Psychologue – Mme Ariane Humblet
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0495 66 00 61
La vie de famille ressemble parfois à une embarcation en pleine tempête. Tout semble aller pour le mieux puis… le ciel s’assombrit. Parfois, c’est la séparation parentale. Le mot claque comme un orage : rupture, divorce, distance. Quand on vit cette tempête, on pense vite aux conséquences financières, à l’organisation quotidienne. Et les enfants ? On imagine qu’ils résisteront, parce que “les enfants s’adaptent à tout”. Est-ce bien vrai ? Aujourd’hui, la recherche en psychologie de l’enfant donne un tout autre son de cloche. La séparation familiale, surtout si elle est conflictuelle, bouleverse le monde intérieur des enfants. Leur santé mentale est en jeu. Comment les protéger ? Comment accompagner leurs émotions, leurs peurs, leur besoin de stabilité ? Cet article vous propose un vrai tour d’horizon, concret, humain, loin des idées toutes faites, pour aider vos enfants à traverser cette épreuve sans sacrifier leur équilibre psychique.
On ne choisit pas une séparation familiale pour le plaisir. Et souvent, quand ce grand bouleversement survient, les adultes sont déjà submergés par leur propre douleur. Mais du côté des enfants, ça remue tout autant, sinon plus. Imaginez-vous à leur place : du jour au lendemain, leur réalité se fissure. Les repères changent. Parfois, une chambre dans une maison, une autre chez l’autre parent. Les habitudes volent en éclats.
La recherche est claire : la séparation parentale est l’un des événements de vie les plus stressants pour les enfants et adolescents (résilience, estime de soi, confiance envers les adultes peuvent être mis à rude épreuve). Pourquoi ? Parce que pour un enfant, la stabilité familiale c’est comme la coque d’un navire : si elle se fend, tout tangue. Le sentiment de sécurité affective peut se fragiliser très vite. C’est instinctif. L’enfant, qu’il ait 5 ou 15 ans, veut que le monde soit fiable, prévisible, “toujours là pour moi”. En cas de séparation, il doit soudain apprivoiser une peur nouvelle : et si un parent disparaissait vraiment ? Et si on ne l’aimait plus ?
L’autre défi, c’est l’interprétation. Un enfant ne comprend pas tout, et encore moins les raisons d’une séparation. Il peut se sentir coupable (“Est-ce ma faute ?”), abandonné (“Pourquoi on ne vit plus ensemble ?”). On croit souvent qu’il oublie vite. Or, la maturité émotionnelle de l’enfant n’est pas celle d’un adulte. Ce qui pour vous paraît “rationnel” ne l’est pas pour lui. À cet âge-là, le cœur prend parfois toute la place et le cerveau essaie de comprendre après coup. C’est une tempête d’émotions, qu’on sous-estime souvent. Imaginez un plateau de jeu renversé : toutes les règles changent, alors que personne ne lui a donné les nouvelles instructions. De quoi angoisser même les plus débrouillards.
Un chiffre ? Selon l’Observatoire de l’Enfance et de la Jeunesse, en Belgique, près d’un quart des enfants vivent la séparation de leurs parents avant 18 ans. Ce n’est pas rare. Mais ce n’est pas anodin non plus. Et dans certains quartiers, comme à Liège, le nombre de familles recomposées ou séparées a nettement augmenté ces dernières années.
Dans ce tumulte, l’enfant tente souvent d’être le médiateur, l'amortisseur, ou simplement “celui qui ne fait pas de vagues”. Mais ce rôle leur coûte cher sur le plan psychologique. Les symptômes d’anxiété, de troubles du sommeil, ou de comportements régressifs sont fréquents, surtout quand le climat reste tendu ou que la séparation est très conflictuelle. Les émotions des enfants ne sont pas des interrupteurs ! Elles se moquent du calendrier ou des emplois du temps. Une nuit sur deux, chez l’un ou l’autre parent, le stress s’invite sous la couette.
Ce constat n’est pas une fatalité. Mais il doit servir d’alerte : la santé mentale des enfants lors d’une séparation familiale est aussi fragile qu’un vase de porcelaine dans un sac à dos... Ou comme une boussole qui perd le nord. Les conséquences sont là, bien réelles, et demandent toute notre vigilance, parfois avec l’aide d’un psychologue spécialisé.
Une séparation familiale laisse rarement les enfants indifférents. Pourtant, il n’est pas toujours simple de repérer que “quelque chose” les tracasse. Certains expriment leur mal-être à travers des larmes, d’autres par des silences, ou encore par des colères. Comment savoir si la situation devient préoccupante ?
