Logopède Lénaïg - Séances de Logopédie proche de Liège Tilff Esneux SprimontLogopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux
📞 Téléphone RDV : 0472 95 90 51
Imaginez. Vous posez une question banale à votre enfant : « Comment tu t’appelles ? » Vous attendez un sourire, un mot… Il vous regarde, détourne les yeux, se referme ou répond à côté. Cette scène se répète. L’inquiétude s’installe. Votre enfant, pourtant vif par ailleurs, ne répond pas aux questions simples. Vous n’êtes pas seuls : beaucoup de parents, en Belgique comme ailleurs, s’interrogent.
Quels sont les moteurs de ces silences ? À partir de quand faut-il vraiment s’en soucier ? Et le fameux bilan chez un logopède, à quoi ça sert, concrètement ? Vous trouverez ici des réponses guidées par la science, l’observation, l’humain. Avec des mots clairs, des repères, et oui, des solutions pour avancer sans dramatiser. Entrez, allons-y pas à pas.
Certains enfants sont de petits bavards. Pour d’autres, chaque réponse semble peser une tonne. Alors, comment savoir où placer le curseur entre timidité, moment « sans »… et réelle difficulté de communication ? Regardons de plus près.
Un tout-petit de 12 mois n’a aucune raison de répondre clairement à toutes vos questions. Mais à 2-3 ans, il doit répondre à des consignes simples (« Donne-moi la balle », « Où est ton nez ? »), même si le mot n’est pas parfait. Vers 4 ans, il peut, sur demande, nommer son prénom, exprimer ce qu’il veut, répondre à « Qui ? Quoi ? Où ? ». Et à 5 ans, il enchaîne les pourquoi… ou alors, il devrait.
Le trouble du langage oral, appelé aussi Trouble développemental du langage (TDL ou dysphasie), se niche parfois derrière les hésitations et les silences. Mais pas toujours. Parfois, votre enfant pique du nez ailleurs car il rêve, il est distrait, ou juste fatigué.
Une anecdote fréquente : au parc, une maman demande à son fils de 4 ans « Où est ta casquette ? ». Il sourit. Il pointe le toboggan. Pas la peine de paniquer. Mais si, tous les jours, il ne répond jamais ou fuit l’échange… il y a peut-être un domino à pousser.
Gardez aussi en tête qu’aux alentours de Liège, ou dans tout autre coin du monde, l’environnement familial joue. Dans une famille où on parle plusieurs langues, ou où la parole est rare, l’enfant se construit lentement. Ce n’est pas forcément pathologique.
Signaux d’alerte : Difficulté persistante à répondre (dans toutes les situations), incompréhension totale des questions simples, absence de contact visuel ou d’intérêt pour l’échange… Ou, plus subtil, l’enfant répond systématiquement à côté (« Quel âge as-tu ? — J’ai un chat !»). Ce ne sont pas juste des phases à négliger si ça dure.
Signes à relativiser : Ne pas aimer répondre à des adultes inconnus, répondre mieux à la maison qu’à l’école, ignorer parfois les échanges parce que le jeu prime sur la parole. On est tous passés par là.
Creusons. Pourquoi ce silence ? Souvent, derrière une difficulté à répondre, il y a mille chemins possibles. Voici les principaux.
1. Retard simple du langage : Parfois, le moteur du langage met plus de temps à chauffer. Aucun trouble sous-jacent, juste un rythme plus lent. L’enfant « rentre » dans la parole à son tempo. Beaucoup d’enfants « retardataires » rattrapent rapidement. Les chiffres sont là : environ 10 % des enfants de 2 ans ont un retard de langage, mais la moitié « rattrapent » vers 4 ans.
2. Trouble du langage oral (TDL, anciennement dysphasie) : Là, le cerveau a du mal avec les sons, les mots, la construction des phrases. Répondre à une question simple demande alors un effort immense. Et les réponses sont parfois erronées, ou absentes, non par refus mais par incapacité.
