📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Un matin, vous croquez dans un pain tout chaud et… rien. Pas une once d’odeur, pas même celle du café. Comme un matin en noir et blanc, sans les parfums qui colorent la vie. C’est souvent comme ça que démarre l’histoire quand on vit avec une polypose nasale. Les polypes dans le nez finissent par boucher le passage. On respire moins bien, et surtout… on perd l’odorat. Pour certains, c’est la galère dans les rayons fromage ; pour d’autres, c’est plus grave : un tuyau coupé avec la vie sensorielle.
Cet article est pour vous, qui cherchez à comprendre : faut-il miser sur la biothérapie – la solution qui séduit les experts santé en 2025 – ou tout de suite passer au bistouri ? Qu’est-ce qui marche vraiment ? Et surtout, pourquoi tant de patients, en Belgique comme ailleurs, hésitent entre deux chemins aussi différents ? On va mettre tout à plat. Sans jargon, sans langue de bois.
Imaginez votre nez comme un tunnel vivant. De petites cavernes, des poils, des muqueuses, un peu d’humidité, et de minuscules molécules d’odeurs qui dansent partout. Mais voilà, quand la polypose nasale s’installe, ce tunnel s’obstrue. Ça commence doucement : le nez coule, puis ça se bouche. Petit à petit, des polypes – de petits ballons de chair, mous comme des grains de raisin – colonisent l’intérieur.
Résultat : l’air ne passe plus comme avant. Les odeurs non plus. Et c’est toute l’architecture du plaisir, des saveurs et de la mémoire qui s’effondre. Plus insidieux encore : la perte d’odorat (anosmie) peut entraîner isolement, baisse de moral, voire dénutrition, car on ne sent plus rien en mangeant. À Liège, on estime qu’environ 1 à 4 % de la population lutte avec une polypose nasale. Parfois, c’est familial. Souvent, c’est le fruit d’une inflammation chronique du nez et des sinus — le plus souvent liée à une sinusite chronique.
Mais pourquoi perd-on l’odorat ? Parce que ces polypes font barrage. Ils envahissent la zone où se logent les cellules olfactives, empêchant les odeurs d’arriver jusqu’au cerveau. “Comme un parapluie déployé dans une gouttière : plus rien ne passe”, résume le Dr Jacques, ORL spécialisé aux alentours de Liège.
Alors, face à cette maladie, on a essayé la totale : sprays, lavages, corticoïdes. Ça soulage… un peu. Mais très souvent, le soulagement reste temporaire. D’où la question qui brûle toutes les lèvres : biothérapie ou chirurgie ?
La médecine aime avancer. Même dans le nez ! Depuis quelques années, il existe une révolution dans la lutte contre la polypose nasale : la biothérapie. C’est le grand mot de 2025. Un traitement ciblé, intelligent, qui vise directement les molécules responsables de l’inflammation. En Belgique et ailleurs, on ne parle plus que du dupilumab et d’autres anticorps qui promettent monts et merveilles. On en vient presque à croire au miracle.
La chirurgie, elle, a fait ses preuves depuis des décennies. Elle consiste à retirer ces ballons charnus qui font barrage à l’odorat. Parfois même, on remodèle tout l’intérieur du nez avec une caméra et quelques instruments fins (c’est la chirurgie endoscopique nasosinusienne). Après cela, on respire mieux. L’odorat revient… parfois. Mais – et c’est là le hic – les polypes peuvent revenir, un peu comme de la mauvaise herbe après une première tonte.
La biothérapie, c’est un traitement injecté (par piqûre généralement toutes les deux semaines). Il bloque l’origine même de l’inflammation chronique. Son atout ? Il va droit au but, réduit la taille des polypes, stoppe la formation de nouveaux, et, dans de nombreux cas, fait revenir l’odorat. Les études récentes parlent de résultats prometteurs : jusqu’à 60 % de récupération olfactive après quelques mois.
Oui, mais tout le monde n’y a pas droit. La biothérapie pour la polypose nasale est approuvée en priorité pour les cas sévères ou récidivants, souvent sous certaines conditions de remboursement. Et puis, ce n’est pas anodin : coût élevé, effet indésirable possible. Et la piqûre… certains redoutent.