D’abord, repérez les changements dans les comportements. Un enfant autrefois joyeux qui devient soudainement renfermé, qui somatise (maux de ventre, de tête…), qui refuse d’aller à l’école : ce sont des signaux d’alarme. La psychologie de l’enfance enseigne que les plus jeunes n’ont pas toujours le vocabulaire pour dire ce qu’ils vivent. Alors, le malaise s’exprime autrement. Les petits peuvent régresser (refaire pipi au lit, vouloir dormir avec un doudou qu’ils avaient abandonné), les plus grands adopter des conduites à risque (isolement, fugues, début d’addictions…).
Chez l’adolescent, c’est parfois plus subtil. Un ado qui vous dit “tout va bien” mais dont les notes plongent, qui fuit le contact familial, ou qui passe son temps sur les écrans pour oublier, doit vous interpeller. Certains se cachent derrière un rideau d’indifférence, ce n’est pourtant pas du détachement. Juste un cri muet. À l’inverse, certains enfants redoublent d’efforts pour “réparer” la relation, se font “petits”, modèles d’obéissance. Ceux-là aussi peuvent souffrir en silence.
La séparation agit comme une onde de choc. Parfois, ses effets surgissent des mois après. D’où l’importance de rester attentif, même quand la tension semblait redescendue. Il n’y a pas de norme figée : chaque enfant traverse cette période à sa façon, en fonction de sa personnalité, de son âge, du climat familial (plus ou moins conflictuel), du réseau d’amis, etc.
Ne minimise jamais leurs craintes, ni leurs peines. “Ce n’est rien, tu t’y habitueras” ou “beaucoup d’enfants vivent ça” ne résolvent rien. Quand un enfant questionne, c’est qu’il souffre. Et il attend, consciemment ou non, non seulement des réponses, mais de l’empathie. Les adultes ne sont pas les seuls à porter le poids de la séparation. Parfois même, c’est sur les épaules des plus jeunes que tombent les éclats les plus lourds, sans qu’ils puissent se défendre. Leur cœur de mousse absorbe tout.
Un autre signe à ne pas sous-estimer : la culpabilité excessive. Certains enfants imaginent qu’ils sont responsables du conflit parental. Il n’est pas rare chez les plus petits d’entendre : “Si j’avais été sage…”, “Si je n’avais pas fait de bêtises…”. Cela peut paraître irrationnel, mais c’est une réaction très humaine. À ce moment, un accompagnement psychologique peut s’avérer précieux, pour privilégier la parole libre dans un lieu neutre – la parole “qui ne juge pas”.
Finalement, n’oublions pas les enfants invisibles : ceux qu’on ne voit pas, qui font comme si de rien n’était, ou qui, parce qu’ils n’ont pas de symptômes “visibles”, passent sous le radar. Cela ne veut pas dire qu’ils n’ont pas mal ! Simplement, la douleur se tapit dans un coin de la maison intérieure et resurgira parfois… plus tard.
Psychologue – Mme Ariane Humblet
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0495 66 00 61
Trop souvent, les parents se noient dans l’organisation : quelle garde ? Qui paie quoi ? Et pour l’enfant, que reste-t-il ? La psychologie moderne clame haut et fort : l’enjeu, c’est la sécurité émotionnelle. Oui, même en pleine séparation, même quand le dialogue est difficile. Voilà le phare au loin, la lumière qui doit guider chaque choix. Protéger la santé mentale de l’enfant passe par des gestes et des paroles diablement concrètes.
Primo : la communication. Et là, c’est simple à dire, mais souvent difficile à tenir. Parler, oui. Mais parler juste. Éviter d’impliquer l’enfant dans les conflits (“Tu diras à ton père que...”), ne pas le transformer en messager ou en arbitre (“C’est à cause de ta mère/ton père si…”). Le message clé à lui répéter, jusqu’à ce qu’il l’ait intégré : “Tu n’es pas responsable de notre séparation. Nous t’aimons, tous les deux, ça ne changera jamais.” L’amour parental doit rester stable, indiscutable.
Deuxièmement, préserver au mieux les routines. Cela semble bête, mais un planning régulier rassure. Même en changeant de maison chaque semaine, un enfant a besoin de repères : horaires de repas, rituels du coucher, objets familiers qui l’accompagnent. Pourquoi ? Car le cerveau de l’enfant s’apaise lorsqu’il connait la suite, même dans un monde bouleversé. Les petits rituels (une histoire du soir, le même doudou, la même chanson) deviennent des ancres, un peu comme un phare pour un bateau.
