Odorat Consultation📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Imaginez : un matin, vous croquez dans votre tartine. Plus une odeur de beurre fondu, plus un parfum de confiture. Pourtant, en bouche, la saveur sucrée, le salé, l’acidité… tout semble encore là. Perdre l’odorat (on parle d’anosmie) mais garder le goût, c’est comme si la radio baissait le son mais laissait les basses intactes. Un phénomène ultra fréquent et souvent déconcertant, surtout après un rhume, une grippe ou même une infection au coronavirus. Mais comment expliquer qu’un sens disparaisse et pas l’autre ? Que reste-t-il réellement au palais quand le nez fait grève ?
Dans cet article, cap sur un sujet qui intrigue à Liège comme ailleurs : pourquoi l’odorat s’efface mais le goût – du moins en partie – subsiste-t-il ? Nous irons au fond des mécanismes, entre science, sensations et astuces pour s’orienter lors de ces pertes. Ce dossier s’adresse à vous, curieux, patients, ou proches désireux de mieux comprendre ce drôle de divorce... Car non, perdre l’un ne condamne pas forcément l’autre ! Et vous allez voir, il existe des pistes pour mieux vivre cette situation, la diagnostiquer, voire (souvent !) la surmonter.
Essayons d’abord de faire la part des choses. On mélange souvent goût et odorat. Pourtant, c’est un duo aux rôles très différents ! Quand on parle de “saveurs”, il s’agit d’un mariage complexe : une part de papilles, une part de nez... et une bonne dose de cerveau aussi. Mais, en Belgique comme ailleurs, qui sait vraiment faire la distinction ?
Le goût, c’est quoi ? C’est la capacité de notre bouche à distinguer cinq saveurs primaires : sucré, salé, acide, amer, umami. Ce sont les fameuses papilles, tapies en surface de la langue et du palais. Leur mission : reconnaître les molécules dissoutes dans la salive. Si on arrête la description là, on ne goûterait que soluble. C’est quand même un peu fade, non ?
L’odorat, lui, entre en jeu dès l’inspiration. Près de 400 récepteurs sont là, dans le haut du nez, pour capter les molécules volatiles. Celles-là volent dans l’air (dans la bouche aussi, via le nez interne !) et déclenchent des signaux bien plus riches : noisette, vanille, frais, rance, épicé, moisi, violette… Bref, l’arôme. Sans lui, tout devient pâle.
Petit test maison : pincez-vous le nez et croquez dans une pomme. Vous sentirez la douceur, l’acidité… mais pourriez-vous vraiment dire s’il s’agit d’une Golden, d’une poire, ou même d’une pomme de terre crue ? C’est l’arôme, capté par l’odorat interne (la voie rétronasale), qui donne la signature finale. Fermez le nez, tout se ressemble !
L’anosmie (perte d’odorat) provoque donc, non pas une perte totale de goût, mais l’évaporation du “panache” d’un aliment. D’où cette sensation : “Je sens encore le sucré, mais plus la saveur de fraise” ou “Je reconnais que c’est salé, mais plus aucune différence entre jambon et gouda”. Peut-être l’avez-vous déjà vécu, après une sinusite ou une grosse allergie...
Venons-en à la vraie question : comment diable peut-on perdre l’odorat et garder le goût ? Dit brutalement, c’est parce que ces deux sens ne suivent pas les mêmes chemins anatomiques, et qu’ils sont fragilisés de façon différente. Si le nez est bouché, infecté ou les cellules olfactives endommagées, l’odorat fatigue. Mais jamais les papilles ne sont touchées !
Lors d’une infection virale (rhume, grippe, covid), les molécules volatiles ne parviennent plus jusque dans le haut du nez. Les cellules peuvent aussi se retrouver “débranchées” pour un temps. Résultat : la perte de perception des arômes. Mais le sucre reste reconnaissable, tout comme le sel ou le citron. Simplement parce que vos papilles, elles, sont restées actives. C’est mécanique, en quelque sorte.
