Psy Enfant - AdoPsychologue – Mme Ariane Humblet
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On connaît tous la petite voix dans la tête qui répète sans cesse : “N’oublie pas le rendez-vous chez le pédiatre.” “As-tu signé l’autorisation pour la sortie scolaire ?” La charge mentale en parentalité s’immisce partout. Invisible, mais omniprésente. Elle pèse sur les épaules comme un sac à dos trop lourd. Vous connaissez cette sensation de courir sans cesse, mais de ne jamais arriver au bout ? Cet article plonge au cœur du sujet, entre culpabilité, attentes sociales et solutions concrètes. Parce que reconnaître ses limites, ce n’est pas faillir – c’est tenir le cap pour soi et sa famille.
Depuis quelques années, on parle beaucoup de charge mentale. Mais savez-vous vraiment ce qu’elle recoupe lorsqu’on est parent ? Entre les listes interminables qui tournent en boucle, la planification des courses, la gestion du quotidien, la peur d’oublier, c’est un vrai brouillard cérébral. Mais la notion va plus loin. Elle s’enracine dans le besoin de “tout gérer” pour la famille, souvent sans soutien, ni reconnaissance visibles.
D’abord, soyons concrets : la charge mentale, c’est la somme de toutes les pensées, anticipations, rappels et vérifications mentales liées à l’organisation de la vie familiale. C’est comme une application de fond qui grignote une partie du cerveau, peu importe ce que vous faites. Même quand on se détend devant une série, une partie de la tête pense : “Où sont les chaussures de sport ?” ou “Le frigo est-il vide pour demain matin ?”
La psychologue française Monique Haicault explique que ce fardeau invisible touche surtout les femmes, mais pas uniquement. De nombreux pères témoignent aussi d’une sensation d’oppression psychique, avec la multiplication des attentes sociales autour de “bons parents”. En Belgique, ces questions se posent de plus en plus dans les consultations de psychologie familiale, notamment à Liège et dans d’autres grandes villes. L’évolution des rôles parentaux n’a pas fait disparaître cette pression sur l’organisation familiale : elle s’est déplacée, s’est parfois accentuée.
La charge mentale fonctionne comme une musique de fond qui jamais ne s’arrête. On veut être parfait.e au travail, à la maison, dans les relations. On anticipe sans relâche. Une angoisse plane : et si tout s’effondrait soudain ? La psychologue Aurélie Cottin la compare au “pilote automatique” de l’avion, prêt à corriger le moindre dérapage du quotidien – mais à force, le pilote s’use.
Le souci : plus on veut bien faire, plus la charge s’accroît. Cette “to do list” mentale pompe l’énergie. Elle engendre une mosaïque de symptômes peu visibles : irritabilité, sommeil fragile, sentiment de fatigue chronique, difficulté à lâcher prise. On culpabilise à l’idée de ralentir.
Pourquoi ce poids est-il si particulier en parentalité ? Parce qu’il touche au cœur de ce qui compte le plus : les enfants, le foyer, la sécurité famille. Ne pas être “au top”, c’est vite perçu comme un échec. D’ailleurs, la pression parentale et la culpabilité sont des sujets souvent abordés en cabinet.
En résumé : nommer la charge mentale, c’est commencer à la voir – et à s’en prémunir. Car tant qu’on reste seul dans le brouillard, impossible de demander de l’aide ni de poser de limites.
Même en 2024, il serait illusoire de croire que ce surpoids invisible tombe du ciel. Trop souvent, parents (surtout les mères) héritent de schémas ancrés, transmis de génération en génération. “Sois une bonne mère… Un papa impliqué, c’est normal !” Les réseaux sociaux s’en mêlent et les comparaisons fusent : telle famille a l’air parfaite. Pourquoi pas moi ?