Autre point crucial, soutenir l’expression émotionnelle. La séparation fait remonter colère, peine, peur, jalousie, mais aussi parfois soulagement. Toutes les émotions sont autorisées, aucune “mauvaise”. L’enfant aura peut-être besoin de dessiner, d’écrire, de jouer, ou simplement d’être écouté. Soyez cette oreille sans jugement. Le silence ou le “ça passera” ne sont pas des solutions. Parfois, il faut accepter d’entendre des douleurs qu'on préfèrerait ignorer. Mais c’est ainsi qu’on leur évite de grandir tordues.
Sachez, aussi, que les enfants ne s’expriment pas toujours avec des mots. Un petit qui casse beaucoup de jouets ou un ado qui devient cinglant manifestent à leur façon un besoin d’aide. Un espace d’écoute extérieur peut être utile : à ce stade, l’appui d’un professionnel, comme un psychologue pour enfants ou adolescents, fait la différence. Ils offrent une soupape, un cadre où l’enfant ne risque pas de heurter ses repères d’enfant loyal envers ses deux parents.
De plus, il existe des outils pratiques et accessibles. Des livres adaptés, des groupes de parole pour enfants séparés, voire certaines plateformes sont précieuses. Aux alentours de Liège, plusieurs structures proposent ce type d’accompagnement, n’hésitez pas à vous renseigner. Le site officiel propose d’ailleurs des ressources précieuses pour les familles confrontées à ces questions.
Dans tout ce parcours, gardez le cap : l’objectif n’est pas d’épargner à votre enfant toute tristesse ou tout inconfort, mais de lui donner des outils pour traverser l’épreuve sans s’effondrer. La psychologie actuelle parle de résilience – pas le super-pouvoir, mais la capacité, petit à petit, à encaisser les chocs de la vie en gardant sa vitalité. C’est là la clé pour ne pas confondre “adapter” avec “subir”.
Petit aparté : il arrive que malgré toute votre bienveillance, les difficultés persistent. Possible : la séparation réveille d’anciennes blessures ou précipite des difficultés déjà présentes (anxiété, troubles du sommeil, difficultés scolaires). Il ne faut pas attendre le point de rupture. En consulter un psy, ce n’est pas avouer un échec, c’est offrir à son enfant un espace pour déposer ses valises. Mme Ariane Humblet reçoit régulièrement, en cabinet, enfants et adolescents vivant une séparation parentale.
Ainsi, un psychologue peut, par le jeu, le dessin, la parole, aider l’enfant à mettre du sens sur ce qu’il vit. Il n’impose jamais, il guide, comme une main tendue dans la brume. Il donne aussi aux parents des pistes concrètes pour soutenir leur progéniture. Parfois, il propose une évaluation psychologique, voire un test de QI, pour mieux cerner les besoins de l’enfant ou de l’ado qui se replie sur lui-même, ou qui exprime sa détresse à travers d'autres signaux.
Ne vous dites jamais “ce n’est pas grave” ou “ça passera tout seul” si le doute subsiste. Mieux vaut une consultation inutile qu’un silence lourd. D’ailleurs, en Belgique, de nombreuses familles bénéficient d’un accompagnement psychologique, ne serait-ce que quelques séances pour rassurer parent et enfant, poser de nouveaux repères, et permettre à chacun de retrouver son souffle.
La séparation est un orage, mais pas une malédiction. La suite ? Remettre de la lumière, tisser de nouvelles habitudes, rebâtir la confiance. Cette étape, trop souvent ignorée, est pourtant décisive : car les effets de la séparation durent, parfois, bien plus longtemps que le conflit initial.
Un point cardinal : ne jamais opposer à l’enfant l’idée qu’il “doit choisir” entre ses parents. “Il vaut mieux couper tout contact”, “tu es chez moi, tu fais comme je veux” : voilà des phrases qui détruisent l’estime de soi. L’enfant a le droit d’aimer ses deux parents, de créer des souvenirs avec chacun, sans devoir jouer l’espion ou le juge. Il n’a pas à endosser un costume trop grand pour lui. Cela ne veut pas dire mettre tout sous le tapis. Juste permettre la coexistence de deux maisons, de deux référents, dans le respect du rythme de chacun.
En pratique, les familles qui s’en sortent mieux sont celles qui font de la communication non violente une priorité. Il n’est pas obligatoire d’être amis avec votre ex-partenaire, mais respecter l’autre parent, aux yeux de l’enfant, apaise le cœur. Un calendrier partagé, des points réguliers sur les difficultés, des relais de confiance (oncles, grands-parents, professeurs) : cela fait une vraie différence.
