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Trouble de l’attention et opposition : quand la concentration devient un combatPsy ADO-ENFANT Liège TRESALLI

Psychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Lara TRESALLI

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0456/87.15.00

Trouble de l’attention et opposition : quand la concentration devient un combat

Le matin, la maison s’agite déjà : il faut filer à l’école, mais voilà que la bataille commence pour enfiler les chaussures. Pas d’écoute, l’impression de parler dans le vide. Encore une montre perdue. Plus tard, à la maison, vient le moment des devoirs. Contractions à apprendre ? Un mur d’opposition se dresse. C’est la routine de nombreuses familles touchées par les troubles de l’attention combinés à des comportements d’opposition. Que se passe-t-il quand, chez l’enfant ou l’adolescent, le manque de concentration se mêle à l’opposition, transformant la vie quotidienne en véritable parcours du combattant ?

Chez certains, l’attention flotte comme un ballon qu’on lâche dans le vent. Pour d’autres, la moindre consigne se transforme en joute verbale. À première vue, cela ressemble à de la mauvaise volonté. Mais en réalité, ces comportements dissimulent souvent des difficultés bien plus profondes. En tant que psychologue spécialisée chez l’enfant et l’ado, à Liège, nous observons combien ces défis perturbent l’équilibre familial. Comment reconnaître un vrai trouble ? Pourquoi l’opposition et l’inattention vont-elles souvent main dans la main ? Surtout, que peut-on mettre en place pour apaiser le quotidien et accompagner l’enfant dans ses apprentissages et ses relations ?

Attachez votre ceinture, nous plongeons dans un sujet brûlant, où psychologie, neurosciences et témoignages familiaux se mêlent. Si vous êtes parent, enseignant ou simplement concerné, cet article est pour vous. Vous n’êtes pas seul. Le combat pour l’attention, ce n’est pas une fatalité : c’est un défi qu’on peut apprendre à relever, pas à pas.

Pourquoi l’attention dérape-t-elle chez l’enfant ?

D’abord, clarifions ce qu’est le trouble de l’attention. Oui, on parle souvent de TDA/H : Trouble du Déficit de l’Attention avec ou sans Hyperactivité. Mais, derrière ces sigles, il y a des quotidiens émaillés de petites et grandes luttes pour garder le cap. Un enfant perturbé par le moindre bruit, qui oublie de terminer ce qu’il commence, ou qui semble “dans la lune”. Est-ce juste de l’étourderie ? Un manque d’éducation ? Rien de tout cela n’est vrai. Le déficit d’attention est une réalité qui impacte largement la réussite scolaire, les relations amicales, la vie de famille.

À la base, il est question d’un fonctionnement cérébral différent. Le cerveau, notamment certaines zones du cortex préfrontal, peine à filtrer les stimuli, à retenir les consignes, à planifier les tâches. Pour donner une image : c’est comme essayer de regarder un film avec plusieurs chaînes allumées en même temps. Comment se concentrer dans ce vacarme ?

L’attention fonctionne comme un phare : elle éclaire la route à suivre. Mais chez un enfant souffrant de trouble de l’attention, la lumière du phare clignote, faiblit, saute d’un point à un autre. Parmi la population générale, on estime que 5 à 8 % des enfants présenteraient >des symptômes significatifs. En Belgique, cela représente des milliers de familles concernées, souvent sans diagnostic formel. Pourtant, chaque enfant est unique : certains sont complètement “dans la Lune”, d’autres au contraire impulsifs, toujours “dans l’action”.

C’est là tout le défi du diagnostic. Les enseignants, comme les parents, se heurtent parfois à une incompréhension : “Il est paresseux”, “manque de motivation”, “n’écoute rien”… Ces enfants se sentent souvent dévalorisés. Or, personne n’aime décevoir. Beaucoup développent dès le primaire une mésestime de soi. Leur cerveau fonctionne simplement autrement : cela ne les empêche pas d’être brillants, créatifs ou sensibles. L’important, c’est de les repérer tôt pour éviter que les difficultés ne s’aggravent.

Un chiffre ? 50 à 70% des enfants avec TDA/H connaissent aussi des troubles du comportement oppositionnel, selon les études (Barkley, 2015). La cohabitation des deux difficultés crée alors d’autres tempêtes à gérer.

