Solitude persistante chez l’adulte : racines, pièges et pistes à Liège

Psychologue – Mme Charlotte Cession

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0491 34 89 76

Solitude persistante chez l’adulte : comprendre ses racines, ses pièges et les pistes pour se reconstruire

La solitude persistante est l’une des problématiques psychiques les plus fréquentes mais aussi les plus silencieuses auxquelles sont confrontés de nombreux adultes à Liège et dans le monde entier. Contrairement à l’isolement temporaire, qui fait partie de la vie et peut même être bénéfique lorsqu’il est choisi, la solitude chronique s’installe insidieusement et grignote progressivement l’estime de soi, la motivation et la santé. Pourquoi la solitude est-elle si difficile à vivre ? Quels sont les risques psychologiques à long terme d’une solitude durable ? Et surtout, comment sortir de ce cercle vicieux pour retrouver des liens nourrissants ? Cet article s’adresse à toute personne sentant la solitude lui peser et désireuse de mieux la comprendre, qu’elle vive en province de Liège ou ailleurs.

Définir la solitude persistante : bien plus qu’un simple manque de contact

La solitude peut être définie comme une expérience subjective de manque de contact, de soutien ou d’appartenance, indépendamment de la présence ou non de personnes autour de soi. Ce ressenti négatif ne dépend donc pas forcément de la quantité d’interactions mais de leur qualité et de la perception que l’on en a.

On distingue :

  • La solitude objective : Correspond à l’isolement social réel, c’est-à-dire le fait de peu voir ses proches ou d’avoir peu de contacts.
  • La solitude subjective ou émotionnelle : Désigne un ressenti douloureux d’être seul, même lorsqu’on est entouré.
Nombre d’adultes actifs, vivant en couple ou au sein d’une famille, rapportent de forts sentiments de solitude, ce qui montre que ce phénomène va bien au-delà de l’état civil ou de l’agenda.

Comprendre les causes de la solitude persistante chez l’adulte

Les origines de la solitude persistante sont multiples, et souvent interconnectées. D’après une étude publiée dans « Personality and Individual Differences » par Victor et al. (2021), le risque de solitude chronique augmente avec certains facteurs :

  • Ruptures de vie : divorce, déménagement, perte d’un emploi, décès d’un proche.
  • Difficultés d’intégration : changement d’environnement, migration, arrivée dans une nouvelle ville (notamment pour les nouveaux arrivants à Liège).
  • Sentiment d’inadéquation : sentiment tenace de ne pas trouver sa place, peur d’être jugé, différences culturelles ou religieuses.
  • Personnalité et schémas psychiques : faible estime de soi, timidité marquée, anxiété sociale, croyances d’indignité ou de rejet.
  • Habitudes liées au mode de vie moderne : télétravail isolé, modes de communication virtuels (parfois creux), rythmes de vie stressants, qui laissent peu d’espace à la convivialité réelle.

À la lumière de ces facteurs, la solitude est rarement le fruit du hasard. Elle s’installe à la croisée d’événements biographiques, de traits de caractère et du contexte social. Dans la région liégeoise comme ailleurs, chacun peut y être confronté au fil des années.

Les conséquences psychologiques et physiques de l’isolement chronique

Des recherches récentes, telles que celle de Holt-Lunstad et al. (2015), confirment que la solitude persistante n’est pas anodine. Elle multiplie par deux le risque de développer une dépression, un trouble anxieux ou des idées suicidaires. Mais son impact ne s’arrête pas à la sphère psychique :

  • Augmentation du stress chronique et de la fatigue émotionnelle : la solitude impose de « tout porter seul », sans soupape de décompression. Cette sursollicitation émotive épuise à la longue.
  • Modification de la perception cognitive : vision pessimiste du monde, rumination mentale, croyances d’abandon ou de rejet qui se renforcent.
  • Déclin physique : troubles du sommeil, diminution de l’immunité, troubles digestifs, augmentation du risque de maladies cardiovasculaires selon la littérature scientifique (Holt-Lunstad et al., 2015).
  • Altération du rapport à soi : l’isolement abîme progressivement la confiance en soi, l’estime de soi, le sentiment d’être aimable ou utile.

