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Un cri, des gyrophares, des décisions à prendre en une fraction de seconde. Face à une urgence, ce sont souvent les soignants, pompiers, policiers ou membres de la protection civile qui répondent présents. Mais derrière l’uniforme, il y a des femmes et des hommes dont le mental est mis à rude épreuve. Que se passe-t-il quand la tension retombe, quand le retour à la normale n’est plus possible ? Au cœur de la tourmente, un outil gagne à être connu : les premiers secours psychologiques, une boussole pour aider les professionnels à garder le cap. Cet article inédit dévoile pourquoi et comment ce soutien immédiat change tout. Spécifiquement conçu pour les personnels de l’intervention, des hôpitaux ou du terrain – à Liège ou ailleurs –, il balaye vos questions, casse les tabous et répond à l’urgence… dans toutes ses dimensions.
Dans notre société, les professionnels de l’urgence sont confrontés chaque jour à la souffrance, à la mort, à la violence. Pompiers, infirmiers, policiers vivent des scènes que peu de gens peuvent imaginer. Parfois, les mots manquent. Difficile d’exprimer ce qui se joue à l’intérieur. C’est là qu’interviennent les premiers secours psychologiques. C’est un concept simple, mais souvent méconnu ou caricaturé. Il s’agit de gestes psychiques et de postures de soutien, proposés immédiatement après une situation critique, pour limiter les dégâts psychologiques à moyen terme.
Voyez-les comme la “trousse d’urgence” du mental, destinée à aider celui qui a été choqué, bouleversé, ou qui risque de s’effondrer à retardement. Ce n’est pas une thérapie, ni un interrogatoire. Ce ne sont ni des paroles magiques, ni un “débriefing obligatoire”. Au contraire, il s’agit d’un ensemble de moyens et d’attitudes, parfois très simples, mais terriblement efficaces pour prévenir les traumatismes post-événement. Comme un bandage psychique, vite appliqué pour éviter une hémorragie invisible.
Un exemple aux alentours de Liège : après un accident de car impliquant des enfants, les premiers secours physiques sont prodigués. Mais qui pense au policier qui a porté un corps sans vie, au pharmacien qui a vu trop de sang, au médecin urgentiste qui s’en veut ?
À l’origine, ce protocole a été formalisé après les grandes catastrophes des années 2000, applicable aussi bien en Belgique qu’ailleurs. Il répond à la nécessité d’agir vite, sans attendre que les dégâts psychiques s’installent. Dans ces moments où les nerfs lâchent, beaucoup pensent qu’“il faut être fort” et que “ça va passer”. Sauf que parfois, cela ne passe pas.
Contrairement aux idées reçues, il ne s’agit pas d’un kit unique. Les meilleurs premiers secours psychologiques s’adaptent au contexte : attentat, incendie, accident, ou décès brutal dans un service hospitalier, chaque choc a ses particularités. Mais tous s’articulent autour de quatre axes :
Cette approche mêle science et humanité. Elle a fait ses preuves auprès du personnel hospitalier ou des pompiers, notamment lors de la crise sanitaire. Une méta-analyse parue récemment montre que jusqu’à 50 % du risque de stress post-traumatique peut être évité chez les soignants, si on applique ces principes dans les deux premières heures suivant un choc.
Vous souhaitez en savoir plus sur les démarches de psychologue spécialistes pour les infirmières ou le soutien psychologique dédié au personnel de santé ? Des ressources existent, aussi bien pour le personnel en hôpital que pour ceux du secteur extra-hospitalier à Liège et en Belgique.
On a tendance à croire qu’avec l’habitude, les “soldats de l’urgence” deviennent des machines imperméables à la souffrance. C’est faux. L’exposition répétée au stress aigu, aux drames humains et à la mort fait d’eux des cibles privilégiées du traumatisme psychologique. Imaginez : chaque intervention grave, chaque appel d’urgence, c’est comme un caillou ajouté dans un sac à dos déjà trop lourd.