Ajoutez à ça la mémoire sensorielle : notre cerveau, improbable chef d’orchestre, prend le relais. Beaucoup de gens, même sans odorat, “devinent” certaines saveurs grâce à leurs souvenirs gustatifs. Impressionnant, non ?
Attention : certains médicaments, traitements ou maladies chroniques peuvent toucher à la fois le goût (dysgueusie) ET l’odorat, mais cela reste plus rare. En général, le goût pur survit mieux que l’odorat, car les papilles sont bien moins vulnérables aux infections de la sphère ORL.
Autre surprise : la salive joue aussi un rôle. Si la bouche est sèche (par stress, âge, médicaments…), les molécules circulent moins, et on “goûte” un peu moins. Mais rien à voir avec l’anosmie pure !
Depuis le coronavirus, on recense de plus en plus de patients qui, du jour au lendemain, se retrouvent privés d’odorat. À Liège, dans les cabinets médicaux, ce sujet est sur toutes les lèvres ! Mais les virus ne sont pas seuls coupables : allergies, sinusites chroniques, traumatismes, polypes nasaux... Tout ce qui bouche ou détruit le passage vers les cellules olfactives peut déclencher la panne. Pour les habitants des alentours de Liège ou plus largement en Belgique, le pic de consultations ORL sur ce sujet a explosé post-pandémie. Les ORL croulent sous ces plaintes étranges de goût “modifié”.
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
Ce tableau est très différent d’autres troubles, comme la perte gustative totale (agueusie). Celle-ci reste rare, sauf en cas de gros problèmes de santé bucco-dentaire, cancer, radiothérapie ou certaines pathologies neurologiques sévères. Dans 90 % des cas de “perte de goût” rapportés au médecin, il s’agit réellement d’une perte d’odorat.
Rappel : chez de nombreux patients ayant souffert du covid, la récupération de l’odorat est lente. Parfois, elle prend des mois. Mais les papilles, elles, reprennent vite du service. On peut donc garder une base de plaisir alimentaire, même diminuée, en attendant (ou avec) la guérison du nez.
Le plus injuste ? Certains retrouvent une perception bizarre : des odeurs “déformées” (parosmie) ou désagréables, sans récupérer l’ensemble de l’éventail olfactif. Par exemple, le pain qui sent l’essence, ou le café qui évoque le caoutchouc brûlé… Déroutant. Mais typique de la reconstruction sensorielle, quand les nerfs “repoussent”, comme de jeunes branches après une tempête !
Pour ceux qui souhaitent aller plus loin, un article riche sur la perte de l’odorat post-covid est disponible sur le site Esneux Médical.
La perte de l’odorat impacte bien plus que le plaisir de la table. La vie devient soudain plus neutre. On perd des indices d’alerte (odeur de fumée, brûlé…), on doit “surveiller” son hygiène, ses aliments crus… Mais la bonne nouvelle, c’est que le goût persiste ! Ce qui vous laisse des possibilités pour retrouver du réconfort, du plaisir. Voici quelques astuces pour y parvenir :
Bref, perdre l’odorat n’est pas une condamnation à manger fade. Prenez-le comme un défi. Redécouvrez d’anciennes recettes, osez l’inhabituel. Beaucoup parviennent à apprivoiser cette nouvelle perception (même si, soyons clairs, le café du matin aura moins de charme…).
N’oublions pas non plus l’impact psychologique. Beaucoup de patients rapportent une petite tristesse, un deuil de cette palette de sensations qui s’efface. Parfois même, un isolement. En parler, confier son ressenti, c’est déjà avancer. À Esneux Médical, des spécialistes à votre écoute peuvent vous guider.
Vous vous interrogez : faut-il consulter dès qu’on perd l’odorat mais garde le goût ? La réponse est oui si la situation dure plus de quelques jours, surtout sans explication claire (rhume banal). Pourquoi ? Car certaines affections (polypes nasaux, sinusite chronique, troubles neurologiques) imposent une prise en charge. Et, dans certains cas, une récupération.
