357 avis : 4,9/5 ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️

Ne plus sentir son parfum : quand l’hyposmie nous vole les souvenirsOdorat Consultation

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Ne plus sentir son parfum : quand l’hyposmie nous vole les souvenirs

Vous avez remarqué ? D’un coup, le flacon glisse sous votre nez, mais rien. Rien de ce sillage habituel, ce petit nuage familièrement réconfortant. Ne plus sentir son parfum, cela peut sembler anodin. Pourtant, pour beaucoup, cet effacement soudain – parfois progressif – du monde des odeurs est un choc. Dans une rue de Liège, une patiente raconte : “Je voulais mettre mon parfum préféré pour sortir. Je ne sentais plus rien. Aucun effluve.” Simple rhume ? Allergie ? Ou prémices d’un trouble olfactif, ce fameux diagnostic : hyposmie.

Pourquoi ça nous touche tant ? Peut-être parce que sentir, c’est garder en mémoire. Le parfum, c’est la madeleine de Proust. Mais l’hyposmie – cette diminution de la perception des odeurs – nous fait tout perdre d’un coup, ou presque. Etat transitoire, effet secondaire d’un virus, alerte sur une maladie chronique ? Difficile de trancher sans aide. Cet article prend le temps de faire le point, sans jargon. Juste des réponses, du concret. En Belgique, ce symptôme touche des milliers de personnes chaque année.

Pourquoi l’hyposmie nous prive de notre parfum préféré ?

Commencer sa journée sans sentir son parfum, c’est comme partir sans café. On se sent incomplet, voire un peu perdu. Alors, pourquoi ce phénomène ?

L’hyposmie s’invite de façon plus fréquente qu’on ne le pense. Ce mot a l’air savant. Mais il désigne une situation bien réelle : la capacité de détecter les odeurs devient partielle, parfois sélective. Vous sentez une odeur de brûlé, mais pas la rose. La clémentine, mais rien pour le parfum. Le trouble est là, tenace.

Le mécanisme ? Tout part du nez, bien sûr. A l’intérieur, des centaines de récepteurs captent les molécules odorantes. Ils transmettent le signal jusqu’au cerveau, où il est décodé. Mais les causes d’hyposmie sont nombreuses :

Certaines sont banales, passagères. Un rhume tenace, une sinusite chronique, une allergie aux pollens. D'autres sont plus sournoises : traumatisme crânien, effet secondaire médicamenteux, suite d’une infection virale type Covid-19. Il y a encore celles qui inquiètent parfois : maladies dégénératives, polypes nasaux.

Côté chiffres ? Jusqu’à 20% des adultes éprouvent des troubles olfactifs au cours de leur vie. Pourtant, seul un petit nombre consulte – tant la gêne est banalisée. On ne mesure pas l’importance de l’odorat avant de le perdre, dit-on. C’est incroyablement vrai.

Chez certains, la perte s’installe du jour au lendemain. Pour d’autres, l'odorat faiblit lentement, imperceptiblement. On baisse le dosage du parfum. On change la marque. Rien n’y fait. Le plaisir s’en va, sans crier gare. Pourquoi ? Parfois, tout simplement, à cause d’une polypose nasale négligée, ou d'une allergie mal contrôlée.

Quels symptômes révèlent une hyposmie liée à la perte d’odorat ?

Concrètement, comment repérer ce trouble ? Le tout premier signe, l’un des plus fréquents, c’est justement de ne plus sentir son parfum habituel. Vous vous aspergez, mais rien ne vient. Votre entourage dit : “Tu sens bon aujourd’hui.” Mais vous ? Silence radio pour votre nez.

C’est souvent là que tout commence. D’autres signaux suivent. On ne perçoit plus l’odeur du pain chaud, ni celle du café du matin. L’été, la lavande n’a plus ce charme qu’on lui prêtait. L’hiver, le feu de bois semble lointain. Parfois le goût en pâtit aussi. On mange sans saveur, ou presque. Connaissez-vous ce lien si fort entre goût et odorat ? Les deux sont intimement liés : 80% de la saveur des aliments passe par le nez. D’où l’étonnement de beaucoup : “Je ne sens plus rien, mais le repas a aussi moins de goût.”

