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Pourquoi prononcer certains sons est un casse-tête ? Plongée dans le mystère des troubles de l’articulationLogopède Bilan Séances Logopédie Rendez-vous Liège Seraing Comblain

Pourquoi prononcer certains sons est un casse-tête ? Plongée dans le mystère des troubles de l’articulation

Louise REYNERTZ - Logopède Séances LE SAMEDI À ESNEUX - Spécialisées Langage Oral et Langage Écrit Bilan Séances Logopédiques

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0474 07 35 23

Vous vous souvenez de votre premier “S” sifflant ? Ou du “R” qu’on roule sur la langue ? Pour beaucoup, ça passe tout seul. Mais pour d’autres, c’est un vrai casse-tête. Pourquoi certains sons, si simples en apparence, résistent, grincent, coincent ? Les troubles de l’articulation sont bien plus répandus qu’on ne le croit. Ils touchent des enfants, des adultes, parfois du jour au lendemain après un évènement ou une maladie. Mais d’où vient cette difficulté à sortir un son “f”, à rouler le “r” sans fourcher ou à bien prononcer les “ch” ? Des anecdotes, chacun en a. Une maîtresse qui reprend, des rires gênés à l’école, ou ce simple mot qu’on évite de dire depuis des années. Derrière l’air léger du sujet, il y a bien souvent un vrai poids au quotidien.

Mais alors, comment ça marche, l’articulation ? Pourquoi notre bouche et notre cerveau, qui semblent bien rodés pour parler, voient-ils parfois s’installer des bugs ? Entrons ensemble dans ce fascinant labyrinthe, où muscles, os et mémoire jonglent pour sortir la bonne note… ou bégayent lamentablement.

Les coulisses de l’articulation : que se passe-t-il quand on parle ?

Parler, c’est tout sauf instinctif. Si on regarde un bébé qui babille, il n’a encore aucune idée de ce qui l’attend. Pourtant, très vite, tout l’appareil vocal se met en marche. L’articulation, ce n’est pas juste la langue ! C’est un ballet où chaque acteur compte : lèvres, langue, palais, dents, mâchoire, et même les joues. Une vraie chorégraphie !

Imaginez un orchestre. Chaque musicien doit jouer sa partition, au millimètre près. Si l’un d’eux rate une note, toute la mélodie est faussée. Pour les sons, c’est pareil. Un léger mouvement de trop de la langue, une tension dans la mâchoire ou une dent trop avancée, et tout vacille !
La magie, c’est l’incroyable rapidité avec laquelle notre cerveau coordonne tout ça. On pense et hop, la bouche débite une phrase sans que vous ayez à calculer chaque geste. Il suffit pourtant qu’un élément se dérègle pour que “salami” devienne “chalami”, ou que le “je suis sûr” résonne en “ze chu chure”.

L’essentiel à retenir : Parler, c’est une mécanique d’orfèvre, où chaque millimètre compte. Une articulation harmonieuse dépend d’un équilibre entre force, précision, et synchronisation de multiples organes. Sortir un “s” crispé, ce n’est pas juste un détail anodin.

Sur le terrain, les troubles de l’articulation se manifestent dès le plus jeune âge. Selon certaines études, près de 10 % des enfants de maternelle auraient des difficultés à produire certains sons. Et ce chiffre grimpe encore chez les enfants présentant d’autres troubles du langage. Alors, pourquoi ce bug pour certains alors que d’autres s’en tirent haut la main ?

Pourquoi certains sons sont-ils plus compliqués à prononcer ? Les 3 grands coupables

“Mon enfant ne dit jamais ‘chien’”, “Je n’arrive pas à faire le R comme les autres”, interrogez les parents, et vous verrez que certaines lettres reviennent souvent sur le banc des accusés. Alors, pourquoi certains sons coincent ? Essayons d’y voir clair.

1. La complexité du geste articulatoire
Certains sons sont tout simplement plus difficiles à produire. Le “r” roulé, par exemple, requiert une souplesse de la langue presque acrobatique. Le “s”, c’est une histoire de placement ultra précis entre la langue et les dents. Rien d’évident ! D’ailleurs, ce n’est pas un hasard si partout dans le monde, on retrouve dans chaque langue des sons difficiles et d’autres naturellement plus simples pour les tout-petits.

2. Le développement moteur et sensoriel
Produire un son correct exige une maturité motrice. Si la langue ou les lèvres sont encore “maladroites”, ou si les muscles de la bouche ne sont pas assez toniques, la prononciation va forcément coincer. Imaginez un enfant qui voudrait jouer un solo de guitare alors qu’il maîtrise à peine les accords de base ! C’est la même chose ici.

La parole suppose aussi que le cerveau “sent” bien la position de la langue, apprécie la pression de l’air, détecte les retours vibratoires du son. Comme un musicien règle son instrument à l’oreille, l’enfant doit ajuster ses sons au millimètre. Sauf que parfois, ces capteurs sont moins précis ou se développent plus lentement.