L’ORL procédera à un test olfactif. Parfois, un scanner est proposé (pour rechercher une obstruction). Parfois, un test de l’allergie, ou une évaluation neurologique (pour exclure une maladie d’Alzheimer ou de Parkinson chez les sujets âgés, car l’anosmie peut être un signal faible mais précoce).
L’entraînement olfactif, c’est quoi ? C’est le “coaching sensoriel” : sentir chaque jour (même sans rien percevoir) différentes odeurs simples (citron, rose, eucalyptus, café) pour stimuler la repousse des neurones sensoriels. Résultats ? De nombreuses études montrent une efficacité, notamment après infections virales.
Dans quelques cas, des traitements médicamenteux sont proposés : corticoïdes en spray, anti-inflammatoires, voire biothérapies innovantes (comme le Dupilumab en cas de polypes). Mais attention : aucun “remède magique” pour tous. Et non, ce n’est pas une question d’âge : des personnes très jeunes voient leur odorat revenir, d’autres non. Patience et accompagnement forment la vraie clé.
En conclusion ? Si vous gardez le goût mais perdez l’odorat, ça mérite vigilance, pas panique. Vous pouvez continuer à apprécier l’alimentation – peut-être différemment. Demandez conseil si cela vous pèse, notamment pour adapter votre quotidien (et pour réduire les risques liés à l’absence de sensibilité aux dangers comme la fumée ou le gaz !).
Et surtout, gardez espoir : dans beaucoup de cas post-infection, les sensations reviennent, parfois lentement, parfois presque du jour au lendemain. L’odorat, c’est un sens étonnamment résilient.
Comment différencier une perte de goût d’une perte d’odorat ?
Si vous sentez encore le sucré, le salé, mais que les aliments semblent “sans saveur”, il s’agit en réalité d’une perte d’odorat. La véritable perte de goût, c’est quand tout devient fade, même une cuillère de sel ou de sucre : c’est beaucoup plus rare, et nécessite une consultation rapide.
Pourquoi continuer à percevoir le goût si mon nez est bouché ?
Parce que les papilles gustatives sont dans la bouche et non dans le nez. Donc, même si le nez est bouché, elles continuent de fonctionner normalement et vous permettent de savourer le sucré, le salé, l’acide ou l’amer.
Quand faut-il s’inquiéter d’une perte d’odorat prolongée ?
Si votre odorat ne revient pas après deux semaines, surtout sans explication évidente, il est conseillé de consulter un spécialiste. Une perte d’odorat persistante peut cacher une allergie, une sinusite chronique ou d’autres causes à explorer.
Faut-il rééduquer l’odorat quand il disparaît ?
L’entraînement olfactif est conseillé dès que possible, car il aide le cerveau et les récepteurs du nez à “réapprendre” les odeurs. Cela consiste à sentir régulièrement des odeurs simples pour stimuler la récupération, et cela fonctionne dans de nombreux cas.
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Pour en savoir plus sur les allergies nasales et les solutions de désensibilisation, consultez cet article de référence.
Références scientifiques :
1. Hummel T, Whitcroft KL, Andrews P, et al. "Olfactory and Gustatory Dysfunction: A Review." *JAMA Otolaryngology–Head & Neck Surgery*, 2017. Revue des troubles olfactifs et gustatifs, causes et traitements.
2. Parma V, Ohla K, Veldhuizen MG, et al. "More than smell—COVID-19 is associated with severe impairment of smell, taste, and chemesthesis." *Chemical Senses*, 2020. Résumé : COVID-19 altère l'odorat et parfois le goût, mais rarement ensemble.
3. Croy I, Nordin S, Hummel T. "Olfactory Disorders and Quality of Life—An Updated Review." *Chemical Senses*, 2014. Importance de l’odorat sur la qualité de vie et conseils pour les patients anosmiques.
4. Gane SB, Kelly C, Hopkins C. "Isolated sudden onset anosmia in COVID-19 infection. A novel syndrome?" *Rhinology*, 2020. Perte brutale de l’odorat au cours du covid, récupération fréquente du goût.