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Ronflements en camping ou à l’hôtel : pourquoi c’est pire en déplacement ?Erica Marcondes - ORL

Ronflements en camping ou à l’hôtel : pourquoi c’est pire en déplacement ?

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Vous l’avez sans doute déjà vécu. Cette nuit difficile, passée à tourner dans votre sac de couchage sous la tente, partagé avec votre partenaire ou des amis lors d’un road trip ou d’un festival. Vous essayez tant bien que mal de trouver le sommeil, mais rien n’y fait : les ronflements d’à côté résonnent dans tout l’espace. Ou alors, c’est vous qu’on réveille d’un coup de coude, car votre propre respiration s’est transformée en bruit de tracteur… Et surprise : le phénomène s’aggrave systématiquement en voyage. C’est comme si, dès qu’on quitte son lit habituel, les ronflements gagnent en puissance et en fréquence, surtout en camping ou à l’hôtel. Pourquoi ce paradoxe ? Serait-ce la faute au confort, au stress, ou à l’air frais des sous-bois ? Et surtout, comment y remédier ? Voici toutes les réponses, pour vos futures nuits plus paisibles – même loin de chez vous.

Pourquoi ronfle-t-on davantage en déplacement ?

Avant d’entrer dans le vif du sujet, il est essentiel de comprendre ce qui déclenche vraiment les ronflements. On imagine souvent que c’est seulement l’âge ou le surpoids. Mais c’est plus subtil que ça. Chaque nuit, notre « moteur » respire à travers un circuit complexe : nez, gorge, voile du palais. La moindre anomalie ou obstruction – par exemple, une langue qui tombe vers l’arrière ou des tissus qui vibrent – provoque ce bourdonnement bien connu. D’ailleurs, saviez-vous que 45% des adultes ronflent occasionnellement et 25% de façon régulière ? D’après les chiffres de l’INSERM, c’est l’un des bruits nocturnes les plus fréquents qui perturbe la santé… et parfois la paix du couple. Mais alors, pourquoi le phénomène empire-t-il lorsqu’on voyage ? On décortique.

Première explication : l’environnement totalement différent. Imaginez le scénario : matelas d’appoint, oreiller inconnu, couverture qui gratte, bruit de fond inhabituel (les vaguelettes d’une rivière, le tumulte d’un couloir d’hôtel, les klaxons d’une avenue à l’étranger…). Bref, on n’est plus chez soi. Et tout ça perturbe le sommeil, mais aussi la respiration. Couché sur le dos, mal calé, le voile du palais s’effondre plus volontiers. Résultat ? Les tissus mous vibrent beaucoup plus fort qu’à la maison. C’est mécanique, presque mathématique.

Autre raison à ne pas sous-estimer : la « dette de sommeil » et le stress liés aux voyages. On dort moins la veille du départ, on se lève (trop) tôt, on court après un train ou un taxi. Au final, le corps tente de rattraper son retard, ce qui modifie la qualité du cycle de sommeil. Des phases profondes plus courtes, des réveils fréquents, une respiration plus irrégulière… tout cela amplifie les chances de ronfler. Imaginez votre gorge comme un tuyau d’arrosage mal fixé : dès que la pression change, il vibre dans tous les sens.

Ajoutons-y la fameuse atmosphère « différente ». En camping, souvent, l’air est plus frais, humide, ou plein de pollens. À l’hôtel, c’est l’inverse : climatisation à fond, air sec, poussière de moquette, parfois même une légère odeur de renfermé. Ces conditions favorisent l’irritation des muqueuses, le nez bouché… et donc une respiration plus capricieuse. Et vous le savez bien : plus on respire par la bouche, plus on ronfle !

Enfin, dernier lien avec le déplacement : la consommation d’alcool et les modifications alimentaires. En voyage, on se fait plaisir : apéritif en terrasse, vin local, spécialités auxquelles on n’est pas habitué, repas plus copieux, digestion ralentie… L’alcool, lui, décontracte les muscles du palais et de la gorge. C’est bien pour l’ambiance, moins pour la nuit ! Les tissus de la gorge s’affaissent encore davantage, et les ronflements redoublent d’intensité.

