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Perte persistante de l’odorat après une infection : que faire concrètement pour retrouver ce sens précieux ?Odorat Consultation

Perte persistante de l’odorat après une infection : que faire concrètement pour retrouver ce sens précieux ?

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Un matin, vous ouvrez les yeux. Le café coule dans la cuisine, mais aucune effluve n’atteint vos narines. Vous respirez, vous soufflez – rien. Depuis votre infection, plus d’odeur. Ce manque s’installe, devient une absence gênante. Vous n’êtes pas seul(e). La perte d’odorat, ou anosmie, perturbe la vie de milliers de personnes en Belgique chaque année. Elle s’installe parfois sans crier gare, et surtout, s’éternise bien après la guérison. Mais ce handicap invisible, comment y faire face au quotidien ? Quels traitements ou exercices peuvent aider ? Faut-il s’inquiéter ? Explosons les idées reçues et explorons ensemble ce que vous pouvez faire pour retrouver ce sens si sous-estimé… jusqu’à ce qu’il disparaisse.

Pourquoi l’odorat disparaît-il après une infection ?

Vous vous en souvenez peut-être : un simple rhume, une sinusite costaud, une grippe ou un épisode de COVID-19... et soudain, tout a changé. Un parfum, un plat mijoté, la pluie sur l’asphalte : plus rien ne stimule vos narines. Mais pourquoi ? L’odorat, ce sens artisanal, dépend d’une mosaïque de cellules et de filaments ultra fins, nichés au fond du nez : la muqueuse olfactive. Lors d’une infection, cette zone peut être agressée, enflammée, voire partiellement détruite. À cela s’ajoutent parfois des bouchons (mucus visqueux, polypes), des lésions microscopiques ou, dans les cas les plus sévères, une altération neurologique au niveau du cerveau lui-même (le fameux « bulbe olfactif »).

Pour la plupart des gens, tout rentre dans l’ordre sous trois semaines. Mais chez certains, la réparation reste incomplète. L’odorat s’effiloche ou disparaît sur la durée. Pourquoi ? La génétique joue. L’âge aussi. Parfois, la blessure à la muqueuse est plus profonde, ou le système nerveux olfactif met tout simplement... plus de temps à cicatriser.

Autant dire que, sans odeur, c’est tout un pan du quotidien qui s’étiole. Imaginez une vie en noir et blanc : c’est ça, la perte d’odorat. A Liège, plusieurs patients témoignent de ce vide sensoriel. La frustration s’accumule, le plaisir de manger s’atténue. Plus grave, la sécurité est en jeu : on ne sent plus la fumée, le gaz…

Un chiffre pour prendre la mesure : selon une étude internationale, jusqu’à 10% des personnes ayant perdu l’odorat suite à une infection ne le récupèrent pas dans les six mois. Pour les autres, la récupération est progressive. Mais cette lenteur n’a rien d’anodin, et nécessite parfois un solide coup de pouce médical.

Quels sont les véritables impacts d’une perte d’odorat durable ?

La perte de l’odorat, ce n’est pas « juste » un désagrément. C’est une épreuve, souvent minimisée. Elle agit sur le goût, bien sûr : on croit que la langue suffit. Erreur. 80% de nos goûts passent par le nez ! La dégustation devient fade, même pour un vin millésimé ou une tarte maison. Les plaisirs de la table ? En berne.

Mais il y a plus grave. La sécurité quotidienne est en jeu – impossible de repérer une fuite de gaz, une tartine brûlée, ou le linge moisi derrière une machine à laver. Une mère de famille des alentours de Liège racontait : “J’ai laissé le feu allumé toute une nuit, sans m’en rendre compte. C’est une voisine qui a vu la fumée au matin.” L’odorat, c’est aussi l’alarme de notre organisme.

Et que dire du moral ? L’anosmie pèse sur le mental. Plusieurs études lient perte olfactive et dépression, isolement, anxiété. On doute de soi, on se sent « à part », parfois coupé du monde. Pourquoi ? Car chaque odeur, c’est une mémoire, une émotion, une histoire. Les souvenirs d’enfance, une fête, un être cher – tout cela passe par le nez.

Moins connue mais tout aussi handicapante, la parosmie (perception déformée des odeurs) ou la cacosmie (perception d’odeurs nauséabondes inexistantes) apparaissent parfois lors de la récupération. Vous goûtez un café, mais ça sent le brûlé ou le plastique. Déroutant. Là encore, il faut le dire, c’est une étape normale du cerveau qui tente de se “rebrancher”.

Étonnamment, l’anosmie chronique touche aussi l’estime de soi. Ne pas sentir la transpiration, ignorer sa propre hygiène : tout cela peut créer du malaise social. Au sein des couples, il n’est pas rare que cela devienne un sujet… délicat. Bref, c’est un handicap qu’il faut prendre au sérieux, partout, y compris en Belgique.