Et il existe des variantes : certains ressentent encore des odeurs, mais elles semblent altérées, fade, ou tout simplement “pas comme avant”. Parfois, l’hyposmie s’accompagne d’une sensation de nez bouché, surtout aux alentours de Liège où les allergies saisonnières sont fréquentes. Ou bien, une sinusite chronique traînante. Parfois encore, c’est après une infection virale tenace. Depuis la pandémie, la perte d’odorat post-Covid a mis en lumière ce symptôme méconnu.

Attention : l’hyposmie n’est pas qu’une affaire de narines bouchées. Ce n’est pas seulement une histoire de rhume. Elle peut signaler un problème persistant ou plus insidieux. C’est pourquoi il ne faut jamais négliger la répétition ou l’aggravation des signaux. Un bon réflexe : en parler à un médecin ORL, surtout si d’autres symptômes accompagnent la baisse d’odorat (maux de tête, écoulement purulent, saignement, douleur persistante...)

La démarche diagnostique commencera généralement par un examen simple du nez, couplé à un entretien approfondi de vos antécédents. On évaluera si l’hyposmie s’inscrit dans un contexte d’allergie, de sinusite ou s’il existe d’autres facteurs de risque connus (médecaments, traumatisme, exposition à des produits toxiques, exposition professionnelle, etc.)

Odorat et Sinusite chronique

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

Comment retrouver l’odorat et sentir à nouveau son parfum ?

L’espoir existe. Oui, on peut souvent retrouver le plaisir des odeurs. Rien n’est figé. La première étape, c’est de comprendre la cause. En cas d’hyposmie liée à une allergie ou une sinusite chronique (deux causes majeures, notamment en Belgique), il est prouvé qu’un traitement adapté fait la différence.

Mais pas d’improvisation. Pas de remède miracle trouvé sur internet. Seul un spécialiste (un ORL, parfois un allergologue) sait pointer le bon geste thérapeutique. Des sprays au long cours, antihistaminiques, irrigation nasale, ou même, pour certaines pathologies plus lourdes, traitements biologiques (biothérapies). Découvrez par exemple cette piste prometteuse sur le dupilumab.

Et si le problème vient d’un virus ? Patience. Parfois, tout rentre dans l’ordre en quelques semaines. Dans d’autres cas, le trouble s’installe. C’est ici qu’intervient la rééducation olfactive. Un coaching du nez, pour relancer la mémoire des odeurs. On utilise souvent quatre odeurs de base (rose, citron, girofle, eucalyptus). L’idée : entraîner son nez matin et soir, pendant plusieurs semaines. On l’invite, doucement, à réapprendre. Cela peut sembler étrange, mais des études prouvent son efficacité. Le cerveau a une plasticité incroyable, même après des mois de privation sensorielle.

D’autres conseils pratiques : prendre soin de sa muqueuse nasale (nettoyage doux, éviter sprays vasoconstricteurs en auto-médication prolongée), se protéger lors de l’usage de produits irritants, ne pas hésiter à consulter tôt en cas de doute. Vous êtes concerné ? Allez-y. On gagne toujours à s’y prendre tôt.

Et pour la dimension psychologique ? Parler. Le manque d’odeurs peut générer anxiété, frustration, voire isolement. Les souvenirs, les rituels, les plaisirs quotidiens semblent s’éteindre. C’est dur à accepter. Pourtant, vous n’êtes pas seul. Parfois, le fait même de comprendre ce qui se passe déjà, aide à aller mieux.

Quelles précautions et démarches en cas de perte d’odorat persistante ?

Ne pas sentir son parfum, ça n’est pas rien. C’est même un vrai motif d’alerte s’il s’installe sans raison apparente, ou s’il se répète. Alors, comment agir ?

D’abord, ne jamais banaliser. Si vous ne sentez plus votre parfum pendant plus de deux semaines, surtout sans rhume ou fièvre ni cause évidente, consultez. Surtout chez les adultes de plus de 40 ans, chez qui un trouble olfactif peut parfois être le tout premier signe d’autres maladies, y compris neurodégénératives.

Conservez aussi à l’esprit qu’une gestion rigoureuse de l’allergie ou des sinusites chroniques prévient jusqu’à 70% des cas d’hyposmie aiguë, selon une étude récente.

