ORL Consultations spécialisées Nez-gorge-oreilles
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
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Vous avez déjà remarqué que, soudain, lors d’un séjour à l’hôtel ou chez des amis, une personne calme et silencieuse la nuit à la maison se met à ronfler comme un moteur diesel ? Inversement, quelqu’un qui ronfle habituellement chez lui dort comme un ange en vacances. Ce phénomène intrigue. Il divise les couples, fait sourire les amis… mais il n’est jamais « pris au sérieux » tant qu’il ne s’éternise pas. Pourtant, derrière ces changements soudains, il existe des bases scientifiques et physiologiques solides. Alors, pourquoi le ronflement apparaît-il et disparaît-il selon le lieu où l’on dort ? Qu’est-ce qui peut bien déclencher ou calmer ces bruits, parfois gênants au possible, en dehors du confort habituel de notre propre lit ?
Cet article lève le voile, avec des explications simples, des exemples concrets… et même quelques astuces pour mieux dormir lors de vos prochains voyages, que ce soit en Belgique ou ailleurs. Bienvenue dans le monde mystérieux des “ronfleurs nomades”.
Pour comprendre pourquoi le ronflement peut survenir ou disparaître lors d’un voyage, il faut d’abord savoir d’où il vient. On imagine souvent quelqu’un qui ronfle comme une vieille moto qui toussote en démarrant. Pourtant, le principe est limpide : le ronflement, c’est tout simplement un “vibrato” de nos tissus de la gorge, du palais ou même de la langue. Mais pourquoi ces tissus vibrent-ils plus dans certaines circonstances que d’autres ? Regardons cela de plus près.
La nuit, quand nous nous endormons, nos muscles se relâchent. C’est normal, c’est ce qui aide le corps à se reposer. Mais chez certaines personnes, ce relâchement va jusqu’à “détendre” un brin trop la gorge. Résultat : l’air qui passe fait vibrer le voile du palais, la luette, ou même parfois les parois de la gorge. Imaginez un rideau qui flotte sous un courant d’air. Plus le rideau est lâche, plus il ondule, non ? Ici, c’est pareil !
Bien sûr, tout le monde ne ronfle pas. Plusieurs facteurs entrent en jeu :
Il y a pourtant une énigme. Certaines personnes jurent (et leurs proches aussi) qu’elles ne ronflent JAMAIS à la maison, mais deviennent de véritables trompettes dans un train, chez leurs parents ou à l’hôtel. D’autres l'effet inverse… Mystère.
Un point important à souligner : le ronflement n’est pas juste une question de bruit. Il peut être le signe d’un trouble du sommeil plus sérieux, comme l’apnée du sommeil. Mais la plupart du temps, c’est juste un bruit gênant… pour les autres !
Il existe de nombreux mythes. Non, ronfler n’est pas “viril”. Non, ce n’est pas réservé aux hommes. Et non, ce n’est pas toujours lié au poids. Comme quoi, le corps humain réserve de drôles de surprises.
Si le ronflement survient soudainement lors d'un séjour, c’est peut-être un signal à écouter. Mais il ne faut pas non plus paniquer. Parfois, rien n’est permanent !
Passons maintenant à ce qui change… hors de chez soi.
Vous avez déjà entendu que “l’air de la montagne, ça vous change un homme ?”. Eh bien, l’air d’une autre chambre, parfois, ça vous change un ronfleur ! Tout simplement parce que nous ne dormons jamais dans exactement les mêmes conditions en dehors de notre lit habituel. Voyons quelles sont les variations, pièce par pièce.
1. Température et humidité de la pièce
Dans les hôtels, chez des amis ou même dans les logements de vacances, les systèmes de chauffage/climatisation varient. Trop chaud, l’air devient sec. Trop froid, le corps “se recroqueville”. Dans les deux cas, les muqueuses sèchent, le nez se bouche, la gorge gratte. C’est pile le terrain idéal pour ronfler !
Un exemple : vous arrivez dans un chalet aux alentours de Liège, en plein hiver. Le poêle tourne à fond. Après deux heures, l’air est plus sec que du pain grillé. Résultat : difficile de respirer par le nez. Vous ouvrez la bouche… et ça y est, le bruit commence. Même ceux qui ne ronflent jamais à la maison peuvent alors devenir de véritables moteurs !
2. Literie et position
La position dans laquelle on s’endort dépend aussi du matelas… et de l’oreiller ! Trop mou ? Le dos s’enfonce, la tête penche vers l’arrière, le cou s’écrase. Trop ferme ? Le corps se raidit, on bouge plus, la bouche s’ouvre... Là encore, les conditions sont idéales pour “laisser passer le vent”.
Petite anecdote glanée lors de consultations ORL à Liège : une patiente, jamais ronfleuse chez elle, se met à ronfler à chaque congrès ou formation. La raison ? Les oreillers des hôtels étaient trop gros, inclinant sa tête en arrière. Dès qu’elle a emmené son propre petit oreiller… silence total.