Résumons : dormir en déplacement, c’est cumuler tous les facteurs à risque de ronflements. En somme, le lit inconnu, le stress, la climatisation et les habitudes alimentaires font des vacances le paradis des ronchonneurs nocturnes. Mais alors, pourquoi ne remarque-t-on tout cela qu’une fois loin de chez soi ?

Le rôle des contextes : camping, hôtel ou auberge, rien n’est pareil

Chaque lieu de couchage a ses spécificités. Et, croyez-le ou non, elles comptent énormément dans la « bataille nocturne » du ronfleur en déplacement. Voyons, lieu par lieu, ce qui change vraiment…

Commençons par le camping. Ah, la nature, le chant des oiseaux, le plaisir d’une nuit sous la tente ou dans un van aménagé. Mais méfiez-vous : l’absence d’isolation phonique fait que chaque bruit prend une ampleur d’orchestre. Un ronflement, au camping, résonne comme un saxophone dans une cathédrale. Et comme la détente du grand air relâche certains muscles, les ronflements gagnent en volume. Une amie m’a confié un jour : « On pensait que c’était un sanglier près des tentes. C’était juste mon mari… la honte ! » Ce n’est pas qu’une blague, c’est une réalité.

Ensuite, l’hôtel. On s’attend souvent à un meilleur confort, mais là encore, surprise. Les matelas fermes, les oreillers trop mous ou trop durs, les rideaux qui laissent passer la lumière… tout cela perturbe la posture de sommeil. S’ajoutent à ça le stress du voyage, la fatigue accumulée, et parfois le petit excès de vin local au dîner. Résultat : le corps ne récupère pas « normalement », la respiration devient plus bruyante. De plus, partager une chambre avec un collègue, un enfant ou son/sa partenaire augmente la gêne. On ne ronfle peut-être pas plus qu’à la maison… mais on est davantage entendu. À plusieurs dans une même pièce, chaque bruit est décuplé.

Auberges de jeunesse ou gîtes collectifs : le phénomène est encore pire. Des inconnus qui partagent votre espace de repos, parfois des dortoirs accueillant plus de dix personnes. Pas besoin de statistiques : il suffit d’une personne qui ronfle fort, et c’est toute la salle qui passe une sale nuit. Le problème ? On se sent coupable, voire honteux, surtout si on sait qu’on ronfle ou si on vous l’a déjà reproché. Difficile alors de se relaxer complètement : le fait même d’anticiper une gène renforce le stress… et le cercle vicieux des réveils fréquents.

À Liège, certaines chambres d’hôtes anciennes sont réputées pour leur beauté… et leur très mauvaise isolation phonique des plafonds en bois. Si vous voyagez aux alentours de Liège, réfléchissez : la vieille pierre n’absorbe pas le bruit, et un ronflement peut traverser deux étages sans effort. Mieux vaut prévenir que guérir !

Petit détour par l’automobile : dormir dans une voiture, sur une aire d’autoroute, pendant un road trip en Belgique : le manque d’espace force à adopter des postures non naturelles, souvent sur le dos, langue relâchée, gorge partiellement fermée. Un terrain parfait pour ronfler fort, même si en solo, vous ne gênez que vous-même… jusqu’à ce que la fatigue devienne insupportable.

Surprenant, non ? Finalement, on constate que le cadre du couchage agit comme une loupe : chaque faiblesse devient plus visible. Un peu comme ces miroirs grossissants des salles de bains d’hôtel. Nos habitudes de ronflement ressortent, tout simplement parce que l’environnement n’est plus là pour les cacher.

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Conséquences des ronflements accentués en voyage : fatigue, disputes, santé

Alors, que se passe-t-il quand les ronflements s’intensifient lors des déplacements ? Sont-ils seulement sources d’énervement ou peuvent-ils avoir de véritables effets sur la santé ? Parlons-en, sans tabou. Les conséquences peuvent être parfois dévastatrices – pour soi, mais aussi pour les autres.

D’abord, la fatigue : elle est quasi automatique. Chaque nuit entrecoupée par des bruits – ceux des autres ou les siens, si on se réveille à cause de ses propres ronflements – se traduit par des micro-éveils répétés. Le sommeil devient fragmenté, moins réparateur. C’est comme remplir un seau percé : à la fin, il reste peu d’eau, même en ajoutant beaucoup. En camping ou à l’hôtel, il n’est pas rare de passer des vacances entières avec la sensation d’avoir des batteries à plat. Vous reconnaissez cette impression : matin difficile, regards qui traînent, envie de sieste dès 10h du matin… Au bout du séjour, on a besoin de vacances après les vacances.

