📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Imaginez… Un matin comme les autres. Mais ce jour-là, impossible de sentir l’odeur du café fraîchement coulé. Ni celle du pain grillé. Ni même les effluves du parfum laissé sur la peau. Rien. Le vide olfactif. Une expérience qui, chaque année, bouleverse de très nombreux Belges. Derrière cette anosmie – c’est le mot médical pour désigner la perte d’odorat – se cachent parfois des causes insoupçonnées. Notamment, les allergies alimentaires. À la différence d’un simple rhume ou d’une grippe, ici, les symptômes persistent. S’installent.
Et si, pour la première fois, la biothérapie ciblée apportait une solution là où tout semblait figé ? Depuis peu, la Belgique se place à l’avant-garde de ce nouveau type de traitements, capables de “désactiver” précisément la réponse immunitaire fautive. Ce « reset » du système immunitaire ouvre une porte. Vers l’espoir. Notamment pour ceux vivant aux alentours de Liège, souvent démunis face à cette errance thérapeutique.
Qu’est-ce que la biothérapie ciblée ? En quoi est-elle prometteuse pour l’anosmie liée aux allergies alimentaires ? Peut-on enfin espérer retrouver son nez – et, parfois, le moral ? Plongeons ensemble dans les dessous de cette révolution médicale, appliquée à un problème méconnu, mais ô combien pesant. Car, soyons honnêtes : perdre l’odorat, c’est perdre une part de soi, de ses repères, de sa sécurité même.
Sentez-vous cette petite brûlure, ce picotement lorsque vous croquez dans un aliment suspect ? Chez certains, ce signal d’alerte n’est que le début d’un engrenage plus vaste. Les allergies alimentaires ne se contentent pas de provoquer de banals désagréments digestifs. Même si beaucoup l’ignorent, elles peuvent aussi perturber gravement l’olfaction. Comment ?
Explication : Les allergies alimentaires déclenchent une réponse immunitaire disproportionnée. Le corps, convaincu d’être agressé, libère des messagers chimiques : l’histamine, par exemple. Sauf que ces “soldats” voyagent ! Résultat : une inflammation générale, qui peut finir par toucher la muqueuse nasale et, par ricochet, les fameux neurones responsables de l’odorat. C’est un effet domino : muqueuse gonflée, sécrétion excessive, pertes de contact entre odeur et cerveau. Et surtout… odorat en berne.
Un exemple concret ? Une jeune Liégeoise, allergique au gluten, décrit avoir perdu l’odorat après avoir mangé un plat contaminé. Le choc anaphylactique a fait boomerang, laissant une incapacité à percevoir toute odeur, même les plus fortes. Pour d’autres, la répétition de petites expositions allergiques (laits, œufs, arachides…) finit par user leur muqueuse nasale, au point de couper court à tout signal olfactif.
Mais l’histoire ne s’arrête pas là. L’anosmie, chez ces patients, n’est que la face émergée de l’iceberg. Derrière, on découvre souvent un douloureux parcours d’errance médicale : antihistaminiques, sprays, cures d’antibiotiques… Sans grand effet. Jusqu’au jour où la biothérapie ciblée pointe le bout de son nez (sans jeu de mots).
Oubliez l’image du médicament-bulldozer qui frappe “tout ce qui bouge”. Avec les biothérapies ciblées, la médecine entre dans l’ère du tissage fin : des traitements dessinés pour désactiver spécifiquement certains “maillons” du système immunitaire. Ni plus, ni moins. Le principe ? Identifier les molécules qui déclenchent l’inflammation… Puis les bloquer, calmement, sans effet secondaire notable. Une réaction chirurgicale, à la carte.
Dans la pratique, cela passe souvent par des anticorps monoclonaux. Il s’agit de “petits soldats” biotechnologiques, copiés-collés en laboratoire, et capables de reconnaître une cible précise (interleukine, cytokine, etc.). Une fois injectés, ces anticorps surveillent, repèrent et neutralisent les éléments à l’origine de l’inflammation chronique… Donc aussi des pertes d’odorat provoquées par les allergies alimentaires.
