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Imaginez croquer dans une pomme et ressentir une puissante odeur de plastique brûlé. Préparez-vous une tasse de café dont l’arôme familier se transforme soudain en un relent fétide d’égouts ou de déchets. Pour des milliers de personnes, notamment en Belgique, ce cauchemar olfactif quotidien porte un nom : la parosmie. Frequent mais méconnu, ce trouble de l’odorat déforme la perception des odeurs, altérant profondément la qualité de vie. Cet article vous aide à en comprendre chaque facette, ses causes, comment y faire face et les pistes pour retrouver un sens olfactif apaisé.
La parosmie est un trouble olfactif caractérisé par la perception déformée des odeurs communes et agréables qui deviennent soudainement désagréables, nauséabondes ou méconnaissables. Cette affection ne doit pas être confondue avec l’anosmie (perte totale de l’odorat) ou l’hyposmie (diminution de l’odorat). Ici, les odeurs restent perçues, mais elles sont radicalement transformées.
Les patients atteints de parosmie décrivent fréquemment les odeurs du quotidien – aliments, parfums, fleurs, produits ménagers – comme fétides, chimiques, moisies ou brûlées. Manger devient un supplice et la vie sociale peut s’en trouver lourdement impactée.
Le principal symptôme de ce trouble olfactif est une déformation persistante de la perception des odeurs. Les personnes touchées rapportent souvent :
La parosmie peut toucher tout le monde, enfants comme adultes, hommes ou femmes, avec un pic de fréquence chez les personnes de plus de 40 ans. Elle survient souvent après une infection virale (notamment le COVID-19), un traumatisme crânien, une sinusite chronique sévère ou certaines maladies neurologiques. Les chercheurs estiment qu’environ 2 à 3 % de la population ont déjà expérimenté ce trouble.
Pour bien comprendre la parosmie, il faut s’intéresser au fonctionnement du système olfactif, principalement niché dans la muqueuse du nez et les centres de traitement cérébral.
Depuis l’épidémie de Coronavirus, le grand public a pris conscience que virus et odorat font souvent mauvais ménage. De nombreux patients post-COVID-19 souffrent de troubles olfactifs prolongés, la parosmie figurant parmi les symptômes les plus rapportés. En effet, le virus endommage les cellules olfactives ou les circuits de transmission dans le bulbe olfactif, d’où une mauvaise « réécriture » du signal olfactif.
Les troubles olfactifs sont aussi fréquents en cas de sinusite chronique importante ou de polypose nasale. Les muqueuses inflammées ou obstruées empêchent les molécules odorantes de parvenir aux capteurs olfactifs. Cette perturbation peut conduire à la parosmie, au même titre que la perte d’odorat classique.
Les traumatismes du crâne peuvent léser les nerfs olfactifs qui transmettent les informations vers le cerveau, entraînant des altérations de la perception. Certaines maladies neurodégénératives (comme la maladie de Parkinson ou d’Alzheimer), des traitements irritants (radiothérapie, chimiothérapie), ou l’exposition à des substances toxiques, peuvent également provoquer la parosmie.
L’exposition répétée à des allergènes ou à une grande pollution atmosphérique peut également mener à une inflammation chronique, favorisant l’apparition de symptômes olfactifs déformés. Une prise en charge otorhinolaryngologique permet souvent d’orienter le diagnostic.
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Pour comprendre la parosmie, un détour par la biologie de l’odorat s’impose. L’air inspiré amène les substances odorantes au contact de la muqueuse olfactive, située sous le toit des cavités nasales. Là, des cellules spécialisées, les neurones sensoriels olfactifs, captent ces molécules et transmettent un signal au bulbe olfactif, une structure cérébrale à la fois complexe et fragile.
En cas d’infection, de traumatisme ou d’inflammation, une partie de ces neurones peut disparaître ou fonctionner anormalement. Si la régénération est imparfaite – ce qui arrive fréquemment, surtout chez les personnes âgées ou diabétiques – une carte « erronée » des odeurs se forme dans le bulbe olfactif. Cette mal-codification est, selon les scientifiques, la base biologique de la parosmie.
La parosmie n’est pas qu’un trouble sensoriel : elle s’accompagne d’effets psychologiques lourds. Les patients décrivent un sentiment d’isolement, une gêne, voire une dépression liée à la perte du plaisir alimentaire, la peur des interactions sociales (repas, sorties) ou encore la frustration face à l’absence de traitements rapides. Face à cela, le soutien de l’entourage et un accompagnement professionnel spécialisé sont essentiels.
L’odorat, sens ancestral, entretient un rapport étroit avec la mémoire et les émotions (via le système limbique du cerveau). La perte ou la déformation de ce sens coupe souvent le patient d’une partie de son histoire et de ses repères personnels, d’où une détresse psychologique importante. Les cas de troubles olfactifs chez nos aînés, par exemple, sont étudiés comme des signes précoces de certaines maladies psychiques.
Si vous ressentez un changement désagréable, persistant et déformé dans votre perception des odeurs, il est crucial de consulter un ORL (oto-rhino-laryngologiste). Aux alentours de Liège, de nombreux spécialistes proposent des bilans olfactifs avec tests spécifiques et questionnaires adaptés.
Le dépistage de la parosmie inclut :
Certains cas de parosmie mettent plusieurs mois à être détectés, notamment lorsque les symptômes s’installent après une anosmie (perte totale d’odorat) liée à une infection virale ou une sinusite persistante. Une prise en charge multidisciplinaire facilite l’identification des causes sous-jacentes et le choix du traitement.
La prise en charge thérapeutique dépend de l’origine de la parosmie. Il n’existe pas, à ce jour, de « remède miracle », mais plusieurs alternatives prometteuses existent : elles visent la régénération des voies olfactives ou l’adaptation cognitive du patient.
