Odorat Consultation📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Cela vous est-il déjà arrivé ? Vous rentrez chez vous, et soudain, impossible de sentir l’odeur de votre café du matin, alors que l’arôme du pain grillé vous parvient parfaitement. Parfois, c’est le parfum d’un proche, la lessive fraîche, ou l’odeur du gaz qui disparaît du radar. Vous vous inquiétez peut-être ; vous vous demandez si cela est normal ou s’il faut consulter. Ne pas sentir certaines odeurs mais pas toutes : ce phénomène touche bien plus de personnes qu’on ne le pense, et il soulève de nombreuses questions de santé.
Avez-vous déjà rencontré quelqu’un qui ne repère plus du tout l’odeur du parfum, mais sent la moindre effluve de clémentine pelée ? Ou perdu toute perception d’odeur de grillades sans souci pour le reste ?
Ce trouble du quotidien, surprenant voire inquiétant, est pourtant loin d’être un cas isolé. En Belgique comme ailleurs, les ORL constatent que l’anosmie partielle, ou la perte sélective d’odeurs, peut révéler bien des secrets sur la santé...
On le prend pour acquis. On oublie qu’il travaille dans l’ombre, tous les jours : notre odorat. Mais comment notre nez parvient-il à distinguer les milliers d’arômes et senteurs qui nous entourent ? Pour le comprendre, imaginez une scène de crime : notre nez, c’est le détective, et les odeurs sont ses indices à déchiffrer.
Tout commence dans la cavité nasale, une zone tapissée de neurones très spéciaux : les cellules olfactives. Au fond du nez, juste sous le front, elles forment un petit patch : la muqueuse olfactive, à peine 5 cm2. Ces cellules sont recouvertes de récepteurs. Un peu comme des serrures qui n’ouvrent que pour la bonne clé : chaque molécule odorante (la clé) va activer un récepteur particulier (la serrure).
Un chiffre qui fait réfléchir : il y aurait plus de 400 types de récepteurs, chacun réagissant à une famille d’odeurs. Ensemble, ils envoient des signaux vers le cerveau, qui compose le parfum final. Voilà pourquoi nous pouvons sentir la rose, le café... ou le caoutchouc brûlé.
Mais si un récepteur tombe en panne ? Ou si la clé ne trouve pas la serrure ? La perception de cette odeur peut disparaître. C’est la première piste : il n’y a pas un seul odorat, mais des centaines de mini-odorats différents, spécialisés. On peut perdre une famille d’odeurs, tout en gardant les autres intacts.
Pour aller plus loin, certains gènes influencent aussi la sensibilité à certaines molécules. C’est pour cette raison qu’aux alentours de Liège, certains ne sentent pas l’odeur aigre des choux de Bruxelles, alors que d’autres grimacent en croisant cette senteur pointue. Fascinant, non ?
Et si vous croyez être le seul à perdre quelques odeurs, rassurez-vous: c’est bien plus fréquent qu’on ne pense. Chez les allergiques, les personnes âgées, ou après un rhume, chaque profil a ses mystères olfactifs.
Mais alors, d’où vient cette perte “sélective” ?
Reprenons l’image du panneau de contrôle : vos odeurs s’affichent comme des voyants lumineux. Si un circuit flanche, certains voyants s’éteignent, d’autres restent. Pour le nez, c’est presque pareil. Plusieurs causes mènent à ce trouble qu’on appelle hyposmie partielle ou anosmie spécifique.
Commençons par la plus courante : inflammation et infection. Une banale sinusite, une grippe ou du Covid-19, et voilà certaines cellules olfactives qui tournent au ralenti. Chez certains, ce sont les odeurs douces qui disparaissent ; d’autres ne perçoivent plus que des parfums très puissants. C’est comme si la radio grésille sur une station précise.
La perte d’odorat et maladies neurologiques s’observent aussi, parfois de façon très ciblée : Parkinson, Alzheimer, sclérose en plaques... Le cerveau “oublie” un chemin bien précis entre le nez et le centre de l’odorat. L’effet est souvent très progressif, discret, et parfois sous-estimé.
Offrez-vous parfois un dîner festif à Liège ? Sachez que, rare mais possible, une exposition toxique (solvants, produits chimiques, médicaments) peut altérer le fonctionnement de certains récepteurs d’odeurs, de façon très sélective encore une fois.
Enfin, il existe des troubles congénitaux : dès la naissance, un récepteur spécifique est manquant. Pour certains, c’est l’odeur de la banane, d’autres ne sentiront jamais le jasmin.
Un petit mot sur la génétique. Certaines familles sont connues pour être incapables de sentir les "anciens" composés, comme l’androsténone (présent dans la sueur de certains animaux : c’est cette odeur musquée que bien des personnes ne peuvent pas percevoir). Signe que, par nature, nous ne sommes pas tous logés à la même enseigne côté nez.
