Psychologue – Mme Ariane Humblet
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0495 66 00 61
Devenir mère chamboule tout. Loin du conte de fées, la réalité de la parentalité ressemble parfois à une tempête intérieure. Entre baby blues et épuisement, de nombreuses femmes se sentent happées par un tourbillon d’émotions. Vous avez connu ce sentiment de fatigue extrême, d’être dépassée, d’avoir envie de pleurer sans vraiment savoir pourquoi ? Vous n’êtes pas seule.
En Belgique, près de 60 % des mères évoquent une tristesse ou une anxiété les premiers jours après la naissance. C’est beaucoup. Trop souvent, on met un couvercle dessus. “Ce n’est rien, c’est juste les hormones.” Mais derrière les sourires attendus, certaines vivent un vrai combat intérieur. Un combat invisible, percutant, qui peut prendre toute la lumière.
Dans cet article, nous allons plonger – vraiment – dans cette psychologie de la maternité. À quoi ressemble le baby blues ? Quel est le seuil entre une fatigue normale et un épuisement maternel ? Quels sont les signes, les causes, et surtout, comment s’en sortir ? Sans tabou, sans détour, pour répondre aux vraies questions. Celles que, dans les salles d’attente de consultation, on ose à peine chuchoter.
Si vous, ou une personne proche, traversez ces tourments, lisez la suite. Parlons-en franchement, sans détour. Car chaque émotion difficile a une histoire à raconter.
Le baby blues, ce terme un peu flou, désigne cette vague de tristesse qui déferle sur près de huit femmes sur dix après l’accouchement. On en parle souvent comme d’un “coup de blues”, une larme furtive, mais la réalité est parfois beaucoup plus profonde.
D’où vient-il ? Ce n’est pas juste une question d’hormones, même si c’est souvent l’excuse toute trouvée. Après la naissance, le taux d’œstrogènes et de progestérone s’effondre. La chute est brutale. Vous imaginez sauter d’une falaise alors qu’on vient, la veille, de gravir l’Everest… C’est à peu près l’image. Mais il n’y a pas que le corps : le mental suit, vacille. On a porté bébé neuf mois, centre de toutes les attentions, puis d’un coup, tout change. L’humeur fait le grand huit, q’un jour on rit, l’autre on pleure.
Les premiers signes ? Une tristesse sans cause apparente, une humeur en dent de scie, des crises de larmes, parfois une anxiété d’être “une mauvaise mère”. Le tout souvent accompagné d’une fatigue cisaillante, insidieuse. Vous dormez par tranches, bébé dicte son rythme, votre corps crie grâce. Certains matins, l’envie de rester allongée, de ne pas affronter le monde, revient inlassablement.
Dans la société, le baby blues reste minimisé. “Ça va passer.” On entend cette phrase dans toutes les langues, mais on oublie que certaines femmes s’accrochent en silence à cette promesse. En Belgique, des unités spécialisées commencent, timidement, à s’ouvrir pour accueillir ces jeunes mères bouleversées. Mais ce chemin vers la parole prend du temps.
Pourquoi certaines femmes vivent-elles ce séisme plus fort que d’autres ? Personne ne sait vraiment. Les chercheurs évoquent un terrain de vulnérabilité émotionnelle, l’intensité de l’accouchement, le manque de soutien familial… Mais cela peut toucher tout le monde. La voisine, la collègue, vous. Personne n’est “programmé” pour cette tempête hormonale et émotionnelle. Surtout, ne vous sentez pas coupable.
Qu’est-ce qui distingue alors le baby blues d’une dépression post-partum ? Le temps. Le baby blues s’installe dans les 3 à 5 jours après l’accouchement, puis s’estompe, comme une vague qui se retire d’elle-même, dans les deux semaines. Si la tristesse s’accroche, s’intensifie, jusqu’à rendre impossible le moindre geste du quotidien, il faut en parler. Là, il s’agit peut-être d’autre chose. L’aide thérapeutique d’une psy peut alors tout changer.
Le baby blues, ce n’est pas être faible. C’est être humaine. C’est traverser une tempête passagère qui, comme toutes les tempêtes, finit par s’apaiser. Mais il n’est jamais interdit de demander un parapluie.
Psychologue – Mme Ariane Humblet
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Parlons d’une autre face cachée de la maternité : l’épuisement maternel. Celui qui va bien au-delà du baby blues, qui ronge lentement, user une femme jusqu’à la moelle. On parle parfois de “burn-out maternel”. Une batterie qui, jour après jour, se vide sans jamais se recharger. Et un matin, c’est le crash. Plus rien ne fonctionne.
L’épuisement maternel s’installe insidieusement. C’est un puits sans fond où l’énergie s’échappe par petites gouttes, jusqu’à ce qu’il ne reste plus rien. Parfois, les signes sont discrets : sommeil haché, irritabilité, sensation de perdre pied devant la moindre contrariété. D’autres jours, c’est carrément la panique, l’incapacité à gérer, l’impression de ne plus se reconnaître dans le miroir. On se répète “Ce n’est pas moi ça", et pourtant si. À Liège, beaucoup de mamans consultent pour des signes caractéristiques sans oser mettre de mots dessus.