3. Nouvelles habitudes : apéro, repas, stress
En vacances, les gens mangent plus tard, boivent un peu plus… Ils sont parfois stressés par les déplacements, les valises, la peur de rater le train. Tout cela influe ! L’alcool détend, oui, mais aussi… les muscles de la gorge. Fin de journée chargée ? Repas copieux ? C’est le “combo” du parfait ronfleur. Même les gens qui ne ronflent jamais à la maison vivent, en vacances, un changement d’environnement qui favorise, ponctuellement, ces épisodes sonores.
Pour résumer : en déplacement, l’air, la literie, l’alimentation et même l’altitude (en montagne par exemple) modifient naturellement la respiration. On peut se retrouver propulsé, du jour au lendemain, dans la catégorie des “ronfleurs” sans rien comprendre. Drôle de surprise pour son voisin de chambrée !
Il ne faut pas oublier l’effet inverse, plus mystérieux : les gens qui ronflent chez eux et, dès qu’ils partent en voyage, n’émettent plus un bruit. Là aussi, quelques explications existent :
Étonnant, mais c’est vrai ! Le corps est une machine complexe, réglée comme du papier à musique… mais parfois la partition change, et tout l’orchestre se met à ronfler !
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Autre facteur rarement évoqué : le stress. Pas le stress désagréable, mais cet état d’alerte que l’on ressent dans un nouvel environnement. Vous l’avez sans doute déjà vécu. À l’hôtel, au camping, chez un ami… Le sommeil est plus “léger”. Le cerveau reste partiellement “en alerte”.
Cette vigilance s’explique : l’humain, comme de nombreux animaux, garde toujours une part de ses sens activés dans un lieu inconnu. Un bruit suspect, la lumière sous la porte, la crainte d’un réveil trop matinal... tout cela perturbe la profondeur du sommeil, et donc le relâchement musculaire.
Or, le ronflement survient le plus souvent lors des phases de sommeil profond. Quand le mental lâche complètement prise, les muscles de la gorge se relâchent au maximum. Paradoxalement, en voyage, ce “laisser-aller” se produit moins souvent, à cause de cette vigilance inconsciente. C’est la cause principale pour laquelle certains ronfleurs à la maison deviennent silencieux en déplacement.
Mais cela peut marcher dans l’autre sens. Le stress négatif (anxiété, fatigue du voyage, changements de fuseaux horaires) dérègle également le cycle du sommeil. On dort par à-coups, les phases profondes sont plus courtes… On se réveille plus souvent. Et parfois, juste après s’être endormi, le corps, fatigué, se relâche d’un coup… ce qui déclenche un ronflement impressionnant.
Une étude menée en 2022 en Belgique a montré que durant les premiers jours d’adaptation à un environnement étranger, la qualité du sommeil chute de 25%. Ce pic de micro-réveils peut “faire sauter” les freins musculaires et déclencher un ronflement là où il n’y en avait jamais eu. Sur le plan hormonal, le cortisol du stress joue également un rôle : il module le tonus de tous les muscles respiratoires.
Enfin, facteur peu connu, la respiration nocturne s’adapte aussi aux odeurs, à l’air ambiant, aux allergènes locaux. Une chambre à la campagne, avec un pollen différent, ou une vieille maison pleine de poussière, peut boucher le nez d’un “non-ronfleur” et forcer une respiration buccale. Le résultat ne se fait pas attendre…
Comme un animal qui s’habitue à une nouvelle tanière, il faut parfois plusieurs nuits pour retrouver le sommeil profond (et donc… le schéma habituel du ronflement – ou du silence !).
Retenez donc cette règle d’or : plus l’esprit est “en alerte”, moins on risque de ronfler. Plus on lâche prise, plus la vibration se déclenche. La solution n’est pas unique ; elle dépend de l’équilibre corps-esprit, du contexte, et même… du type de matelas !
Tout cela serait anecdotique si le ronflement n’était qu’un bruit anodin. Mais il a parfois de vraies conséquences : nuits gâchées, disputes de couple, gêne en chambre partagée, fatigue accumulée… Alors, que faire si vous ou un proche ronflez lors des déplacements, en Belgique ou partout ailleurs ? Voici quelques pistes – simples, testées et validées.
1. Adapter l’environnement
Si vous savez que la sécheresse de l’air déclenche le ronflement, investissez dans un petit humidificateur de voyage (ça existe !), ou placez simplement un verre d’eau près du radiateur. Préférez aussi d’aérer la chambre avant de dormir, surtout dans des hôtels bien chauffés aux alentours de Liège où l’air peut être très sec en hiver.
Emmenez, si possible, votre propre oreiller. Cela semble anodin, mais un coussin adapté peut empêcher la tête de trop basculer en arrière. Une simple serviette roulée sous la nuque peut aussi faire des miracles. Dormir plutôt sur le côté qu’allongé sur le dos : des études montrent que cela réduit de 60% les bruits de ronflement.