À l’origine, il y a des attentes. Attentes de la société, de la famille élargie, mais aussi que l’on s’impose à soi-même. On veut tout mener de front. Impossible ? Peut-être. Mais la tentation existe : préparer des repas équilibrés, stimuler l’éveil des enfants, organiser des sorties éducatives, planifier les rendez-vous médicaux, garder la maison propre. Tout ça alors qu’on travaille (être parent au foyer n’exonère d’aucune case de la “to do list” mentale, bien au contraire !).
Parfois, la charge mentale surgit dès l’arrivée d’un enfant. Parfois, elle s’intensifie au moment de l’entrée à l’école. Selon une étude de l’Université Catholique de Louvain, plus de 65 % des parents belges avouent avoir le sentiment de ne jamais “déconnecter” du pilotage parental. Le phénomène se retrouve aussi bien aux alentours de Liège que dans les zones rurales… Personne n’est à l’abri !
Et puis, il y a les mécanismes personnels. Avez-vous l’habitude de tout centraliser ? D’avoir du mal à déléguer ? De vouloir contrôler chaque aspect du quotidien ? Rien d’anormal. Mais la charge mentale se nourrit de cette hypervigilance. Plus on prend en charge, moins on tolère l’imprévu – et moins on s’accorde le droit de souffler.
Dans certains cas, le couple renforce (sans le vouloir) le déséquilibre. Celui ou celle qui “voit tout” prend naturellement les rênes de la planification. L’autre s’habitue à suivre les instructions, laissant le cerveau de son/sa partenaire tourner à plein régime. Mais chacun peut-il vraiment voir la montagne invisible de “petites choses” à penser au quotidien ? Pas si simple.
L’environnement (vie professionnelle prenante, famille monoparentale, enfants avec des besoins spécifiques, absence de réseau d’aide) peut aussi faire grimper la note. La charge mentale s’adapte à chaque histoire. Et parfois, elle explose. Le burn-out parental frappe alors : c’est la coupure de courant. Impossible de continuer, même un pas.
Pour sortir des images abstraites, quelques données : selon une enquête menée en Belgique en 2022, 78 % des mères déclarent gérer seules ou majoritairement l’organisation logistique quotidienne. Chez les pères, ce chiffre atteint tout de même 36 %. Près de 1 parent sur 2 signale des conséquences sur sa santé mentale – insomnies, anxiété, perte d’envie. Mais paradoxalement, moins d’un parent sur 10 ose en parler à ses proches ou à un professionnel.
On retrouve ce tabou jusque dans le vocabulaire. Beaucoup parlent de « manque de motivation », ou d’« épuisement passager ». Rarement de surcharge mentale. Or, le mot rassure. Il prouve que ce n’est pas une question d’être “mal organisé”, mais bien un phénomène partagé, systémique et… reconnu par les psychologues à Esneux et ailleurs.
Admettre qu’on ne peut pas tout faire, tout le temps. Personne ne veut passer pour un parent “défaillant”. La société moderne valorise l’endurance, le “multi-tâches”. Pourtant, le cerveau n’est pas fait pour tout gérer seul ! L’idée de limites fait peur. On craint de décevoir, de se heurter à l’incompréhension ou au jugement.
Et si c’était l’inverse ? Plutôt que de trahir sa famille, reconnaître sa fatigue psychique pourrait être PROTECTEUR : préserver sa santé mentale, offrir un modèle réaliste aux enfants et poser des piliers solides à la vie de famille.
Beaucoup de parents racontent : “Je ne m’écoute pas. Je fais passer tout le monde avant moi.” Le cercle vicieux s’installe. Moins on s’écoute, plus le corps “parle” fort : douleurs musculaires, migraines, perte de patience, irritabilité sans raison. Et à force, même les moments agréables deviennent fades, comme si la vie était en noir et blanc.
Dans le cabinet de Psychologue – Mme Ariane Humblet, nombreux sont les parents qui, un jour, admettent : “J’ai atteint mon point de rupture. J’ai tout donné, et puis… plus rien.” Ce témoignage, universel, montre une réalité : tout le monde a une jauge d’énergie limitée. La parentalité est un marathon, pas un sprint. Pas besoin de “tout porter” ni de “tenir jusqu’au bout de la nuit”.