Savoir demander de l’aide est aussi un gage de maturité parentale. On ne traverse pas ce type d’épreuve seul. Les groupes de parole, les consultations en milieu scolaire, les services d’aide en parentalité, sont des ressources qu’il ne faut pas négliger. Et surtout, prenez soin… de vous aussi. Un parent épuisé, anxieux, culpabilisé, transmet malgré lui ses tourments. Avoir un espace pour déposer sa colère, sa tristesse (coparentalité, médiateurs familiaux, consultations psychologiques pour adultes), c’est déjà alléger le sac à dos de votre enfant.
Enfin, n’oubliez pas d’être attentif à l’évolution de votre enfant sur le long terme. Un jeune qui semblait s’adapter parfaitement peut traverser, des mois ou des années plus tard, des périodes de flou ou de difficulté. Il ne faut pas hésiter à reposer la question, à ouvrir le dialogue, sans jamais fermer la porte au besoin de consulter à nouveau. L’important, c’est de montrer que grandir avec une histoire de séparation n’est jamais honteux, que les souffrances n’empêchent pas de construire des liens sains, et que la famille peut prendre mille formes différentes, du moment qu’elle reste porteuse d’amour et de respect mutuel.
À retenir : la santé mentale de l’enfant lors d’une séparation familiale se protège comme on veille sur un trésor fragile. Attention, écoute, courage, patience. Être un parent séparé, c’est un défi immense. Mais avec des outils adaptés, c’est aussi une occasion de grandir, ensemble. Les enfants n’ont pas besoin de parents parfaits. Ils demandent juste un port d’attache solide. Eux aussi finiront pas retrouver des rivages apaisés.
Vous souhaitez en savoir plus ou consulter pour mieux accompagner votre famille ? Prenez contact avec la spécialiste en psychologie de l’enfant à Esneux pour un accompagnement personnalisé.
Comment reconnaître si mon enfant souffre vraiment de la séparation familiale ?
Des changements d’attitude, des troubles du sommeil ou de l’alimentation, ou encore des symptômes physiques récurrents doivent vous alerter. Un enfant qui régresse, s’isole ou multiplie les crises peut manifester son mal-être. En cas de doute, le dialogue et l’observation quotidienne sont vos plus précieux alliés.
Pourquoi consulter un psychologue pour enfant lors d’une séparation familiale ?
Le psychologue offre un espace neutre où l’enfant peut exprimer ses peurs et ses émotions sans craindre de blesser ses parents. Il accompagne aussi les parents dans l’adaptation des routines et la gestion du conflit. Cette démarche permet souvent d’éviter que la souffrance ne s’installe durablement chez l’enfant.
Quand faut-il s’inquiéter des réactions de mon enfant après une séparation ?
Il est normal que l’enfant réagisse dans les semaines qui suivent la séparation. Mais si la souffrance perdure, s’intensifie ou s’accompagne de difficultés marquées à l’école ou dans ses relations, il ne faut pas hésiter à consulter. Mieux vaut intervenir tôt que laisser la situation s’envenimer.
Faut-il forcément parler de la séparation avec son enfant, même petit ?
Oui, il est essentiel d’expliquer la situation avec des mots adaptés à son âge, sans entrer dans les détails du conflit. Cela permet à l’enfant de se sentir inclus et rassuré. Garder le silence, à l’inverse, amplifie souvent son insécurité et suscite des interprétations anxieuses.
Kelly, J. B., & Emery, R. E., Children's Adjustment Following Divorce: Risk and Resilience Perspectives, Family Relations, 2003. Les auteurs recensent l’ensemble des risques psychologiques liés à la séparation familiale et détaillent les facteurs de résilience à long terme.
Lansford, J. E., Parental divorce and children's adjustment, Annual Review of Psychology, 2009. Synthèse des principaux impacts émotionnels, sociaux et scolaires de la séparation parentale selon l’âge des enfants.
Amato, P. R., The consequences of divorce for adults and children, Journal of Marriage and Family, 2000. Étude comparative à grande échelle montrant l’impact sur la santé mentale et le développement affectif des enfants de parents séparés.
Bernard, G. & Langle, A., Soutien psychologique des enfants après une séparation parentale, Revue de Psychologie de l’Enfant, 2018. Revue des stratégies d’intervention psychothérapeutique en fonction de l’âge de l’enfant et du niveau de conflit parental.