Logopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0472 95 90 51
Chaque parent connaît cette sensation : la fierté intense après avoir constaté que son enfant se souvient d’un nouveau mot appris pour l’école… jusqu’à ce que, le lendemain matin, le mot disparaisse étrangement de sa mémoire. Dans les familles de Tilff et autour, les questions affluent : pourquoi certains enfants oublient-ils régulièrement les mots de vocabulaire appris la veille ? Est-ce un simple oubli bénin lié à la fatigue, ou le signe d’un trouble nécessitant une consultation en logopédie ? Cet article vous propose d’explorer en détail ce phénomène, en identifiant ses causes, ses particularités locales et les solutions offertes par la logopédie aux enfants concernés.
Pour comprendre pourquoi un enfant oublie les mots appris la veille, il faut d’abord saisir comment la mémoire lexicale fonctionne. Lorsqu’on apprend un mot, il est d’abord capté par la mémoire à court terme, située dans des zones corticales précises du cerveau. Pour qu’il soit durablement acquis, il doit passer dans la mémoire à long terme : on parle alors de consolidation mnésique. Cette tâche implique de nombreux réseaux cérébraux, notamment l’hippocampe et les régions temporales, mais aussi des facteurs motivationnels, attentionnels et émotionnels.
Le passage d’un mot de la mémoire à court terme à la mémoire à long terme ne se fait pas instantanément. Ce processus, appelé consolidation, nécessite du temps et une répétition adaptée. Chez l’enfant, il est particulièrement sensible à divers éléments : qualité du sommeil, fatigue, stress, troubles sensoriels ou langagiers, etc. Un mot mal consolidé peut ainsi disparaître de la mémoire consciente dès le lendemain, notamment si l’enfant n’a pas dormi suffisamment ou s’il est surmené.
L’oubli de mots appris la veille existe chez tous les enfants, mais il est plus fréquent lors des premières années scolaires. C’est à ce stade que se développe activement la différenciation entre mémoire déclarative (réciter une leçon, donner la définition d’un mot) et mémoire procédurale (utiliser le mot spontanément en contexte). Les enfants à Tilff, comme ailleurs, peuvent donc banalement oublier certains mots, mais lorsque cet oubli devient répétitif, il doit inciter à la vigilance.
De nombreuses raisons bénignes expliquent l’oubli des mots chez un enfant : un manque de sommeil, la fatigue après une journée d’école chargée, une alimentation déséquilibrée ou des distractions multiples. La maturation du cerveau, qui n’est pas linéaire, joue aussi son rôle. À cela s’ajoute parfois le stress ou même le manque de confiance en soi, qui rendent moins performants les processus d’encodage et de restitution des mots appris.
Certains enfants oublient régulièrement les mots appris la veille parce qu’ils présentent un trouble du développement du langage, encore appelé dysphasie, ou une dyslexie. Dans ces cas, les processus de découpage, d’analyse et de stockage des mots dans le cerveau sont perturbés. La logopédie s’attache justement à déceler ces troubles : un oubli répété et inexpliqué des mots appris la veille, surtout lorsque l’enfant peine à accroître son vocabulaire au fil du temps, doit amener à consulter.
Parfois, le problème ne vient pas du langage lui-même mais de l’attention ou de la mémoire de travail. Les enfants souffrant d’un trouble déficit de l’attention (TDA/H), même en l’absence d’hyperactivité, ont fréquemment du mal à fixer ou à rechercher l’information au bon moment. Ils « savaient » le mot la veille car toute leur attention était centrée sur la tâche ; le lendemain, l’effort de rappel peut être hors de portée.
Le soutien parental, l’environnement d’apprentissage et la pédagogie employée sont essentiels. Un enfant qui apprend dans la précipitation, sous tension ou sans manipulations variées (images, jeux, discussions, etc.) risque d’avoir une acquisition superficielle, sans enracinement profond dans sa mémoire sémantique. Il est également important de rappeler que trop de corrections ou de moqueries peuvent engendrer un blocage émotionnel, inhibant l’accès aux mots.
