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Mon enfant ne parle pas : quand penser à un bilan logopédique ?Logopède Lénaïg - Séances de Logopédie proche de Liège Tilff Esneux Sprimont

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Mon enfant ne parle pas : vrai retard ou simple étape ? Quand penser à un bilan logopédique complet ?

C’est le genre de question qui vrille dans la tête des parents, souvent tard le soir, après un repas où les petits cousins du même âge babillent, racontent, chantent. Et le vôtre, lui, reste silencieux. On croise les bras. On se rassure : "Oh, il est juste dans la lune…" ou "Il parlera quand il sera prêt." Mais au fond, le doute fuse. Ce retard de parole, c'est grave ? Ou bien un simple détour sur le chemin du langage ? Un bilan logopédique, c’est trop tôt ou déjà nécessaire ? Ne laissez pas ces interrogations vous ronger. Prenons ensemble le temps de regarder, pas à pas, pourquoi un enfant parle tard, quels signaux guetter et comment, parfois, un coup de pouce avisé change tout.

Pourquoi certains enfants parlent plus tard que d'autres ?

Dire que chaque enfant va à son rythme, c’est vrai. Mais parfois, la scène fait douter : à la crèche, Jules de neuf mois dit “maman”, alors que Zoé, qui va sur ses deux ans, ne sort que quelques sons épars. Est-ce normal ? La variation entre enfants est immense. Pourtant, derrière la diversité, il existe de vrais repères.

Pour comprendre le retard de parole, il faut imaginer le langage comme un grand escalier. Chaque marche correspond à une étape : babillage, premiers mots, assemblage de phrases… En général, de nombreux enfants prononcent leurs premiers mots vers un an, des petites phrases vers deux ans et, vers trois ans, leur langage se précise. Mais si l’ascension s’arrête ou stagne, cela mérite attention. C’est un peu comme une pousse : si la plante tarde à sortir de terre alors que toutes les autres verdissent, on s’inquiète.

D’où viennent ces différences ? Parfois, c’est l’environnement. Un foyer calme ou très animé, des aînés parlants ou non, des écrans présents ou absents… Le langage se construit surtout en interaction avec l’adulte.

Mais il existe d’autres causes :

  • Facteurs génétiques : Oui, certains enfants de parents “petits parleurs” deviennent… des enfants “petits parleurs” ! Le caractère et les antécédents familiaux jouent leur rôle. Ce n’est pas systématique, mais souvent, on retrouve cette histoire chez les frères, les parents, voire les oncles et tantes.
  • Variations de développement normal : Le langage n’est pas une science exacte. Certains enfants mettent du temps à se lancer, puis rattrapent tout en une grande envolée. Ils attendent d’être prêts, construisent en secret, puis jaillissent, à la surprise générale.
  • Facteurs environnementaux : L’exposition quotidienne à la parole, la diversité des expériences, la richesse du vocabulaire adressé… tout ça agit comme le soleil et l’eau sur une jeune plante. Moins il y en a, plus la pousse tarde.
  • Problèmes d’audition : La première chose à vérifier, c’est l’ouïe. Un enfant qui n’entend pas bien, à cause d’otites à répétition ou de troubles auditifs, peinera à reproduire ce qu’il perçoit mal ou pas du tout.
  • Troubles développementaux : Certains retards de langage masquent un trouble sous-jacent, comme un trouble du spectre de l’autisme ou un trouble développemental du langage. Ils ne sont pas seuls, mais le repérage précoce change tout pour la suite.

En Belgique, des chiffres concrets montrent que près de 7% des enfants présentent un retard de langage significatif avant la maternelle. Soit un à deux enfants par classe, parfois. Ce n’est pas rare, mais ce n’est pas banal non plus.

Voyez cela comme une course : tous avancent, mais si un petit coureur reste bloqué sur la ligne, il faut aller voir ce qui coince. Ne pas banaliser. Ne pas s’affoler non plus !

Quels signaux doivent alerter ? Les jalons-clés du développement du langage

Quand faut-il vraiment s’inquiéter ? Et qu’est-ce qu’on considère comme “trop tard” pour parler ? Beaucoup d’idées reçues circulent. Certains disent qu’un enfant qui ne parle pas à trois ans va tout rattraper d’un coup. C’est possible, mais pas garanti. Alors, pour y voir plus clair, voici les principaux signes d’alerte et points de repère pour chaque âge.