Trouble de l’anxiété généralisée chez l’enfant et l’adolescent

Psychologue Spécialisée Enfants - Adolescents Ados – Mme Lara TRESALLI

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Quand l’opposition s’invite : simple crise d’ado ou trouble ?

Avoir des enfants qui s’opposent, contredisent ou n’écoutent rien... Qui n’a pas connu ces scènes ? Pourtant, chez certains, l’opposition n’est pas seulement une manifestation passagère. Elle devient chronique, envahissante, épuisante. On parle alors de trouble oppositionnel avec provocation (TOP). Ce qui le distingue ? Sa fréquence, son intensité et l’impact sur la vie sociale, scolaire, familiale.

Cet enfant-là, il répond tout le temps ? Il refuse ostensiblement les règles, teste les limites, use parfois de provocations blessantes. Il peut faire “exprès” d’irriter l’adulte, de ne pas faire ce qu’on lui demande, ou d’accuser les autres de ses propres erreurs. C’est plus fort que lui. Le TOP, ce n’est pas “fais ton ado”, c’est un véritable trouble reconnu, qui touche 2 à 6 % des enfants et adolescents. La spirale s’installe vite : plus les adultes s’énervent, plus l’enfant oppose, et vice versa. Un cercle vicieux à briser.

En pratique, les débuts du TOP sont souvent précoces. Il peut s’installer dès l’école maternelle (eh oui), et ne passe pas miraculeusement avec l’entrée à l’adolescence. Ce trouble est d’autant plus difficile à détecter qu’il accompagne fréquemment d’autres problématiques comme le TDA/H. Cela complique la prise en charge, car le manque de concentration et la casse des règles semblent être de la même famille... alors qu’il s’agit de deux mécanismes différents !

Ce n’est pas de la mauvaise volonté. C’est plus souterrain. L’opposition tient parfois de l’autodéfense : “Je préfère refuser la situation, plutôt que de me sentir en échec”. Résultat : le dialogue est parasité par la colère, les reproches, les disputes. Attention : ce climat peut bouleverser l’équilibre de la fratrie, fatiguer les parents, user le couple. Il n’y a pas de coupable, mais il y a urgence à agir, avant que les choses ne se pétrifient.

Attitude de l’enfant en difficulté attentionnelle et oppositionnelle

Imaginez un enfant dont la concentration part sans prévenir. On lui demande de ranger sa chambre : il commence, puis s’arrête, oublie, joue à autre chose. À force, vous vous agacez. Lui aussi. La tension monte, et il finit par rugir : “J’en ai marre, on me demande toujours trop !” Cette opposition n’est que la face émergée de l’iceberg. Au fond, l’enfant souffre de perdre pied à la moindre tâche. Pour se protéger, il contre-attaque ou fuit. Parfois, la sphère scolaire en fait les frais : devoirs bâclés, refus d’apprentissage, conflits avec les enseignants. D’autres fois, c’est le quotidien familial qui se délite.

Il existe autant de parcours que d’enfants : à Liège, chaque semaine, nous recevons des parents exsangues de ces “combats ordinaires”. Et chaque enfant développe sa propre stratégie : certains se replient, d’autres deviennent champions de l’humour pour détourner l’attention, d’autres explosent. D’où la nécessité, absolument, d’un accompagnement personnalisé.

Le danger, à long terme ? Sans prise en charge, un enfant combinant TDA/H et opposition chronique risque de décrocher scolairement, de perdre confiance, voire d’embrasser des comportements à risque à l’adolescence. D’où l’importance d’un suivi adapté très tôt.

Quels sont les signes qui doivent alerter ?