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Le logopède, aussi appelé orthophoniste, intervient lorsqu’un doute existe sur le développement du langage oral ou écrit. À Tilff et dans les communes proches, il s’agit d’un acteur essentiel pour aider les familles à identifier les troubles sous-jacents ou simplement à rassurer lorsque le développement suit son cours normal. Après une évaluation appelée « bilan logopédique », des diagnostics comme la dyslexie, la dysorthographie ou des troubles spécifiques de la mémoire peuvent être mis en lumière.
La prise en charge logopédique est toujours adaptée : elle tient compte de l’âge de l’enfant, de son histoire scolaire et personnelle, ainsi que des attentes de la famille. Le logopède peut proposer des exercices de stimulation de la mémoire auditive et visuelle, des jeux favorisant le rappel sémantique, la répétition espacée, ou encore la création de supports personnalisés pour faciliter la consolidation. Les consultations logopédiques ont lieu en individuel ou en petit groupe selon les besoins identifiés.
Un logopède chevronné distingue l’oubli banal de l’oubli alarmant. Lorsque l’oubli répétitif des mots s’accompagne d’autres signes : retard dans la lecture, difficulté à segmenter les sons, confusion dans les consignes, troubles d’expression orale, il est urgent d’approfondir l’évaluation. Cette démarche permet d’obtenir un diagnostic précis et, le cas échéant, d’orienter vers des spécialistes complémentaires (neuropsychologue, pédopsychiatre, etc.).
L’oubli des mots appris peut devenir problématique à l’école, car il impacte la progression en lecture, la compréhension des consignes, la réussite aux évaluations et l’estime de soi de l’élève. Dans les établissements à Liège et alentours, les liens sont désormais renforcés entre enseignants et logopèdes pour offrir des parcours cohérents, éviter les stigmatisations et ajuster le rythme d’acquisition aux besoins spécifiques de chaque enfant.
Parmi les méthodes de plus en plus recommandées aux alentours de Liège : le recours à la répétition espacée, la création de « cartes mentales », l’assimilation multisensorielle (dire, écrire, mimer, jouer le mot), ou encore le recours à la technologie (applications de mémorisation, podcasts…). Ces outils permettent d’implanter solidement les mots dans la mémoire de l’enfant, transformer la contrainte en jeu et réduire les oublis récurrents.
Le soutien familial est indispensable. En aidant leur enfant à réviser dans le calme, à comprendre le sens des mots, à jouer avec eux dans des situations réelles (courses, cuisine, promenade…), les parents facilitent l’intégration durable. Les logopèdes prodiguent aussi des conseils adaptés pour organiser les séances de travail, encourager l’autonomie graduelle et transmettre le plaisir d’apprendre, en particulier en Belgique où l’approche pédagogique se veut coopérative.
Tous les oublis ne sont pas alarmants. Mais certains signes doivent inciter à consulter : un enfant qui semble stagner dans son vocabulaire, qui oublie systématiquement les notions apprises, qui se décourage face à la lecture ou l’écriture, ou qui éprouve de l’angoisse à l’école. Plus le repérage et l’intervention logopédique sont précoces, plus les progrès sont rapides et durables.
La première étape consiste à recueillir l’anamnèse détaillée (histoire du développement langagier, antécédents médicaux, observations à l’école et à la maison). Ensuite, des tests adaptés à l’âge et au niveau sont réalisés : mémoire immédiate, mémoire différée, répétition de mots inventés, jeux d’association sémantique. Ces évaluations fines permettent de distinguer la cause des oublis et d’établir une feuille de route thérapeutique.
Même avec des révisions de qualité, la mémoire de certains enfants est plus vulnérable à l’oubli rapide à cause de troubles mnésiques, de stress ou de fatigue. Si le problème se répète, un bilan logopédique permet d’en déterminer la cause précise.
Si l’oubli concerne de nombreux mots, persiste dans le temps ou s’accompagne d’autres difficultés scolaires, une consultation avec un logopède est recommandée. Sinon, il peut s’agir d’un phénomène passager sans gravité.
Il faut consulter si vous constatez que votre enfant oublie systématiquement les mots appris, a du mal à enrichir son vocabulaire ou manifeste une détresse à l’école. La précocité du bilan logopédique améliore fortement les chances de progrès.
L’oubli occasionnel est normal, mais s’il est régulier et entrave les apprentissages ou la confiance en soi, il convient d’en parler à un professionnel du langage. La logopédie apporte des solutions personnalisées et efficaces.
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