La chirurgie ? Elle agit vite. On sent une amélioration parfois le jour-même, surtout pour la respiration et la sensation de nez clair. Mais pour l’anosmie, le retour à la normale n’est pas garanti. Pourquoi ? Tout simplement car les polypes ont pu abîmer les cellules olfactives. On sait que 40 à 60 % des gens retrouvent partiellement l’odorat après opération. Un chiffre qui laisse beaucoup d’espoirs… mais aussi pas mal de déceptions.
Un point important à rappeler : il existe des cas où le chirurgien ORL ne peut plus agir. Des patients, parfois, n’ont plus que peu de zone olfactive “neuve”. Là, la biothérapie reste la dernière carte à jouer. D’ailleurs, les spécialistes de la polypose nasale à Liège et en Belgique suivent de près chaque nouvelle étude.
Envie d’approfondir ? Le site Dupilumab et polypose nasale vous donne des témoignages et des chiffres actualisés.
“Ce qui marche chez l’un ne marche pas toujours chez l’autre”, confie un patient suivi en polypose nasale à Esneux. Le choix du traitement dépend de plusieurs points.
La sévérité des symptômes : certains vivent à peu près normalement, d’autres subissent un enfer – nez bouché jour et nuit, infections à répétition, fatigue écrasante, moral en berne…
La durée de l’anosmie : si la perte d’odorat est récente, on a souvent plus de chances de la récupérer. Mais après des années de murs olfactifs, parfois les dégâts sont profonds, et la patience s’impose. Une métaphore ? Imaginez une maison qui n’est plus aérée : au bout de six mois, un coup de vent suffit ; au bout de dix ans, il faut tout rénover…
Le profil du patient : allergies, asthme, maladies associées. L’espoir des biothérapies est plus marqué chez ceux qui présentent aussi un asthme sévère ou des allergies difficiles à traiter.
Le contexte géographique et médical : partout en Belgique, on observe de plus en plus de patients orientés vers la biothérapie, grâce à une meilleure prise en charge et à des protocoles rodés dans les hôpitaux universitaires et les cliniques spécialisées.
Et concrètement ? La stratégie idéale n’est plus “tout ou rien”. Souvent, on commence par la biothérapie. Les médecins la combinent aux corticoïdes locaux, et suivent de près le retour de l’odorat (par des tests simples, ou des questionnaires spécifiques comme le Sniffin’Sticks). Si la biothérapie ne suffit pas, la chirurgie peut intervenir en soutien, pour libérer le passage et faciliter l’action des médicaments.
Loin des idées reçues, la chirurgie n’exclut plus la biothérapie. Mieux : en 2025, les experts parlent d’association raisonnée. Chaque patient devient un cas particulier, évalué en équipe pluridisciplinaire. Seul un suivi ORL spécialisé – comme c’est proposé par certaines consultations d’odeur – permet d’ajuster la trajectoire.
Un chiffre ? Selon les dernières données, on estime que jusqu’à 80 % des patients traités par biothérapie retrouvent une qualité de vie proche de la normale après six mois. Mais la vigilance reste de mise : le traitement est au long cours, et nécessite un suivi rapproché pour dépister les effets secondaires ou la moindre rechute.
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Est-ce qu’on s’habitue vraiment à vivre sans odeur ? La vérité, c’est que non ! Beaucoup de patients racontent combien la vie semble fade sans ce lien invisible qu’est l’odorat. Une odeur de pluie sur l’asphalte mouillé – disparue. La trace sucrée d’un gâteau dans le four – disparue. Pour certains, c’est toute la sociabilité qui souffre. Les repas n’ont plus de goût. Les alertes (fumée, brûlé) ne fonctionnent plus. La confiance en soi prend un coup.
À Esneux, dans la salle d’attente, une patiente partage son combat : “Mon fils me dit : ‘Maman, tu sens le repas ?’ Je souris. Mais non, je ne sens rien. Après huit mois de biothérapie, je recommence à sentir le chocolat. C’est comme si on rallumait une lumière dans un tunnel.”
