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Un enfant qui ne parle pas, ou peu, alors que les autres ne semblent plus s’arrêter de discuter : voilà une situation source d’inquiétude, de doutes, parfois même de honte ou de culpabilité. Si vous êtes parent, éducateur ou tout simplement concerné, sachez d’abord : vous n’êtes pas seul·e à vous poser la question. À partir de quand parle-t-on de retard de langage ? Quels sont les signes inquiétants ? Quand faut-il réellement franchir la porte d’un cabinet de logopède (orthophoniste) ? Est-ce que ça va vraiment aider ? Ce sujet soulève des questions très concrètes mais aussi beaucoup d’émotions. Parce que le langage, ce n’est pas juste des mots. C’est le lien avec les autres, l’entrée dans le monde, la clé de l’apprentissage.
Dans cet article, nous allons tout décortiquer ensemble, sans termes incompréhensibles ni jugement. Tout ce que vous devez savoir sur le retard de langage, en gardant les pieds sur terre et le cœur ouvert. Prêt·e à mieux comprendre ? On commence tout de suite !
Chaque enfant avance à son propre rythme, c’est un fait. Néanmoins, il existe des étapes du développement du langage que la plupart franchissent à peu près au même moment. Et parfois, un écart attire l’attention. Mais comment savoir si ce “retard” est temporaire ou s’il vaut mieux consulter ?
Pour commencer, il faut comprendre ce qu’on attend habituellement. Avant un an, bébé babille, joue avec les sons. À 12 mois, il dit quelques mots (“maman”, “papa”). Vers 18 mois, il fait des associations (“papa parti”). À 2 ans, il utilise une cinquantaine de mots, commence à enchaîner deux mots. À trois ans, il pose plein de questions. Après, l’explosion du vocabulaire ! Mais attention : tout cela n’est qu’une ligne directrice.
Voici une petite liste – test, pour vous situer :
Si l’un ou plusieurs de ces signaux sont présents, il est prudent de demander un avis à un spécialiste du langage, comme un logopède. Parfois, on attend en se disant “ça viendra”. C’est tentant, surtout si l’entourage minimise (“tu sais, le cousin n’a parlé qu’à 4 ans”). Mais dans certains cas, mieux vaut ne pas attendre. Les études sont claires : intervenir tôt, c’est multiplier les chances que l’enfant rattrape le wagon au plus vite.
Attention, le retard de langage peut prendre mille visages. Ce n’est pas juste “ne pas parler”, c’est aussi avoir du mal à comprendre, à se faire comprendre, ou se décourager et se replier sur soi.
Vous vous reconnaissez ? Le diagnostic n’est pas une condamnation. Il est là pour lever les doutes, poser des mots, ouvrir des solutions avec l’appui de professionnels formés. Et non, ce n’est pas “psy”. On consulte un logopède comme on va chez le dentiste.
Témoignage croisé, entendu lors d’une réunion parents-professeurs : “Ma fille était du genre à observer sans jamais parler, juste à hocher la tête. On pensait qu’elle était timide. La logopède a découvert un trouble phonologique. En six mois, elle s’est ouverte comme une fleur. C’était comme si on avait retrouvé la couleur sur une photo en noir et blanc !”
Alors, si votre intuition vous titille (“je sens que quelque chose cloche”), mieux vaut consulter plutôt que regretter. Un retard de langage, ça se rattrape plus facilement à la maternelle qu’au collège.
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Pas facile d’entendre que son enfant a un retard de langage. Beaucoup de parents, à Esneux ou ailleurs, se demandent : pourquoi lui et pas son cousin qui parlait déjà en phrases à deux ans ? Pourtant, chaque enfant tisse son histoire, unique.
D’abord, il faut balayer la honte. Le retard de langage n’est ni une faute parentale, ni le signe d’un manque d’intelligence. Et non, ce n’est pas “parce que l’aîné parle pour lui” ou “qu’il va trop à la crèche”. Bref, culpabiliser ne fait rien avancer.
Les causes sont multiples, parfois entremêlées. Parmi les plus fréquentes :
Un chiffre pour donner de la perspective : entre 7 à 10 % des enfants en maternelle présentent, à un moment donné, des difficultés notables de langage. Parmi eux, la grande majorité progresse bien avec un petit coup de pouce. Alors, “retard” ne veut pas dire “handicap pour la vie”.
Vous hésitez à consulter ? Certains se disent qu’il faut attendre l’entrée en primaire. Grosse erreur ! La plasticité du cerveau est maximale avant 6 ans. Les études sont catégoriques : une intervention précoce (avant 5 ans) multiplie les chances d’un rattrapage complet du langage oral… et évite l’installation de blocages (timidité, échec scolaire…).
