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Pompiers et secouristes face à l’urgence : comment mobiliser ses ressources psychologiques pour gérer un stress aigu ?Psy Professionnels de la Santé + Care

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

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Pompiers et secouristes face à l’urgence : comment mobiliser ses ressources psychologiques pour gérer un stress aigu ?

Pompiers, secouristes, équipes de secours… Qui ne les a jamais vus en pleine action, à l’écran ou, plus fort, dans la vraie vie aux alentours de Liège  ? Ces hommes et ces femmes avancent dans la fumée alors que tout le monde fuit. Ils extraient, soulagent, réaniment… Mais derrière cette carapace de héros, ils subissent aussi : l’adrénaline, la peur, la pression, les images qui restent. Que se passe-t-il, vraiment, au fond du casque ? Comment un professionnel de l’intervention réussit-il à dompter son stress, parfois violent, pour rester opérationnel — et surtout ne pas s’effondrer ?

Dans cet article complet, plongeons dans l’univers méconnu de la gestion du stress aigu chez les pompiers et secouristes. Analyse, pistes concrètes, témoignages, outils psychologiques spécialisés… Place à la réalité. Celle, parfois dure, de ceux qui sauvent, souvent sans filet.

Pourquoi le stress aigu frappe-t-il si fort chez les sauveteurs ?

Avant d’aborder les solutions, posons la question qui fâche : pourquoi ce stress, si intense ? Le mot « stress » ne traduit pas tout : chez les pompiers et secouristes, il explose parfois comme une grenade. C’est le « pic » — un instant où tout le corps vibre, cerveau inclus. Drôle d’effet, comme une vague glacée qui vous percute. Un chiffre marquant : environ 25 % des professionnels de l’urgence déclarent avoir déjà vécu une situation de stress aigu ou un état de choc professionnel, selon l’INRS.

Pourquoi cette intensité ? Parce que l’urgence, c’est une pression qui ne laisse pas le choix. Vous êtes appelé à 4h du matin, feu d’habitation. En route, vous pensez : « Est-ce des enfants ? Quels risques ? Et si… ». Vous arrivez, tout brûle, il faut agir, analyser, décider, parfois sans carte ni manuel. Derrière le stress classique (la « montée d’adrénaline ») se cache un stress particulier :

  • Imprévisibilité des situations : vous pouvez secourir un chat coincé, ou tomber sur une scène dramatique… Impossible de connaître la nature du danger avant d’y être.
  • Responsabilité vitale : sur un accident grave, chaque geste compte. À Liège, des équipiers racontent qu’en quelques secondes, tout peut basculer. Ça use. Ça fait peur aussi.
  • Exposition répétée à la détresse psychologique : scènes difficiles, décès de victimes, blessures, traumatismes chez les proches… Ces images reviennent. Impossible à oublier, même après la mission.
  • Décalage avec la vie « normale » : on rentre le soir, personne ne comprend vraiment ce qu’on a vécu. Parfois, impossible même d’expliquer. La solitude du sauveteur, c’est aussi ça.

On appelle ce phénomène le stress aigu. Ça cogne fort, mais c’est normal : le cerveau lutte pour survivre. Il déclenche des hormones (cortisol, adrénaline), coupe tout ce qui n’est pas vital, éteint les émotions dérangeantes… Une sorte d’armure chimique, qui permet d’agir vite et bien.

Mais parfois, cette armure se fissure. Le stress « reste », colle après l’intervention. Troubles du sommeil, flashbacks, panique… Ce n’est plus de l’adrénaline. C’est tout le contraire : un boulet qu’on traîne. À Liège comme ailleurs, ce ressenti est fréquent. Et si on n’en parle pas, attention à la casse.

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Or, le stress aigu, bien géré, est aussi une arme. Il booste l’action et aiguise l’intuition. Le tout est d’éviter le débordement… et d’apprendre à piloter cette « montée » comme une voiture de course.

Quelles sont les ressources psychologiques des pompiers et secouristes pour canaliser le stress ?

Il existe des trucs, des « axes » psychologiques, hérités de la recherche, mais aussi de l’expérience terrain. Pas de baguette magique : c’est un ensemble, un puzzle où chaque pièce compte. Écoutez un pompier aguerri parler : il ne dira pas « je ne ressens jamais rien », mais « j’ai appris à faire avec ». Et c’est là que tout se joue.

Voici les grandes ressources internes, celles que tout professionnel de l’intervention peut cultiver, seul ou accompagné d’un psychologue du travail spécialisé :

