Odorat Consultation📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Vous arrive-t-il de ne plus distinguer le parfum du café le matin ? Ou bien, ce parfum de lessive qui disparaît soudain de vos vêtements ? La perte progressive de l’odorat n’est pas qu’un simple détail désagréable. Derrière ce trouble, qui semble d’abord anodin, se cache parfois un vrai signal d’alerte. Un problème que l’on sous-estime, souvent par méconnaissance. Et pourtant, il agit silencieusement, un peu à la manière d'une fenêtre que quelqu’un referme lentement – jusqu’à ce que vous vous retrouviez, sans même le remarquer, presque entièrement privé de senteurs.
En Belgique, de plus en plus de patients consultent pour une baisse des capacités olfactives. Et si, au début, ces troubles passent inaperçus, ils deviennent vite sources de frustrations et d’interrogations. D’autant plus qu’un odorat qui faiblit peut révéler des pathologies plus vastes, parfois méconnues, parfois sérieuses. Qui aurait cru qu’un simple changement dans vos capacités à sentir pouvait révéler une maladie neurologique, une infection persistante ou même être le premier signe d’un COVID long ?
La perte de l’odorat ne surgit presque jamais du jour au lendemain. Non, elle s’installe à pas de loup, insidieusement. On parle alors d’hyposmie lorsqu’il s’agit d’une baisse partielle, et d’anosmie pour une perte totale. Difficile à décrire mais facile à ressentir : les aliments paraissent soudain « plats ». Vous ne sentez plus le parfum de votre partenaire. Le détecteur de fumée vous semble moins important qu’hier, car vous ne sentez plus la brûlure de pain grillé…
Alors, pourquoi ça débute ? Diverses causes existent. Citons :
Parfois, c'est le nez qui trinque. L’inflammation chronique – typiquement lors d’une sinusite chronique – bouche les voies, comme de la ouate. D’autres fois (moins souvent), c’est le cerveau qui ne capte plus le message. Là, attention, car on entre dans le domaine des maladies neurologiques, comme la maladie de Parkinson ou Alzheimer , dont la perte d’odorat peut être l’un des premiers symptômes… Vous connaissez des personnes qui, petit à petit, notent qu'elles ne sentent plus rien ? Chez certaines, c'est ainsi que la suspecte maladie de Parkinson est découverte – bien avant la moindre gêne de mouvement.
Connaissez-vous cette anecdote : lors d'une étude à Liège, près d'un adulte sur sept déclarait avoir des troubles de l'odorat après 50 ans…
Difficile à vivre au quotidien, non ? Mais ce n’est pas tout…
Perdre le sens de l’odorat, ce n’est pas comme vivre en noir et blanc, mais presque. Imaginez une assiette de spaghetti sans sauce ni fromage, ou un jardin sans fleurs ni herbes odorantes. Des couleurs en moins, un peu de magie qui s’estompe. On sait que le goût et l’odorat sont frères jumeaux : si vous perdez l’un, l’autre vacille aussi.
Mais il y a davantage à redouter. La perte progressive de l’odorat fragilise la sécurité : une fuite de gaz ? Un aliment avarié ? Impossible à détecter. Le goût pâtit aussi, avec un appétit qui s’effondre, une perte de plaisir à table. Certains perdent, à terme, du poids ou développent même un rapport compliqué à l’alimentation. Plus grave encore : le lien à l’émotion s’étiole. Les souvenirs liés aux parfums disparaissent. L’attirance pour l’autre, parfois aussi… Eh oui, l’odorat, c’est le sens du désir, de la mémoire et parfois même de la survie.
Perte olfactive et COVID-19 : vous croyez que cela ne concerne que les formes sévères ? Erreur. Même de simples rhumes banals, ou une exposition à la pollution urbaine, peuvent déclencher une anosmie temporaire, parfois durable… Vous vivez aux alentours de Liège ? Ici aussi, la pollution urbaine rend les troubles olfactifs plus fréquents qu’on ne le pense.