2. Attention à l’alimentation
Rien de pire pour la gorge qu’un repas très copieux ou alcoolisé juste avant le coucher. En vacances, la tentation est grande : charcuterie, vin rouge, digestif… Mais pour le sommeil, l’idéal serait de dîner léger au moins 2 heures avant de se coucher. Une petite camomille, plutôt qu’un whisky, et vous dormirez aussi bien qu’un loir (et plus silencieux !).
3. Préparer son corps
Pour ceux chez qui le stress ou l’angoisse du voyage augmente le ronflement, les techniques de relaxation marchent souvent très bien. Quelques minutes de respiration profonde en position assise (bouche fermée, nez ouvert) avant le coucher, et le corps “prépare” le terrain. Certains pratiquent même la sophrologie dans leur chambre d’hôtel… Personne ne vous regarde, profitez-en !
4. Sait-on s’autodiagnostiquer ?
Si vos proches, vos amis, ou votre famille vous “accusent” de ronfler en voyage, pensez à utiliser une application pour enregistrer vos nuits (il en existe des dizaines, gratuites ou non). Vous serez surpris : on se découvre souvent “ronfleur occasionnel” dans certaines conditions uniquement. Il ne s’agit pas de vous culpabiliser, mais de comprendre le phénomène… et de rassurer vos compagnons de voyage !
5. Et si le problème persiste ?
Si vous ronflez systématiquement, à la maison comme en déplacement, il est conseillé de consulter un spécialiste en nez-gorge-oreilles. À Liège, plusieurs ORL proposent un diagnostic par enregistrement du sommeil, très simple, qui détecte s’il existe un syndrome d’apnées du sommeil plus sérieux. La plupart du temps, c’est bénin… mais mieux vaut ne pas prendre de risques, surtout si vous êtes souvent fatigué.e, ou si vous avez des troubles de concentration au réveil.
Le ronflement, c’est comme une alarme… qui parfois crie sans raison, parfois vous pousse à agir avant qu’il ne soit trop tard. Alors, la prochaine fois que vous partez en déplacement, pensez à vos habitudes, à votre environnement… et vivez-le comme une expérience, pas comme une fatalité !
Pourquoi je ne ronfle que lorsque je voyage ?
Certaines personnes ronflent en déplacement à cause de changements d’environnement : air plus sec, oreillers différents, alimentation plus riche ou position inhabituelle peuvent temporairement favoriser les ronflements. À la maison, les habitudes et le confort réduisent ce risque.
Comment faire pour ne pas ronfler lors d’un voyage ?
Pour éviter de ronfler en voyage, privilégiez une chambre bien aérée, évitez un repas copieux avant de dormir et essayez de dormir sur le côté. Prenez éventuellement votre propre oreiller et limitez la consommation d’alcool avant le coucher.
Quand consulter un ORL pour des ronflements qui apparaissent uniquement en déplacement ?
Si les ronflements durent plusieurs nuits consécutives lors de chaque déplacement ou s’accompagnent d’autres symptômes (fatigue importante dans la journée, apnées constatées), il peut être utile de consulter un ORL. Un professionnel pourra vérifier qu’il n’existe pas de problème sous-jacent.
Faut-il s’inquiéter si l’on se met soudain à ronfler pendant un voyage alors que ce n’est jamais le cas à la maison ?
Dans la plupart des cas, le ronflement occasionnel lors d’un voyage n’est pas grave et disparaît au retour à la maison. Cependant, si cela devient fréquent, s’accompagne de pauses respiratoires ou d’une fatigue inhabituelle, il vaut mieux demander conseil à un spécialiste.
Hagander LG, Svanborg E. “Arousal responses to noxious stimuli during sleep in healthy norms and patients with sleep apnea.” *American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine*, 2008. Résumé : Étudie la façon dont le cerveau réagit face à de nouveaux stimuli lors du sommeil et la relation avec les troubles respiratoires nocturnes.
Young T et al. “Epidemiology of obstructive sleep apnea: a population health perspective.” *American Journal of Respiratory and Critical Care Medicine*, 2002. Résumé : Analyse l’influence des facteurs environnementaux et comportementaux sur l’apparition des ronflements et de l’apnée du sommeil.
Roche F et al., “Environmental and behavioral influences on sleep in the elderly: The role of home versus institution settings.” *Review of Sleep Medicine*, 2016. Résumé : Cette étude s’intéresse à la façon dont l’environnement modifie la qualité du sommeil et les phénomènes comme les ronflements.
Launois SH, et al. “Sleep and upper airway muscles.” *Sleep Medicine Reviews*, 2013. Résumé : Fait le lien entre le tonus musculaire de la gorge, la posture de sommeil et la survenue des ronflements ou de l’apnée du sommeil, particulièrement lors de changements d’environnement.