Les chiffres ne mentent pas. Une étude en Belgique révèle que près d’1 soignant sur 4 a déjà ressenti des symptômes compatibles avec un état de stress aigu ou précurseur du burn-out, après une intervention difficile. Chez les policiers, ce chiffre monte à près de 40 % après certains événements violents.
Qu’est-ce qui use le plus ? C’est rarement la gravité de la scène seule. Paradoxalement, des interventions “banales” peuvent laisser des cicatrices indélébiles. On évoque peu la honte, la colère, le sentiment d’impuissance ou de culpabilité qui ronge. Le décalage avec l’entourage (“Tu savais à quoi t’attendre !”), l’absence de préparation, l’accumulation sans pause… Ce terrain-là est miné.
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La réalité ? La plupart encaisse, de peur d’être jugés faibles. Mais le cerveau ne fait pas la différence : l’émotion forte, c’est comme une vague qui emporte tout sur son passage. Le système d’alerte s’emballe ; le sommeil disparaît, des flashbacks règnent, la vigilance explose. Parfois, c’est la dépression ou la décompensation qui pointe. Surtout, personne n’est formé pour ces expériences extrêmes. Les équipes manquent souvent de moyens, de temps, voire de reconnaissance face au gel des subventions.
Imaginez le cas de Julie, jeune infirmière à qui l’on confie un patient qui s’effondre d’un coup. Son équipe est sous tension. Tout le monde fait front. Julie, elle, se sent coupable, responsable, submergée de doutes. Les jours passent, la détresse grandit, le souvenir hante ses nuits. C’est ici que les premiers secours psychologiques peuvent tout changer.
Concrètement, comment ça marche, dans une caserne, un service d’urgences ou une patrouille ? La méthode est souple mais rigoureuse. Elle fait appel à des relais internes (pairs, managers formés) et parfois à des psychologues spécialisés, comme Delphine Gilman, psychologue clinicienne pour professionnels de santé.
La clé, c’est la disponibilité immédiate. Après une intervention difficile (accident, agression, décès…), un collègue de confiance ou un responsable formé prend le relais – parfois en tandem avec un psychologue. Le but ? Prendre en charge la personne, non pas en la forçant à parler, mais en instaurant une bulle temporaire de protection. Dans cette bulle :
Parfois, le vécu reste gravé. Le soutien ne s’arrête pas à la première heure. Les premiers secours psychologiques ne remplacent pas un suivi. Mais ils préviennent la spirale infernale où la personne rumine, s’isole, et finit par craquer des semaines plus tard. Comme poser un tuteur autour d’une tige fragile : on évite qu’elle ne casse net.
Des outils pratiques existent : des check-lists pour repérer les signes précoces de détresse, des numéros d’écoute (locaux ou nationaux), des protocoles de relais. Plusieurs hôpitaux de la région de Liège proposent, ensuite, des consultations rapides dédiées au personnel, en lien direct avec les RH – une innovation inspirante !
Vous vous demandez peut-être : “Est-ce à moi d’intervenir pour mon collègue ? Ou de demander de l’aide ?” C’est ici que la culture d’équipe joue. Dans les structures où ces interventions sont habituelles, les crises laissent moins de traces… et les équipes repartent plus vite, plus soudées qu’avant.
Ce n’est qu’un début. Après le choc, le vrai travail commence. Les psychologues spécialisés comme Mme Delphine Gilman, souvent sollicités en deuxième ligne à l’hôpital ou dans les services d’urgence, proposent alors un appui complémentaire, selon des méthodes éprouvées. Leur mission ? Diagnostiquer les situations à risque et accompagner chacun dans la réappropriation de ses ressources.
L’accompagnement proposé inclut : l’analyse du vécu, l’identification des faiblesses (troubles du sommeil, anxiété, hyperémotivité, isolement), la mise en place de stratégies personnalisées. Des séances individuelles ou en groupe permettent de sortir de l’isolement, de retrouver la confiance, de mettre des mots sur les maux. Chacun avance à son rythme, loin des clichés (“Tout va bien, merci !”).