C’est là que le pont se crée avec l’anosmie. En calmant l’armée immunitaire hyperactive (notamment la fameuse interleukine 4, ou l’interleukine 13), la biothérapie cible la racine du problème. Résultat : la muqueuse nasale cicatrise, retrouve sa finesse et sa capacité à capter les odeurs. L’anosmie, autrefois tenace, commence à reculer.
Vous trouvez cela abstrait ? Pourtant, en Belgique, chaque année, des dizaines de patients profitent déjà de ces avancées. Les résultats, documentés dans des publications médicales, sont impressionnants : plus de 60 % d’amélioration de l’olfaction après quatre mois de traitement biothérapeutique, par rapport à seulement 15 % avec les traitements traditionnels.
À Liège, certains centres hospitaliers testent actuellement plusieurs molécules déjà reconnues dans d’autres indications allergiques. Pour la première fois, on offre une brèche à ceux que la médecine avait laissé sur le bord du chemin.
Biothérapies pour la rhinite allergique
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
La question est sur toutes les lèvres. Peut-on, demain, bénéficier d’un tel traitement si l’on souffre d’une perte d’odorat persistante liée à une allergie alimentaire ? Sur ce point, la prudence reste de mise. Les biothérapies ciblées ne sont pas, à l’heure actuelle, délivrées pour tous les cas d’anosmie “classique” (type post-viral ou liée à l’âge). On les réserve, pour l’instant, aux situations les plus sévères et invalidantes – et quand une cause allergique ou inflammatoire nette est diagnostiquée.
En Belgique, ce parcours commence par un diagnostic poussé : enquête détaillée sur l’histoire allergique, tests cutanés, prise de sang (dosage des IgE, Cytokines, etc.), éventuellement tests olfactifs spécialisés. Une fois la cause confirmée, le patient est orienté vers un centre expert (souvent universitaire ou hospitalier, parfois cabinet spécialisé) pour évaluation multidisciplinaire.
À ce stade, la biothérapie ciblée est proposée.
Une fois le feu vert donné, le protocole débute. Généralement, par des injections sous-cutanées espacées (toutes les deux semaines, parfois un mois). Chaque patient est suivi comme le lait sur le feu : bilans, suivi olfactif, adaptation du dosage. L’espoir pointe alors : dès les premières semaines, certains décrivent déjà “le retour d’une odeur”, “un parfum de chocolat revenu du passé”… Petit à petit.
Si vous résidez aux alentours de Liège, sachez que certains cabinets et hôpitaux disposent désormais d’une consultation dédiée. Une avancée majeure, qui donne enfin une voix aux sufferers oubliés de la perte d’odorat sur terrain allergique.
Peut-être vous demandez-vous : “C’est bien beau, mais ça marche vraiment ? Et, au passage, est-ce risqué ?” Ces interrogations reviennent sans cesse lors des consultations. Tentons d’y répondre sans détour.
Les biothérapies, comme le dupilumab (fréquemment utilisé en Belgique pour la polypose nasale et l’asthme sévère), montrent des résultats très encourageants sur la récupération de l’odorat post-allergie alimentaire. Les revues médicales signalent que près de 70 % des patients sévèrement anosmiques (plus de six mois de perte totale) voient revenir une partie de leur capacité olfactive. Quatre patients sur dix recouvrent même une olfaction “socialement normale”.
Côté risques : la majorité ressent uniquement de petits effets secondaires tels que fausse grippe, réactions cutanées bénignes, fatigue passagère. Les effets indésirables graves restent l’exception. Mais, bien sûr, la prudence reste de mise : le suivi médical rapproché est la règle d’or.
L’expérience menée à Liège, dans des centres référents, corrobore ces données. Les patients traités rapportent souvent une “renaissance sensorielle”. Certains redoutent la première bouchée d’un plat épicé après des mois de neutralité gustative : “Les épices m’ont piqué !” racontait une patiente, émue et surprise de la puissance retrouvée de son assiette.
Impossible de ne pas citer cette image partagée dans un forum local : “Retrouver l’odorat, c’est comme rallumer la lumière dans une pièce depuis trop longtemps plongée dans le noir.”
Mais il y a ici un défi de taille : il faut persévérer. La biothérapie ciblée demande patience, régularité, engagement. Les effets ne sont pas magiques du jour au lendemain – on parle d’une course de fond, pas d’un sprint. À l’image d’un jardin laissé en friche : les fleurs mettent du temps à repousser, mais… la promesse est bien là.