La rééducation olfactive, recommandée internationalement, consiste à entraîner le cerveau à reconnaître et réapprendre les odeurs à travers des exercices réguliers (sniffing training). Cette méthode, validée par de nombreuses études scientifiques, aide à « recoder » le signal sensoriel, particulièrement lorsque la parosmie résulte d’une infection virale.
Dans certains cas – notamment en cas de polypes nasaux ou de sinusite chronique –, les traitements médicaux (corticoïdes locaux, décongestionnants, biothérapies récentes) voire la chirurgie permettent de restaurer une ventilation nasale correcte, facilitant la régénération des neurones olfactifs. Des solutions médicamenteuses innovantes, comme le Dupilumab, sont actuellement à l’étude pour certains profils de patients.
Face à la détresse émotionnelle causée par la parosmie, un suivi psychologique s’avère précieux. Des groupes de soutien et des consultations spécialisées permettent au patient de partager son expérience et d’élaborer de nouvelles stratégies de compensation sensorielle.
Peut-on anticiper la parosmie ? Si la prévention absolue n’est pas possible, le respect de certaines règles diminue les risques et favorise la récupération :
Dans la région de Liège, des réseaux de rééducation et d’accompagnement spécialisés proposent des ateliers adaptés, un soutien précieux pour accélérer la récupération et retrouver, au fil du temps, une plus grande sérénité sensorielle.
De nombreuses études récentes mettent en lumière les mécanismes précis de la parosmie et ouvrent la voie à de nouveaux traitements : molécules favorisant la neurogenèse, biothérapies ciblées, nouveaux protocoles de stimulation cérébrale. Le patient peut également participer à des essais cliniques en cas de troubles olfactifs sévères et persistants.
Au niveau international, des partenariats entre chercheurs et patients se développent, porteurs d’espoir pour mieux comprendre et traiter la déformation de l’odorat.
Les allergies respiratoires, les rhinites chroniques, ou l’exposition à des polluants peuvent influer directement sur le terrain inflammatoire du nez et fragiliser la muqueuse olfactive. Or, un nez souvent bouché, irrité ou inflammé est plus susceptible de développer, à la longue, des troubles olfactifs, particulièrement chez les personnes hypersensibles ou « polysensibilisées ».
Pour une prise en charge optimale des allergies, n’hésitez pas à consulter un expert en immunoallergologie spécialiste de la désensibilisation et des biothérapies. Un bilan adapté permet souvent d’orienter les traitements et de réduire les inflamations chroniques susceptibles de déclencher une parosmie.
Avec l’essor du COVID-19, la prise de conscience autour des troubles de l’odorat, et plus spécifiquement de la parosmie, n’a jamais été aussi forte. Comprendre ce trouble, souvent vécu aux alentours de Liège ou dans d’autres régions francophones, c’est redonner la parole à des milliers de patients en quête de solutions et d’écoute.
Mieux informés, mieux accompagnés, les patients parosmique peuvent ainsi retrouver le chemin de la guérison et du bien-être sensoriel.
La parosmie transforme la vie, mais elle peut – dans de nombreux cas – s’améliorer, voire disparaître, grâce à une prise en charge adaptée et une reconnaissance rapide du trouble. Bénéficier d’un accompagnement spécialisé, pratiquer la rééducation olfactive et prendre soin de sa santé nasale sont les clés de la récupération.
Si vous ou un proche souffrez d’odeurs déformées, n’attendez pas pour consulter un ORL, en parler à votre médecin ou rejoindre un réseau de patients. Les avancées récentes et l’écoute accrue des professionnels offrent aujourd’hui de vraies raisons d’espérer.
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Un trouble de la parosmie se manifeste par la perception d’odeurs du quotidien devenues désagréables, déformées ou méconnaissables. Une consultation médicale avec un ORL et des tests olfactifs spécifiques permettent de poser le diagnostic.
Les infections virales, comme le COVID-19, endommagent souvent les cellules olfactives ou altèrent la transmission des signaux au bulbe olfactif, provoquant une mauvaise « recodification » des odeurs. Cet effet secondaire survient parfois à distance de l’infection initiale et peut être transitoire ou persister sans prise en charge adaptée.
Il est recommandé de consulter un ORL en cas de déformation des odeurs durant plus de 2 semaines, surtout si cela rend l’alimentation difficile ou altère la qualité de vie. Une prise en charge rapide améliore les chances de récupération de l’odorat.
Oui, la rééducation olfactive est aujourd’hui conseillée dès le diagnostic de parosmie chronique. Elle peut aider à réapprendre les odeurs et augmente les chances de retrouver une perception olfactive proche de la normale.
1. Landis BN, et al. "Management of parosmia: A review." European Archives of Oto-Rhino-Laryngology, 2021. Résumé : Revue de la littérature portant sur la prise en charge actuelle et les perspectives thérapeutiques de la parosmie.
2. Pellegrino R, et al. "Parosmia and Phantosmia: Clinical presentation, etiology, assessment, and treatment." Otolaryngologic Clinics of North America, 2020. Résumé : Description complète des symptômes parosmiques, méthodes d’évaluation et options thérapeutiques.
3. Hummel T, et al. "Effects of olfactory training in patients with parosmia: A systematic review." Laryngoscope Investigative Otolaryngology, 2023. Résumé : Analyse de plusieurs études démontrant l’efficacité de la rééducation olfactive.
4. Croy I, Nordin S, Hummel T. "Olfactory disorders and quality of life—an updated review." Chemical Senses, 2014. Résumé : Impact des troubles olfactifs, dont la parosmie, sur la qualité de vie des patients.