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Pourquoi les soignants n'osent-ils pas demander d'aide psychologique ?

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0494 54 96 32

Pourquoi les soignants n’osent-ils pas demander d’aide psychologique ? Le lourd tabou de la souffrance du corps médical

Les professionnels de la santé – médecins, infirmiers, urgentistes, mais aussi pompiers, policiers et membres de la protection civile – sont les piliers de notre système de soins et de secours. Cependant, leur santé mentale reste un sujet tabou. Pourquoi tant de soignants et intervenants peinent-ils à franchir le pas vers une aide psychologique, malgré les tensions, l’épuisement et parfois la souffrance psychique ressentis ? Dans cet article, nous explorons les causes profondes de cette difficulté, en nous concentrant sur les freins internes et culturels, les mythes autour du métier et les solutions qui existent, notamment grâce à l’accompagnement de psychologues spécialisés comme Delphine Gilman, à Liège et dans sa région.

Un dévouement qui conduit (trop) souvent à l’oubli de soi

Pour beaucoup, embrasser une profession médicale ou d’intervention est avant tout une vocation, un engagement total envers l’autre. Ce sens du devoir, qu’il soit hérité d’une longue tradition familiale ou intimement ressenti comme un appel, irrigue la vie quotidienne au travail, aux alentours de Liège comme ailleurs. La priorité donnée au patient, à la victime ou à la mission devient alors une forme d’impératif moral qui relègue les besoins personnels, y compris la santé psychique, au dernier plan.

L’oubli de soi s’observe particulièrement dans les contextes d’urgence ou de stress chronique. Une alerte, une garde de nuit, un afflux soudain de patients : il n’est plus question de compter ses heures, ni de penser à son état émotionnel. On se dit souvent que l’on tiendra encore un peu, que les autres comptent sur nous – et tant pis pour la fatigue mentale ou l’angoisse qui s’installe.

La peur du jugement : de l’image d’invulnérabilité à la réalité humaine

Un des tabous les plus tenaces chez les soignants, c’est l’idée que demander de l’aide revient à avouer une faiblesse. La peur du regard des collègues, des supérieurs voire des patients s’installe très tôt dans la carrière. L’image véhiculée depuis l’école de médecine ou les premiers stages en intervention, c’est celle d’un professionnel solide, calme, capable de tout encaisser – même l’horreur, la douleur ou les drames quotidiens.

Pourtant, la réalité humaine est tout autre. De nombreuses études montrent que les professionnels de la santé ne sont pas épargnés par la détresse psychologique : stress post-traumatique, burn-out, anxiété chronique, troubles du sommeil et consommation accrue de psychotropes ou d’alcool s’invitent fréquemment dans leur existence.

Mais la crainte d’être stigmatisé, de se voir retirer des responsabilités, ou d’être considéré comme "inadapté" par la hiérarchie, pousse la plupart à taire leur souffrance. Le mythe de l’invulnérabilité perdure, empêchant l’expression d’un besoin d’aide pourtant légitime et nécessaire.

Des représailles institutionnelles implicites ou réelles

Outre la pression du groupe, les institutions elles-mêmes alimentent parfois ces réticences. Les secteurs hospitaliers et médicaux, tout comme les organisations de secours ou de police, valorisent la robustesse et l’adaptabilité au détriment de la vulnérabilité. Les dispositifs d’aide psychologique restent souvent mal connus, peu accessibles ou trop formels. Certains professionnels témoignent de craintes très concrètes :

  • Perte de confiance de la hiérarchie
  • Mutation d’office "pour protéger le patient"
  • Dégradation de l’ambiance de travail
  • Frein à l’évolution de carrière

Dans ce contexte, demander un soutien psychologique est donc vu comme un risque (potentiel) pour la situation professionnelle.

La formation : un outil, mais aussi un frein ?

Si la formation médicale se concentre (à juste titre) sur le développement des compétences cliniques et techniques, elle aborde rarement la dimension émotionnelle du métier. Les plus jeunes praticiens, confrontés pour la première fois à la mort, à la détresse ou à la violence, ressentent alors un profond sentiment d’isolement.

À cela s’ajoute le manque, voire l’absence, de "cours" dédiés à la gestion des émotions, à l’acceptation de la vulnérabilité ou à l’accès au soutien psychologique. Cette réalité est particulièrement marquée en Belgique où, malgré la qualité globale des cursus médicaux, la prévention des risques psychosociaux reste marginale. Résultat : dès les premières années, le réflexe n’est pas d’aller vers le soutien psychologique, mais d’essayer de "tenir le coup" par soi-même.