La question-clé n’est pas “faut-il avoir peur ?”, mais plutôt “que puis-je mettre en place pour l’aider à s’exprimer ?”.
Petit conseil : évitez de comparer à la voisine ou au cousin de la crèche. Chaque parcours est une randonnée sur sa propre montagne. Certains prennent un sentier escarpé, d’autres fondent tout droit. L’important, c’est d’arriver au sommet. Et le sommet, pour le langage, c’est de pouvoir communiquer, comprendre et se faire comprendre.
Savez-vous qu’aux alentours de Sprimont, il existe des groupes de parole et des ateliers parents-enfants spécifiquement dédiés au langage précoce ? Se réunir, partager ses doutes, c’est déjà avancer à plusieurs dans la même embarcation.
Alors, pas de panique : chaque situation est unique. Mais si la petite voix du doute ne vous quitte pas, écouter un avis expert reste la meilleure boussole. Un bilan de logopède permet, en toute sérénité, de faire le tri entre un simple ralentissement et un vrai besoin d’aide.
Vous froncez les sourcils chaque soir : “Il ne dit pas encore ‘merci’… Est-ce normal ?” Voilà la question que beaucoup se posent. Mais à force d’attendre et de croiser les doigts, on risque parfois de louper le bon créneau de l’intervention. Alors, quand consulter un logopède ?
Premièrement : aucun âge n’est “trop tôt” pour poser la question. Le doute est permis dès la crèche, la maternelle, ou lors du suivi chez le pédiatre. Ce n’est jamais une démarche excessive. Parfois, c’est même le généraliste ou le pédiatre qui aide à déclencher le bilan.
L’accompagnement logopédique commence toujours par un bilan détaillé. À Esneux, comme ailleurs en Belgique, il inclut des tests de compréhension orale, de prononciation, d’expression, parfois un jeu d’observation, voire une évaluation en présence des parents. Rien de douloureux. C’est même souvent ludique, pour mettre l’enfant en confiance.
Et ensuite ? On propose un projet thérapeutique adapté. Cela peut être de simples exercices à la maison, des séances régulières, parfois un travail d’équipe avec l’école. La clé : adapter la prise en charge à l’enfant, pas le contraire.
Un chiffre : d’après un rapport de l’INSERM (France), une prise en charge logopédique précoce permet 70 % de “rattrapage complet” chez les enfants présentant un retard de langage simple. Pour les cas plus complexes ? Une amélioration nette est presque toujours observée, surtout si la famille s’implique (lire, parler, jouer…).
Le plus souvent, les séances sont hebdomadaires. La durée dépend des progrès, et des objectifs définis ensemble. Parfois, quelques mois suffisent. D’autres fois, l’accompagnement dure plusieurs années, sans que cela soit un frein à une scolarité classique.
Petit clin d’œil vécu : un père raconte que, grâce à la logopédie, son fils dit désormais “s’il te plaît”, “merci” et “je t’aime”. “C’est fou de penser que ces trois mots me semblaient inaccessibles il y a six mois…” Jusque-là, il y avait juste des regards et des gestes. Comme quoi, une petite aide peut ouvrir de grandes portes.
Le mot logopède impressionne parfois. Pourtant, le suivi se veut toujours bienveillant, ludique, proche du rythme de l’enfant. Loin du tableau noir !
Première étape, le bilan. Il consiste à observer, tester le vocabulaire, la compréhension, la capacité à imiter ou à répondre aux questions. On écoute l’enfant, on le laisse s’exprimer à sa façon. Le logopède regarde la structure des phrases, la prononciation, la capacité à utiliser des gestes. Ce n’est pas un interrogatoire, mais plutôt un jeu d’observation.
Ensuite viennent les séances. Elles se déroulent sous forme de jeux, de livres, de chansons, de répétitions guillerettes. Ici, pas de “cours magistral”. On mime, on rit, on recommence, on construit les phrases comme un puzzle. Parfois, on utilise des supports visuels (images, pictogrammes, marionnettes). Les séances sont adaptées : courte durée pour les petits, défis un peu plus complexes pour les grands.
Un autre pilier de la prise en charge : le dialogue avec les parents. On échange beaucoup, on donne des conseils concrets à appliquer au quotidien. Par exemple : décrire ensemble une image (“Le chat saute”, “Il est où, le ballon ?”), lire une histoire ensemble, encourager l’enfant à demander, à nommer. Les séances sont un tremplin, le vrai “travail” continue à la maison !
