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Odorat et Sinusite chronique

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Odorat disparu ou affaibli : quelles maladies se cachent derrière ce signal d’alerte ?

La perte ou la diminution de l’odorat, appelée anosmie ou hyposmie, est un symptôme loin d’être anodin. Elle peut être le signe révélateur de diverses maladies affectant l’odorat, parfois bénignes comme le simple rhume, mais aussi plus graves, allant de troubles neurologiques à des infections chroniques. Comprendre les causes possibles de cette altération sensorielle est primordial pour agir rapidement et préserver sa qualité de vie. Quels sont les signes associés ? Quelles affections suspecter en cas d’odorat absent ou perturbé ? Et surtout, quand faut-il consulter ? Cet article fait le point complet, à destination de tous ceux qui souhaitent mieux comprendre ce symptôme largement sous-estimé.

Le mécanisme de l’odorat : comment fonctionne-t-il ?

L’olfaction repose sur un dispositif complexe. Les molécules odorantes, présentes dans l’air, sont détectées par des cellules spécialisées situées dans la muqueuse du nez (l’épithélium olfactif). Ces cellules transmettent un signal nerveux via le nerf olfactif, qui relie directement le nez au cerveau, où les odeurs sont identifiées et mémorisées. Toute atteinte à un des maillons de cette chaîne – obstruction nasale, inflammation, atteinte nerveuse ou cérébrale – peut provoquer une perte de l’odorat plus ou moins marquée.

L’anosmie : absence totale d’odorat

Lorsque l’odorat est complètement perdu, on parle d’anosmie. Ce symptôme peut survenir brutalement (comme après une infection virale) ou plus progressivement, selon la cause sous-jacente. Il peut aussi s’accompagner d’une sensation de goût altérée, ce qui perturbe grandement l’appétit et le plaisir alimentaire.

L’hyposmie et la parosmie : odorat diminué ou déformé

L’hyposmie désigne une diminution de la capacité à détecter les odeurs. Parfois, le cerveau déforme les odeurs, donnant la sensation qu’elles sont bizarres ou désagréables : on parle alors de parosmie. Ces troubles, souvent temporaires, peuvent s’installer durablement selon l’origine du problème.

Causes locales : quand le nez fait écran aux odeurs

Très fréquemment, l’anosmie ou l’hyposmie a une origine locale, c’est-à-dire liée à un problème mécanique ou inflammatoire dans la région du nez ou des sinus. Les affections de la sphère ORL sont alors en cause.

Rhinite, rhume et allergies : la barrière nasale

La rhinite aiguë virale (rhume) ou la rhinite allergique provoquent un gonflement de la muqueuse nasale, une augmentation des sécrétions et parfois un engorgement des sinus. Les molécules odorantes ne parviennent alors plus jusqu’à l’épithélium olfactif. Cette perte d’odorat est généralement réversible, revenant une fois l’épisode aigu résolu.

Les allergies évolutives peuvent mener à une réduction chronique de l’odorat, surtout en cas d’exposition régulière aux allergènes. Pour tout savoir sur la désensibilisation et prendre conseil auprès d’un spécialiste, voici un article sur les biothérapies pour la rhinite allergique.

Sinusite chronique et polypose nasale : ennemis insidieux de l’olfaction

La sinusite chronique constitue l’une des causes principales de perte prolongée de l’odorat. L’inflammation persistante des sinus crée un environnement défavorable à la reconnaissance des odeurs, avec parfois formation de polypes nasaux. Ces excroissances gênent le passage de l’air vers les récepteurs olfactifs. Pour more d’informations sur ce sujet clé, consultez cet article sur la sinusite chronique et la perte d’odorat.

Autres pathologies ORL : déviation de la cloison, maladie de l’épithélium

Une déviation de la cloison nasale ou des lésions infectieuses/mycosiques chroniques peuvent aussi entraver la circulation de l’air dans les fosses nasales, empêchant les molécules odorantes d’atteindre la zone olfactive. Certaines maladies localisées détruisent directement l’épithélium, rendant la perte d’odorat plus longue à compenser.

Causes neurologiques : quand le cerveau ne reçoit plus le signal

L’odorat peut être diminué par l’atteinte du nerf olfactif ou des zones cérébrales impliquées dans l’analyse des odeurs.

Traumatismes crâniens et contusions : une coupure du « câble » olfactif

Un traumatisme crânien violent peut sectionner le nerf olfactif qui relie le nez au cerveau. Cela provoque souvent une anosmie définitive. La chirurgie ORL et les soins de rééducation sensorielle peuvent parfois atténuer les séquelles, mais la récupération est incertaine. Ce cas doit toujours déclencher une consultation rapide chez un spécialiste.