Sur le plan social, la solitude chronique détériore petit à petit les compétences relationnelles, les rendant plus difficiles à réactiver. Ce phénomène d’érosion du tissu social forme un véritable cercle vicieux.

Reconnaître les signes d’une solitude problématique

Certains signes doivent alerter, qu’ils surviennent chez soi, chez un proche, ou chez un patient en consultation à Esneux ou dans les environs de Liège.

  • Baisse persistante de la motivation à sortir, à communiquer ou à se rendre disponible.
  • Perte d’intérêt pour les loisirs, sentiment de vide ou d’indifférence persistante face aux événements.
  • Appels à l’aide discrets (plaisanteries sur la solitude, évocation de la vacuité de l’existence, etc.).
  • Sentiment d’auto-dépréciation (penser qu’on n’a rien à apporter ou qu’on n’intéresse personne).
  • Tendance à se renfermer, à surconsommer les écrans ou à adopter des comportements d’auto-sabotage (alimentation déséquilibrée, excès de substances, etc.).

Chez les adultes, il arrive que la solitude soit « masquée » derrière une façade sociale, rendant sa détection délicate, notamment dans la vie professionnelle ou parentale.

Psychologue – Mme Charlotte Cession

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Solitude et tabous : pourquoi a-t-on honte de l’avouer ?

Contrairement à d’autres souffrances (comme la dépression ou l’anxiété qui tendent à être mieux reconnues), la solitude persistante demeure enfouie sous le poids du tabou. Pourquoi ?

  • Assimilation à l’échec personnel : Nombreux sont ceux pour qui la solitude équivaut à un défaut, une inaptitude à “être aimé” ou à “s’adapter à la société”.
  • Pression sociale sur l’extériorisation : Les réseaux sociaux, le monde professionnel ou associatif véhiculent l’idée que la réussite inclut forcément un large cercle d’amis, une vie de couple épanouie, une famille unie.
  • Peur du jugement : Les personnes seules craignent le regard négatif, la pitié maladroite ou l’incompréhension d’autrui.
  • Honte liée à la dépendance : Avouer sa solitude, ce serait admettre un besoin (affectif, amical…) considéré comme signe de faiblesse.

Pourtant, selon Victor et al. (2021), la solitude n’a rien d’une tare. Il s’agit d’un phénomène universel, traversé à différents moments de la vie, et qui peut être surmonté à condition d’être reconnu et partagé.

La spécificité de la solitude à l’âge adulte : entre autonomie et attentes sociales

L’âge adulte est une période complexe : on attend de chacun qu’il soit autonome, épanoui, socialement intégré. Or, à partir de 30-40 ans et jusqu’à la vieillesse, la solitude prend des contours spécifiques :

  • Cercle social qui se réduit, suite à des déménagements, des ruptures, une focalisation sur la carrière ou la parentalité.
  • Moindre place à la spontanéité dans la rencontre, la majorité des relations passant par le réseau professionnel ou associatif, rarement l’informel.
  • Tabou plus grand autour de la recherche d’amitié ou de soutien, car il est « mal vu » à l’âge adulte de demander de l’aide affective.

Dans la périphérie liégeoise, ce phénomène se constate tant chez les personnes n’ayant pas déménagé que chez celles qui arrivent de l’extérieur. Les liens d’enfance s’effilochent, l’ancrage devient fragile et la capacité à nouer de nouveaux contacts s’émousse.

Solitude, pandémie et mutation de la vie sociale : un risque accru

La crise liée au Covid-19 a amplifié la prévalence de la solitude persistante chez les adultes, selon une enquête publiée dans « The Lancet Psychiatry » (Loades et al., 2020). Les restrictions sanitaires, le télétravail généralisé et la réorganisation des vies professionnelles et privées ont coupé de nombreux liens autrefois entretenus naturellement (pause-café au travail, sorties associatives, participation à la vie du quartier aux alentours de Liège ou dans d’autres régions).

