Erica Marcondes - ORLPourquoi mon enfant a-t-il besoin d’augmenter le volume de la télévision ? Explications, signes à surveiller et solutions concrètes
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📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
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Imaginez cette scène : votre petit s’installe devant la télévision, télécommande à la main. Quelques minutes plus tard, voilà que le volume grimpe, encore et encore. À force, le salon ressemble à un mini cinéma ! Vous baissez le son, mais aussitôt il proteste. « J’entends pas bien ! » Ce scénario, beaucoup de parents le vivent. On se demande alors : est-ce une simple habitude d’enfant, une ruse pour attirer l’attention, ou y a-t-il une raison plus profonde, médicale, pour laquelle il veut augmenter le volume de la télévision ?
Cette question, des familles des alentours de Liège la posent de plus en plus. Pourquoi ? Parce qu’il ne s’agit pas toujours d’une lubie. Souvent, ce petit geste anodin cache des choses plus sérieuses. Problèmes d’audition, troubles de la concentration, environnement trop bruyant… Les pistes sont nombreuses. Mais comment comprendre ce qui se trame derrière le bouton volume ? Faut-il s’inquiéter ? Comment réagir ?
Dans cet article, on décortique tout. Du fonctionnement de l’oreille de votre enfant aux signaux d’alarme, en passant par les bonnes pratiques pour préserver son audition. Mieux : on vous aide à y voir clair, avec des conseils simples, des chiffres, et quelques images concrètes. Prêts ? Passez le générique, on monte le son sur ce sujet trop souvent sous-estimé.
Si vous lisez ces lignes, c’est sans doute que le doute s’est installé. Vous surprenez votre enfant à augmenter le son de la télévision – parfois limite supportable pour vos oreilles ! Et la même scène se répète, jour après jour. Cela vous inquiète ? C’est bien naturel.
Commençons simple : il n’est pas rare qu’un enfant veuille un son plus fort que les adultes. La raison tient en partie à la façon dont leur cerveau capte et trie les informations. Chez les plus petits, la capacité à filtrer les bruits de fond – ce grésillement, ce grand frère qui joue derrière ou même le son du lave-vaisselle – n’est pas encore tout à fait mature. Résultat : si la pièce n’est pas totalement calme, la voix du dessin animé devient aussitôt plus difficile à distinguer. Leur instinct, c’est d’augmenter le volume. Simple ? Oui… mais pas toujours aussi anodin.
Parfois, le volume élevé devient une véritable habitude. Pour certains, c’est une autoprotection contre le vacarme familial. Pour d’autres, une sorte de bulle dans laquelle ils se réfugient. Mais attention : derrière cet automatisme, il peut aussi se cacher un problème d’audition ou de compréhension. Vous l’avez peut-être déjà remarqué lors d’une sortie en famille à la piscine, quand votre enfant ne réagit pas à votre appel, ou lors d’un dialogue en voiture, lorsqu’il vous fait répéter plus souvent que ses frères et sœurs. Ces petits signes, accumulés, doivent attirer l’attention.
En Belgique, selon une étude récente, entre 6 et 10% des enfants présentent à un moment donné une diminution de l’audition légitime, liée aux infections ORL (otites, rhinites, angines). C’est beaucoup. La difficulté ? Ces pathologies passent parfois inaperçues, car l’enfant s’adapte, compense, ou s’exprime peu. Il existe un réflexe bien humain : on normalise ce qu’on vit tous les jours. “Il a toujours aimé écouter fort”, “c’est juste pour suivre le bruit”, se dit-on. Jusqu’au moment où l’école sonne l’alarme (“Il ne suit pas en classe”) ou que la famille réalise que même chuchoter près de lui ne capte plus son attention.
Retenez ceci : s’il y a une constante augmentation du volume de la télévision chez un enfant, ou une difficulté persistante à entendre dans certains contextes, ce n’est pas juste un caprice. C’est une information, un signal. Et parfois… le premier domino d’un enchaînement à ne pas négliger.
Ce n’est jamais simple de savoir si l’on doit s’inquiéter. Beaucoup de parents s’interrogent : “Est-ce juste une phase ?” “Dois-je consulter un spécialiste ?”. D’ailleurs, cette question se pose d’autant plus dans les familles “nombreuses”, où le bruit est la norme. Mais certains signes ne trompent pas.