Dans certains cas, des examens complémentaires seront nécessaires : tests olfactifs standardisés, scanner des sinus, prise de sang, voire imagerie cérébrale. N’essayez pas de diagnostiquer seul. Les forums, c’est bien pour échanger, mais une consultation, c’est essentiel. Vous habitez aux alentours de Liège ? Sachez qu’il existe de nombreux centres spécialisés, avec prise en charge adaptée.

Et la prévention ? Pensez-y toute l’année. L’hygiène nasale régulière, le suivi des pathologies du nez, la gestion efficace des allergies saisonnières, la prudence face aux produits chimiques, tout cela protège vos récepteurs olfactifs. N’oubliez pas non plus que certains gestes sont à éviter : inhalation trop fréquente de sprays décongestionnants, exposition prolongée à la poussière ou à la fumée de cigarette, bricolage sans masque…

Pour les plus fragiles, la désensibilisation allergénique reste une carte précieuse à jouer. Elle offre parfois une solution durable. Parlez-en à votre soignant.

Ne plus sentir son parfum : un symptôme à ne jamais banaliser

On répète souvent : “Ce n’est qu’un parfum, ce n’est pas grave.” Mais en réalité, cette perte d’odeur cache – parfois – beaucoup plus. Imaginez : du jour au lendemain, toute une partie de votre monde sensoriel s’éclipse. Plus de souvenirs d’enfance quand vous sentez une madeleine. Plus de lien invisible avec votre chez-vous, votre salle de bain, vos proches. L’hyposmie, c’est la porte entrouverte vers la perte de goût, l’isolement, le repli sur soi.

Lutter contre ce symptôme, c’est donc s’offrir le droit de ressentir à nouveau. De mémoriser, de rêver, d’aimer. Et de retrouver ce petit nuage, unique, intime, de son parfum préféré.

FAQ – Questions fréquentes

Pourquoi je ne sens plus mon parfum du jour au lendemain ?

La perte brutale d’odorat peut être liée à un rhume, une sinusite, une allergie ou, plus rarement, à une infection virale comme la Covid-19. Si le problème persiste au-delà de deux semaines, il est recommandé de consulter un spécialiste ORL pour en déterminer la cause.

Comment savoir si ma perte d’odorat est due à une hyposmie ?

Si vous remarquez que certaines odeurs sont affaiblies ou absentes, notamment celles que vous identifiiez facilement, il s’agit souvent d’une hyposmie. Un professionnel de santé pourra confirmer le diagnostic à l’aide de tests olfactifs adaptés.

Quand dois-je consulter en cas de perte d’odorat persistante ?

Il faut consulter si la perte d’odorat dure plus de deux semaines, surtout sans autre cause évidente (rhume disparu, pas de fièvre, pas d’écoulement purulent). Un avis médical rapide permet d’écarter des causes graves et de proposer une prise en charge adaptée.

Faut-il s’inquiéter si je ne sens plus mon parfum mais aucune autre odeur non plus ?

Oui, car la perte globale d’odorat peut être le signe d’une infection, d’une obstruction nasale chronique ou d’une pathologie sous-jacente plus sérieuse. Il est conseillé de demander rapidement un avis médical afin d’orienter la prise en charge.

Références scientifiques :

Hummel T., Landis B.N., Hüttenbrink K.B., "Smell and taste disorders", GMS Current Topics in Otorhinolaryngology - Head and Neck Surgery, 2011. Résumé : Revue complète sur les causes et la prise en charge de l’hyposmie et de l’anosmie.

Doty R.L., "Olfactory dysfunction in neurodegenerative diseases: is there a common pathological substrate?", The Lancet Neurology, 2017. Résumé : Exploration du lien entre troubles olfactifs et pathologies neurodégénératives.

Damm M., Pikart L.K., Reimann H. et al., "Olfactory Training Is Helpful in Postinfectious Olfactory Loss: A Randomized, Controlled, Multicenter Study", Laryngoscope, 2014. Résumé : Étude montrant l’efficacité de la rééducation olfactive dans la récupération après perte d’odorat.

Lechien J.R., Chiesa-Estomba C.M., De Siati D.R. et al., "Olfactory and gustatory dysfunctions as a clinical presentation of mild-to-moderate forms of the coronavirus disease (COVID-19): a multicenter European study", European Archives of Oto-Rhino-Laryngology, 2020. Résumé : Analyse des troubles de l’odorat chez les patients COVID-19 en Europe.

This is some text inside of a div block.