Retrouver l’odorat après le COVID : un défi encore d’actualité pour de nombreux patients.

Biothérapies et polypose nasale : de nouvelles solutions thérapeutiques existent pour traiter la perte persistante d’odorat associée à la polypose et la sinusite chronique.

Diagnostic et examens : quand consulter, comment s’orienter ?

La question que tout le monde se pose : “Docteur, dois-je vraiment m’inquiéter ? Ou continuer à attendre que ça revienne ?” Il existe en effet plusieurs situations à ne pas banaliser :

– La perte d’odorat dure plus de trois à quatre semaines après une infection virale. – Il n’y a aucune amélioration après un mois. – Vous ressentez des troubles associés : perte de goût majeure, maux de tête inhabituels, douleurs, fièvre persistante.

Dans ces cas, il faut consulter. Par réflexe, de préférence un ORL. Aux alentours de Liège, plusieurs centres spécialisés proposent des bilans adaptés. L’examen de référence reste l’exploration ORL du nez (avec un fibroscope fin), permettant de voir l’état de la muqueuse, de rechercher un polype ou une inflammation chronique. Selon le contexte, des examens complémentaires peuvent être proposés :

– Tester la sensibilité olfactive avec des kits standardisés (des flacons d’odeurs à identifier, à classer). – Réaliser des prélèvements pour écarter une surinfection ou une pathologie chronique. – En cas de suspicion neurologique, demander un scanner, voire une IRM des voies olfactives.

Le but ? Comprendre si la cause est une destruction des neurones olfactifs, une inflammation persistante, ou un obstacle mécanique. Vous l’avez compris : pas de solution universelle, mais un diagnostic sur mesure.

Parfois, d’autres diagnostics s’invitent : certains syndromes rares, des maladies neurodégénératives (comme la maladie de Parkinson) débutent par l’anosmie. Rassurez-vous : la majorité des pertes post-infectieuses sont sans gravité, mais doivent être accompagnées sérieusement.

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Quelles solutions (traitements, exercices, gestes) pour retrouver l’odorat ?

Bonne nouvelle : dans la majorité des cas, la récupération est possible, même si elle est lente. Mais il faut agir avec méthode. Premier réflexe : ne pas se décourager. La guérison n’est jamais “tout ou rien”. Voici les axes à explorer avec votre praticien :

Rééducation olfactive : la gymnastique du nez !

Oui, il existe des protocoles de rééducation du nez, efficaces dans 30 à 40% des cas (source scientifique à la fin de l’article). Le principe est simple : exposer chaque jour la muqueuse à quatre petites fioles odorantes (rose, eucalyptus, citron, clou de girofle). Vous ouvrez chaque flacon quelques secondes, inspirez doucement, tentez de reconnaître l'odeur ou, si c’est impossible, de vous la remémorer. Deux fois par jour, tous les jours, sur plusieurs mois. C’est long, parfois décourageant, souvent magique à terme.

Pourquoi ça marche ? Parce que le cerveau, sollicité, régénère peu à peu les réseaux olfactifs. C’est un peu comme réapprendre à marcher – ça semble lent au début, puis, un matin, une odeur vous revient par surprise. Parfois, c’est en faisant la vaisselle, ou en traversant une boulangerie…

Pensez-y : il existe des kits “maison” à fabriquer ou à acheter, mais le plus important reste la régularité. L’accompagnement par un(e) ORL ou un(e) spécialiste motivé(e) est un vrai plus pour garder le cap.

Parallèlement, un soutien moral est précieux. Les groupes de parole ou les forums spécialisés sont de véritables bulles d’oxygène pour ceux qui se sentent seuls dans cette galère sensorielle. N’hésitez pas à en discuter avec votre médecin traitant, ou à chercher des groupes locaux en Belgique.

Enfin, en cas de sensations désagréables (parosmie, cacosmie), il est parfois conseillé d’éviter les odeurs très fortes ou de favoriser les aliments “doux”, le temps que la récupération s’amorce. Cela évite l’écœurement et permet de mieux vivre les étapes. Rappelez-vous : le cerveau réapprend en s’entraînant ; chaque progrès compte.

Besoin d’infos complémentaires ? Lisez notre article détaillé sur les troubles olfactifs et leurs causes.

Et l’alimentation dans tout cela ? Redécouvrez des textures, jouez avec les couleurs, les températures. L’anosmie n’est pas une fatalité pour les papilles, mais cela demande de réinventer sa routine en cuisine.

Autre astuce : tenez un journal de bord. Notez chaque “retour” d’odeur, même fugace, pour mesurer vos progrès et ne rien oublier. C’est motivant et utile lors des consultations de suivi.