Voici quelques repères, des phrases à écouter, des gestes à observer au quotidien. Voir votre enfant augmenter le volume, ce n’est que la partie émergée de l’iceberg. D’autres comportements peuvent vous mettre la puce à l’oreille (sans jeu de mots !) :
1. Fait répéter ou répond à côté : Il ne comprend pas du premier coup, dit souvent “Hein ?”, se détourne ou répond à côté de la plaque lorsqu’on lui parle à voix basse ou dans une autre pièce.
2. Fort volume régulier : Télé, tablette, jeux vidéo, même topo : le niveau du son est toujours fort. Même lorsqu’il est seul, sans perturbation externe.
3. Difficultés scolaires ou de langage : Un trouble de l’audition peut freiner l’acquisition du langage, l’articulation, la prononciation. À l’école aussi, l’enfant décroche, ne réagit pas lors d’un appel nom, ou semble ‘dans la lune’.
4. Isolement social : Les enfants qui entendent mal évitent parfois les jeux collectifs, les repas en famille, car comprendre une conversation de groupe devient épuisant. À force, ils se replient.
5. Plaintes ou douleurs : Certains se plaignent d’oreilles “qui sifflent” ou “qui bouchent”, d’autres toussent anormalement ou montrent des gênes récurrentes, voire tirent sur leurs oreilles.
Ces signaux, votre pédiatre peut aussi vous aider à les décoder. Mais rien ne remplace l’instinct parental. Si l’intuition vous dit “quelque chose cloche”, ne l’ignorez pas. Une audition saine, c’est comme l’oxygène pour notre cerveau : indispensable, invisible… mais crucial à chaque instant.
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On vous donne un chiffre marquant : jusqu’à 60% des otites chez l’enfant passent inaperçues, selon le Dr. Bernard, spécialiste ORL à Liège. Du coup, oui, il arrive que seuls les changements de comportement face au son mettent sur la piste. Attention aussi si votre petit a eu plusieurs rhumes ou infections cet hiver. L’oreille moyenne, souvent touchée lors des otites, peut rester “engorgée” plusieurs semaines, créant un voile permanent sur l’ouïe, comme si l’enfant portait tout le temps un casque antibruit invisible.
Une anecdote ? Dans une école primaire à Liège, une enseignante s’étonnait de voir son élève lever la main après chaque consigne. Verdict : surdité légère à modérée, passée “sous les radars” pendant presque un an. Après pose de drains tympaniques, la différence a été immédiate : attention améliorée, résultats scolaires en hausse.
Enfin, le test ultime : parlez à voix normale, derrière son dos, alors qu’il est concentré sur un jeu ou la télévision. S’il ne réagit pas, ou met du temps à tourner la tête, c’est peut-être que ses oreilles ont, elles aussi, mis la télé sur “mute”.
“Pourquoi mon enfant doit-il mettre si fort ?” Derrière cette question, plusieurs pistes se dessinent. Parfois banales, parfois plus techniques. Plongeons dans le fonctionnement de l’oreille. Elle capte le son, l’amplifie grâce au tympan et aux osselets, puis le transforme en signal électrique. Si un maillon de la chaîne faiblit, tout le reste suit. Comme des dominos qui tombent.
Les infections ORL (otites, rhume persistant, sinusite, angines) sont de loin la cause la plus fréquente. Lorsqu’un enfant a “l’oreille qui coule”, il peut temporairement mal entendre. Sauf que les enfants, eux, s’en plaignent peu ou d’une manière… insolite : “Je veux plus fort”, “Tu parlais, maman ?”, ou encore “On peut mettre des sous-titres ?” Des réponses qui doivent alerter !
Mais il existe d’autres raisons :
Les bouchons de cérumen : La nature est parfois généreuse ; chez certains, le cérumen s’accumule, obstruant le conduit auditif. Résultat ? L’impression d’entendre à travers un mur. Un nettoyage chez le médecin règle souvent le souci.
Les troubles du développement : Certains troubles d’apprentissage, comme la dyslexie ou le TDAH, poussent les enfants à se focaliser sur l’image ou le son, à ignorer les détails moins accessibles. Cela peut donner l’impression que l’enfant “n’écoute pas”, alors qu’il tente simplement de compenser une difficulté.