Au fond, que doit-on surveiller ? À partir de quel moment faut-il solliciter un avis professionnel ? Voici une liste – non exhaustive – des signaux préoccupants :

- Oublis répétés, même pour les activités préférées (ex : oublier ses jeux favoris)

- Difficultés à rester assis ou attentif plus de quelques minutes en classe

- Procrastination excessive, décrochage régulier, lenteur extrême ou à l’inverse agitation constante

- Colères fréquentes, explosions verbales disproportionnées, conflits perpétuels

- Refus systématique des consignes, défis répétés à l’autorité, rejet des règles

- Échec scolaire non expliqué par d’autres causes (ex : problèmes cognitifs isolés)

- Difficultés relationnelles persistantes avec les camarades ou les adultes

- Tendance à accuser les autres et à minimiser sa responsabilité

En soi, nul n’est censé être “un modèle” tout le temps. L’enjeu, c’est la chronicité et l’intensité de ces signes. Quand le quotidien familial devient électrique, qu’on se met à redouter chaque fin de journée (“à quoi va-t-on avoir droit ce soir ?”), il faut réagir.

Parfois, les signes émergent de manière insidieuse. Un parent épuisé, à presque douter : “Est-ce nous, le problème ? Sommes-nous de mauvais éducateurs ?” Cette autocritique est fréquente, mais pas justifiée. Les troubles de l’attention et de l’opposition ne sont pas le fruit d’un laxisme éducatif. Ils ont une origine multifactorielle : génétique, neurodéveloppementale, parfois environnementale.

Il existe des outils d’évaluation précis pour objectiver la situation (entretien clinique, questionnaires spécifiques, tests d’attention…). L’avis d’un psychologue pour enfants est alors indispensable pour démêler ce qui relève du trouble de l’attention, de l’opposition, ou d’un simple “passage compliqué” de l’enfance. Aux alentours de Liège, la demande d’accompagnement explose tant ce sujet touche toutes les couches sociales.

Un fait rassurant tout de même : dépisté tôt, un trouble de l’attention ou du comportement oppositionnel ne condamne en rien l’avenir d’un enfant. Beaucoup grandissent, trouvent leur voie, s’adaptent avec brio, pour peu que l’on mette en place les stratégies adéquates.

Que faire concrètement ? Les clés de l’accompagnement efficace

Face à la tempête, il n’y a pas de potion magique. Mais il existe des balises, des appuis solides, pour aider l’enfant à se structurer, à comprendre son fonctionnement et à désamorcer l’opposition ou la dispersion.

Première règle : Ne pas culpabiliser, ni pointer du doigt parents ou enseignants. Les fausses idées reçues tuent l’estime de soi. “Il fait exprès”… “Il ne veut rien comprendre…” Oubliez. L’enfant n’est pas son trouble ; il y fait face, à sa manière, souvent maladroite.

Ensuite, faire appel à un spécialiste : que ce soit un psychologue, un neuropsychologue ou un médecin, selon l’intensité des cas. Un bon bilan, c’est 50% du chemin parcouru. Il permet de clarifier la situation, de sortir du flou et d’adapter la prise en charge. L’objectif ? Redonner des leviers à la famille, mais aussi à l’enfant.

Le travail thérapeutique repose sur plusieurs piliers :

1. Psychoéducation : Comprendre le fonctionnement du trouble pour mieux l’apprivoiser. L’enfant apprend à identifier quand son attention “déraille”, à reconnaître ses moments d’opposition, à nommer ses émotions. Les parents, eux, sortent du tout-à-l’égo ou de la culpabilité : “Ce n’est pas notre faute/sa faute. Comment rebondir ?”

2. Guidance parentale : Aider les familles à adapter leurs réactions. Moins crier, plus contenir. Éviter de tomber dans le piège du rapport de force, apprendre à déjouer les spirales d’opposition. Exemple ? Favoriser les choix (“Tu préfères ranger tes jouets avant ou après ton goûter ?”), instaurer des routines visuelles, renforcer le positif. Un enfant qui se sent compris se braquera moins.

3. Médiation scolaire : Il est crucial de communiquer avec l’enseignant. Aménagements possibles : fractionner les tâches, accorder plus de temps, diversifier les supports. Cela évite l’étiquette de “mauvais élève” qui fait tant de dégâts. Dans certains cas, une démarche d’accompagnement par la mise en place d’un projet individuel est bénéfique.

4. Thérapies cognitives et comportementales : Pour cibler l’impulsivité, améliorer la gestion du temps, entraîner la flexibilité mentale. Ces techniques permettent aussi de réduire l’opposition en jouant sur l’estime de soi et la résolution de problème.