Impact du manque de ressources et surcharge chronique

Les pénuries de personnel, la pression accrue sur les équipes et les charges administratives démesurées aggravent le phénomène d’épuisement professionnel. Le manque de temps pour soi mais aussi d’opportunités de parler de ses difficultés conduit souvent à la solitude silencieuse. Demander de l’aide psychologique se heurte alors à une autre barrière : "je n’ai pas le temps", "ce n’est pas prioritaire", "il y a toujours plus urgent à faire".

Difficile, dans ce contexte, de s’accorder le droit de consulter – même lorsque les signaux d’alerte (irritabilité, cynisme, sentiment d’échec ou souffrances physiques inexpliquées) s’accumulent. Un écueil classique, pourtant dangereux, dénoncé par les psychologues spécialisés en accompagnement du personnel médical, comme Delphine Gilman.

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

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L’impuissance apprise : “On ne peut pas faire autrement”

Il existe chez de nombreux professionnels de la santé – particulièrement aux urgences, en soins intensifs et dans les équipes de premier secours – ce sentiment de fatalité. Comme si la souffrance psychique faisait “partie du métier”, qu’il fallait l’accepter, sans vraiment pouvoir agir. Cette conception fataliste, parfois ancrée dès l’école ou transmise par les pairs, bloque tout recours à l’aide psychologique et favorise la banalisation de symptômes alarmants.

Ce mécanisme d’impuissance apprise est renforcé par une vision sacrificielle du métier : le professionnel est celui qui tient, coûte que coûte, même au prix de sa propre santé. Pour certains, franchir la porte d’un cabinet de psychologue clinicienne paraît impensable, tant la honte ou le sentiment d’anormalité est fort.

L’invisibilité des initiatives de soutien spécialisées

Malgré les progrès récents, nombre d’initiatives restent trop discrètes ou mal identifiées. Les consultations de psychologues spécialisés dans l’accompagnement des soignants et intervenants (Psychologue Santé, consultation dédiée au burn-out médical, groupes de parole) demeurent sous-utilisées, à la fois par manque d’information mais aussi par méconnaissance du rôle du psychologue. Or, ces professionnels, comme Delphine Gilman à Esneux, sont spécifiquement formés à accompagner les enjeux particuliers des métiers de soins et d’intervention.

Une consultation dédiée, confidentielle et adaptée aux contraintes des horaires de garde, peut permettre de prévenir bien des situations de rupture, d’épuisement ou de passage à l’acte. Expliquer ce rôle, rendre visible ces dispositifs, déconstruire l’idée que le psychologue "n’est pas pour moi", sont autant de leviers à actionner.

La culture de la performance et du silence

Les environnements hospitaliers ou d’urgence valorisent la performance individuelle, la résistance au stress, la disponibilité permanente. Peu d’espace est laissé aux échecs, aux doutes ou à la reconnaissance du traumatisme. Les échanges informels entre collègues servent parfois de soupape, mais restent insuffisants face à des douleurs plus profondes.

Cette culture du silence s’étend aussi aux familles des soignants, qui ressentent souvent une pression à "tenir le coup" pour ne pas inquiéter les proches. Résultat : l’isolement grandit, les conflits internes s’accumulent, et la recherche de soutien professionnel est repoussée, parfois jusqu’à la crise.

Les conséquences de la non-demande d’aide sur la qualité des soins

L’incapacité, ou la peur, d’exprimer sa détresse n’est pas sans conséquences. Outre l’augmentation du risque de burn-out, de dépressions et d’addictions, c’est la qualité même de la prise en charge du patient qui en souffre. Les études démontrent une augmentation des erreurs médicales, des conduites à risque et des ruptures relationnelles avec le patient chez les professionnels épuisés ou en souffrance psychique – un enjeu clé pour la sécurité des soins à Liège comme ailleurs.

À l’inverse, consulter une psychologue spécialisée permet :

  • De prévenir l’escalade du mal-être
  • D’identifier plus tôt les signes de décompensation
  • De réinstaurer un espace d’écoute et de prise de recul
  • De restaurer la confiance en soi et les capacités de discernement

C’est aussi un acte responsable, respectueux de soi – et au service de la qualité des soins.

Face à la crise, bâtir une nouvelle culture du “prendre soin de soi”

La multiplication des situations de crise dans le secteur médical (épidémies, violences, surcharge chronique, sous-effectifs) impose aujourd’hui un changement de paradigme. Il s’agit de réinscrire le soin de soi au cœur des valeurs professionnelles, de sortir de la culture du tabou pour promouvoir celle de l’écoute, de la prévention et du respect de ses propres limites.

L’ouverture du dialogue, la valorisation des consultations psychologiques dédiées, la formation dès la première année à la gestion émotionnelle, sont quelques pistes déjà mises en place aux alentours de Liège ou en Belgique. Dès lors, consulter un psychologue expert des métiers de la santé comme Delphine Gilman n’est plus un aveu de faiblesse, mais un geste de lucidité et de maturité professionnelle.