L’allergie nasale joue aussi son rôle. Dès que la muqueuse gonfle, elle bloque le passage de l’air jusqu’aux cellules olfactives. Et le plus drôle ? Toutes les odeurs ne passent pas par le même chemin ! Certaines empruntent le flux “haut”, d’autres le flux “bas” du nez. Bloquez l’un, et adieu, la tarte aux pommes, mais pas le café…
L’exemple frappant : en période de rhinite allergique, le parfum peut disparaître alors que la fumée de cigarette reste “en plein nez”, parfois même de façon exagérée. Voilà pourquoi deux amis allergiques ne se plaignent jamais des mêmes pertes d’odeur au printemps.
Les traumatismes crâniens, quant à eux, abîment parfois uniquement les nerfs transmis pour certains types d’odeurs. Un mécanisme subtil.
Ce tableau vous paraît complexe ? Oui, et non. Car il existe un point commun : la plupart des cas n’annoncent pas obligatoirement une maladie grave. Mais connaître la cause, c’est agir vite si besoin.
Envie d’en savoir plus ? Un excellent complément sur la perte d’odorat après une infection détaille très bien ce processus.
La première pensée peut donner le frisson : “Suis-je en train de perdre l’odorat pour de bon ?” Heureusement, dans la majorité des cas, c’est temporaire. Mais il y a quelques signaux d’alerte à garder en tête. Un peu comme une sonnette qu’il ne faut pas ignorer.
D’abord, posez-vous la question : cette perte d’odeur est-elle apparue brutalement (d’un coup, du jour au lendemain) ou progressivement ? Une perte brutale associée à une infection (rhume, Covid) ou une allergie a toutes les chances de s’améliorer spontanément, mais mérite un suivi si elle persiste plus de 3 semaines.
En revanche, une perte sélective et durable (plusieurs mois) peut être le signe d’une maladie sous-jacente, surtout si elle s’accompagne d’autres symptômes : maux de tête chroniques, modification du goût, amaigrissement, troubles de la mémoire. Dans ce cas, l’avis d’un spécialiste ORL est indispensable, surtout si vous vivez à Liège ou en Belgique, où des consultations spécialisées existent.
Certains signes sont plus rares mais doivent alerter plus vite : apparition conjointe d’une paralysie faciale, de troubles visuels, ou d’un écoulement nasal unilatéral persistant. Là, consulter dans les jours qui suivent est la meilleure précaution.
Autre question : et si c’était l’environnement qui avait changé ? Un produit défectueux, une fuite, une odeur masquée par d’autres senteurs ... Parfois, la réalité rattrape l’impression. C’est pourquoi il est toujours conseillé de demander à un proche : “Et toi, la sens-tu cette odeur ?” On sous-estime ce contrôle croisé, et pourtant, il sauve bien des situations !
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Enfin, ne négligez pas le rôle des médicaments (antidépresseurs, certains anticancéreux, antibiotiques). Ceux-ci altèrent de façon subtile et parfois très sélective la perception des odeurs chez près de 5% des gens traités. Des études menées en Belgique dans le service ORL du CHU de Liège montrent que la majorité des troubles sont liés à ce type d’exposition ou à des infections.
Petit point rassurant : dans plus de la moitié des cas, la récupération olfactive est partielle ou totale en quelques semaines, surtout si la cause est prise à temps.
Mais peut-on agir ? Peut-on vraiment “rééduquer son nez” ou retrouver ces odeurs disparues ?
Certains diront : “C’est peine perdue !” Et pourtant, les neurosciences nous prouvent le contraire. Comme pour les muscles, le cerveau olfactif est plastique. Il peut se rétablir, compenser, voire se régénérer, à condition d’être stimulé correctement.
On appelle cela la rééducation olfactive. Imaginez : chaque jour, 2 fois 5 minutes le matin et le soir, vous sentez 4 odeurs différentes, choisies dans des groupes variés (floral, fruité, épicé, résineux). Café, clou de girofle, rose, citron. Approchez le flacon, fermez les yeux, respirez calmement. Et concentrez-vous sur les souvenirs que cela réveille : une balade au marché de Noël, la tarte de grand-mère, ou même… un chantier de peinture fraîche !
Cet exercice, recommandé par des spécialistes ORL partout en Europe, stimule les récepteurs, encourage leur régénération, et apprend au cerveau à reconstruire les circuits abîmés. Les premiers progrès s’observent en 4 à 6 semaines. Parfois, une odeur revient en force, d’autres non. Un peu comme une famille qui se retrouve : certains cousins arrivent plus vite autour de la table !
Pour ceux chez qui la perte d’odeur ferait suite à une maladie chronique (sinusite, polypes), les biothérapies offrent de nouveaux espoirs. Un article récent sur le dupilumab détaille comment ce médicament peut cibler l’inflammation et permettre une récupération d’odeurs depuis longtemps perdues.
