemosensory functions 5 weeks after olfactory loss due to COVID-19. International Forum of Allergy & Rhinology, 2021. Suivi de patients anosmiques pour évaluer l’évolution au fil des semaines.
Cavazzana A et al. Aging and sensory decline: A review on smell and taste. Chemosensory Perception, 2018. Cette revue aborde l’impact du vieillissement sur la perte olfactive et gustative.