À l’heure actuelle, la reconstruction du tissu social demeure difficile : de nombreux adultes rapportent une « inertie sociale », faite d’habitudes prises (rester chez soi, limiter les interactions) et de peurs qui persistent (crainte d’être mal accueilli, peur d’oser la première démarche).

Pour sortir du piège : étapes et pistes concrètes

1. Reconnaître la réalité et les émotions qui l’accompagnent

La première étape est souvent la plus délicate : accepter qu’on traverse une période de solitude (et qu’elle n’est pas honteuse ni immuable). Mettre des mots sur ce que l’on ressent (tristesse, vide, amertume, sentiment d’invisibilité) est déjà un pas vers la réparation.

Les psychologues en province de Liège ou proche de Liège recommandent d’utiliser l’écriture, le dessin, ou la parole en cabinet, pour apprivoiser ces ressentis. Certains commencent par écrire une lettre à eux-mêmes pour décrire leur souffrance, ce qu’ils tolèrent mal et ce qui leur manque.

2. Identifier ses croyances et schémas sociaux limitants

La solitude persistante se nourrit souvent d’un dialogue intérieur négatif : il est essentiel de repérer les phrases récurrentes (« personne ne voudra de moi », « je ne sais pas entretenir de lien social », « je ne mérite pas l’amitié »…) qui minent la confiance en soi.

Un travail en psychothérapie adulte – cognitivo-comportementale notamment – aidera à les déconstruire progressivement en apportant des preuves du contraire, petit à petit.

3. Retrouver le goût du contact (petits pas, grandes avancées)

Recréer du lien demande du temps, de la patience, et la capacité à tolérer l’incertitude du « non-réponse ». Il s’agit avant tout de rechercher non la quantité mais la qualité :

  • Reprendre contact avec d’anciens amis, même si la gêne est présente.
  • Se proposer pour des activités locales (cercle de lecture, ateliers, bénévolat…) dans la région liégeoise.
  • Initier des échanges courts et bienveillants avec des voisins, collègues, commerçants, pour se réhabituer à l’autre.
  • Prendre rendez-vous avec un ou une psychologue spécialisée pour faire le point sur ses freins personnels (Lire aussi : symptômes et traitements de l’anxiété chez l’adulte).

L’important est de se fixer de petits objectifs accessibles : un « bonjour » quotidien, une invitation par semaine, un message à une connaissance chaque mois. Progressivement, la confiance en soi et le sentiment d’auto-efficacité relationnelle s’améliorent.

4. Accepter l’inconfort pour gagner en authenticité

Oser être vulnérable, reconnaître ses besoins, s’exprimer même maladroitement : telles sont les clefs d’une sortie réelle de la solitude. Le risque de refus ou de non-réciprocité existe, mais il s’agit surtout de donner à l’autre la possibilité de découvrir qui nous sommes vraiment.

De nombreux témoignages recueillis auprès de personnes hypersensibles (souvent plus sujettes à la solitude, par peur d’être jugées) montrent que le partage authentique, même à petite dose, a un effet réparateur et déclenche parfois une chaîne d’empathie.

5. Explorer des soutiens spécifiques : groupes, associations, psychologues

Dans la région liégeoise, de nombreux organismes proposent des groupes de paroles, ateliers ou activités pour adultes isolés (café-rencontre, groupes de soutien, ateliers créatifs…). Pour ceux qui hésitent à se lancer seuls, un accompagnement en consultation psychologique peut être une première étape, où l’on apprend à reconstruire sa sécurité intérieure avant de renouer avec le collectif.

Psychologue – Mme Charlotte Cession, à Esneux, propose un suivi individuel ou familial adapté à chaque histoire (problématiques liées à l’attachement, aux traumas de relation, aux ruminations et anxiétés liées à la solitude).