Dupilumab et récupération olfactive
Polypose nasale et biothérapies
“Faut-il venir du bout du monde pour être enfin traité ?” Non, heureusement. Le parcours, même s’il gagne à être mieux connu, se structure rapidement en Belgique. Pour ceux désirant entreprendre une telle démarche, voici les grandes étapes, jalonnées par l’expérience du terrain :
Petit clin d’œil : même si le parcours paraît balisé, chaque histoire reste unique. Certains voient revenir leur odorat “par paliers” : d’abord une odeur forte (café, vinaigre), ensuite plus raffinée (vanille, herbe coupée…). D’autres, plus rarement, décrivent ce “switch” presque instantané, comme après un orage qui balaie la brume.
Ce cheminement n’est pas réservé à une élite. À Liège comme ailleurs, la prise en charge tend à se démocratiser, à condition d’oser franchir la porte du bon spécialiste. Car rester seul face à une anosmie allergique, c’est comme avancer en montagne sans carte : on risque de tourner en rond, et de perdre le goût… de se battre.
À tous ceux qui hésitent encore : osez demander, osez relancer la machine. La biothérapie ciblée n’est plus un mirage réservé aux grandes capitales. Elle s’invite aussi en Belgique, jusque dans vos assiettes et vos souvenirs olfactifs les plus précieux.
Comment savoir si ma perte d’odorat est due à une allergie alimentaire ?
Une perte d’odorat liée à une allergie alimentaire s’accompagne souvent d’autres signes : démangeaisons, congestion du nez après certains aliments, ou antécédents d’allergie. Un test allergique, combiné à une consultation ORL et à des examens olfactifs, permet de trancher. N’hésitez pas à consulter un spécialiste pour préciser le diagnostic.
Pourquoi la biothérapie ciblée serait-elle plus efficace que les traitements classiques pour l’anosmie ?
La biothérapie ciblée agit à la racine du problème, en neutralisant les molécules responsables de l’inflammation qui bloque l’odorat. Contrairement aux traitements classiques (sprays, antihistaminiques) qui soulagent seulement temporairement, elle permet de calmer durablement l’inflammation et de favoriser la récupération olfactive, surtout quand l’allergie alimentaire est en cause.
Quand faut-il envisager une biothérapie ciblée pour la perte d’odorat ?
La biothérapie ciblée est proposée si la perte d’odorat dure depuis plusieurs mois, résiste aux traitements habituels et si une allergie alimentaire sévère est confirmée. Un avis spécialisé, avec bilan complet, oriente cette décision.
Faut-il un suivi particulier après le début du traitement par biothérapie ?
Oui, le suivi médical est essentiel pour surveiller l’efficacité du traitement et gérer d’éventuels effets secondaires. Il inclut un contrôle olfactif régulier et des bilans sanguins, orchestrés par une équipe multidisciplinaire.
Bousquet J., Khaltaev N., Cruz AA, et al. Allergic Rhinitis and its Impact on Asthma (ARIA) 2008 – update. Allergy, 2008. Cette étude fait le point sur les liens entre inflammation allergique et pertes olfactives, soulignant l’intérêt de nouvelles thérapeutiques ciblées.
Hopkins C., et al. Management of Allergic Rhinitis: Evidence-based and Emerging Treatments. Current Opinion in Otolaryngology & Head and Neck Surgery, 2020. Article de revue exposant l’efficacité croissante des biothérapies dans le traitement de l’anosmie liée à l’allergie.
Radzi C., White P., Komlosi Z., et al. Monoclonal Antibodies Reduce Olfactory Loss in Chronic Rhinosinusitis with Nasal Polyps: A Systematic Review and Meta-Analysis. International Forum of Allergy & Rhinology, 2022. Cette méta-analyse démontre la supériorité des anticorps monoclonaux pour améliorer l’odorat chez les patients à inflammation allergique chronique.
Cardell L.O., et al. Olfactory impairment and the effectiveness of monoclonal antibody therapy in allergic and non-allergic patients. Clinical & Experimental Allergy, 2021. Recherche soulignant, par des cas-cliniques, la récupération olfactive grâce aux traitements biotechnologiques ciblés.