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Professionnels de la santé et de l’intervention : pourquoi se recentrer est la cléPsy Professionnels de la Santé + Care

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

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Professionnels de la santé et de l’intervention : pourquoi se recentrer est la clé pour continuer à donner sans s’épuiser

Ils sont partout, tout le temps. Les professionnels de la santé, pompiers, infirmiers, policiers, urgentistes, médecins, sages-femmes, ambulanciers, agents de la protection civile… Tous ces visages qui rassurent, sauvent, accompagnent. Mais qui prend soin d’eux ? Derrière la blouse ou l’uniforme, il y a des femmes et des hommes qui, chaque jour, se donnent sans compter. Et un jour… le corps ou la tête lâche. À force de se consacrer aux autres, ils s’oublient un peu. Ou beaucoup. Alors, comment se recentrer, garder l’équilibre, continuer à aider sans se vider ? C’est tout l’enjeu de cet article – et peut-être, le déclic dont vous avez besoin.

Pourquoi les professionnels de l’urgence et de la santé s’épuisent-ils ?

Les gens imaginent souvent un héroïsme sans faille. Pourtant, dans la vraie vie, c’est différent. Il suffit d’une garde de nuit, d’un accident trop grave, d’une succession de mauvaises nouvelles. Le stress chronique s’installe, insidieux. Et avec lui, la fatigue. Une fatigue qui ne s’efface plus, même après plusieurs nuits “dormies d’un sommeil de plomb”, comme disent certains urgentistes à Liège. Pourquoi ? Parce que ce n’est pas seulement une question de sommeil. C’est l’âme qui est lourdement chargée.

Travailler dans les métiers de l’aide, c’est comme remplir un seau troué. Vous puisez dans vos ressources pour chaque patient, chaque intervention, chaque famille à soutenir. Et au fil du temps, parfois sans vous en rendre compte, le seau se vide plus vite qu’il ne se remplit. Parfois, il explose. C’est ce qu’on appelle l’épuisement professionnel, le fameux “burn-out”.

Quelques chiffres ? En Belgique, selon la Fondation Roi Baudouin : plus d’1 soignant sur 2 a ressenti du burn-out ou un “épuisement émotionnel” en 2023. Plus de 30% des pompiers souffrent d’un stress post-traumatique. C’est colossal. Et aux alentours de Liège ? Les lignes d’écoute spécialisées reçoivent des appels quasi quotidiens de personnels hospitaliers, de policiers municipaux, de sapeurs-pompiers en détresse. On pense tenir, puis on flanche. Comme une batterie de téléphone : on croit qu’on peut encore charger un patient ou une mission de plus, puis soudain… tout s’arrête. Vous reconnaissez cette sensation ?

Il n’y a pas que des histoires tristes ou catastrophes… Mais l’érosion se fait sur la durée. Chaque émotion forte – larmes d’une famille après un décès, agression verbale d’un patient alcoolisé, tension d’une intervention en pleine nuit – laisse des traces. La charge à porter est réelle, elle ne disparaît pas “en rentrant à la maison”.

Heureusement, il existe des solutions. Avant d’entrer dans le détail du recentrage, il faut d’abord prendre conscience de ce qui use – et ce qui protège aussi, au quotidien. Au-delà des conseils visibles, comme bien manger et dormir, il y a des gestes à cultiver pour “se recharger de l’intérieur”.

Comment se recentrer quand on est soignant ou intervenant ? (et pourquoi tout commence là)

“Se recentrer”, ça peut sembler vague. Pourtant, pour les professionnels de la santé, c’est essentiel. C’est retrouver le point d’équilibre intérieur. Pour certains, c’est la méditation. Pour d’autres, c’est une balade au vert, retrouver sa famille, un instant de lecture, la peinture, le jardinage… Mais concrètement, c’est surtout reconquérir une chose : son espace intérieur.

Un exemple : une sage-femme à Liège, après plusieurs accouchements compliqués dans la même semaine, expliquait : “Je suis rentrée chez moi, j’ai allumé une bougie, mis mon téléphone sur silencieux, et pendant une demi-heure j’ai juste respiré. J’ai laissé tout ce qui ne m’appartenait pas partir. Je savais que si je ne le faisais pas, je craquerais. Ça m’a donné la force d’affronter la semaine suivante.” Voilà ce qu’est le recentrage. Ce n’est pas fuir, c’est s’ouvrir à soi – même si ce n’est que quelques minutes.

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

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Mais pourquoi est-ce si compliqué dans les métiers de l’urgence et du soin ? Parce que, souvent, la culture du collectif écrase l’individuel. “Ne te plains pas”, “On n’a pas le temps pour ça”, “Si tu craques, qui va s’occuper des urgences, des patients, des appels ?”. Résultat : on préfère parfois aller mal en silence. C’est l’un des premiers signes d’alerte. D’ailleurs, trop de soignants attendent le point de rupture pour demander du soutien.