La perte d’odorat n’est donc jamais banale. Elle s’installe, elle marque, elle nous prive d’un pan entier du tissu de la vie. Mais alors, pourquoi l’ignore-t-on si souvent ?
Vous arrive-t-il de penser : « Bah, c’est qu’un rhume, ça reviendra bien ! » C'est compréhensible. On consulte rarement pour un nez muet. Pourtant, la vigilance devrait être de mise. Parce qu’un odorat qui « s’éteint » n’est pas systématiquement bénin.
Il y a d’abord la difficulté du dépistage. Qui, parmi vos proches, vérifie en routine s’il sent toujours le basilic, le chocolat, ou la lessive préférée ? Personne. Cette sous-estimation fait que 75% des personnes âgées ayant une hyposmie ignorent même leur déficit. Pire : des études montrent que la perte précoce de l’odorat précède, chez certains patients, l’apparition de certains troubles neurologiques fondamentaux – jusqu’à cinq ans avant les premiers symptômes moteurs de la maladie de Parkinson.
Un peu comme un détecteur de fumée interne, poussé au silence : il n’alerte pas. Ou alors trop discrètement, trop tard. L’anosmie s’accompagne aussi de mots « tabous » – vieillesse, déclin, maladie… Alors on attend. Le réflexe « ça passera » prime, souvent à tort.
Attention cependant : certaines situations imposent de consulter. Par exemple, toute perte progressive de l’odorat qui dure plus de quinze jours, surtout si elle n’est pas accompagnée de symptôme classique de rhume ou de sinusite. Ou si elle surgit brutalement, sans cause évidente. Dans ces cas, il ne faut jamais banaliser la gêne.
Vous l’ignorez peut-être, mais aux alentours de Liège, des dispositifs existent pour détecter précocement ces troubles. Certaines équipes pluridisciplinaires (médecins ORL, neurologues, allergologues…) collaborent afin de rechercher l’origine du problème, de la plus banale à la plus sournoise. C’est ainsi que, parfois, le diagnostic d’une maladie dégénérative est posé précocement, permettant de mieux accompagner la suite.
C’est le lien entre le monde du visible et de l’invisible. Ce que l’on ne sent plus, finalement, est souvent ce que l’on ne regarde plus…
Une question revient souvent : « Que dois-je faire si je perds l’odorat de manière progressive ? Dois-je m’inquiéter ? » On vous rassure : la panique n’aide pas, mais la vigilance oui. Sans attendre, commencez par différencier rhume passager et perte durable. Noter la date du début, la durée, les circonstances. Puis repérez les « signes d’alarme » :
Dans ces cas, prenez rendez-vous chez un spécialiste ORL. Un examen clinique, souvent complété par un test olfactif (oui, il existe des « cartes à odeurs »!), permet d'évaluer votre capacité à percevoir les parfums familiers.
Le traitement dépend de la cause. Pour un rhume, du repos et une bonne hydratation font l’affaire. Pour une sinusite chronique, un traitement adapté (lavages de nez, corticoïdes locaux, parfois chirurgie) permet souvent une amélioration. Pour certaines maladies dégénératives, l’objectif est différent : ralentir l’évolution, préserver la qualité de vie. Mais un point commun existe : plus le diagnostic est précoce, meilleure sera la prise en charge.
Quand la perte est irréversible, des solutions existent pour « récupérer » des sensations, en s’entraînant avec des kits olfactifs spécifiques. L'entraînement olfactif fonctionne un peu comme la rééducation musculaire après une blessure : on sollicite les capteurs pour les réactiver, un à un.
Certains médicaments, comme le Dupilumab (en cas de polypose nasale sévère), ont récemment montré des résultats prometteurs. D’autres cas pourront nécessiter une prise en charge multidisciplinaire.
Mais attention, rien ne remplacera l’avis direct d’un professionnel, surtout si la perte est apparue brutalement sans explication évidente.
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Envie d’aller plus loin ? Certains articles abordent les biothérapies pour la rhinite allergique et expliquent comment elles peuvent aider aussi, dans des formes hypersensibles de trouble olfactif.