Une image ? Pensez à une corde qui se tend, jour après jour, sans jamais relâcher. Puis, inévitablement, elle casse. C’est ça, l’épuisement. Jusqu’à la perte du plaisir de materner, le sentiment d’être “mauvaise mère”, de tout rater. Les autres mères semblent tout gérer, pas vous ? C’est faux. Beaucoup le vivent, peu en parlent. Dans une enquête aux alentours de Liège, près d’une femme sur cinq rapporte avoir eu cette impression d’être “au bout du rouleau” plusieurs semaines après la naissance.
Les causes ? Elles sont multiples. Le manque de répit tout d’abord. Peut-on vraiment se reposer avec un bébé qui réclame tout le temps ? Non. Les nuits blanches s’enchaînent, le quotidien est une succession de micro-tâches harassantes. Pas le temps de souffler, pas le droit d’avouer la lassitude. La société en demande trop aux mères modernes. Être parfaite, active, toujours disponible, épanouie, mince et amoureuse. Mais à force de tirer sur la corde, elle cède. Les attentes irréalistes du modèle parental moderne pèsent.
Autre facteur : le manque de soutien. Les familles vivent plus isolées qu’avant. Plus de grands-mères pour soulager, de sœurs pour aider. Chacun vit sa parentalité en solo. La charge mentale, elle, explose. Cela peut vous rappeler un article sur la pression de la parentalité.
Enfin, la pression sociale, les réseaux, la comparaison incessante… Chaque photo Instagram d’une maman parfaite ajoute une pierre au sac déjà trop lourd. Résultat ? Beaucoup s’effondrent en silence, épuisées, vidées.
Les conséquences sont graves : repli sur soi, sentiment d’échec, voire symptômes anxieux ou dépression. Mais aussi impact sur le couple, la relation au bébé. On constate que le lien d’attachement peut être fragilisé, même temporairement, lorsque la mère est à bout. D’où l’intérêt d’en parler, de consulter quand il est encore temps. Un psychologue spécialiste du post-partum saura vous guider, sans jugement, avec douceur.
Comment savoir si l’on traverse simplement un moment de fatigue ou si l’on s’enfonce dans un baby blues ou un épuisement maternel ? La frontière est ténue, parfois floue. Pourtant, certains signaux sont là, comme des drapeaux rouges.
Premier signe à guetter : la durée. Le baby blues ne dépasse pas deux semaines après l’accouchement. Après ? Attention. Ce peut être le signe d’une dépression post-natale ou d’un véritable épuisement maternel.
Autre point, la profondeur : vous sentez-vous triste occasionnellement, ou cette tristesse vous submerge-t-elle du matin au soir ? Y a-t-il une perte du plaisir, une incapacité à vous réjouir, même dix minutes ? Certains matins, ouvrir les yeux semble insurmontable. Ou alors, l’irritabilité devient votre quotidien, au moindre pleur du bébé. Ce n’est pas juste la fatigue. C’est plus subtil. Plus vicieux.
Faites le point : avez-vous perdu tout intérêt pour ce qui vous faisait sourire ? Les conversations, la musique, la marche en plein air, tout vous fatigue ? Notez aussi l’apparition de troubles de l’appétit, d’insomnie malgré l’épuisement, voire d’une anxiété tenace, un sentiment de ne plus “pouvoir”. L’équilibre tient à un fil.
Des études en Belgique montrent que les mères qui consultent pour “fatigue”, rapportent dans près de 30% des cas un vrai épuisement psychique, diagnostiqué comme burn-out maternel. Les répercussions ne s’arrêtent pas là : isolée, la maman fuit les interactions, évite de sortir, refuse parfois le soutien de l’entourage. Elle se replie sur elle-même. Le lien au bébé peut en pâtir. Certains ressentent même, de façon transitoire, des sentiments ambivalents (agacement, détachement, panique…). Cela arrive, ce n’est pas irréversible. Mais il ne faut pas laisser la boucle se fermer.
Quand consulter ? À partir du moment où le moral ne remonte pas naturellement. Si les gestes du quotidien deviennent trop lourds, ou si l’on a l’impression de perdre pied. Un professionnel, comme Mme Ariane Humblet, saura poser les bonnes questions, accueillir sans jugement, proposer des outils pour retrouver l’équilibre. Parfois, quelques séances suffisent à redonner de la couleur à la vie. Parfois, il faut un suivi plus soutenu, à deux ou en groupe. Mais jamais, ô grand jamais, il ne faut rester seule à affronter cette tempête psychique.