Certaines structures s’appuient même sur la “pair-aidance” : d’anciens intervenants, eux-mêmes formés, accompagnent ceux qui traversent une tempête. Les témoignages sont éloquents : “C’est la première fois que je me suis senti compris, sans jugement ni devoir me justifier.”
Pourquoi consulter un spécialiste en premiers secours psychologiques en cas de burn-out ou d’extrême fatigue ? Parce que ces situations sont des terrains fertiles pour l’anxiété, les troubles somatiques, mais aussi la perte de sens au travail. Le syndrome de stress post-traumatique (SSPT) n’est pas un tabou chez les soignants. L’enjeu, c’est de déculpabiliser, d’anticiper – et si possible, de guérir.
Dans la région de Liège, plusieurs hôpitaux testent actuellement des protocoles inspirés des pays nordiques. Les premiers résultats sont clairs : moins d’absentéisme, des équipes moins fragilisées, des relations au sein du travail renforcées. L’investissement dans le soutien psychologique devient alors une évidence, comme un gilet pare-balles émotionnel.
Les soignants, les pompiers, policiers, mais aussi les aidants de la protection civile peuvent (et doivent) être formés. Pas pour devenir psychologues, mais pour poser les gestes qui sauvent. Car au fond, préserver sa santé mentale, c’est comme surveiller un moteur en surchauffe : mieux vaut agir à temps, avant la panne brutale.
“Et si vous preniez soin de vous… comme vous prenez soin des autres ?”.
Pourquoi est-il important d’appliquer les premiers secours psychologiques chez les professionnels de santé ?
Les intervenants exposés aux situations critiques risquent des traumatismes durables ; appliquer des premiers secours psychologiques les aide à limiter les séquelles psychiques immédiates et à prévenir les troubles chroniques comme l’anxiété ou la dépression. Cette démarche favorise aussi la cohésion d’équipe et le rétablissement rapide après un choc émotionnel.
Comment reconnaître un collègue qui a besoin d’un soutien psychologique en urgence ?
Certains signes comme l’isolement soudain, l’irritabilité, les troubles du sommeil ou la perte d’intérêt pour le travail doivent alerter. Un professionnel affecté change souvent de comportement, même de façon subtile, peu après une intervention difficile.
Quand consulter un psychologue spécialisé après une intervention traumatisante ?
Quand les symptômes persistent plus de quelques jours (angoisse, flashbacks, insomnies, repli), il ne faut pas attendre : les troubles non pris en charge peuvent s’aggraver. Idéalement, une consultation rapide est recommandée afin de restaurer l’équilibre le plus tôt possible.
Faut-il former tous les personnels d’urgence aux premiers secours psychologiques ?
La formation de base à ces gestes simples est un atout pour chaque intervenant : elle permet de protéger ses collègues et soi-même, d’ouvrir le dialogue et de créer une culture de vigilance face au stress traumatique. De plus, cela renforce la solidarité, diminue l’absentéisme et améliore la qualité de vie au travail.
Berger E., La prévention et la gestion du stress post-traumatique chez les soignants, Rev Med Suisse, 2021. Consulter : lien – L’auteur analyse les différentes stratégies, dont les premiers secours psychologiques, pour limiter le traumatisme chez les professionnels de santé.
Hobfoll S.E. et al., Five essential elements of immediate and mid–term mass trauma intervention: Empirical evidence, Psychiatry Interpers Biol Process. 2007. Consulter : lien – Article incontournable sur les cinq piliers des interventions psychologiques post-trauma.
Benedek DM, Fullerton C, Ursano RJ. First Responders: Mental Health Consequences of Natural and Human-Made Disasters for Public Health and Public Safety Workers, Annu Rev Public Health, 2007. Consulter : lien – Passage en revue des impacts psychologiques chez les intervenants et l’importance des soutiens précoces.
Dückers MLA, Thormar SB, First aid for mental health in health care workers: A systematic review, European Journal of Psychotraumatology, 2015. Consulter : lien – Bilan des pratiques et efficacité des premiers secours psychologiques en milieu de soins.