Perdre l’odorat, c’est parfois perdre du lien avec les autres. Lorsque l’on ne sent plus la pluie sur la terre, la soupe mijoter, ou l’odeur rassurante de la maison d’enfance, l’isolement guette plus vite. D’où l’importance capitale d’en parler autour de vous, de ne pas banaliser.
Dans la famille, chez les amis, au travail – n’hésitez pas à poser la question autour de vous : « Tu sens toujours le parfum/la nourriture/le gaz ? » C’est un petit geste qui peut éviter de grands soucis. Chez les enfants aussi, l’odorat joue un rôle dans la détection d’allergies précoces, souvent négligées. Surtout à l’entrée de l’automne, lorsque les rhumes deviennent fréquents et que le nez sature.
Des associations de patients, des réseaux de soutien existent : ils permettent d’échanger conseils, astuces et bonnes adresses, que ce soit à Liège, à Bruxelles, ou ailleurs en Belgique.
Si vous souhaitez en savoir plus sur l’impact d’autres facteurs comme les sulfites dans les vins et la santé du nez, il existe aussi des ressources pour mieux comprendre les interactions entre environnement, alimentation et olfaction.
Pour conclure : à chaque fois que votre odorat semble faiblir, n’attendez pas. C’est comme repérer les premières fissures dans un mur : mieux vaut intervenir tôt. L’odorat fait partie de la santé globale, et sa prise en charge doit être quotidienne, attentive et jamais négligée.
Comment savoir si ma perte d’odorat doit m’inquiéter ?
Si votre perte d’odorat dure plus de 2 semaines, ou si elle s’associe à d’autres symptômes comme la perte de goût, des maux de tête ou des troubles neurologiques, consultez votre médecin. Ne laissez jamais traîner une anosmie brutale ou inexpliquée.
Pourquoi la perte progressive de l’odorat est-elle un signe à surveiller ?
Parce qu’elle peut annoncer d’autres pathologies, comme une infection chronique, une maladie neurologique ou une allergie respiratoire. Un odorat qui faiblit progressivement est comme un signal d’alerte du corps, il ne faut pas le minimiser.
Quand faut-il consulter un ORL en cas de difficulté à sentir les odeurs ?
Dès que vous notez une baisse durable de votre odorat, surtout si elle n’est pas expliquée par un rhume banal ou une allergie saisonnière. Un bilan spécialisé pourra déterminer l’origine et proposer un traitement adapté.
Faut-il s’inquiéter d’une perte d’odorat chez les personnes âgées ?
Oui, car cela peut signaler des pathologies sous-jacentes, mais aussi impacter la sécurité et la qualité de vie de la personne âgée. Une évaluation médicale permettra de poser un diagnostic précis et de personnaliser la prise en charge.
Hummel T, Landis BN, Hüttenbrink KB. Smell and taste disorders. GMS Curr Top Otorhinolaryngol Head Neck Surg. 2011. Résumé : Revue complète sur les troubles olfactifs et gustatifs, leurs causes et leurs prises en charge actuelles.
Doty RL. Olfactory dysfunction in neurodegenerative diseases: is there a common pathological substrate? Lancet Neurol. 2017. Résumé : Analyse du lien entre anosmie et maladies neurodégénératives, notamment Parkinson et Alzheimer.
Damm M, Pikart LK, Reimann H, et al. Olfactory training is helpful in postinfectious olfactory loss: a randomized, controlled, multicenter study. Laryngoscope. 2014. Résumé : Étude randomisée prouvant l’efficience de la rééducation olfactive dans les pertes post-infectieuses.
Lechien JR, Chiesa-Estomba CM, de Siati DR, et al. Olfactory and gustatory dysfunctions as a clinical presentation of mild-to-moderate forms of the coronavirus disease (COVID-19): a multicenter European study. Eur Arch Otorhinolaryngol. 2020. Résumé : Donne les taux d’anosmie chez les patients atteints de formes légères à modérées de COVID-19 en Europe.