📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Un matin, vous ouvrez les yeux… et plus rien. Le parfum du café frais ? Disparu. L’odeur du pain grillé ? Évaporée. La perte brutale de l’odorat – ou anosmie soudaine – tombe souvent comme un couperet. Ce n’est pas rare. À Liège, des personnes de tout âge passent par là chaque semaine. Une minute, tout semble normal, et la suivante, c’est le silence olfactif complet. Cela vous parle ? Alors, question : faut-il s’inquiéter ? Quelles sont les causes les plus fréquentes de cette disparition soudaine ? Ce n’est pas juste un rhume qui traîne ou une “coïncidence du matin”. Il y a, derrière chaque anosmie brutale, une histoire.
Derrière cette perte, le quotidien bascule vite. Goût altéré, souvenirs qui semblent s’effacer, vie sociale qui s’appauvrit… Mais avant de tirer la sonnette d’alarme, il est essentiel de comprendre les mécanismes du nez, ce sentinelle discret, et surtout les raisons les plus fréquentes qui coupent net ce précieux sens. On va justement dérouler ça pas à pas, sans jargon, avec un œil d’expert et des explications accessibles.
Avant de plonger dans les causes de la perte brutale, petit détour. L’odorat, ce n’est pas juste “sentir des odeurs”. Dans notre nez, de minuscules cellules nerveuses tapissent le haut des fosses nasales. On les appelle cellules olfactives. Imaginez-les comme une armée de petits gardiens toujours aux aguets. À chaque inspiration, elles captent les molécules volatiles que dégagent parfums, aliments ou même l’air ambiant. Ces capteurs envoient ensuite le message direct au cerveau qui traduit tout ça en langage familier : pain chaud, herbe fraîche, essence de voiture…
Parfois pourtant, cette mécanique parfaite s’enraye net. Un virus, une inflammation, un choc : la communication se coupe. C’est un peu comme si on coupait le fil d’un téléphone au moment d’un appel important. Plus d’information, plus d’odeur. D’où la perte, souvent brutale, parfois temporaire – parfois non.
Mais concrètement, qu’est-ce qui provoque ce verrouillage express ? Justement, décortiquons sans attendre les principales causes médicales, celles qui reviennent (trop) souvent et qui doivent vous alerter, où que vous soyez : aux alentours de Liège, en Belgique ou ailleurs.
Vous ne le savez peut-être pas, mais la cause numéro un de perte brutale de l’odorat, c’est bien souvent une infection virale. On pense évidemment au simple rhume, ce classique de l’hiver, ou à une grippe. Mais, depuis la crise sanitaire récente, difficile de ne pas citer le coronavirus (COVID-19), qui a propulsé l’anosmie sur le devant de la scène mondiale. Et là, ce n’est plus rare : jusqu’à 60% des patients Covid ont signalé une perte soudaine de l’odorat selon certaines études.
Dans ce cas, ce qui se passe, c’est que le virus vient irriter, endommager voire “désactiver” ces fameuses cellules olfactives. Comme si, lors d’un orage, le réseau électrique de la maison sautait d’un coup. Parfois, le système remet le courant en quelques jours. Mais parfois, les dégâts sont plus profonds…
Ce n’est pas tout ! Citons aussi les infections bactériennes : sinusites aiguës ou encore rhinopharyngites sont capables de boucher complètement l’accès des odeurs aux neurones du nez. D’où ce sentiment de “nez bouché qui ne sent plus rien”.
Point réconfortant : dans la majorité des cas infectieux, l’odorat revient en quelques jours à quelques semaines. Mais attention : une perte qui dure au-delà doit faire penser à d’autres causes, et faire consulter !
Astuce : Si vous souhaitez approfondir la perte d’odorat après le Covid, découvrez cet article sur la perte d’odorat post-coronavirus.
Virales, infectieuses… il y a aussi d’autres explications, souvent moins connues. Certaines peuvent surprendre.
Parfois, il ne faut qu’une chute ou un coup à la tête. En effet, le nerf olfactif est suspendu juste au-dessus du nez, fragile comme un fil de soie. Voilà pourquoi des traumatismes crâniens – même mineurs – peuvent couper, étirer ou déchirer ce fameux fil. Résultat : plus aucun message n’arrive au cerveau. L’anosmie se manifeste alors soudainement, sans préalable infectieux, et malheureusement ces cas sont souvent plus difficiles à récupérer, car la réparation nerveuse n’est jamais assurée.
Autre facteur, tout aussi sournois : certains produits chimiques, vapeurs toxiques ou médicaments. Une simple exposition à de la soude caustique, des solvants ou même certains antibiotiques (par exemple gentamicine) peut “griller” les cellules olfactives au passage. Ces cas sont rares, mais pas inexistants – surtout chez les professionnels exposés au quotidien.
Et puis, il y a la polypose nasale et la sinusite chronique, qui concernent une part colossale de la population (jusqu’à 15% selon les régions!). Polypes : de petits ballons de chair qui gonflent au fond du nez, bouchant tout passage à l’air… et donc aux odeurs. La sinusite chronique, elle, maintient un risque d’inflammation longue durée, qui finit par empêcher durablement le nez de sentir. Pas étonnant qu’un nombre grandissant de patients en Belgique cherchent de l’aide pour cette pathologie.
À savoir : ces maladies s’associent fréquemment à des allergies, comme le montre cet article sur le traitement des rhinites allergiques.
Moins courant, mais non négligeable : certains troubles neurologiques. La perte soudaine de l’odorat peut, dans de rares cas, sonner comme la première alerte d’une maladie plus grave, comme Parkinson ou Alzheimer. Ce n’est pas pour paniquer, juste pour rappeler qu’un symptôme nasal n’est jamais anodin après 60 ans.