Vivre avec la solitude de façon assumée : quelques pistes pour en faire une force

La sortie de la solitude n’est pas toujours synonyme de retour à une vie sociale intense. Pour certains, trouver un équilibre entre moments en solitaire et espaces d’échange est la clef d’un bien-être durable. Voici quelques leviers pour transformer la solitude en ressource :

  • Prendre soin de soi en priorité, grâce à des routines apaisantes, la pratique d’un art ou d’un sport accessible partout dans la province de Liège (marche, randonnée, peinture…).
  • Développer une écoute bienveillante de ses ressentis, en s’interrogeant sur ce qui apporte réellement du plaisir, du sens.
  • Apprivoiser le silence, sortir du jugement (« si je suis seul, c’est que je vaux moins ») pour s’accorder le droit d’être sans public.
  • Faire émerger de nouveaux projets personnels, même modestes : le bénévolat, la lecture, l’écriture ou l’apprentissage d’une langue étrangère stimulent l’estime de soi et attisent la rencontre future.
  • Accepter de demander de l’aide à un professionnel proche de Liège pour mieux comprendre la part de vécu et la part de croyance dans sa solitude.

Ce parcours demande de la persévérance et, souvent, plusieurs tentatives avant d’aboutir à une réelle satisfaction relationnelle ou à une paix intérieure renouvelée. Mais il est à la portée de chacun.

Questions fréquentes sur la solitude adulte à Liège et en Belgique

La solitude peut-elle vraiment nuire à la santé physique et mentale ?

Oui, la littérature scientifique s’accorde pour dire que la solitude persistante est un facteur de risque aussi sérieux que le tabagisme ou la sédentarité. Holt-Lunstad et al. (2015) montrent que le risque de mortalité prématurée est accru chez les personnes isolées. De plus, le stress chronique associé à la solitude favorise le développement de troubles de l’humeur, anxiété, troubles du sommeil, et impacte même le système immunitaire.

Toutes les formes de solitude sont-elles négatives ?

Non. Certaines sont choisies et permettent de se ressourcer, de se recentrer. Le problème apparaît lorsque la solitude devient contrainte, douloureuse ou subie, avec un sentiment de vide ou d’inadaptation qui perdure.

A quoi sert la consultation psychologique face à la solitude ?

Consulter un psychologue à Esneux ou à Liège offre un espace neutre pour comprendre les causes profondes de sa solitude, exprimer ses ressentis, travailler sur l’estime de soi, identifier les croyances limitantes et retrouver des stratégies d’ouverture progressives.

Comment aider un proche en situation de solitude chronique ?

Le soutien passe avant tout par l’écoute active, la non-jugement, la proposition d’activités partagées et l’encouragement à consulter, en respectant le rythme de la personne. Evitez les « tu devrais sortir plus » ou les conseils culpabilisants. Orientez vers du soutien professionnel ou des groupes adaptés en province de Liège ou ailleurs.

En résumé : retrouver du lien et se réparer, même après des années de solitude

La solitude persistante chez l’adulte est une situation fréquente et lourde de conséquences, mais jamais inéluctable. En identifiant les mécanismes à l’œuvre, en s’autorisant à demander du soutien, en osant des premiers pas timides vers l’autre, il est possible de renouer peu à peu avec la confiance, la joie et l’appartenance. Les psychologues de la région liégeoise, comme Mme Charlotte Cession à Esneux, sont à disposition pour accompagner ces démarches avec bienveillance et expertise.

Pour aller plus loin, n’hésitez pas à consulter : Cet article sur la dépression masquée ou à découvrir d’autres thématiques sur les motifs fréquents de consultation psychologique pour adultes à Liège.

Références scientifiques :

  • Holt-Lunstad, J., Smith, T. B., Baker, M., Harris, T., & Stephenson, D. (2015). Loneliness and Social Isolation as Risk Factors for Mortality: A Meta-Analytic Review. Perspectives on Psychological Science, 10(2), 227–237.
  • Victor CR, Yang K. The Prevalence of Loneliness Among Adults: A Case Study of the United Kingdom. J Psychol. 2021;155(2):131-143.
  • Loades ME, Chatburn E, Higson-Sweeney N, et al. Rapid Systematic Review: The Impact of Social Isolation and Loneliness on the Mental Health of Children and Adolescents in the Context of COVID-19. J Am Acad Child Adolesc Psychiatry. 2020.

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