Ensuite, la vie de couple ou d’amitié peut aussi en prendre un coup. Les disputes du matin, les regards noirs, les moqueries (« Tu as ronflé comme une scie électrique ! »), le stress de déranger… Ces petits riens en apparence viennent fragiliser la bonne humeur du séjour. D’après une étude du sommeil réalisée par la société Philips, 54% des couples avouent devoir se séparer de chambre lors de certains voyages à cause du ronflement de l’un des deux partenaires. L’intimité en prend un coup… Et parfois, l’autodérision ne suffit pas à dédramatiser.

Côté santé, ce n’est pas anodin non plus. Les ronfleurs chroniques, surtout s’ils s’arrêtent brièvement de respirer entre deux phases bruyantes (apnées du sommeil), s’exposent à plus de risques de somnolence diurne. En voiture, cela peut devenir dangereux. Une étude de la société américaine Sleep Foundation relève que le risque d’accident routier est multiplié par 2,5 chez les personnes souffrant d’apnées non traitées. Et si l’on ajoute le décalage horaire, le cocktail devient explosif.

Enfin, un aspect que peu de gens imaginent : le stress social ou professionnel. Lors des déplacements professionnels, partager une chambre ou un dortoir avec un collègue peut générer une telle anxiété anticipée qu’on dort encore moins, et le cercle vicieux continue. Ou alors, on n’ose plus accepter certaines invitations, de peur que le ronflement devienne un sujet de moquerie. La gêne finit par s’installer dans la tête autant que dans la gorge.

À tout cela s’ajoutent la baisse de la concentration, de la mémoire à court terme, et parfois même des symptômes dépressifs. C’est comme si, chaque nuit, le cerveau tournait au ralenti, incapable de vraiment se reposer. Les conséquences sont réelles, même si on a parfois tendance à minimiser ce problème (un peu comme un bruit de fond auquel on finit par s’habituer… mais qui use). Personne ne devrait avoir peur de dormir à l’extérieur à cause de ses propres ronflements. Et pourtant…

Peut-on prévenir ou traiter les ronflements en déplacement ? Astuces et solutions

Heureusement, il existe des astuces – parfois toutes bêtes, parfois plus techniques – pour limiter le concert nocturne des ronfleurs en camping ou à l’hôtel. Rien d’infaillible, mais des solutions qui peuvent souvent faire la différence et même sauver des vacances. Quelques conseils issus du vécu, et validés par les spécialistes du sommeil :

Première règle : la position de sommeil. Oui, ça a l’air idiot, mais dormir sur le côté est l’ennemi numéro 1 du ronflement. Sur le dos, la langue glisse vers l’arrière, bouche partiellement bloquée, vibrations assurées. Sur le côté, le passage de l’air est plus dégagé. Vous pouvez même couper une chaussette, y mettre une balle de tennis, et la fixer dans votre pyjama : impossible de rester longtemps sur le dos. C’est rustique, mais redoutablement efficace. Et oui, ça marche aussi sous la tente.

Ensuite, soignez l’atmosphère : aérer la pièce avant de dormir, éviter la climatisation trop forte, humidifier l’air avec un bol d’eau près du radiateur (en camping, il suffit souvent de rester un peu plus ouvert à l’air extérieur, tout en étant bien couvert). Un nez bouché ? Pensez aux sprays salins ou vasoconstricteurs avant d’aller au lit. Et évitez absolument l’alcool ou les repas lourds après 20h. C’est le secret des campeurs avertis.

Côté matériel : optez pour une bonne qualité d’oreiller (ni trop haut, ni trop mou). Si possible, emportez le vôtre de la maison en voyage. Ça semble encombrant, mais le bénéfice est réel. Certains oreillers anti-ronflements existent, avec une forme spéciale pour favoriser la position latérale. Testez avant de partir, car chacun a sa propre morphologie.