3. Problèmes de compréhension : Parfois, l’enfant entend bien. Mais le cerveau « décrypte mal » ce qu’on lui dit. Un peu comme si vous receviez un message brouillé. Si la question est trop complexe, ou formulée de façon abstraite, il décroche.
4. Troubles de l’audition : Évident mais… souvent oublié ! Des otites à répétition, une audition diminuée… et hop, l’enfant ne répond pas, car il n’a tout simplement pas entendu. Un test d’audition, simple, est parfois le point de départ.
5. Troubles de l’attention : L’enfant veut répondre, mais son attention s’envole au gré du vent. Une mouche passe, et il perd le fil. Ce tableau se rencontre souvent chez les enfants hyperactifs, mais le manque d’attention n’est pas toujours synonyme de pathologie.
6. Troubles du spectre autistique : Parfois, le refus ou la difficulté à répondre s’inscrit dans un tableau plus large – peu d’intérêt pour autrui, difficulté à soutenir le regard, routines obsessionnelles. Un ensemble à ne pas confondre avec un simple « retard de réponse ».
Et bien sûr, l’environnement ! Un stress familial, des tensions, un choc, une dépression parentale… Les mots de l’enfant s’enfuient, temporairement ou durablement.
Comme une rivière qui se tarit, la parole a ses saisons. Elle reprend parfois son flot. Mais il arrive que les cailloux en bloquent longtemps le courant.
Voici quelques questions (simples) que vous pouvez vous poser :
Si, à chaque fois, la réponse vous inquiète, mieux vaut ne pas attendre pour demander conseil. Mieux vaut un détour pour rien que l’engrenage du doute.
Logopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
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Le mot « bilan » impressionne. On imagine une avalanche de tests, une « note » sur l’enfant. Rassurez-vous. Un bilan logopédique, c’est avant tout l’art de comprendre l’enfant autrement, de décoder ses silences pour l’aider à mieux entrer dans la parole.
En Belgique, le parcours vers le bilan logopédique se fait le plus souvent sur conseil du pédiatre, de l’enseignant – ou de vous, parent, qui remarquez que « quelque chose » cloche. Il n’y a pas d’âge strict pour consulter. Mais plus on intervient tôt, meilleur est le pronostic.
À quoi s’attendre ?
Le logopède rencontre l’enfant (et vous). Il observe sa façon de communiquer, de jouer, d’entrer en lien. Il utilise des petits jeux, des images, parfois des questionnaires plus formalisés. L’objectif : cerner précisément la nature du trouble, distinguer un vrai TDL d’un simple ralentissement, vérifier si l’audition et la compréhension sont en cause.
On évalue la compréhension (l’enfant saisit-il le sens de la question ?), l’expression (peut-il formuler une réponse, même courte ?), la capacité de récit (peut-il raconter une journée, une histoire, même sommairement ?), le niveau de vocabulaire, la syntaxe, la prononciation.
Un bilan ne dure pas toujours une heure : parfois, il s’étale sur deux ou trois consultations pour ne pas « saturer » l’enfant. C’est aussi un temps où le logopède vous écoute : vos observations, votre ressenti, l’histoire de la famille, les habitudes à la maison.
Résultat : rarement un diagnostic tranché (« C’est gravissime » ou « Tout va bien »). Plutôt, une photographie nuancée du langage de votre enfant, avec des conseils pour la suite.
Dans bien des cas, le bilan rassure. On identifie un léger décalage, on propose quelques exercices, et tout rentre dans l’ordre. Pour d’autres, une prise en charge précoce évite des difficultés scolaires ultérieures. Car un enfant qui ne répond pas aux questions simples aura – logiquement – du mal plus tard à lire, écrire, participer en classe.
Dans certains cas, le logopède orientera vers d’autres professionnels : ORL (pour vérifier l’ouïe), psychologue (pour accompagner une angoisse, un blocage), ou pédopsychiatre si un trouble plus large est suspecté.