Vieillissement cérébral et maladies neurodégénératives

La fonction olfactive décline physiologiquement avec l’âge, un phénomène de plus en plus documenté. Toutefois, un trouble olfactif brutal chez une personne âgée peut révéler d’autres pathologies, notamment :

  • Maladie d’Alzheimer : l’odorat déficient est fréquemment un signe précoce du diagnostic.
  • Maladie de Parkinson : une altération de l’olfaction précède parfois les premiers signes moteurs.
  • Démence à corps de Lewy ou autres atteintes cérébrales secondaires : tout trouble olfactif inexpliqué doit alarmer désormais les neurologues.

Pour explorer davantage ce lien entre odorat et cerveau, renseignez-vous avec cet article sur les troubles olfactifs et les maladies neurodégénératives.

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Le rôle des infections virales : un coupable fréquent

Dans de nombreux cas, surtout ces dernières années, la perte d’odorat apparaît dans les suites d’une infection virale. La plus connue est sans conteste l’infection par le SARS-CoV-2 (COVID-19), mais d’autres virus respiratoires saisonniers peuvent causer des dommages similaires.

Perte d’odorat après COVID-19 : un symptôme signature

La pandémie de COVID-19 a mis en lumière la fréquence des troubles olfactifs suite à l’infection, même en l’absence de symptômes nasaux marqués. Dans certains cas, l’anosmie post-COVID persiste des semaines ou mois, nécessitant un suivi ORL spécifique. Découvrez les prises en charge recommandées à travers cet article dédié à la perte d’odorat post-COVID.

D’autres virus impliqués

Grippe, rhinovirus, adénovirus, virus para-influenza : tous peuvent provoquer une destruction temporaire ou définitive des cellules olfactives. Les enfants sont particulièrement sensibles à ces infections saisonnières, qui résolvent toutefois la plupart du temps spontanément.

Odorat absent : penser aussi aux causes toxiques et médicamenteuses

L’exposition répétée à certains produits chimiques (solvants, pesticides) ou à des substances irritantes peut entraîner des lésions des cellules olfactives. De même, certains médicaments (antibiotiques, antihypertenseurs, antidépresseurs, sprays nasaux vasoconstricteurs utilisés de manière prolongée) sont connus pour induire des troubles passagers ou persistants de l’odorat.

Maladies générales à envisager devant une perte d’odorat

La diminution de l’odorat est parfois le signe d’un trouble métabolique ou d’une affection plus globale :

  • Le diabète mal équilibré.
  • L’insuffisance rénale et hépatique, qui peuvent encrasser l’organisme et freiner le renouvellement cellulaire.
  • Certaines carences nutritionnelles, en vitamine B12 ou zinc notamment.

Dans de rares cas, une tumeur cérébrale située près des bulbes olfactifs est à l’origine du trouble. En présence de signes neurologiques associés (céphalées, troubles de la vue, convulsions), un avis médical urgent s’impose.

Focus : quand la perte d’odorat doit inquiéter ?

Toute altération de l’odorat qui persiste plus de deux semaines, sans cause évidente ou infectieuse identifiée, doit être évaluée par un médecin ORL. Une prise en charge rapide permet d’identifier et traiter une cause potentiellement réversible. Un avis spécialisé s’impose d’autant plus si la perte d’odorat s’accompagne de :

  • Signes neurologiques (troubles de la mémoire, céphalées, troubles de l’équilibre)
  • Saignement nasal anormal, pus ou croute persistante
  • Symptômes généraux inexpliqués (perte de poids, fièvre sans cause, grosse fatigue)

L’évaluation médicale de la perte d’odorat

Le diagnostic repose sur un entretien médical approfondi, accompagné d’un examen complet des fosses nasales et parfois d’imagerie médicale (scanner des sinus, IRM cérébrale). Des tests olfactifs standardisés peuvent mesurer précisément la perte sensorielle. Dans certains cas, une exploration neurologique complète ou un bilan sanguin sont recommandés.

Examens complémentaires selon le contexte

Des examens allergologiques orientent le diagnostic en cas de terrain allergique. Une évaluation des polypes nasaux ou une recherche de substances toxiques/iatrogènes est envisagée selon les autres symptômes présents.

Quels traitements pour retrouver l’odorat ?