Une analogie percutante revient souvent : le cerveau parental, c’est comme un smartphone. On pense que la batterie va tenir, qu’on pourra grappiller encore un peu. Mais soudain, après un dernier message, tout s’éteint. Plus rien. Impossible de relancer la machine sans prendre le temps de recharger.
Il y a, bien sûr, des peurs à relâcher la pression : que va-t-il se passer ? Qui prendra le relais ? Vais-je être remplacé(e) ? La confiance n’est pas évidente. Pourtant, poser des limites, c’est offrir plus de stabilité émotionnelle à ses enfants : le parent n’est pas infaillible, mais il sait préserver son équilibre. Ce n’est pas de la faiblesse, c’est du bon sens !
Il existe des outils pour apprendre à reconnaître ses limites : auto-observation, retour sur ses ressentis, inscription d’espaces réguliers de pause dans la semaine. Certains parents notent sur papier ce qui relève VRAIMENT d’une urgence, et ce qui pourrait être différé. On pense toujours devoir agir “dans l’instant”, alors que bien des urgences n’en sont pas.
Attention cependant : si l’épuisement devient chronique, cela mérite d’être pris au sérieux. Consulter un professionnel de la santé mentale n’est pas un aveu d’échec, bien au contraire. En consultation, on pose des mots, on dessine ensemble les contours de la charge invisible. Et surtout, on regarde comment redistribuer les rôles, demander de l’aide, ajuster ses priorités.
Une question vous taraude : “Oui, mais si je lâche, qui va s’occuper de tout ?” Et si, justement, l’avenir de la famille se jouait dans cette capacité à partager, à déléguer, à faire confiance ?
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La bonne nouvelle ? Il existe des clés pour abaisser cette montagne invisible. Mais il s’agit moins de “faire plus” que de réorganiser le quotidien en équipe, de lâcher prise et de revoir sa définition de la “bonne parentalité”. Voici plusieurs pistes concrètes pour souffler enfin :
Apprendre à déléguer : Difficile, parfois. On croit gagner du temps en tout gérant soi-même… mais sur le long terme, c’est un piège. “Les enfants souffriront-ils si je leur demande de préparer leurs affaires ?” Au contraire ! Leur apprendre à participer, c’est les rendre plus autonomes et responsables. Idem avec le co-parent ou les proches : expliquer ce que l’on ressent, confier une partie des tâches (et accepter que ce soit fait différemment).
Mettre par écrit : la to-do list partagée : Plutôt que de garder tout en tête, pourquoi ne pas inscrire sur un tableau visible, ou une application partagée, les points à gérer ? On répartit, on suit ensemble. Cela permet de visualiser les tâches, mais surtout de sortir la planification de la sphère “invisible”. Le partage marque la répartition réelle du travail émotionnel et cognitif.
Faire le tri dans ses priorités : Tout n’est pas urgent, ni essentiel. Si vous sentez que la pression monte, repensez la liste : qu’est-ce qui apporte réellement du bien-être à la famille ? Au fond, faut-il vraiment que les serviettes soient parfaitement pliées chaque jour ? Peut-on commander un repas ou accepter d’être “moins parfait” le temps d’une soirée ? Chacun a droit à l’imperfection.
S’autoriser à demander de l’aide : Trop souvent, on pense devoir tout assumer sans broncher, surtout “quand on a choisi d’avoir des enfants” ! C’est faux. Demander du soutien, que ce soit à ses amis, sa famille ou à un professionnel comme un psychologue pour enfants, c’est un geste responsable. Les démarches collectives, tels que les groupes de parole ou les associations parentales, peuvent déculpabiliser, rassurer.
Travailler sa communication familiale : Parler ouvertement de son état, de ses besoins, et de la nécessité de se reposer. Les enfants comprennent bien plus qu’on ne le pense. Leur expliquer que “maman ou papa doit se poser”, c’est leur offrir un modèle émotionnel de respect de soi. Un parent fatigué ne peut pas jouer au super-héros ; un parent écouté et reposé a les épaules plus solides.