3. Facteurs anatomiques et physiologiques
Ici, pas de scoop : une voile du palais trop courte, une langue “accrochée” (frein de langue trop court), des dents mal placées, un voile du palais qui ne se ferme pas bien (fente palatine)… tous ces petits détails physiques peuvent transformer la parole en parcours du combattant. Les logopèdes le savent : souvent, un simple examen de la bouche permet de déceler d’où vient la galère !

Mais il y a aussi ce qu’on ne voit pas. Certains troubles proviennent d’une commande neurologique moins efficace. Les enfants nés prématurés ou souffrant de maladies du développement présentent plus souvent ce genre de complications articulatoires.

Même dans un adulte, un AVC ou une maladie neurodégénérative peut agir comme “brouilleur” et rendre une articulation claire impossible. Un peu comme si votre ordinateur se mettait à mélanger les lettres tout seul.

Entre maladresse motrice, malaise anatomique ou bug cérébral, le terrain est vaste. Mais si l’orthographe pose parfois problème, la parole, elle, se heurte à des obstacles bien physiques. Prenez le cas d’une personne aux alentours de Sprimont qui, du jour au lendemain, ne peut plus prononcer son propre prénom : la frustration est immense ! Cela transforme souvent la sociabilité, l’assurance, et met une chape de plomb sur l’échange.

Pourtant, beaucoup de ces causes peuvent s’améliorer – ou se compenser – avec l’aide adaptée… même à l’âge adulte.

Louise REYNERTZ - Logopède Séances LE SAMEDI À ESNEUX - Spécialisées Langage Oral et Langage Écrit Bilan Séances Logopédiques

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Des conséquences bien réelles : vivre avec un trouble de l’articulation

Très souvent, on minimise ce genre de souci. On dit “c’est mignon, ça passera avec l’âge”, ou “il a juste son petit défaut de langage, ce n’est rien”. Mais pour celui qui en souffre, la prononciation difficile devient vite une source d’embarras. Les enfants sont parfois cruellement sincères, les adultes se mettent à éviter certains mots. À force, le repli s’installe.

À titre d'exemple, en Belgique, on estime que près de 7 % des enfants d’âge scolaire auraient besoin, à un moment ou à un autre, d'une visite chez un(e) logopède pour des troubles liés à la parole. Les conséquences ne sont pas anecdotiques. L'estime de soi s’érode, parfois insidieusement. Beaucoup d'adultes racontent avoir développé des stratégies d’évitement : ne pas parler en public, rester discret en réunion, ou carrément changer de métier.

La gêne peut s’accentuer avec le temps. L’articulation touchée peut finir par déformer l’ensemble des mots, au point de gêner la compréhension. Certains enfants, à force de ne pas être compris, finissent par parler moins, ou à renoncer à certains sons. Un cercle vicieux s’installe. Et comme la parole est le sésame pour toutes les interactions sociales, l’isolement peut guetter.

Sur le plan scolaire, l’impact n’est pas neutre non plus. Un enfant dont le discours est difficile à comprendre peut rencontrer des obstacles à la lecture, à l’écriture, et même dans la relation aux autres. Quand la bouche peine, c’est toute la confiance qui s’effrite.

Chez les adultes, la situation n’est pas plus simple. Un jeune adulte qui garde son “chel” au lieu de “sel” ou dont le “f” part en “v” à chaque phrase voit souvent sa crédibilité remise en question. Vous imaginez devoir toujours répéter ou reformuler vos phrases parce que la prononciation devient un obstacle ? C’est épuisant, parfois désespérant. Les métiers autour de l’oralité (enseignant, commerçant, acteur…) deviennent inaccessibles, la frustration monte.

Mais il ne faut pas croire que tout est figé ! De nombreux cas montrent qu’avec un diagnostic précoce et ciblé, une prise en charge logopédique adaptée, la quasi-totalité des enfants remédient à leurs difficultés articulatoires. Chez les adultes aussi, même si le cerveau est moins malléable, les progrès sont bel et bien possibles.

Comment diagnostiquer et rééduquer un trouble de l’articulation ?

Un trouble de l’articulation, c’est comme un petit grain de sable dans un engrenage bien huilé. Le reconnaître, c’est déjà faire un grand pas vers la solution. Mais, au quotidien, comment s’y prendre ? Comment savoir si c’est "normal" chez un enfant ou si, au contraire, il s’agit d’un trouble qui mérite attention ?

De nombreux parents se posent la question. Petite astuce : chaque son de la langue française a sa période d’acquisition “classique”. Certains arrivent tout de suite (“maman”, “papa”), d’autres mettent un peu plus de temps (“f”, “v”, “r”, “ch”…). Mais à 5 ou 6 ans, la plupart des enfants doivent pouvoir produire la majorité des sons correctement. Un adulte, lui, doit évidemment tous les maîtriser.

Dès lors, quand consulter ? Dès qu’une gêne est ressentie. Pour les enfants, les signes avant-coureurs sont souvent repérés par les enseignants ou le pédiatre : mots déformés de façon persistante, sons manquants, effort visible pour certaines syllabes, confusion entre des sons proches… Chez l’adulte, toute perte soudaine de la capacité à dire certains mots mérite aussi de consulter.