  • La préparation psychique : savoir qu’on sera confronté au pire. Anticiper les impacts—pas pour s’auto-démoraliser, mais pour « muscler » sa tolérance à l’imprévu. Comment s’entraîner ? Par des débriefings, échanges entre pairs, ateliers de simulation…
  • L’entraide collective : dans une caserne, personne n’affronte vraiment seul. Le binôme, les regards échangés après une intervention difficile—ça parle, même sans un mot. Oser demander « ça va ? », c’est plus qu’une formule…
  • Les routines et rituels de gestion de l’urgence : chacun développe des petits gestes, des phrases, des habitudes (sécuriser son matériel, respirer avant d’entrer en mission, etc). Petit à petit, ces « tics » créent un espace de contrôle dans le chaos.
  • La formation continue à la gestion émotionnelle : imaginer des solutions, se répéter « je fais de mon mieux », poser une distance entre soi et la mission. On ne « coupe » pas les émotions, mais on évite de se laisser happer. Certaines méthodes sont scientifiquement validées, comme la pleine conscience, ou l’entraînement à la régulation émotionnelle.
  • L’humour de caserne : ça surprend, mais oui, rire des pires situations (sans juger), placer une vanne absurde… C’est parfois le seul moyen de « relâcher la pression », à la belge. L’humour permet de digérer l’angoisse—pour un soir, parfois plus.
  • L’accès à un psychologue spécialisé : de plus en plus de services de secours en Belgique proposent des consultations dédiées, juste après un événement difficile ou… des mois après, si besoin. Ici, parler, déposer, anonymement si besoin, c’est vital !

Cet arsenal ne fait pas tout. Mais il transforme une réaction mécanique de stress (je fuis/je me fige/je panique) en adaptation progressive : prise de recul, analyse, action « suffisante ». C’est tout sauf un miracle. C’est du travail, sur soi, chaque jour.

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Comment la psychologie du travail s’adapte-t-elle au monde de l’urgence ?

Il y a un fossé entre la psychologie classique (cabinet, ambiance feutrée, temps long) et la réalité de l’urgence (tumulte, bruit, fatigue chronique, manque de temps pour soi). Pour aider vraiment, la psychologue spécialisée comme Delphine Gilman adapte ses outils :

  • Des interventions ultra ciblées, dès la fin de mission : pas d’analyse « théorique » mais une écoute immédiate, brève, axée sur ce que la personne ressent ici et maintenant.
  • Des protocoles de débriefing, collectifs ou individuels : pour ventiler (au sens large : vider le trop-plein d’émotions avant qu’il ne cristallise). Un chef d’équipe l’avoue : « Si je garde tout, la cocotte-minute explose ».
  • Des ateliers « flash » sur la gestion du sommeil, les astuces anti-ruminations, la prévention du burn-out. On parle de « psys de terrain », présents en caserne, sur site, parfois en chaussant les bottes.
  • Un accompagnement à la carte, là où c’est faisable : en ligne (téléconsultations), par téléphone, parfois sur le terrain.

L’objectif ? Que chaque intervenant reparte avec des outils concrets, une prise de recul. Et surtout : qu’aucun ne croie avoir échoué parce qu’il ressent du stress. Le stress aigu est normal, votre réaction à lui aussi.

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Quelles stratégies efficaces pour prévenir l’épuisement psychique après l’urgence ?

On le dit souvent : il vaut mieux prévenir que guérir. Sauf que dans la fonction d’urgentiste, on pense rarement à soi. On fonce, on gère, on oublie parfois de prendre soin de sa propre tête, de son propre cœur. Or, la prévention du traumatisme, ce n’est pas une option. C’est une base, aussi importante que le gilet de protection. Un pompier à Liège témoigne : « Il m’est arrivé de craquer six mois après une grosse mission. J’avais tenu, puis tout est revenu. Les cauchemars, la fatigue. Il faut en parler, se faire aider ». Voici les leviers-clés, pour tenir sur la durée :

  • L’évaluation régulière du ressenti émotionnel : c’est parfois dix secondes de questions, après chaque intervention. « Comment tu vas vraiment ? ». Certains services mettent en place des questionnaires anonymes pour pointer ceux qui ont besoin d’une pause ou d’un relais psychologique.
  • Les groupes de parole : en Belgique, ils sont de plus en plus recommandés. On y croise tous les profils, des plus durs aux plus sensibles. Ici, on partage le poids de l’angoisse—à plusieurs, il devient plus léger.
  • Le repos : Même si le service réclame toujours plus, respecter ses limites reste essentiel. Un pompier trop exposé, qui n’écoute pas ses signaux de détresse, c’est un soldat qui finira par rendre les armes plus vite que prévu. La gestion du sommeil (très impactée en cas de stress aigu) est, à elle seule, un pilier de la prévention.
  • Se former à la psycho-éducation : comprendre ce qu’est le stress post-traumatique, repérer les signes (flashs, peur persistante, colères inexpliquées…), c’est déjà se donner une chance d’agir à temps.
  • L’accès facilité à une psychologue spécialisée : un rendez-vous ponctuel, même pour « juste parler », peut éviter bien des complications. Les tabous tombent : « J’ai consulté, et je dors mieux », témoigne une secouriste de 42 ans à Liège.
  • L’alimentation, l’activité physique adaptée, et pourquoi pas l’art-thérapie ? Ça semble anecdotique, mais exprimer, bouger, dessiner, écrire après un choc survécu, c’est aussi une façon d’aider le cerveau à digérer, « classer », puis avancer.

Ces stratégies sont efficaces. À condition qu’elles deviennent des habitudes. Car le risque majeur, c’est de croire que tout va passer… tout seul. La vérité ? Sans aide, un choc émotionnel continue de hanter le professionnel, parfois des années plus tard. Pour avancer, il faut souvent accepter, humblement, de ne pas tout maîtriser — et mobiliser ceux qui savent écouter sans juger.