Alors, comment trouver ce “recentrage” au quotidien ?

  • Bloquez de vrais moments de pause (pas “5 minutes volées entre deux patients”). Cinq minutes de respiration consciente valent mieux qu’une heure à ruminer devant Netflix.
  • Créez un rituel de retour à soi. Pour certains, c’est la marche, pour d’autres un carnet où l’on dépose ce qui pèse.
  • Dites non. Oui, parfois, il faut apprendre à poser ses limites. Un “non” franc vaut mieux qu’un “oui” plein d’épuisement et de rancœur.
  • Trouvez une personne-ressource (un collègue, un psychologue, une amie) avec qui déposer la charge émotionnelle accumulée.
  • Reconnectez-vous au corps. Ce métier est tellement cérébral et émotionnel que la conscience corporelle s’efface.

Se recentrer, c’est faire le tri entre ce qui est urgent pour le patient et ce qui est important pour vous. Car sans ressources intérieures, l’aide donnée s’appauvrit. Les patients le sentent d’ailleurs. Ils ne se souviennent pas du nombre de piqûres sans douleur, mais de l’écoute sincère, du sourire, du petit mot réconfortant… Pour cela, il faut recharger son “réservoir intérieur”.

Le rôle central d’un accompagnement psychologique spécialisé

Vouloir tout porter seul, c’est comme vouloir réparer une ambulance alors qu’on a tous les outils à disposition… mais les mains liées dans le dos. Le soutien d’une psychologue spécialisée professionnels de la santé permet d’ouvrir de nouvelles perspectives, de questionner certaines habitudes délétères (perfectionnisme, sur-adaptation, masquage de la souffrance…).

Un accompagnement professionnel, ce n’est pas un aveu de faiblesse. Au contraire, c’est un acte de courage. Cela permet de :

  • Mettre des mots sur les difficultés et nommer l’épuisement là où il s’installe.
  • Développer des stratégies concrètes pour éviter la perte de sens.
  • Réapprendre à dire “je”, à reconnaître ce qui appartient à l’émotionnel du métier et ce qu’il faut laisser à la porte du service.
  • Identifier les signaux faibles du burn-out avant qu’il ne prenne toute la place.

La santé mentale des soignants est un levier clé pour la santé de tous. Les hôpitaux à Liège recrutent parfois des “pairs aidants”, des psychologues de terrain, capables de comprendre de l’intérieur la réalité du métier. Les consultations spécialisées s’ouvrent de plus en plus, mais il faut oser franchir la porte. Dans certains cas, organiser une consultation précoce évite bien des déboires : démotivation, arrêts maladie en cascade, maladies somatiques (eczéma, migraines, troubles digestifs…).

Découvrez ce que peut changer une consultation spécialisée pour les intervenants de terrain.

Quels sont les freins au recentrage chez les métiers d’aide ? Parlons culture, tabous et réalités

On en parle peu, mais les barrières sont souvent ancrées depuis la formation. Souvenez-vous des premiers stages “sur le terrain”. Multiples injonctions : faire vite, bien, ne rien montrer, “avaler” les émotions, prioriser les autres. Dans les équipes, on valorise ceux qui tiennent, on se méfie de ceux qui “craquent” ou prennent du recul. Pourtant, cette culture du sacrifice n’est pas une fatalité.

Un pompier de 52 ans racontait lors d’une réunion à Liège : “Quand un jeune collègue a fondu en larmes après un accident de voiture mortel, on l’a chambré, pas soutenu. On reproduit des schémas anciens sans s’en rendre compte. Pourtant, on sait tous que l’accumulation est mauvaise…”

Autre frein : la peur de perdre sa légitimité ou de ne pas être “à la hauteur”. Beaucoup pensent qu’un soignant qui demande de l’aide est un soignant qui échoue. C’est faux. C’est même tout l’inverse.

À cela s’ajoutent les rythmes fous aux urgences ou dans les EHPAD, où prendre du temps pour soi semble une lubie. Ou la traversée de zones grises, où l’épuisement n’est pas reconnu comme un vrai problème médical, ou pire : encore perçu comme une défaillance individuelle plutôt qu’un symptôme collectif.

Pourtant, la science le dit : l’autocompassion, la capacité à se recentrer, sont des facteurs de résilience. Les équipes capables de rompre avec la “culture du silence” sont celles qui résistent le plus dans le temps. Mieux : elles sont capables de protéger vraiment leur vocation et leur santé.

Quelles solutions concrètes pour se recentrer et mieux durer ? Du quotidien aux outils professionnels

Entrons dans le vif du sujet. Oui, il existe des outils concrets, adaptables à toutes les personnalités. Reste à les expérimenter, en solo ou avec une aide professionnelle.