Les facteurs environnementaux : Vivez-vous dans un quartier animé des alentours de Liège ? Le bruit constant (voisins, route, électroménager) fatigue les oreilles de vos petits plus vite qu’on ne le croit. D’ailleurs, la télévision, dans nos foyers connectés, rivalise souvent avec la radio, les alertes smartphones, les consoles. Forcément, le volume monte, pour “noyer” le bruit de fond.
Une mauvaise utilisation du matériel : Beaucoup d’écrans d’aujourd’hui (tablettes, téléviseurs plats) ont des haut-parleurs de médiocre qualité, peu adaptés aux voix. Si votre enfant a une audition parfaite, mais doit forcer le son pour comprendre un film, le problème vient parfois de l’appareil… pas de l’oreille ! Testez avec un casque de bonne qualité, le contraste peut vous étonner.
Les pertes auditives congénitales ou héréditaires : Plus rares, mais à ne pas exclure. Certains enfants naissent avec des défauts de l’oreille interne. Parfois, la surdité est partielle ; d’autres fois, elle est progressive. Si plusieurs membres de la famille ont connu des problèmes d’oreille, la vigilance est essentielle.
Chiffre clé : en France, 1 à 2 enfants sur 1000 naissent avec une surdité significative. Ce chiffre ne compte pas les pertes légères à modérées, ni celles qui surviennent plus tard. Comme quoi, il n’y a pas de “profil type”. Mieux vaut consulter un spécialiste, faire un bilan, même préventif, si le doute grandit.
On le comprend : voir son enfant réclamer le son à fond, c’est parfois crispant. Mais inutile de crier plus fort que la télévision ! Il existe des astuces toutes simples à mettre en pratique, avant même d’aller plus loin.
1. Observer, sans dramatiser : Avant de tirer la sonnette d’alarme, essayez de repérer les circonstances précises où le volume grimpe. Est-ce uniquement quand il y a du monde ? Le week-end ? Ou systématiquement, même pendant les dessins animés calmes ? Notez ces moments, cela aidera le professionnel à comprendre l’origine du souci.
2. Privilégier le calme : Réduisez le bruit ambiant lorsque l’enfant regarde un film. Éteignez la radio, fermez la porte, incitez les autres à ne pas chahuter autour de lui. Parfois, il s’avère qu’il n’a besoin que de moins de “parasites” pour suivre l’histoire.
3. Varier les supports : Essayez un casque audio confortable, un téléviseur d’une autre marque, ou un ordinateur portable. Si le besoin de volume disparaît, c’est peut-être l’appareil qui est en cause ! Sinon, la consultation reste pertinente.
4. Dialoguer en douceur : On a vite fait de hausser le ton ou de “gronder” parce que le son est trop fort. Privilégiez le dialogue sans jugement, en questionnant : “Tu trouves que c’est dur d’entendre la télé ?”, “Depuis quand préfères-tu le volume fort ?”. Surveillez aussi ses réponses… et son attitude.
5. Pas de honte, pas de tabou : L’audition, ce n’est pas “pour les vieux”, comme on l’entend parfois ! Beaucoup d’enfants craignent de passer pour “différents” à cause d’appareils auditifs ou d’un bilan ORL. Rassurez-le : mieux entendre, c’est mieux vivre, tout simplement.
Pour aller plus loin, n’hésitez pas à faire un suivi avec un professionnel en ORL, comme proposé par ORL Consultations spécialisées Nez-gorge-oreilles. C’est l’étape la plus sûre pour obtenir un diagnostic précis et des conseils personnalisés. Retenez que la plupart des pertes auditives précoces sont réversibles lorsqu’elles sont prises à temps. Dans certains cas, un simple traitement médical ou une intervention permet à l’enfant de retrouver totalement ses capacités. Pas de panique donc, mais de la vigilance, et surtout beaucoup de dialogue.
Dernier point, et non des moindres : prévenir vaut mieux que guérir. L’audition des enfants est précieuse, et fragile. En Belgique, près de 20% des adolescents montrent déjà des signes de baisse d’audition, entre autres à cause de la surconsommation d’écouteurs et le volume élevé des écrans à la maison. Autant dire : le phénomène commence tôt !
