357 avis : 4,9/5 ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️ ⭐️

Mon conjoint me dit que j’arrête de respirer la nuit : faut-il s’inquiéter, que faut-il comprendre ?Erica Marcondes - ORL

Mon conjoint me dit que j’arrête de respirer la nuit : faut-il s’inquiéter, que faut-il comprendre ?

ORL Consultations spécialisées Nez-gorge-oreilles

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 084 47 74 47

Vous êtes lové dans votre lit, prêt à plonger dans les bras de Morphée. Mais voilà, votre conjoint vous secoue au petit matin, l’air inquiet : « Tu sais, cette nuit, j’ai cru que tu ne respirais plus… Tu t’arrêtes de respirer, parfois ! ».

Ça fait peur dit comme ça, non ? On se sent vulnérable, un peu comme si notre corps décidait de faire une pause sans prévenir. Derrière cette phrase, il y a peut-être un message d’alarme, un vrai souci de santé, ou juste une fausse frayeur.

Le sommeil, ça paraît banal. Pourtant, c’est un monde entier, avec ses mystères, ses zones d’ombre. Et le fait de ne plus respirer la nuit, même brièvement, peut être une sonnette d’alarme. Parfois, c’est juste un ronflement costaud. Parfois plus.

Allons droit au but : Que penser si votre partenaire remarque des pauses dans votre respiration nocturne ? De quoi s’agit-il ? Quelles sont les causes possibles, les conséquences, et surtout : que faire ? Allons souffler un bon coup, et décortiquons ce phénomène qui touche bien plus de gens qu’on ne le croit, notamment en Belgique.

Dans cet article, on va parler d’apnées du sommeil mais pas seulement. On va vous donner des clés, des explications concrètes, des conseils réalistes. Pas de charabia médical. Juste une grosse loupe sur votre respiration, quand tout le monde dort – sauf, parfois, celui qui vous aime.

Pourquoi arrête-t-on parfois de respirer la nuit ? Décryptons ensemble.

Arrêter de respirer, ça fait un peu peur. Le tableau peut sembler dramatique. Pourtant, c’est une réalité fréquente. L’image la plus connue : quelqu’un qui ronfle à s’en décrocher la mâchoire, puis soudain… plus un bruit, un silence, puis parfois un reniflement ou un sursaut. Comme un ordinateur qui bug, puis repart. Votre partenaire vous le décrit : “Tu fais des arrêts, t’en as même pas conscience !”.

Tout ça, ça a un nom : l’apnée du sommeil. Mais il y a aussi d’autres causes, bien plus banales (ou parfois plus rares). Décryptons ensemble.

Apnée obstructive du sommeil — c’est le plus fréquent. Plus de 5% des adultes en seraient atteints, souvent sans le savoir. Ici, pendant la nuit, la gorge s’affaisse (un peu comme un tuyau d’arrosage écrasé). Plus d’air ne passe… ou très peu. Ça dure quelques secondes, parfois plus longtemps (10, 20, 30 secondes, parfois plus !). Jusqu’à ce qu’un micro-éveil vous fasse haleter, parfois sans même que vous vous en souveniez au matin.

Souvent, on pense au ronflement. Mais l’apnée, c’est le cran au-dessus.

Il y a aussi d’autres formes :

  • L’apnée centrale : Là, le souci ne vient pas de la gorge bouchée, mais du cerveau qui oublie brièvement de lancer l’ordre de respirer. Rassurez-vous, c’est rare et souvent lié à d’autres maladies (cœur, neurologie…).
  • Les simples pauses respiratoires bénignes : On le sait peu, mais tout le monde a quelques micro-pauses (dues au sommeil profond), surtout chez les enfants et les personnes fatiguées.
  • Parfois, une position de sommeil trop sur le dos peut accentuer les choses, surtout chez les ronfleurs ou en cas de surpoids.

Dans tous les cas, c’est le conjoint ou la conjointe qui sert de sentinelle. Vous, vous dormez. L’autre observe, s’inquiète, compte les secondes. “Jusqu’où ça va durer ?”.

Il existe aussi des images qui marquent : pensez à un tunnel dont la voûte s’effondre… plus rien ne passe, jusqu’à ce qu’une machine invisible relance le tout.

Mais faut-il s’inquiéter ? Pas de panique. On ne meurt pas d’une apnée isolée dans la nuit. Mais si c’est fréquent, sérieux, répété… alors les conséquences globales sur la santé (fatigue, cœur, risque d’accident) peuvent s’accumuler. C’est donc un vrai sujet.

Petite anecdote : un de mes patients m’a dit un jour “Je me réveille parfois comme si j’avais couru un sprint… Alors que j’étais juste en train de rêver !”. C’est le tableau typique.

Ce phénomène touche des millions de personnes – parfois sans le savoir. Aux alentours de Liège, comme ailleurs en Europe, l’apnée du sommeil est sous-diagnostiquée, car on l’assimile juste… au ronflement.

Quelles conséquences à ces arrêts de respiration nocturnes ? Le corps trinque-t-il ?

Vous vous sentez souvent fatigué, malgré un nombre d’heures suffisant au lit ?

Une nuit par-ci, une nuit par-là, ce n’est pas si grave. Mais si ces arrêts respiratoires deviennent fréquents, le danger se profile. D’ailleurs, c’est un peu comme recharger son téléphone portable sur une prise cassée : il reste branché, mais la batterie ne s’améliore pas, voire s’affaiblit, nuit après nuit.