La prise en charge dépend de la cause identifiée :

  • Pour les causes locales (rhinite, sinusite, polypes), un traitement spécifique (anti-inflammatoire, désensibilisation allergique, chirurgie des polypes) permet le plus souvent une amélioration notable.
  • En cas d’infection virale, la récupération est spontanée dans la majorité des cas. Des exercices de rééducation olfactive, à base de stimulations répétées avec différentes odeurs, sont parfois prescrits.
  • Pour les troubles neurodégénératifs, il s’agit d’un signe d’appel permettant un diagnostic précoce et une prise en charge adaptée.
  • Les cas toxiques ou médicamenteux nécessitent l’arrêt du produit suspect.

Une équipe pluridisciplinaire, incluant ORL, neurologue, allergologue et nutritionniste, est parfois utile, surtout dans les situations complexes.

Les spécificités de la prise en charge en Belgique et aux alentours de Liège

La Belgique dispose de centres spécialisés dans le diagnostic et le traitement des troubles olfactifs. Les patients résidant à Liège ou aux alentours de Liège peuvent bénéficier d’une prise en charge rapide, associant imagerie, exploration ORL et bilan neurologique, pour optimiser la récupération et réduire le risque de conséquences au long terme.

Prévention : préserver au mieux son odorat au quotidien

Prendre soin de son nez, c’est préserver sa qualité de vie ! Quelques conseils pour prévenir les troubles olfactifs :

  • Aérer régulièrement son logement et limiter l’exposition aux allergènes et polluants atmosphériques.
  • Éviter l’automédication et l’usage prolongé de sprays nasaux décongestionnants.
  • Consulter un spécialiste en cas de rhinite ou sinusite persistante.
  • Surveiller l’apparition de symptômes neurologiques associés.

Conclusion : ne jamais négliger une perte d’odorat

Qu’elle soit passagère ou persistante, une altération de l’odorat n’est jamais à banaliser. Elle peut révéler aussi bien une pathologie ORL localisée qu’une maladie générale plus sévère, voire neurologique. Savoir repérer les premiers signes et consulter rapidement un professionnel de santé qualifié permet d’optimiser les traitements et d’éviter des conséquences définitives. Garder un goût de la vie passe aussi par l’attention portée à l’odorat, ce sens si précieux et trop souvent négligé.

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si la perte d’odorat est liée à une maladie grave ?

Si la perte d’odorat dure plus de deux semaines, surtout sans symptôme de rhume, ou s’accompagne de troubles de la mémoire ou de l’équilibre, il est nécessaire de consulter. Cela peut indiquer une maladie neurologique ou une tumeur, nécessitant des examens complémentaires.

Pourquoi l’odorat met-il du temps à revenir après une infection virale ?

Les cellules olfactives endommagées par un virus, comme le SARS-CoV-2, mettent du temps à se régénérer. La récupération peut prendre plusieurs semaines, voire quelques mois, selon l’intensité de la destruction cellulaire et la capacité de cicatrisation individuelle.

Quand faut-il envisager une consultation auprès d’un spécialiste ORL ?

Il est recommandé de consulter en cas de perte totale ou partielle de l’odorat qui persiste au-delà de deux semaines, ou si la perte s’accompagne d’autres symptômes (saignement, douleur, troubles neurologiques). Un bilan spécialisé permet d’identifier précisément la cause.

Faut-il craindre la perte d’odorat en cas de sinusite chronique ?

La sinusite chronique est une cause fréquente, mais généralement réversible, de perte d’odorat. Un traitement médical ou chirurgical adapté permet souvent de retrouver une bonne capacité olfactive, surtout s’il est instauré précocement.

Références scientifiques

1. Doty RL, Shaman P, Dann M. Development of the University of Pennsylvania Smell Identification Test: a standardized microencapsulated test of olfactory function. Physiology & Behavior, 1984. Résumé : Cette étude présente un test standardisé permettant d’évaluer les troubles olfactifs dans diverses pathologies.

2. Parma V, Ohla K, Veldhuizen MG et al. More than smell-COVID-19 is associated with severe impairment of smell, taste, and chemesthesis. Chemical Senses, 2020. Résumé : Les auteurs démontrent que la perte de l’odorat liée au Covid-19 s’accompagne souvent d’une altération du goût et du toucher chimique.

3. Polito VM, Cristallo S, Sessa M et al. The impact of rhinosinusitis on olfactory function in the general population. Rhinology, 2017. Résumé : L’étude analyse la fréquence de l’anosmie dans la population générale en lien avec la sinusite chronique.

4. Murphy C, Schubert CR, Cruickshanks KJ et al. Prevalence of olfactory impairment in older adults. JAMA, 2002. Résumé : Près d’un quart des plus de 50 ans présentent une altération olfactive, souvent liée à des pathologies neurodégénératives ou à l’âge.