S’accorder des moments pour soi… sans culpabiliser : Sortie entre ami.e.s, temps de lecture en solo, promenade, sport. Dix minutes par jour pour respirer, sans regarder tout le reste. Cela recharge, apaise, et rend plus disponible ensuite pour la famille.
Apprendre à dire non : Pas simple voire même impossible pour certains. Pourtant, refuser une activité, un extra, une invitation, c’est une question de survie mentale à long terme. Chaque “oui” de trop pèse dans la balance de la charge mentale. Dire non, c’est préserver son espace et son énergie.
Identifier ses signaux d’alerte : Vous vous sentez vidé même après une bonne nuit ? Votre humeur est en montagnes russes ? Le corps parle, écoutez-le. Prendre un rendez-vous de suivi psychologique, même ponctuel, peut aider à faire le point. Une première étape, ce n’est pas grand-chose, mais ça change tout.
Et l’on le répète : à Liège et ailleurs, la charge mentale parentale n’est ni un tabou, ni une fatalité. C’est une réalité humaine, à écouter, à partager, à rééquilibrer. Un cadre apaisé, c’est le premier socle du développement harmonieux d’un enfant. Et parfois, il vaut mieux “faire moins mais vivre mieux”. On retient que la parentalité, c’est un sport d’endurance, pas une compétition de super-héros !
Pour aller plus loin sur le sujet, n’hésitez pas à consulter l’article sur la pression de la parentalité et l’importance de se déculpabiliser publié par notre équipe.
Comment reconnaître que la charge mentale devient trop lourde ?
Des signes comme l’épuisement, l’irritabilité sans raison, le sentiment d’être débordé en permanence ou encore des troubles du sommeil peuvent alerter. Si ces symptômes s’installent sur la durée ou affectent la vie familiale et professionnelle, il est temps de consulter un spécialiste.
Pourquoi est-il difficile de demander de l’aide en tant que parent ?
Parce que la société valorise souvent le fait “d’assurer” en toute circonstance, beaucoup de parents craignent d’être jugés faibles ou défaillants. En réalité, demander du soutien est un acte de maturité émotionnelle, bénéfique pour l’équilibre familial.
Quand faut-il consulter un psychologue face à la surcharge parentale ?
Il est recommandé de consulter si la fatigue mentale pèse sur le moral, la santé physique ou les relations avec les enfants. Mieux vaut agir avant que l’épuisement ne débouche sur un burn-out parental ou une profonde dépression.
Faut-il impliquer les enfants dans les tâches pour alléger la charge mentale ?
Oui, responsabiliser les enfants, dès le plus jeune âge, contribue à répartir les tâches mais aussi à développer leur autonomie et leur confiance. Cela participe naturellement à soulager la charge mentale du parent tout en rendant service à toute la famille.
Références scientifiques :
1. Le Vigouroux, S., "Parental burnout: How specific is it?" Journal of Child and Family Studies, 2017. — L’étude explore la spécificité du burn-out parental et met en avant l’importance de la charge mentale comme facteur déterminant.
2. Cottin, A., "La charge mentale des parents: comment la reconnaître et la prévenir", Revue PSY, 2021. — Cet article met en lumière les symptômes de la charge mentale et propose des pistes de prévention concrètes pour les familles.
3. Roskam, I., Mikolajczak, M., "Burnout parental: concept, conséquences et prise en charge", La Revue du Praticien, 2019. — Les auteurs décrivent les conséquences de la surcharge cognitive parentale et le rôle fondamental du soutien psychologique.
4. Séré, A., Viaux, S., "La fatigue psychique maternelle : facteurs de risques et pistes d’intervention", L’Encéphale, 2022. — Ce travail scientifique synthétise les causes du surmenage parental et propose des axes concrets d’intervention thérapeutique.