À Liège comme ailleurs, les délais pour obtenir un rendez-vous sont parfois longs. Mais mieux vaut prendre le temps d’une évaluation objective.
Points-clés à retenir sur le bilan :
Parfois, une seule séance suffit à débloquer la situation. Parfois, un suivi régulier s’impose. Chaque histoire est différente. Ne comparez pas.
La tentation (forte), c’est d’attendre. De se dire que tous les enfants sont différents, que cela passera. Parfois, oui. Mais parfois, non. Et la parole, c’est comme la bicyclette : mieux vaut commencer jeune si l’on veut pédaler avec fluidité.
Voici quelques idées concrètes, pour agir sans céder à la panique.
À l’école ou à la crèche, n’hésitez pas à échanger avec les professionnels : voient-ils la même chose ? Parfois, le souci n’apparaît qu’en groupe, ou à l’inverse, l’enfant se décoince avec d’autres enfants.
N’oubliez jamais ce chiffre : jusqu’à 20 % des enfants d’âge préscolaire présentent à un moment ou un autre un trouble du langage. Mais la majorité évolue favorablement. Ce qui compte, c’est d’avancer étape par étape, sans culpabiliser, sans minimiser non plus.
Un peu comme apprendre à nager : certains plongent sans hésiter, d’autres ont besoin de bouées, d’un long temps d’observation. Tout peut évoluer, tout peut s’apaiser. L’important, c’est d’offrir la main quand le courant semble trop fort.
Et si vous habitez en Belgique, ou que vous cherchez un logopède aux alentours de Liège, sachez qu’il existe de vraies équipes compétentes pour accueillir vos questions, sans jugement.
Quand faut-il s’inquiéter si mon enfant ne répond jamais à mes questions simples ?
Il faut se poser des questions si votre enfant, passé 3 ans, ne répond à aucune question, même très simple, sur une longue période et dans tous les contextes (maison, école, famille). Si l’absence de réponse s’accompagne d’un manque de compréhension globale, il est conseillé de consulter rapidement un professionnel.
Pourquoi certains enfants ne répondent-ils qu’à la maison ou qu’avec certaines personnes ?
De nombreux enfants sont sélectifs pour entrer en communication : ils peuvent être très à l’aise dans des contextes sécurisants (famille) mais bloqués ailleurs, notamment en cas de timidité ou de mutisme sélectif. Cela relève plus souvent de la personnalité que d’un trouble du langage profond.
Comment un bilan logopédique se déroule-t-il et que va-t-on tester ?
Le bilan logopédique mêle jeux, observations et petits tests formels pour explorer la compréhension, l’expression, le vocabulaire, la syntaxe et la capacité à raconter. Le logopède cherche à comprendre le fonctionnement unique de l’enfant et à repérer ce qui pourrait expliquer la difficulté à répondre.
Faut-il toujours un suivi après un bilan logopédique ?
Non, le suivi dépendra du bilan et des besoins de chaque enfant. Parfois, quelques conseils parentaux suffisent ; dans d’autres cas, un accompagnement régulier est utile pour aider l’enfant à progresser.
Leonard LB. “Children with Specific Language Impairment”. MIT Press, 2014. — Cet ouvrage de référence décrit les manifestations, causes et prises en charge possibles des troubles développementaux du langage chez l’enfant.
Bishop DVM et al. “Developmental Language Disorder: Early identification and intervention.” Journal of Child Psychology and Psychiatry, 2017. — L’article insiste sur la nécessité d’un dépistage et d’une intervention précoce en cas de troubles du langage.
Videnovic M, Jovanovic J. “Prevalence and risk factors for speech and language delay in preschool children.” Journal of Medical Biochemistry, 2020. — Une étude sur la fréquence et les causes possibles des retards de langage chez les enfants d’âge préscolaire.
Reilly S et al. "Outcomes of children with communication impairments in early childhood: Findings from a population study." Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 2010. — Un suivi de cohortes montrant que les premières difficultés de langage doivent être prises au sérieux pour éviter des répercussions scolaires à moyen terme.