Alors, que faire pour apaiser le baby blues, prévenir l’épuisement, retrouver la force d’être mère ? Première étape : se donner le droit. Le droit d’être fatiguée, triste, débordée. Nul besoin d’être parfaite dès le premier jour. Les modèles parfaits n’existent pas. Laissez tomber le costume. Soyez vous. Les enfants ont besoin d’une mère présente, pas d’une superwoman sans faille.
Ensuite, le soutien. C’est la clef. Parfois conçu comme un luxe, le soutien est une nécessité. Parlez, demandez de l’aide. À votre partenaire, à la famille, aux amis. Si personne ne répond, tournez-vous vers les professionnels. Une psychologue, comme Mme Ariane Humblet, propose une écoute spécialisée aux jeunes parents, aussi bien pour les mamans que pour les papas. Certains groupes de parole ou services d’aide existent à proximité, et permettent de sortir de l’isolement. La prévention passe par la parole.
Quelques astuces pratiques : lâchez prise sur le ménage, sur la cuisine, sur les attentes sociales. Privilégiez les petits plaisirs : une douche au calme, un morceau de musique, un carré de chocolat. Coupez les réseaux si leur vision parfaite vous mine : la “vraie vie” n’est pas sur Instagram. Apprenez à repérer vos limites. Quand le vase déborde, posez-le : un quart d’heure de pause, une respiration profonde, c’est déjà gagner.
En consultation, les psychologues proposent souvent des outils de compréhension des émotions (carnet de bord, repérage des moments positifs et négatifs). On travaille aussi la gestion du stress, la réorganisation du quotidien. L’objectif ? Vous rendre actrice, et non spectatrice, de votre parentalité.
Si besoin, il existe des suivis de psychologue pour enfants et adolescents. Un soutien parental, psychologique ou familial permet aussi d’aborder ces périodes de crise. Prévenir l’épuisement, c’est mettre en place une soupape, éviter l’accumulation. Parfois, quelques séances suffisent à remettre les pendules à l’heure, soit en solo, soit en couple, voire en famille.
Faut-il avoir peur d’un traitement médicamenteux ? Non, pas si la situation l’exige (avec un avis médical avisé). Mais la plupart du temps, la parole, l’écoute, et quelques ajustements suffisent. À Esneux, comme ailleurs en Belgique, les professionnels de la santé mentale abordent aujourd’hui ces sujets sans tabou, avec bienveillance.
Pour finir, n’oubliez pas : ce n’est pas un passage à vide. C’est un passage de vie. Le baby blues et l’épuisement sont des signaux, pas des failles. Savoir les écouter, c’est déjà prendre soin de soi, et donc de son enfant. La maternité, c’est une traversée : on affronte la houle, parfois le brouillard, et puis la clarté. Il n’y a pas de honte à demander une boussole pour retrouver le nord.
Le baby blues se manifeste par une tristesse soudaine, une émotivité accrue et des sautes d’humeur dans les jours qui suivent la naissance. Ces symptômes sont temporaires, durent généralement moins de deux semaines et ne s’accompagnent pas d’une perte totale de plaisir pour la vie quotidienne. Si la souffrance persiste ou s’aggrave, il est important de consulter un professionnel.
L’épuisement maternel se développe souvent à cause du manque de soutien, de la charge mentale élevée et des attentes sociales irréalistes envers les mères modernes. De plus, l’isolement familial et la pression des réseaux sociaux amplifient ce sentiment d’être dépassée. Mieux en parler et demander de l’aide permet de sortir de cet engrenage.
Il est recommandé de consulter un psychologue si la tristesse, la fatigue ou l’angoisse ne s’améliorent pas au bout de deux semaines ou deviennent ingérables au quotidien. Les professionnels peuvent proposer des outils adaptés pour retrouver l’équilibre et accompagner la mère vers un mieux-être. Agir tôt prévient l’aggravation des symptômes.
Non, il n’y a aucune raison de culpabiliser. Ressentir de la tristesse, de la fatigue ou du découragement après une naissance est courant et humain. L’important est de reconnaître ces états, d’en parler et de chercher du soutien si nécessaire pour traverser cette étape plus sereinement.
1. O’Hara, M.W., & McCabe, J.E. Postpartum depression: Current status and future directions. Annual Review of Clinical Psychology, 2013. Article proposant un état des lieux sur la dépression post-partum et ses facteurs.
2. Spinelli, M.G. Maternal mental health of mothers, trauma, parenting, and children’s outcomes. Current Opinion in Psychiatry, 2009. Revue de l’impact de la santé mentale maternelle sur le développement de l’enfant.
3. Condon, J.T., & Murray, L. The psychological and psychiatric sequelae of pregnancy and childbirth. Journal of psychosomatic research, 1983. Étude sur les conséquences psychiques après l’accouchement.
4. Sutter-Dallay, A.L. et Coll. Motherhood and mental health: Preventing the risk of parental burnout. Archives of Women’s Mental Health, 2012. Travail sur l’épuisement maternel et la prévention.