À 12 mois : l’enfant commence souvent à babiller sérieusement (“baba”, “dada”), tente d’imiter des sons et comprend, surtout, de nombreux mots simples (“non”, “donne”, son prénom).

À 18 mois : il doit dire plusieurs mots (autour de 10-20, souvent des mots utiles) et comprendre beaucoup plus. C’est la fameuse phase du “non” à tout, preuve qu’il commence à manipuler les sons et le sens.

À 2 ans : la plupart jargonnent et assemblent 2 mots (“veux dodo”, “encore gâteau”). L’enfant doit ici produire plus de 50 mots et commencer à jouer avec les phrases.

À 3 ans : c’est l’explosion. Les phrases s’enchaînent, on comprend l’enfant à environ 75%. Il pose des questions, teste son pouvoir avec les mots mais peut encore buter sur de nombreux sons.

Les signaux d’alerte à ne pas négliger :

  • L’enfant ne comprend pas ce qu’on lui dit (et pas seulement ne parle pas).
  • Il n’a très peu ou pas de mots du tout à 18-24 mois.
  • Il ne combine pas deux mots à 2 ans et demi.
  • Il ne montre aucune tentative de communiquer (pointage, gestes, regards expressifs).
  • L’évolution semble stagner sur plusieurs mois : pas de nouveaux mots, pas d’évolution dans le jeu ou la compréhension.
  • Il ne babille jamais, ne joue pas avec sa bouche, ses sons.

Un exemple : Tom, deux ans et demi, ne dit rien d’intelligible, se contente de tirer la main de ses parents pour montrer. Il comprend quelques consignes, semble frustré dans ses tentatives de communiquer et s’isole volontiers. Parfois, c’est la répétition familiale : “Le cousin aussi, il a parlé tard !” Oui, mais cela n'exclut pas un trouble sous-jacent. Mieux vaut vérifier.

Il y a aussi ces enfants qui comprennent tout, obéissent, mais restent muets. Certains experts parlent d’"enfants silencieux", mais ça ne veut pas dire qu’il ne faut pas agir. En logopédie, on dit souvent : un enfant qui ne parle pas a toujours une bonne raison. Son oreille n’entend pas bien ? Sa bouche ne parvient pas à articuler ? Son cerveau a-t-il des difficultés à assembler les sons ? Un bon bilan logopédique permet de démêler ces situations.

En pratique, aux alentours de Liège, beaucoup de familles consultent de plus en plus tôt, encouragés par les équipes de la petite enfance ou de la crèche qui repèrent un décalage avec le groupe. Un réflexe à favoriser : plus tôt le trouble est repéré, moins il s’installe durablement.

Alors, si vous avez un doute, faites confiance à votre instinct. Ce n’est pas “trop tôt” pour demander conseil !

Quand et pourquoi demander un bilan logopédique ?

Arrive ce moment où la question devient trop lourde pour être portée seul. Comment savoir si, oui ou non, c’est le bon moment pour consulter ? Ce n’est pas une course à la montre, mais plus on attend, plus le retard de langage risque de se renforcer.

Il existe plusieurs cas de figures où consulter un logopède devient une sage décision :

  • Votre enfant ne parle pas ou très peu à 2 ans passés, alors que l’entourage commence à s’inquiéter.
  • Il semble comprendre difficilement des consignes simples (même des gestes), ou se montre agité, frustré par l’échec de la communication.
  • On constate une stagnation sur plusieurs mois, pas de nouveaux mots, pas d’évolution.
  • L’enfant présente des troubles associés : difficultés de motricité fine, isolement social, trouble de l’attention.
  • Le médecin (pédiatre, généraliste) vous encourage à consulter.
  • Vous-même, en tant que parent, ressentez ce décalage profond, ce sentiment que “quelque chose cloche”.