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Vous vous demandez “dois-je consulter dès que je ne sens plus rien ?” En fait, la plupart du temps, une anosmie qui suit un gros rhume hivernal ou un épisode grippal rentre rapidement dans l’ordre. Mais il y a des situations où il ne faut pas attendre :
N’attendez pas pour faire le point avec un spécialiste ORL, surtout aux alentours de Liège ou si le nez reste “muet” sans raison. Un bilan complet s’impose : endoscopie, tests olfactifs, parfois scanner ou IRM du cerveau, surtout si d’autres symptômes sont présents.
Petite image. Imaginez que votre nez est un porteur de messages. S’il devient muet du jour au lendemain, alors c’est un signal d’alerte. Comme une sirène clignotante qui vous dit : “Attention, n’ignore pas cette panne !” Réagir tôt, c’est maximiser ses chances de récupération.
Un chiffre : les études montrent que 80% des personnes récupèrent leur odorat après une perte infectieuse banale… mais moins de 20% après un traumatisme grave ou une exposition toxique mal prise en charge.
Vous en faites partie ? Odorat effacé du jour au lendemain ? Première règle : pas de panique. Mais pas d’attentisme non plus. Si votre odorat ne revient pas après 3 semaines, un rendez-vous ORL s’impose. Et pour cause : il existe aujourd’hui des protocoles qui optimisent la récupération.
Le diagnostic est la première étape. Pour cela, un examen endoscopique du nez, des tests standards d’olfaction, voire une imagerie sont proposés. Ensuite, le traitement dépend de la cause :
La stimulation olfactive, “l’entraînement du nez”, est aujourd’hui reconnue comme LE geste à faire. Plusieurs études ont montré que, comme la rééducation après fracture, le fait de redéclencher le passage des odeurs dans le cerveau favorise la récupération. C’est simple, et c’est à la portée de tous : choisir 3 à 4 odeurs (café, citron, rose…), les sentir matin et soir, même si on ne sent rien. Un peu absurde au début… mais beaucoup y repèrent de vrais progrès au fil des semaines.
Dernière astuce : si une allergie s’en mêle, une désensibilisation, ou encore des biothérapies, peuvent transformer la vie. Certains patients parlent même de “renaissance” après des années sans odeurs !
Pendant ce temps, surveillez votre alimentation (le goût peut tromper, mais le plaisir revient vite au fil de la récupération), adaptez votre quotidien (attention aux risques d’oublis d’odeurs de brûlé ou de gaz) ; et surtout ne perdez pas l’espoir : dans 8 cas sur 10, l’amélioration arrive. Vous n’êtes pas seul face à cette épreuve – parlez-en rapidement à votre médecin si besoin.
En résumé : ne laissez pas traîner une perte brutale de l’odorat. Qu’une infection virale, une atmosphère polluée ou un traumatisme en soit responsable, il y a toujours une démarche pour comprendre et, souvent, retrouver le plaisir des odeurs. Mieux vaut un avis trop tôt que trop tard. Et si besoin, pensez aux spécialistes – en Belgique régulière accueille des jours dédiés à l’anosmie au sein de centres spécialisés.
Comment distinguer une perte d’odorat normale d’une perte inquiétante ?
Une perte après un rhume ou une grippe qui disparaît sous une à deux semaines est souvent bénigne. Si la perte s’installe sans cause infectieuse, ou dure plus de trois semaines, il faut consulter sans attendre car une maladie sous-jacente pourrait être en cause.
Pourquoi l’odorat et le goût partent ensemble en cas de Covid ou de sinusite ?
L’odorat joue un rôle majeur dans la perception du goût. Lorsqu'il disparaît, la capacité à distinguer les saveurs fines s’effondre, d'où l’impression de perte de goût. Ce duo est fréquent dans toute infection des voies respiratoires supérieures.
Quand retrouver l’odorat après une perte brutale ?
La majeure partie des personnes récupèrent partiellement ou totalement leur odorat en deux à quatre semaines après une infection simple. En revanche, si la perte dure plus de trois semaines ou qu’elle survient sans cause identifiée, il est prudent de se faire évaluer par un spécialiste ORL.
Faut-il s’inquiéter d’une perte soudaine de l’odorat chez une personne âgée ?
Oui, particulièrement si la perte est brutale, sans cause infectieuse, ou s’accompagne d’autres problèmes neurologiques. Cela peut être l’un des premiers signes de maladies dégénératives comme Parkinson. Un avis médical rapide est alors essentiel.
Doty RL. "Olfactory dysfunction in neurodegenerative diseases: is there a common pathological substrate?" Lancet Neurol, 2017. Résumé : Le rôle de la perte olfactive comme signal précoce pour diagnostics de maladies neurologiques majeures.
Lechien JR et al. "Olfactory and gustatory dysfunctions as a clinical presentation of mild-to-moderate forms of the coronavirus disease (COVID-19): a multicenter European study". Eur Arch Otorhinolaryngol, 2020. Résumé : Étude multicentrique sur la fréquence et l’évolution des troubles olfactifs liés au COVID-19.
Hummel T et al. "Effects of olfactory training in patients with olfactory loss". Laryngoscope, 2009. Résumé : L’efficacité de la stimulation olfactive répétée pour récupérer partiellement ou totalement l’odorat perdu.
Gupta N et al. "Chemosensory Dysfunction in COVID-19: Association with Viral Load, Inflammatory Markers, and Outcomes". Laryngoscope Investigative Otolaryngology, 2021. Résumé : Lien entre perte d’odorat, charges virales et récupération après infection COVID-19.