Important : la logopédie n’est pas un miracle instantané. Il faut du temps, de la patience, des encouragements. Certains enfants progressent en flèche, d’autres avancent petit à petit. Le soutien familial, l’école et les soignants font toute la différence : un vrai trio gagnant.
En Belgique, la prise en charge logopédique peut être partiellement remboursée par l’assurance obligatoire, sous conditions de prescription. Renseignez-vous si besoin auprès de votre mutualité.
On aimerait tous éviter de parler de “retard”. Pourtant, mieux vaut prévenir que guérir.
Voici quelques astuces-clés pour stimuler le développement du langage chez l’enfant – valables dès la naissance, même sans signe alarmant.
Votre rôle majeur ? Devenir “coach du quotidien”. Pas question de transformer chaque moment en exercice. Mais multipliez les échanges, saisissez chaque occasion – au supermarché, à la sortie d’école, en regardant des photos de famille.
Sachez aussi qu’il existe des ateliers d’éveil au langage, y compris pour les tout-petits, dans certaines communes. N’hésitez pas à vous renseigner auprès de la maison de l’enfance, du CPAS ou des associations locales. Dans certaines écoles des alentours de Sprimont, ces ateliers sont proposés dès la première maternelle.
Pour finir, n’oubliez pas ce chiffre : 80 % des retards de langage isolés se résolvent positivement avec un accompagnement adapté. Le principal, c’est d’éviter l’attentisme qui vous ronge de l’intérieur. Agir, ce n’est pas céder à la panique : c’est choisir d’ouvrir toutes les portes possibles à son enfant.
Besoin de soutien ? De nombreux logopèdes et réseaux spécialisés existent en Belgique. Ils accompagnent sans jugement, mais avec des outils et une expérience précieuse. Alors, osez demander un coup de main. Votre enfant vous dira “merci”, à sa façon.
Quand faut-il consulter un logopède pour un retard de langage chez un enfant ?
Il est recommandé de consulter un logopède dès qu’un doute persiste sur le développement du langage, surtout si, à 2 ans, l’enfant n’utilise que très peu de mots ou ne forme pas de petites phrases. Plus le dépistage est précoce, meilleures sont les chances de progrès rapides.
Comment savoir si le retard de langage de mon enfant n’est pas lié à un problème d’audition ?
Si votre enfant ne réagit pas aux sons, ne répond pas à son prénom ou semble souvent dans la lune, un test auditif est indispensable avant toute démarche logopédique. Un orl peut vérifier l’audition pour éliminer une cause médicale.
Pourquoi un enfant présente-t-il un retard de langage alors qu’il comprend tout ?
Il arrive qu’un enfant comprenne très bien mais ait des difficultés à s’exprimer à l’oral, cela peut être lié à un trouble d’articulation, de motricité buccale ou à une timidité importante. Une évaluation logopédique précise permettra de distinguer un retard simple d’un trouble spécifique.
Faut-il s’inquiéter si l’enfant parle bien à la maison mais reste muet à l’école ?
Ce phénomène, appelé mutisme sélectif, n’est généralement pas un retard de langage mais une difficulté à communiquer dans certains contextes sociaux. Une consultation peut aider à évaluer la situation et proposer un accompagnement adapté pour l’aider à surmonter cette barrière.
Références scientifiques :
Bishop D.V.M. (2017). “Why is it so hard to reach agreement on terminology? The case of developmental language disorder.” International Journal of Language & Communication Disorders. Résumé : L’auteure analyse la difficulté à classer les troubles de langage et l’importance du consensus sur les critères diagnostics.
Law J., Boyle J., Harris F., Harkness A., Nye C. (2000). “Prevalence and natural history of primary speech and language delay: findings from a systematic review of the literature”. International Journal of Language & Communication Disorders. Résumé : Cette revue systématique met en évidence que la plupart des retards de langage simples se résolvent favorablement avec une intervention précoce.
Tomblin J.B., Records N.L., Buckwalter P., et al. (1997). “Prevalence of specific language impairment in kindergarten children”. Journal of Speech, Language, and Hearing Research. Résumé : L’étude estime à 7% la prévalence des troubles spécifiques du langage chez les jeunes enfants, soulignant l’importance du repérage.
Girolamo T., Reynolds M.J. (2020). "Early Identification and Treatment of Language Delay in Children: Systematic Review." Pediatrics. Résumé : Cette revue démontre que la détection précoce et l’intervention logopédique sont associées à de meilleurs résultats à l’adolescence pour la plupart des cas de retard de langage léger à modéré.