Vous cherchez une oreille professionnelle, discrète, et rompue à votre réalité de secouristes ou d’intervention ?

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Quels signaux d’alarme doivent pousser à consulter une psychologue spécialisée ?

Élaguons la théorie. Sur le terrain, il y a des signes qui ne trompent pas. Ce ne sont pas des « preuves » de faiblesse, mais l’alarme du moteur. La liste ? Elle n’a rien d’exhaustif. Mais à force d’observer les pros du secours, on sait que ces symptômes ne doivent pas être banalisés :

  • Troubles du sommeil, même légers : insomnies, cauchemars liés à une intervention. Si dormir devient difficile, c’est que le cerveau n’a pas « digéré » le stress.
  • Fatigue chronique, troubles de la concentration : tout devient brumeux. Répondre à la radio, remplir un rapport, conduire : ça devient compliqué.
  • Irritabilité, agressivité inhabituelle : crier pour une broutille, se sentir à fleur de peau : l’émotion « refoulée » revient par la petite porte.
  • Isolement progressif : fuir les collègues, fuir les proches. Ne plus vouloir voir personne, ni parler. C’est un grand classique, souvent un signe très précoce.
  • Ruminations, culpabilité excessive : « j’aurais dû faire mieux », « c’est ma faute », « je n’ai pas été à la hauteur »… Répétées, ces pensées épuisent l’énergie psychique.
  • Perte de sens dans le métier. Le feu sacré n’y est plus. On se sent robot, ou carrément inutile.

Sur une étude menée en France, jusqu’à 15 % des pompiers exposés à des traumatismes graves développeraient un état de stress post-traumatique (ESPT). Mais tous n’osent pas appeler à l’aide. Encore trop de tabous : la peur de passer pour un « fragile », de perdre la confiance de l’équipe… Pourtant, la parole libérée fait clairement la différence. À Liège, plusieurs casernes organisent désormais des permanences psychologiques annuelles, obligatoires. Et les retours sont frappants : « ça soulage de poser des mots, même une fois par an ».

Face à tout signal de « déraillement », même ponctuel, il n’y a pas de honte à consulter. Les psychologues spécialisés en stress aigu d’intervention parlent le même langage : pas de théorie fumeuse, pas de diagnostic lapidaire, mais une écoute vraie et des solutions personnalisées pour chaque professionnel.

Pour aller plus loin sur ce sujet, consultez notre guide sur le burn-out à l’hôpital ; de nombreux conseils sont identiques pour les métiers d’urgence.

Le mot clé : ne jamais attendre d’être « au bout du rouleau ». L’aide existe. Elle se prend tôt, pour mieux tenir la distance.

FAQ – Questions fréquentes

Comment reconnaître un stress professionnel dangereux chez un pompier ou secouriste ?

Incapacité à dormir, irritabilité, isolement, difficulté à se concentrer ou images intrusives sont des signes possibles. Si ces symptômes persistent plus de quelques jours après une intervention, il est recommandé de consulter une psychologue spécialisée, en particulier aux alentours de Liège.

Pourquoi consulter un psychologue du travail spécialisé après une opération difficile ?

Un psychologue du travail, formé aux réalités de l’intervention et de l’urgence, offre une écoute adaptée et des techniques concrètes pour digérer le choc, prévenir l’anxiété chronique et éviter l’épuisement à long terme.

Quand mettre en place des stratégies préventives contre le stress aigu ?

Idéalement, les stratégies de gestion du stress doivent être intégrées dès la formation initiale et renforcées après chaque exposition difficile. La prévention ne se limite pas à l'après-crise, mais s’inscrit dans une démarche continue, individuelle et collective.

Faut-il imposer des débriefings psychologiques collectifs après chaque intervention critique ?

La pratique est recommandée dès qu’une équipe a affronté une situation traumatisante. Les débriefings permettent d’exprimer à chaud les ressentis et de repérer ceux qui auraient besoin d’un suivi individuel par un professionnel de la santé mentale.

Références scientifiques

Bénédicte Brisseau, Gestion du stress chez les intervenants en situation d’urgence, Soins Psychiatrie, 2018. Une revue des moyens psychologiques et organisationnels pour prévenir l’épuisement chez les premiers intervenants. Lien

Solène Besson et al., Troubles de stress post-traumatique chez les secours : prévalence et moyens de prévention, La Presse Médicale, 2021. L’article analyse les signaux d’alerte et propose des pistes concrètes pour renforcer la résilience des professionnels. Lien

V. Lanctôt, Évaluation du stress aigu et des stratégies adaptatives chez les services préhospitaliers d’urgence, Revue Médicale Suisse, 2017. Un focus sur les réponses émotionnelles et cognitives des secouristes. Lien

D. Lapierre et al., Impact psychologique des interventions à haut risque sur les pompiers professionnels, Annales Médico-Psychologiques, 2019. Exploration des conséquences psychologiques et recommandations pour le suivi psychologique sur le terrain. Lien

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