Un autre point essentiel : assainir l’environnement nasal. Un lavage de nez quotidien au sérum physiologique, une prise en charge des allergies (sprays corticoïdes, antihistaminiques), ou une chirurgie ciblée : chaque solution se discute avec votre ORL. Pas de recette miracle, mais un accompagnement au cas par cas !
Quelques astuces concrètes : aérez souvent, évitez les irritants (tabac, parfums d’ambiance puissants), et tenez un petit carnet olfactif. Notez ce que vous sentez, ce que vous ne sentez pas. Cela aide à repérer les progrès et donne des arguments précis lors de votre consultation.
Si vous craignez l’anosmie dans un environnement professionnel (restauration, sécurité), sachez qu’aux alentours de Liège, des cabinets spécialisés proposent des bilans olfactifs complets, parfaits pour apporter des réponses concrètes et rassurantes, ou dégager une cause sur laquelle agir.
La règle d’or : consulter si la situation dure au-delà de 3 semaines, ou s’aggrave sans raison apparente. Mais encore mieux : accompagner la consultation d’un journal olfactif, pour permettre au soignant de faire la lumière sur ces zones d’ombre.
Sachez que certains tests spécifiques, réalisés par un ORL, peuvent cibler la famille d’odeurs que vous ne percevez plus. On vous fait sentir différentes fioles : floral, soufré, musqué, alimentaire… Grâce à ce mapping, le professionnel comprend rapidement s’il s’agit d’un trouble lié à l’allergie, à un traumatisme, à la génétique ou au système nerveux. Un vrai enquêteur !
Si vous souffrez d’allergies, il existe aussi des solutions de désensibilisation, qui permettent à la fois de réduire la congestion et d’améliorer l’odorat. Cela prend du temps, mais les résultats sont tangibles chez de nombreux patients de la région.
En cas de perte brutale, surtout pour les odeurs “vitales” (gaz, fumée), n’attendez pas pour en parler. Cela peut, parfois, sauver d’un danger domestique : un feu non repéré, une fuite de gaz…
Rappelez-vous : une intervention rapide multiplie souvent par deux vos chances de récupération complète. Le nez, comme un sportif, aime qu’on le prenne en main dès le premier incident.
Comment différencier une perte d’odorat sélective d’une perte totale (anosmie) ?
Si vous ne sentez plus certaines odeurs mais détectez encore des arômes ou senteurs spécifiques, il s’agit d’une perte partielle (hyposmie). En cas de perte totale, aucune odeur ne vous parvient, peu importe la source ou l’intensité. Garder un carnet d’auto-observation peut aider à faire la distinction, surtout pour guider un ORL.
Pourquoi certaines maladies provoquent-elles la perte de certaines familles d’odeurs et pas d’autres ?
Chaque récepteur olfactif est spécialisé pour un type de molécule. En cas d’inflammation, de maladie neurologique ou d’exposition à un toxique, seuls certains neurones peuvent être touchés, expliquant la perte sélective. C’est la même raison pour laquelle certains gènes nous rendent insensibles à des odeurs très précises (musqué, soufré, alimentaire).
Quand faut-il consulter un spécialiste ORL après une perte d’odorat sélective ?
Il est recommandé de consulter si la perte dure plus de 3 semaines, s’accompagne d’autres signes (maux de tête, modification du goût…) ou concerne la sécurité domestique (alertes gaz, fumée). L’ORL pourra proposer un bilan ciblé, des tests olfactifs et orienter vers une prise en charge rapide et adaptée.
Faut-il s’inquiéter si je ne sens toujours pas certaines odeurs après une rhinite ou une sinusite ?
Dans la majorité des cas, l’odorat revient partiellement ou totalement dans les semaines qui suivent l’infection. Si la gêne persiste, s’amplifie, ou génère un impact sur votre sécurité ou votre qualité de vie, prenez rendez-vous pour un avis spécialisé, surtout s’il existe des antécédents allergiques ou neurologiques.
Zou, L., Ruan, F., Huang, M. et al. “SARS-CoV-2 viral load in upper respiratory specimens of infected patients”, New England Journal of Medicine, 2020. Étudie la fréquence des troubles olfactifs lors du Covid-19, confirmé par des PCR nasales.
Brann, D.H., Tsukahara, T., Weinreb, C. et al. “Non-neuronal expression of SARS-CoV-2 entry genes in the olfactory system”, Science Advances, 2020. Montre le mécanisme moléculaire expliquant la perte sélective d’odeurs liée au virus.
Bohmwald, K., Gálvez, N.M.S., Ríos, M. et al. “Neurologic Alterations Due to Respiratory Virus Infections”, Frontiers in Cellular Neuroscience, 2018. Explique comment certains virus altèrent le centre olfactif au cerveau de façon sélective.
Doty, R.L., “Olfactory dysfunction in neurodegenerative diseases: is there a common pathological substrate?”, Lancet Neurology, 2017. Revue abordant la perte sélective d’odeurs dans les maladies neurodégénératives.