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Pompiers, secouristes, équipes de secours… Qui ne les a jamais vus en pleine action, à l’écran ou, plus fort, dans la vraie vie aux alentours de Liège ? Ces hommes et ces femmes avancent dans la fumée alors que tout le monde fuit. Ils extraient, soulagent, réaniment… Mais derrière cette carapace de héros, ils subissent aussi : l’adrénaline, la peur, la pression, les images qui restent. Que se passe-t-il, vraiment, au fond du casque ? Comment un professionnel de l’intervention réussit-il à dompter son stress, parfois violent, pour rester opérationnel — et surtout ne pas s’effondrer ?
Dans cet article complet, plongeons dans l’univers méconnu de la gestion du stress aigu chez les pompiers et secouristes. Analyse, pistes concrètes, témoignages, outils psychologiques spécialisés… Place à la réalité. Celle, parfois dure, de ceux qui sauvent, souvent sans filet.
Avant d’aborder les solutions, posons la question qui fâche : pourquoi ce stress, si intense ? Le mot « stress » ne traduit pas tout : chez les pompiers et secouristes, il explose parfois comme une grenade. C’est le « pic » — un instant où tout le corps vibre, cerveau inclus. Drôle d’effet, comme une vague glacée qui vous percute. Un chiffre marquant : environ 25 % des professionnels de l’urgence déclarent avoir déjà vécu une situation de stress aigu ou un état de choc professionnel, selon l’INRS.
Pourquoi cette intensité ? Parce que l’urgence, c’est une pression qui ne laisse pas le choix. Vous êtes appelé à 4h du matin, feu d’habitation. En route, vous pensez : « Est-ce des enfants ? Quels risques ? Et si… ». Vous arrivez, tout brûle, il faut agir, analyser, décider, parfois sans carte ni manuel. Derrière le stress classique (la « montée d’adrénaline ») se cache un stress particulier :
On appelle ce phénomène le stress aigu. Ça cogne fort, mais c’est normal : le cerveau lutte pour survivre. Il déclenche des hormones (cortisol, adrénaline), coupe tout ce qui n’est pas vital, éteint les émotions dérangeantes… Une sorte d’armure chimique, qui permet d’agir vite et bien.
Mais parfois, cette armure se fissure. Le stress « reste », colle après l’intervention. Troubles du sommeil, flashbacks, panique… Ce n’est plus de l’adrénaline. C’est tout le contraire : un boulet qu’on traîne. À Liège comme ailleurs, ce ressenti est fréquent. Et si on n’en parle pas, attention à la casse.
Or, le stress aigu, bien géré, est aussi une arme. Il booste l’action et aiguise l’intuition. Le tout est d’éviter le débordement… et d’apprendre à piloter cette « montée » comme une voiture de course.
Il existe des trucs, des « axes » psychologiques, hérités de la recherche, mais aussi de l’expérience terrain. Pas de baguette magique : c’est un ensemble, un puzzle où chaque pièce compte. Écoutez un pompier aguerri parler : il ne dira pas « je ne ressens jamais rien », mais « j’ai appris à faire avec ». Et c’est là que tout se joue.
Voici les grandes ressources internes, celles que tout professionnel de l’intervention peut cultiver, seul ou accompagné d’un psychologue du travail spécialisé :
Cet arsenal ne fait pas tout. Mais il transforme une réaction mécanique de stress (je fuis/je me fige/je panique) en adaptation progressive : prise de recul, analyse, action « suffisante ». C’est tout sauf un miracle. C’est du travail, sur soi, chaque jour.
Consultez ici les consultations psychologiques spécialisées pour les équipes intervenantes en situation de crise.
Il y a un fossé entre la psychologie classique (cabinet, ambiance feutrée, temps long) et la réalité de l’urgence (tumulte, bruit, fatigue chronique, manque de temps pour soi). Pour aider vraiment, la psychologue spécialisée comme Delphine Gilman adapte ses outils :
L’objectif ? Que chaque intervenant reparte avec des outils concrets, une prise de recul. Et surtout : qu’aucun ne croie avoir échoué parce qu’il ressent du stress. Le stress aigu est normal, votre réaction à lui aussi.