Comment faciliter ce passage à l’action ?

Pour faciliter la demande d’aide psychologique, plusieurs leviers sont identifiés :

  • Dédramatiser et déstigmatiser la démarche dès la formation initiale, en expliquant que les difficultés émotionnelles ne sont ni rares ni honteuses
  • Améliorer la visibilité des dispositifs spécifiques : affiches, échanges en équipe, témoignages de pairs ayant consulté
  • Rendre l’accès simple et confidentiel aux consultations (en présentiel, à distance, horaires adaptés…)
  • Former les cadres et superviseurs à l’identification et à l’accueil bienveillant des vulnérabilités chez leurs collaborateurs

Des initiatives inspirantes émergent partout en Europe, y compris à Liège, mettant en avant des groupes de parole thématiques, des ateliers gestion du stress et, surtout, le recours à des psychologues spécifiquement formés à ces enjeux.

Conclusion : briser le tabou, une nécessité vitale pour les professionnels et la qualité du soin

Le mal-être psychique des soignants et intervenants n’est ni rare, ni inéluctable. Mais c’est un phénomène encore largement invisible, par crainte du jugement, par culture du dévouement, parfois aussi par manque de solutions réellement adaptées. Pour avancer, il est indispensable que la demande d’aide psychologique soit reconnue non comme un échec, mais comme une ressource précieuse pour durer et prendre soin, durablement, de soi et des autres.

Aux environs de Liège, Madame Delphine Gilman propose un accompagnement respectueux, confidentiel et adapté aux spécificités des métiers de la santé et de l’intervention. Faire la démarche, c’est déjà commencer à sortir du silence.

FAQ – Questions fréquentes

Pourquoi les professionnels de la santé ont-ils du mal à consulter un psychologue spécialiste ?

Beaucoup hésitent par peur du regard de leurs collègues, en pensant que demander de l’aide est un signe de faiblesse ou pourrait nuire à leur carrière. Ce tabou s’explique aussi par la culture du métier qui valorise la résistance et la performance au détriment de la vulnérabilité.

Comment un psychologue spécialisé peut-il aider les soignants en situation d’épuisement émotionnel ?

Un psychologue spécialisé accompagne les soignants dans l’identification et la compréhension de leur fatigue psychique, en proposant des outils adaptés pour mieux gérer le stress et prévenir le burn-out. Il accueille leur parole sans jugement et les aide à retrouver un équilibre entre impératifs professionnels et bien-être personnel.

Faut-il attendre d’aller mal pour consulter une psychologue si l’on travaille dans le milieu hospitalier ou les secours ?

Non, il est recommandé de consulter dès l’apparition des premiers signes de mal-être, comme l’irritabilité, les troubles du sommeil ou la sensation de fatigue persistante. Une démarche préventive, même en dehors de toute crise, permet d’installer des stratégies durables pour préserver sa santé mentale.

Quand et où trouver une consultation spécialisée pour les soignants à Liège et dans ses environs ?

Il existe des consultations dédiées aux professionnels de la santé et de l’intervention, comme celles proposées par Delphine Gilman à Esneux, accessibles sur rendez-vous aux alentours de Liège. Des plages horaires spécifiques sont prévues pour s’adapter aux exigences du secteur médical et de l’urgence.

Références scientifiques

1. Brandmeyer, T., Roden-Foreman, K., Foreman, M. L., & Bennett, M. M. Les facteurs de stress et la détresse psychologique chez les professionnels de santé durant le COVID-19. Revue Médicale Suisse, 2021. Résumé : Analyse des principaux freins à la demande de soutien psychologique chez les soignants en période de crise.

2. Grassi, L., Magnani, K. Burnout among physicians, burnout among nurses, burnout in oncology: State of the art, and future directions. Psycho-Oncology, 2017. Résumé : Synthèse sur le burn-out dans les professions médicales, ses conséquences et les réactions d’évitement.

3. Chou, L.P., Li, C.Y., Hu, S.C. Job stress and burnout in hospital employees: Comparisons of difference medical professions in a regional hospital in Taiwan. BMJ Open, 2014. Résumé : Étude comparative de la problématique du stress et du recours insuffisant à l’aide psychologique selon les métiers hospitaliers.

4. Dyrbye, L.N., Burke, S.E., Hardeman, R.R. Association of clinical specialty with symptoms of burnout and career choice regret among US resident physicians. JAMA, 2018. Résumé : Mise en évidence des déterminants du burn-out, des mécanismes d’auto-censure et de la rareté de la consultation psychologique dans les professions de santé.

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