Consulter, ce n’est pas poser un diagnostic définitif. C’est simplement lever un doute, rassurer ou, le cas échéant, préparer le terrain pour un accompagnement personnalisé. Le bilan logopédique (“logopède” en Belgique, “orthophoniste” en France) permet de mesurer les compétences langagières globales. On y regarde : la compréhension, l’expression, l’utilisation des gestes, le jeu, la mémoire des sons et bien plus, à travers des petits jeux, des images, des histoires.

Ce bilan n’est pas qu’un tableau de scores. C’est aussi, pour l’enfant, un moment d’attention unique, de valorisation, de découverte : “Tu as du mal avec certains mots ? Viens, on va chercher ensemble ce qui coince…”

Il est fréquent que le logopède travaille en lien avec d’autres professionnels (pédiatres, ORL, psychologues). On vérifie toujours l’audition d’abord. Car un bouchon d’oreille ou une otite chronique expliquent souvent bien des choses.

Mais parfois, le dépistage permet de dévoiler un trouble spécifique qui passait inaperçu : trouble développemental du langage, trouble des sons, dyspraxie verbale, ou troubles associés comme l’autisme.

Exemple vécu : Paul, 3 ans passés, ne disait que “mama” et “dada”. Les parents, inquiets, ont consulté. La logopède, grâce à divers jeux, a décelé un trouble de la coordination des mouvements de la bouche. Quelques séances plus tard, le garçon formait ses premières phrases. “C’était comme si un verrou sautait”, raconte sa maman. Preuve que tout ne relève pas du “ça viendra tout seul…”

Et si le bilan se révèle rassurant ? Tant mieux ! On repart avec des conseils pour la maison : parler lentement, nommer les objets, raconter des histoires… et l’esprit bien plus léger. Les mots clés à retenir : agir tôt, mieux vaut prévenir que guérir, et ne pas comparer indéfiniment avec les autres enfants.

N’oublions pas non plus qu’aux alentours de Liège, des équipes spécialisées en langage accueillent les familles sans jugement, avec la volonté d’accompagner chaque petit au plus près de son rythme. Les séances se passent le plus souvent sous forme de jeux. On rit, on imite des animaux, on invente des histoires. Les progrès s’inscrivent alors naturellement dans le quotidien.

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Comment accompagner son enfant au quotidien quand il parle tard ?

Ça y est, le diagnostic est tombé ou le doute est levé. Comment soutenir au mieux son enfant au quotidien ? Les parents ne sont pas de simples spectateurs, loin de là. Ils tiennent le premier rôle dans le décollage du langage.

Premier conseil : parlez, parlez, parlez. Racontez ce que vous faites (“Maman va éplucher une pomme, regarde cette pomme rouge, elle sent bon ?”), décrivez, commentez, même si l'enfant ne répond pas verbalement. Les mots s’impriment, construisent des images, forment la trame du futur discours.

Il y a des jours où l’on doute : “A-t-il compris ? Vais-je l’épuiser à force de répéter les mêmes consignes ?” Pourtant, la répétition rassure l’enfant, structure la pensée. Selon des études récentes, un enfant a besoin d’entendre un mot 500 à 1000 fois avant de le dire. C’est colossal ! Mais indispensable.

Chantez, lisez, mimez, jouez. Le langage se nourrit d’émotions et de plaisir. Les histoires du soir ? On en abuse. Même une simple comptine aide à segmenter les sons, enrichir la mémoire. On connaît tous l’exemple des enfants qui retiennent des chansons entières avant même de pouvoir dire “papa”. Preuve du pouvoir de la musique.

Autre conseil : limitez les écrans, car ils coupent l’échange direct. Imaginez une plante sous une lampe stroboscopique… elle pousse de travers, non ? C’est pareil pour le cerveau en construction.

Enfin, encouragez la communication sous toutes ses formes. Un enfant qui montre du doigt, tire la manche, fait un geste : tout cela, c’est du langage. Valorisez chaque tentative, félicitez, montrez la fierté : “Tu as montré la pomme, c’est super, tu veux la pomme ?”

Parfois, le langage tarde mais la compréhension est là. C'est fondamental. D’autres enfants semblent dépassés par les consignes, ne réagissent pas à leur prénom, ne comprennent pas les petites histoires. Dans ce cas, il faut penser à creuser plus loin : audition, attention, troubles du spectre autistique…

Pas de panique : l’essentiel est d’agir, de ne jamais laisser le doute s’installer. Il existe des outils concrets : imagiers, jeux de société, cubes, marionnettes. Tout ce qui stimule l’imaginaire et la prise de parole est bon à saisir. L’enfant a besoin d’interactions variées, de modèles, de sentir que ce qu’il tente a un effet sur le monde.