Pensez aussi aux bandelettes nasales : elles élargissent légèrement les narines et rendent la respiration plus fluide, surtout pour ceux qui souffrent de petites congestions. Ce n’est pas miraculeux, mais, combiné à d’autres astuces, cela peut réduire la nuisance sonore.

Une astuce très pratique ? Les bouchons d’oreille en mousse ou en cire, distribués dans quasiment toutes les pharmacies de Belgique. Incitez votre voisin de chambrée à en porter si c’est vous qui ronflez. Ou équipez toute la famille : ça coûte quelques euros et ça peut sauver des nuits.

Et côté traitement médical ? Pour les vrais ronfleurs chroniques, il existe des solutions professionnelles : orthèses d’avancée mandibulaire, dispositifs anti-ronflement, voire chirurgie dans certains cas. Une consultation ORL permet de déterminer si le ronflement est banal ou s’il cache un problème plus grave (apnée du sommeil par exemple), qui nécessite un suivi spécifique. Mieux vaut prévenir avant un grand voyage… ou prendre rendez-vous au retour.

Des solutions humaines, avant tout

Comment aborder le problème avec les autres ? En parler, franchement, sans honte. Le ronflement n’est pas un choix, ni une faute. Il s’agit d’un trouble courant, souvent majoré par le contexte du voyage. Prévoir des solutions à l’avance, choisir une chambre séparée si possible, expliquer le problème… cela évite bien des drames. L’autodérision, aussi, aide à dédramatiser la situation.

Rappel important : si le ronflement est accompagné d’arrêts respiratoires, d’une fatigue extrême, de maux de tête au réveil, ou d’endormissements inopinés dans la journée – une consultation ORL s’impose, même après les vacances. Ce sont les signes d’une apnée potentiellement grave.

Au fond, le vrai message, c’est celui-ci : le ronflement en déplacement n’est pas une fatalité. Avec quelques ajustements simples, un peu de prévention, et parfois un avis médical, il est possible de profiter de ses voyages sans devenir la star (involontaire) du camping.

FAQ – Questions fréquentes

Pourquoi ronfle-t-on plus fort en camping ou à l’hôtel qu’à la maison ?

Les changements d’environnement (matelas, oreiller, air différent) perturbent la posture et la respiration, ce qui accentue souvent les ronflements. L’air sec ou humide, la fatigue et le stress du déplacement jouent aussi un rôle majeur, tout comme le partage de chambre qui rend chaque bruit plus audible.

Comment réduire les ronflements pendant un voyage en groupe ou en couple ?

Dormir sur le côté, éviter l’alcool le soir, utiliser des bouchons d’oreille et aérer les chambres sont des solutions simples. On peut aussi privilégier les consultations ORL avant le voyage pour dépister un éventuel trouble du sommeil.

Faut-il s’inquiéter des ronflements en déplacement ?

Occasionnels, ils sont souvent bénins, mais s’ils s’accompagnent de pauses respiratoires ou d’une fatigue persistante, il vaut mieux consulter un spécialiste. Cela permet de différencier un ronflement simple d’une apnée du sommeil.

Quand consulter un ORL pour ses ronflements aggravés en vacances ?

Quand les ronflements gênent les autres ou si vous vous sentez anormalement fatigué, notamment au réveil, ou que vous êtes somnolent en journée. Un ORL dans votre région pourra rechercher les causes et proposer un traitement adapté.

Références scientifiques :

1. Guilleminault C., ”Sleep and travel: Impact on sleep breathing disorders”, Sleep Medicine Clinics, 2018. Revue détaillant comment les environnements de voyage aggravent les troubles respiratoires du sommeil.

2. Stuck B.A. et al., “Reduced environmental noise in hotel rooms decreases sleep-disordered breathing parameters”, Journal of Sleep Research, 2011. Montre que le bruit ambiant en hôtel modifie la sévérité des ronflements et de l’apnée.

3. Léger D. et al., “Consequences of sleep disorders on health and society”, Sleep Medicine Reviews, 2001. Expose les impacts sociaux, professionnels et médicaux de la privation de sommeil par ronflement.

4. Roesems-Kerremans G., "Sleep, sleep disorders and quality of life in Belgium", Population Health Metrics, 2018. Rapport sur la prévalence et la gestion des troubles du sommeil, dont le ronflement, en Belgique.

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