5. Soutien parental : Il ne faut surtout pas négliger l’épuisement des adultes. Le combat de l’attention concerne toute la famille. Parfois, quelques séances ciblées suffisent à alléger la charge, à mieux vivre le quotidien. L’écoute et l’échange entre parents ayant vécu la même chose apportent un soulagement immense.

Il n’y a pas de parcours parfait. Certains enfants progressent lentement, d’autres plus vite. Certains nécessitent un suivi au long cours, d’autres pas. L’accompagnement doit toujours tenir compte du profil, de l’âge, des ressources familiales, des particularités de chaque enfant. La psychologie pour enfants, ce n’est pas une science exacte, mais le fruit d’un travail collaboratif, patient, parfois jalonné d’essais-erreurs.

Et les médicaments ? Ils ne sont ni systématiques ni magiques. Leur indication se discute uniquement en cas d’échec des autres approches, dans un cadre bien balisé et toujours en lien avec une équipe pluridisciplinaire.

Enfin, la prévention et la sensibilisation sont capitales. Parler de ces troubles sans tabou réduit l’isolement, invite au dialogue, favorise la solidarité entre parents, enseignants, soignants. Vous n’êtes pas seul(e) dans ce défi quotidien. Et même si l’on ne guérit pas d’un “trouble du neurodéveloppement”, on apprend à déjouer ses pièges, à composer avec. Un peu comme on apprend à naviguer sur une mer plus agitée que la normale, en cherchant, ensemble, les phares qui rassurent et guident.

Pour en savoir plus sur la gestion parentale ou la pression entourant la parentalité, n’hésitez pas à consulter notre article sur la pression de la parentalité.

FAQ – Questions fréquentes

Comment différencier un simple trouble d’attention d’un trouble oppositionnel chez l’enfant ?
Un trouble de l’attention se manifeste surtout par la distraction, la difficulté à finir les tâches, alors que le trouble oppositionnel s’exprime par des provocations répétées et des refus de consigne. Les deux peuvent coexister, mais le trouble oppositionnel implique une attitude de défi envers l’autorité persistant dans le temps.

Pourquoi mon enfant alterne-t-il périodes d’inattention et crises de colère contre nous ?
Cela peut venir d’un trouble de l’attention non repéré qui le met souvent en échec : la frustration accumulée se transforme en colère ou comportement d’opposition pour éviter d’autres déceptions. Un accompagnement adapté aide à dénouer ce cercle vicieux.

Quand faut-il consulter un psychologue pour des troubles de l’attention et de l’opposition ?
Dès que les difficultés deviennent chroniques, perturbent la vie familiale, scolaire ou sociale, il est important de demander un avis spécialisé. Un diagnostic précoce permet d’éviter l’aggravation et de mieux soutenir l’enfant et sa famille.

Faut-il craindre l’avenir scolaire d’un enfant avec TDAH et opposition ?
Non, un accompagnement personnalisé et une prise en charge bienveillante permettent à l’enfant d’apprendre à gérer ses difficultés et à trouver sa place. L’essentiel est d’intervenir tôt et de travailler en synergie avec l’école et la famille.

Références scientifiques

- Barkley, R.A. “Attention-Deficit Hyperactivity Disorder: A Handbook for Diagnosis and Treatment.” Guilford Press, 2015. Référence incontournable sur le diagnostic et la gestion du TDAH, faisant le lien avec les troubles oppositionnels.

- Connor, D. F., and Doerfler, L. A., "ADHD with Comorbid Oppositional Defiant Disorder or Conduct Disorder: Disentangling Multiple Diagnoses in Practice." Journal of Clinical Psychiatry, 2008. Analyse des implications cliniques du cumul TDAH/TOP.

- Masi, G., et al. “Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder With and Without Disruptive, Mood, and Anxiety Disorders in Children and Adolescents.” European Child & Adolescent Psychiatry, 2016. Montre la co-occurrence des troubles et l’impact sur le bien-être.

- American Academy of Child and Adolescent Psychiatry, “Practice Parameter for the Assessment and Treatment of Children and Adolescents With Attention-Deficit/Hyperactivity Disorder.” Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 2007. Synthèse des conduites à tenir et guidelines internationales.

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