Rien ne vaut la complicité du quotidien. Une maman me confiait récemment “Ma fille ne disait presque rien, puis, à force de raconter nos journées, de faire semblant de téléphoner aux poupées, un jour elle a lâché : ‘Allô Mamie !’” Parfois, un petit détail fait toute la différence.

En Belgique, l’école maternelle joue aussi un rôle clé : en repérant très tôt les différences, elle guide, oriente vers les bons professionnels. Mieux vaut prévenir, car un trouble du langage qui persiste après 5-6 ans peut avoir des répercussions sur la lecture, l’écriture, la sociabilité.

Et le regard des autres parents ? Difficile à éviter. Mais retenez que chaque enfant avance à son rythme, et que le retard de parole n'est pas un reflet de l’intelligence ou de l’amour reçu. Un enfant silencieux peut devenir le poète de demain… si on l’accompagne, sans pression mais sans laisser-aller.

En résumé : guettez, écoutez, encouragez, entourez. Et dès que le doute est là, osez demander un avis logopédique. Ce n’est pas un verdict, mais une main tendue sur le chemin du langage.

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si le retard de parole de mon enfant justifie un bilan logopédique ?

Un enfant qui n’assemble pas deux mots à deux ans et demi, qui comprend mal ou stagne dans ses acquisitions, doit bénéficier d'un bilan logopédique. N’hésitez pas à consulter si le doute persiste plusieurs mois, car une prise en charge précoce améliore nettement les progrès. Mieux vaut agir trop tôt que de laisser s’installer un retard durable.

Quand demander un avis logopédique ?

Si vous observez une stagnation de plusieurs mois, une absence de mots à 18-24 mois, ou une incompréhension notable du langage, prenez rendez-vous pour un bilan logopédique. L’avis d’un professionnel dès la petite enfance permet un accompagnement adapté à chaque situation.

Pourquoi certains enfants parlent-ils plus tard sans être en difficulté ?

La variabilité du rythme d’acquisition du langage existe : certains observent, d’autres préfèrent agir. Si la compréhension est normale, d’autres axes du développement sont bons et qu’il n’y a pas de régression, il peut s'agir simplement d'une particularité individuelle. Mais dans tous les cas, un suivi précoce reste recommandé pour ne pas passer à côté d'un trouble précis.

Faut-il consulter un logopède si l’entourage me dit que “ça viendra tout seul” ?

Oui, car même si beaucoup d’enfants rattrapent leur retard, ce conseil retarde parfois la prise en charge. Un logopède établit un bilan fiable et propose des conseils personnalisés pour soutenir votre enfant, s’il en a besoin. Cette démarche rassure et offre un vrai tremplin pour le langage.

Références scientifiques :

  • Bishop, D. V. M. “Developmental Language Impairment: Diagnostic Criteria and Consequences.” Advances in Speech-Language Pathology, 2004. Résumé : Cet article expose les critères de diagnostic des troubles du langage et leur impact sur le développement social et scolaire.
  • Rescorla, L. “Late Talkers: Do Good Predictors of Outcome Exist?” Developmental Disabilities Research Reviews, 2011. Résumé : Revue sur les trajectoires des enfants qui parlent tard et les facteurs permettant de prédire une évolution positive ou un trouble persistant.
  • Desmarais, C., et al. “Early Identification and Risk Factors for Language Delay: A Review.” Journal of Speech, Language, and Hearing Research, 2008. Résumé : Synthèse des principaux facteurs de risque et indicateurs précoces de retard de langage à prendre en compte.
  • Law, J. et al. “Early Language Development: Needs, Provision, and Intervention for Preschool Children from Socially Disadvantaged Backgrounds.” Language and Linguistics Compass, 2013. Résumé : L'article détaille les besoins spécifiques, les stratégies d’intervention et l’importance d’un dépistage précoce du langage en contexte de vulnérabilité sociale.
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