Voici quelques conseils pratiques, à appliquer dès maintenant :
Limiter le temps d’exposition : La recommandation officielle : pas plus de 1h d’écrans par jour avant 6 ans, maximum 2h entre 6 et 12 ans. Mieux vaut des sessions courtes, entrecoupées, qu’une longue immersion avec le volume au taquet.
Adapter le niveau sonore : Réglez le volume au minimum audible, expliquez à votre enfant les risques liés au son fort. Pourquoi ne pas installer un limiteur de volume sur la télévision ou sur les appareils connectés ? Certains peuvent le faire directement via le menu “définition”.
Surveiller l’utilisation des écouteurs : 75 décibels maximum, pas plus d’une heure d’affilée. Le volume doit permettre d’entendre quelqu’un parler à côté. Imaginez vos oreilles comme un pot en cristal : elles supportent les chocs, mais à force, elles se fissurent… parfois sans bruit.
Environnement calme : Plus la pièce est calme, moins l’enfant ressentira le besoin de forcer sur la télécommande. Aménagez un coin TV cosy, avec tapis, rideaux et coussins, pour “feutrer” l’ambiance (et épargner vos propres tympans !).
Consulter régulièrement un professionnel : Un “check-up” auditif fait partie des suivis de santé. À réaliser après toute otite sévère, ou si un doute subsiste. Cela prend 15 minutes, et ça peut tout changer pour la suite !
Enfin, rappelez-vous cette vérité désarmante : chaque oreille qui entend mal est un enfant qui risque de moins bien apprendre, s’intégrer, ou s’épanouir. Autant dire : le jeu en vaut la chandelle. Un simple bilan auditif peut “remettre tout le monde à la même note” – et permettre de regarder la télévision… en toute sérénité !
Comment savoir si mon enfant a vraiment un problème d’audition ?
Si votre enfant fait systématiquement répéter, n'entend pas les sons faibles, ou augmente sans cesse le volume des écrans, il est conseillé de consulter un spécialiste ORL. Un test auditif simple, indolore, permet d'évaluer précisément son audition. Un bilan précoce évite des conséquences sur le langage ou la concentration.
Pourquoi faut-il limiter le volume de la télévision pour les enfants ?
Un volume trop élevé peut abîmer l’audition des enfants sur le long terme et masquer d’éventuels troubles auditifs. Limiter le son protège l’ouïe et encourage une meilleure écoute, tout en prévenant la fatigue auditive. Privilégiez des environnements calmes et surveillez les appareils utilisés.
Quand consulter un ORL pour des problèmes de volume avec la télévision ?
Dès que vous constatez que votre enfant augmente régulièrement le volume ou présente des signes de gêne auditive, il est préférable de contacter un spécialiste. N’attendez pas la multiplication des signes scolaires ou sociaux : une intervention rapide facilite la prise en charge. Une consultation est aussi recommandée après des otites à répétition.
Faut-il s’inquiéter si mon enfant monte parfois le son ?
Pas toujours : un volume fort isolé n’est pas forcément inquiétant, surtout dans des environnements bruyants. En revanche, une habitude persistante, associée à d'autres signes (difficultés de compréhension, isolement, retard de langage), doit alerter et motiver une évaluation ORL complète.
Lieu, J.E., Tye-Murray, N., & Karzon, R. “Screening for hearing loss in children: a review of evidence and recommendations”, Pediatrics, 2020. – Étude démontrant l’importance du dépistage précoce des troubles auditifs chez l’enfant.
Chadha, S., Cieza, A. “World Report on Hearing”, The Lancet, 2021. – Rapport mondial confirmant l’augmentation des troubles auditifs chez les enfants du fait des environnements bruyants et des usages numériques.
Soussignan, R., et al. “Otitis Media and Child Development”, Progress in Neuro-Psychopharmacology & Biological Psychiatry, 2019. – Recherche présentant l’impact des otites sur le développement cognitif et linguistique des jeunes enfants.
Larsen, J.B., et al. “Hearing Loss in Children: Early Signs, Causes and Parental Guidance”, Journal of Child Health Care, 2018. – Article détaillant les signes précoces de perte auditive, les principales causes et les actions à privilégier pour les parents.