La polypose nasale touche aussi les partenaires. “Ma femme me disait que je ronflais beaucoup la nuit, que je ne respirais plus bien… Et puis, il y a eu cette phase où je me plaignais du goût de tout. Avec la chirurgie, j’ai retrouvé mes vacances : je peux randonner sans m’essouffler. L’odorat revient, doucement”.
Partout, des forums de patients affichent la même question : biothérapie ou chirurgie ? Chacun partage son ressenti : effets secondaires, résultats, nouveaux espoirs. De quoi aider à se projeter, surtout quand le choix médical semble complexe.
Ce qu’il faut retenir : chaque solution (biothérapie ou opération) a ses limites et ses moments de gloire. Les spécialistes, de Bruxelles à Liège, privilégient désormais la personnalisation. “On ne soigne plus une maladie, mais une histoire individuelle”, rappelle un ORL renommé en Belgique.
Si vous soupçonnez une polypose nasale (nez bouché, perte d’odeur, infections à répétition), ne tardez pas à consulter. Un bilan complet, des examens ciblés (nasofibroscopie, scanner), un test de l’olfaction, et l’aventure commence. Vous n’êtes jamais seul : des équipes dédiées peuvent vous aider à choisir la voie la plus adaptée, en accord avec votre mode de vie et vos attentes.
Comment la biothérapie agit-elle sur la polypose nasale et la perte de l’odorat ? La biothérapie agit spécifiquement contre les molécules responsables de l’inflammation chronique dans le nez, réduisant ainsi la taille et la croissance des polypes. En diminuant ce blocage, elle offre souvent une réelle amélioration de l’odorat chez de nombreux patients, surtout sur le long terme.
Pourquoi la chirurgie n’est-elle pas toujours suffisante pour retrouver l’odorat avec une polypose nasale ? Même si la chirurgie enlève les polypes et libère le passage dans les narines, elle ne répare pas toujours les cellules olfactives abîmées par des années d’obstruction. C’est pourquoi certains patients voient leur odorat s’améliorer, mais pas toujours revenir complètement après l’opération.
Quand choisir la biothérapie plutôt que la chirurgie pour la polypose nasale ? La biothérapie est surtout conseillée pour les cas sévères, récidivants ou associés à d’autres maladies comme l’asthme ou de fortes allergies. Elle est souvent privilégiée lorsque d’autres traitements ont échoué, ou lorsque l’intervention chirurgicale comporte un risque particulier pour le patient.
Faut-il arrêter complètement les sprays et traitements locaux quand on commence la biothérapie ? Non, la biothérapie est généralement prescrite en complément des traitements locaux, comme les sprays à base de corticoïdes. Cela maximise les chances de réduire l’inflammation et d’améliorer le retour de l’odorat, dans le cadre d’un suivi régulier par un ORL.
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2. Fokkens, W. J., Lund, V. J., Hopkins, C., Hellings, P. W., Kern, R., Reitsma, S., ... & Toppila‐Salmi, S. (2020). European Position Paper on Rhinosinusitis and Nasal Polyps 2020. Rhinology, 58(Suppl S29), 1-464. Résumé : Revue majeure synthétisant les bonnes pratiques de prise en charge de la polypose nasale et des troubles de l’odorat.
3. Hopkins, C., Browne, J. P., Slack, R., Lund, V., & Brown, P. (2009). The National Comparative Audit of Surgery for Nasal Polyposis and Chronic Rhinosinusitis. Clinical Otolaryngology, 34(6), 480-488. Résumé : Enquête sur les résultats de la chirurgie des polypes nasaux ; la récupération olfactive reste imprévisible.
4. Mullol, J., Alobid, I., Mariño-Sánchez, F., Quintó, L., de Haro, J., Bernal-Sprekelsen, M., & Picado, C. (2012). Furthering the understanding of loss of smell in rhinosinusitis. Journal of Allergy and Clinical Immunology, 129(3), 733–742. Résumé : Analyse des différents mécanismes responsables de la perte d’odorat dans la polypose nasale et pistes d’avenir thérapeutiques.