La logopède réalise alors un bilan très précis, passant en revue chaque son, chaque mouvement de la bouche, l’état des lèvres, du palais, de la langue… Rien n’est laissé au hasard.

Les outils de la rééducation logopédique

Une fois le bilan réalisé, place au travail ! La rééducation s’appuie sur des exercices ultra ciblés : gimnastique de la langue, placements progressifs, jeux vocaux, manipulation ou renforcement musculaire. Souvent, on utilise aussi la vidéo, le miroir, ou des jeux. Parfois, il suffit de quelques astuces : apprendre à souffler par la bouche et placer la langue d’une certaine façon pour corriger un “s” siffleur, par exemple.

Le chemin est parfois long. Pour sortir un “r” espagnol digne de ce nom, il faut de la patience. Mais chaque progrès, aussi petit qu’il soit, est une victoire. Et petit à petit, la parole se fluidifie, la confiance revient.

À Esneux, nombre de familles évoquent un changement profond une fois la prise en charge lancée. Une anecdote souvent partagée : ce petit garçon qui, après plusieurs mois de séances, prononce enfin correctement “chien” et court l’annoncer à toute la cour de récréation, fier comme un coq.

Et dans certains cas, l’accompagnement va plus loin, en lien avec le milieu scolaire, médical ou familial. On adapte l’environnement, on sensibilise l’entourage, on apprend à chaque acteur à porter un regard bienveillant sur ces efforts, petits mais ô combien précieux.

Enfin, n’oublions pas que pour les adultes, la motivation reste essentielle. Parfois, la rééducation logopédique n’aboutit pas à un résultat parfait, mais même un léger mieux (moins de fatigue, moins de répétitions, plus de clarté) change la vie.

Vous vous demandez si cela peut concerner votre foyer ? Ou si ces petits défauts que l’on tolère chez l’enfant pourraient s’aggraver ? Entre doute et intuition parentale, mieux vaut ne pas perdre de temps.

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si mon enfant a un trouble de l’articulation ?
Vous pouvez suspecter un trouble de l’articulation si votre enfant déforme, oublie ou inverse fréquemment certains sons après l’âge de 5 ans. Si vous ou son entourage comprenez difficilement ce qu’il dit et que cela gêne ses échanges sociaux ou scolaires, une consultation logopédique s’impose.

Pourquoi certains enfants n’arrivent-ils pas à prononcer le “R” ou le “S” ?
La prononciation correcte de certains sons demande une maturité motrice et un placement très précis de la langue ou des lèvres, ce qui n’est pas acquis chez tous les enfants au même rythme. Des facteurs anatomiques, moteurs ou sensoriels peuvent aussi compliquer l’apprentissage de ces sons.

Quand consulter un logopède pour un trouble de l’articulation ?
Il est conseillé de prendre rendez-vous si un trouble de l’articulation persiste au-delà de l’âge de 5 ou 6 ans pour un enfant, ou en cas de perte soudaine de certaines capacités d’articulation chez l’adulte. Plus la prise en charge est précoce, meilleurs seront les résultats.

Faut-il s’inquiéter d’un “défaut de langage” chez un adulte ?
Oui, un changement soudain dans la prononciation ou des difficultés persistantes à articuler certains sons chez l’adulte doivent toujours alerter, car ils peuvent être le signe d’un trouble neurologique ou d’un problème anatomique. Une prise en charge logopédique permet d’identifier la cause et de proposer une rééducation adaptée.

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Pour conclure, les troubles de l’articulation ne sont ni une fatalité, ni une curiosité réservée à l’enfance. Ils méritent attention, écoute et accompagnement. Qu’il s’agisse d’un enfant en maternelle ou d’un adulte après maladie, la logopédie offre des chemins de progrès précieux : gagner en clarté, en assurance, en plaisir de communiquer. Un vrai souffle, pour tous ceux qui, un jour, ont perdu la voix qu’ils voulaient avoir.

Références scientifiques

1. E. Serry, L. Blamey, "The prevalence of speech and language impairment in primary school-aged children", International Journal of Speech-Language Pathology, 2019. Résumé : Étude épidémiologique sur la fréquence des troubles de l'articulation et du langage chez les enfants d'âge scolaire, révélant un impact notable sur la réussite scolaire.

2. V. Wren et al., "Predicting outcomes for children with persistent speech sound disorders", Journal of Communication Disorders, 2018. Résumé : Cette recherche explore les facteurs pronostiques liés à la persistance des troubles de l'articulation et l'efficacité des interventions logopédiques.

3. J. Gick, I. Wilson, "Anatomical and functional predictors of sound misarticulation", The Cleft Palate–Craniofacial Journal, 2017. Résumé : Lien entre malformations orofaciales, anomalie de la langue et difficultés spécifiques de production phonétique.

4. M. McLeod, S. Baker, "Speech sound disorders in children: prevalence and risk factors", American Journal of Speech-Language Pathology, 2017. Résumé : Cette revue synthétise les principaux risques et la fréquence des troubles de la parole chez l’enfant, soulignant le rôle déterminant de la prise en charge précoce.

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