Burn-out, anxiété, fatigue : les solutions en psychologie pour les professionnels de l’aide
On le dit souvent : il vaut mieux prévenir que guérir. Sauf que dans la fonction d’urgentiste, on pense rarement à soi. On fonce, on gère, on oublie parfois de prendre soin de sa propre tête, de son propre cœur. Or, la prévention du traumatisme, ce n’est pas une option. C’est une base, aussi importante que le gilet de protection. Un pompier à Liège témoigne : « Il m’est arrivé de craquer six mois après une grosse mission. J’avais tenu, puis tout est revenu. Les cauchemars, la fatigue. Il faut en parler, se faire aider ». Voici les leviers-clés, pour tenir sur la durée :
Ces stratégies sont efficaces. À condition qu’elles deviennent des habitudes. Car le risque majeur, c’est de croire que tout va passer… tout seul. La vérité ? Sans aide, un choc émotionnel continue de hanter le professionnel, parfois des années plus tard. Pour avancer, il faut souvent accepter, humblement, de ne pas tout maîtriser — et mobiliser ceux qui savent écouter sans juger.
Vous cherchez une oreille professionnelle, discrète, et rompue à votre réalité de secouristes ou d’intervention ?
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Élaguons la théorie. Sur le terrain, il y a des signes qui ne trompent pas. Ce ne sont pas des « preuves » de faiblesse, mais l’alarme du moteur. La liste ? Elle n’a rien d’exhaustif. Mais à force d’observer les pros du secours, on sait que ces symptômes ne doivent pas être banalisés :
Sur une étude menée en France, jusqu’à 15 % des pompiers exposés à des traumatismes graves développeraient un état de stress post-traumatique (ESPT). Mais tous n’osent pas appeler à l’aide. Encore trop de tabous : la peur de passer pour un « fragile », de perdre la confiance de l’équipe… Pourtant, la parole libérée fait clairement la différence. À Liège, plusieurs casernes organisent désormais des permanences psychologiques annuelles, obligatoires. Et les retours sont frappants : « ça soulage de poser des mots, même une fois par an ».
Face à tout signal de « déraillement », même ponctuel, il n’y a pas de honte à consulter. Les psychologues spécialisés en stress aigu d’intervention parlent le même langage : pas de théorie fumeuse, pas de diagnostic lapidaire, mais une écoute vraie et des solutions personnalisées pour chaque professionnel.
Pour aller plus loin sur ce sujet, consultez notre guide sur le burn-out à l’hôpital ; de nombreux conseils sont identiques pour les métiers d’urgence.
Le mot clé : ne jamais attendre d’être « au bout du rouleau ». L’aide existe. Elle se prend tôt, pour mieux tenir la distance.
Comment reconnaître un stress professionnel dangereux chez un pompier ou secouriste ?
Incapacité à dormir, irritabilité, isolement, difficulté à se concentrer ou images intrusives sont des signes possibles. Si ces symptômes persistent plus de quelques jours après une intervention, il est recommandé de consulter une psychologue spécialisée, en particulier aux alentours de Liège.
Pourquoi consulter un psychologue du travail spécialisé après une opération difficile ?
Un psychologue du travail, formé aux réalités de l’intervention et de l’urgence, offre une écoute adaptée et des techniques concrètes pour digérer le choc, prévenir l’anxiété chronique et éviter l’épuisement à long terme.
Quand mettre en place des stratégies préventives contre le stress aigu ?
Idéalement, les stratégies de gestion du stress doivent être intégrées dès la formation initiale et renforcées après chaque exposition difficile. La prévention ne se limite pas à l'après-crise, mais s’inscrit dans une démarche continue, individuelle et collective.
Faut-il imposer des débriefings psychologiques collectifs après chaque intervention critique ?
La pratique est recommandée dès qu’une équipe a affronté une situation traumatisante. Les débriefings permettent d’exprimer à chaud les ressentis et de repérer ceux qui auraient besoin d’un suivi individuel par un professionnel de la santé mentale.
Bénédicte Brisseau, Gestion du stress chez les intervenants en situation d’urgence, Soins Psychiatrie, 2018. Une revue des moyens psychologiques et organisationnels pour prévenir l’épuisement chez les premiers intervenants. Lien
Solène Besson et al., Troubles de stress post-traumatique chez les secours : prévalence et moyens de prévention, La Presse Médicale, 2021. L’article analyse les signaux d’alerte et propose des pistes concrètes pour renforcer la résilience des professionnels. Lien
V. Lanctôt, Évaluation du stress aigu et des stratégies adaptatives chez les services préhospitaliers d’urgence, Revue Médicale Suisse, 2017. Un focus sur les réponses émotionnelles et cognitives des secouristes. Lien
D. Lapierre et al., Impact psychologique des interventions à haut risque sur les pompiers professionnels, Annales Médico-Psychologiques, 2019. Exploration des conséquences psychologiques et recommandations pour le suivi psychologique sur le terrain. Lien