Traitements médicaux et espoirs thérapeutiques : où en est la science ?

Vous vous demandez peut-être : “Peut-on accélérer la récupération ? Existe-t-il un traitement miracle ?” Si le repos et la patience sont incontournables, la médecine progresse. Voici l’état des lieux, sans recette miracle ni promesses hasardeuses, mais avec de vrais espoirs.

En premier lieu, le traitement de la cause sous-jacente est primordial. Pour une sinusite chronique ou une inflammation persistante, des corticoïdes nasaux (en spray) sont souvent prescrits. Ils limitent l’inflammation, débouchent le nez et optimisent la régénération olfactive. Dans certains cas sévères, une courte cure de corticoïdes oraux peut être discutée sous supervision médicale.

Si un polype nasal ou une obstruction est repéré(e), une prise en charge spécifique (chirurgie, biothérapies) est envisagée. Les nouvelles biothérapies (type dupilumab) apportent, chez certains patients, des résultats très encourageants. Ces traitements visent à “calmer” la muqueuse, limitant la récidive et favorisant le retour du sens olfactif.

Pour d’autres situations (COVID-19 ou perte brusque inexpliquée), il n’existe pas de gélule magique. Néanmoins, certaines équipes proposent l’accompagnement par un(e) psychologue ou l’utilisation de compléments alimentaires (zinc, vitamine A). Les résultats restent modestes scientifiquement, mais peuvent être tentés sous suivi médical. Surtout, ne cédez pas aux fausses promesses trouvées sur internet !

La recherche avance, lentement mais sûrement. De nombreuses études testent actuellement des molécules neuroprotectrices ou des protocoles de stimulation électrique, pour “réveiller” les neurones olfactifs endormis. Ces techniques sont encore expérimentales, mais donnent de l’espoir aux patients atteints de perte persistante inexpliquée.

Dans tous les cas, garder le lien avec un spécialiste (ORL, neurologue) reste essentiel, afin de « baliser » la récupération et de détecter rapidement toute complication secondaire.

Un point à ne pas négliger non plus : l’état général (allergies, tabac, pollution) qui a un impact majeur. L’arrêt du tabac et la gestion optimale des allergies sont des leviers concrets pour optimiser le retour du sens olfactif. La pollution urbaine peut également freiner la régénération des cellules olfactives. À méditer si vous vivez à Liège ou dans une grande ville…

C’est prouvé, bien s’hydrater, aérer régulièrement son environnement, et pratiquer une bonne hygiène nasale (lavages doux au sérum physiologique) sont des petits gestes qui comptent au quotidien.

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si ma perte d’odorat va revenir un jour ?
Dans la majorité des cas, l’odorat revient partiellement ou totalement dans les premières semaines. Si la récupération tarde après trois mois, une consultation ORL s’impose pour chercher une cause ou orienter vers une rééducation adaptée.

Pourquoi dois-je pratiquer une rééducation olfactive si je ne sens rien du tout ?
Même sans perception immédiate, la stimulation régulière aide le cerveau à « réapprendre » à détecter les odeurs. Ce travail quotidien augmente les chances de récupération mais réclame motivation et patience.

Faut-il prendre des médicaments pour accélérer la guérison de l’odorat ?
Certains médicaments, comme les corticoïdes nasaux, sont utiles si l’inflammation persiste. Il ne faut pas s’auto-médiquer ; suivez les conseils d’un spécialiste pour choisir, le cas échéant, le meilleur traitement adapté à votre situation.

Quand consulter un spécialiste pour une perte d’odorat post-infectieuse ?
Si la perte persiste au-delà de trois semaines ou s’accompagne de symptômes inhabituels, consultez rapidement. Un bilan spécialisé permettra d’orienter la prise en charge et d’optimiser la récupération du sens olfactif.

Références scientifiques :

1. Hummel T., Whitcroft K. et al., “Olfactory Training: A Neuroplasticity Model for Sensory Rehabilitation”, Laryngoscope, 2020. Cet article décrit comment la rééducation olfactive favorise la récupération après infection virale.

2. Lechien J.R., Chiesa-Estomba C.M., et al., “Olfactory dysfunction and viral infection: A review”, European Archives of Oto-Rhino-Laryngology, 2021. Revue complète sur les mécanismes et les prises en charge post-infectieuses de l’anosmie.

3. Croy I., Nordin S., et al., “Olfactory disorders and quality of life—an updated review”, Chemical Senses, 2014. Cet article analyse l’impact psychologique et social de la perte d’odorat.

4. Doty R.L., “Influences of age and sex on olfactory function”, Annals of the New York Academy of Sciences, 2009. Cette étude met en lumière les facteurs individuels influant sur la récupération olfactive.

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