  • Développer sa “bulle de sécurité” : chaque soignant a besoin d’un sas, d’une respiration. Cela passe parfois par un rituel très simple. Ex : avant/après la garde, 5 minutes dans la voiture sans téléphone ni radio. C’est la clé pour “couper” avant de basculer dans la sphère privée.
  • Revenir au corps : la respiration profonde, la cohérence cardiaque (5 minutes, trois fois par jour), la pleine conscience sont des outils prouvés scientifiquement. Ce sont des gestes simples d’auto-régulation émotionnelle.
  • En parler avant d’être au bout du rouleau : les groupes de parole, l’analyse de pratique, la supervision (même en visio pour plus de souplesse) : toutes ces démarches créent des espaces d’expression nécessaires. Le silence est souvent la pire des solutions.
  • Repérer ses “signaux faibles” : irritabilité, oubli, troubles digestifs, perte d’humour, fatigue matinale persistante, envie de fuir son travail. Si vous vous levez en baillant, si l’adrénaline du matin ne suffit plus… c’est peut-être un signal.
  • Doser l’engagement : vous n’êtes pas “tout puissant”. Osez déléguer, refusez le “super-héros syndrome”. Prendre soin de soi, c’est aussi protéger les autres. Sinon, c’est le service tout entier qui vacille.
  • S’ancrer dans ses valeurs : relisez pourquoi vous avez choisi ce métier. Parfois, renouer avec les fondamentaux (l’aide, le sens, la solidarité) ravive la flamme et redonne du sens.
  • Solliciter l’aide professionnelle : une psychologue spécialisée, à l’écoute des métiers d’aide, connaît vos codes. Elle propose des clés issues de la recherche et adaptées à votre contexte. Par exemple : Mme Delphine Gilman propose des consultations dédiées aux professionnels, pour redéfinir l’équilibre, clarifier les limites, réapprendre à respirer – littéralement et figurativement.

D’ailleurs, où que vous soyez – en Belgique, à Esneux, aux alentours de Liège – il existe des professionnels formés à vos problématiques. La clé reste de passer du “je prendrai rendez-vous si vraiment ça va mal” à “je prends rendez-vous pour durer”. Le passage à l’action est parfois la seule révolution qui compte.

En savoir plus sur l’accompagnement psychologique dédié ?

Vous hésitez encore ? Rappelez-vous : “Mieux vaut prévenir que guérir” n’a jamais été aussi vrai. Pour les autres comme pour vous.

FAQ – Questions fréquentes

Quand faut-il consulter une psychologue spécialisée si on travaille à l’hôpital ou dans l’urgence ?
Dès que vous ressentez des signes d’épuisement, une perte de sens au travail, des troubles du sommeil, ou que l’émotionnel déborde trop souvent. Il n’est jamais trop tôt pour commencer un accompagnement adapté – la prévention reste la meilleure arme.

Comment se recentrer rapidement après une situation difficile sur le terrain ?
Il est conseillé de prendre quelques minutes au calme, respirer profondément, voire marcher un peu. Se “déposer” auprès d’un collègue ou d’un professionnel formé permet aussi d’évacuer la charge émotionnelle en toute sécurité.

Pourquoi le recentrage est-il si essentiel pour un soignant ?
Parce qu’il permet de tenir dans la durée sans sacrifier sa propre santé mentale ou physique. Un soignant centré, à l’écoute de ses émotions, est un professionnel plus efficace, plus stable, et capable de donner une qualité de présence supérieure à ses bénéficiaires.

Faut-il attendre d’être au bout du rouleau pour demander de l’aide psychologique ?
Absolument pas, l’accompagnement précoce est conseillé pour prévenir burn-out et troubles anxieux. Un professionnel de l’écoute sait repérer les signes faibles et aider à mettre en place des stratégies même quand tout semble encore “tenir”.

Références scientifiques

Moss M, Good VS, Gozal D, Kleinpell R, Sessler CN. An official critical care societies collaborative statement—Burnout syndrome in critical care health-care professionals: A call for action. American Journal of Critical Care Medicine, 2016. Synthèse sur le burn-out et les solutions dans les professions à forte pression. Lien

Olff M, Langeland W, Draijer N, Gersons BP. Gender differences in posttraumatic stress disorder. Psychological Bulletin, 2007. Article sur les effets des traumatismes chez les professionnels de l’urgence, selon le genre. Lien

Fontana L, Abou Taam M, Hulot J-S. Le phénomène de burn-out chez les professionnels de santé. Revue Médicale Suisse, 2018. Actualisation sur les mécanismes du burn-out et pistes pour le dépister précocement. Lien

Codsi R. Étude de la prévention du burn-out en milieu hospitalier. EM Consulte, 2021. Analyse de différentes stratégies de recentrage et de prévention de l’épuisement dans les hôpitaux francophones. Lien

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