Essayons d’y voir plus clair. Voici ce qui peut vous arriver :

  • Fatigue chronique, même après 8 heures de sommeil. Comme si votre cerveau n’avait eu que la moitié du courant.
  • Endormissements soudains en voiture, au bureau, devant la télévision… Les fameux “coups de barre” sans prévenir.
  • Problèmes de mémoire, d’attention. Oublier le prénom de son collègue, perdre le fil d’une discussion, être irritable pour un rien.
  • Maux de tête matinaux, bouche sèche, gorge irritée au réveil.
  • Augmentation du risque de maladies cardiovasculaires : hypertension, troubles du rythme, voire accident vasculaire cérébral avec l’âge.
  • Chez certains, grosse prise de poids ou difficulté à perdre des kilos, car le sommeil déréglé déséquilibre les hormones de la faim.
  • Perturbation de la vie de couple : fatigue partagée, irritabilité, parfois même envie de dormir dans des lits séparés.

Ce qui est insidieux, c’est que le dormeur ne s’en rend pas compte. C’est souvent “l’autre” qui alerte. Comme une alarme silencieuse, celle du sommeil brisé, nuit après nuit.

Si vous habitez dans la région de Liège, sachez que les spécialistes sont de plus en plus sollicités pour ces troubles. Beaucoup de consultations s’enchaînent, les gens arrivent avec la même phrase : “On me dit que je m’arrête de respirer, qu’est-ce que je dois faire ?”.

Il faut bien comprendre que le sommeil à répétition sans oxygène agit sur tout l’organisme : c’est presque un stress permanent pour le cœur, qui se traduit avec le temps par des ennuis de santé plus sérieux. Pour 1 victime d’accident de la route sur 5, c’est une somnolence derrière le volant qui est en cause. Vous ne le saviez peut-être pas.

Ce n’est donc pas un caprice ni une simple histoire de ronflement… c’est bien plus profond. Le corps le paye, souvent en silence.

ORL Consultations spécialisées Nez-gorge-oreilles

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 084 47 74 47

Comment reconnaître une vraie apnée du sommeil chez soi ou son partenaire ?

D’accord, mais comment savoir si on fait de simples pauses ou une vraie apnée du sommeil ? C’est la question qui taraude beaucoup de couples.

D’abord, des signes peuvent mettre la puce à l’oreille. Parfois, la personne sent comme un “étouffement” dans la nuit, ou fait des micro-réveils brusques. Elle ne s’en souvient pas toujours au matin, mais garde une sensation d’épuisement. Le conjoint, lui, observe ce schéma : ronflement fort, arrêt parfois angoissant (10 secondes, 20, parfois 30…), puis reprise soudaine, parfois bruyante.

Il y a aussi des signes indirects : transpiration excessive nocturne, besoin d’aller uriner plusieurs fois dans la nuit, agitation. Cela peut ressembler à une nuit “agitée”, mais la cause est dans la respiration.

Voici une petite liste de questions à se poser :

  • Votre partenaire vous secoue-t-il la nuit à cause d’un long silence suivi d’un ressaut respirtatoire ?
  • Vous réveillez-vous parfois en suffoquant, ou avec la sensation de manquer d’air ?
  • Votre sommeil est-il non réparateur, avec somnolence en journée malgré un temps de repos suffisant ?
  • Des ronflements forts et réguliers sont-ils présents, parfois interrompus par ce silence angoissant ?

Un test simple consiste à enregistrer une nuit sur smartphone, ou à demander à votre partenaire de chronométrer le nombre de pauses par heure. Plus de 5 à 10 arrêts significatifs (plus de 10 secondes) par heure ? Le signal d’alarme est là.

Mais attention, rien ne remplace l’avis d’un professionnel. La consultation chez un ORL (ou un médecin du sommeil), surtout si vous avez d’autres facteurs de risque (âge, surpoids, tabac), est recommandée.

Parfois, il suffit de parler de vos symptômes à votre médecin traitant : il orientera vers un spécialiste. Un enregistrement du sommeil (“polygraphie ventilatoire” ou “polysomnographie”) pourra être proposé. C’est l’examen de référence pour poser le diagnostic, même aux alentours de Liège où les services sont nombreux et compétents.

Une anecdote pour illustrer : un patient m’a confié être persuadé que c’était “une histoire de fatigue passagère”, jusqu’à ce que sa femme insiste, le pousse à consulter… Résultat : une apnée sévère diagnostiquée, un traitement simple et efficace. Sa vie a changé en quelques semaines. Preuve qu’il faut parfois écouter ceux qui dorment (ou essaient…) à côté de nous.

Repérer les signes, c’est donc le début de la solution. Vous n’êtes pas seul face à l’énigme de l’arrêt respiratoire nocturne, beaucoup d’autres couples sont concernés.

Quels sont les traitements disponibles et comment améliorer son sommeil ?

Une fois le diagnostic posé, pas question de paniquer. Mais il ne faut pas non plus tout banaliser.

La prise en charge est adaptée à chaque patient. Le but ? Retrouver un sommeil réparateur, protéger son cœur, éviter les accidents, et préserver la vie de couple.

Premier conseil : adopter une hygiène de vie adaptée. La perte de poids (même modérée) peut parfois tout changer. Dormir sur le côté, limiter l’alcool et les somnifères, aider votre gorge à ne pas s’affaisser. Pensez-y. Parfois, quelques kilos en moins suffisent à résoudre le problème.

Mais souvent, en cas d’apnée avérée (modérée ou sévère), la solution reste le fameux appareil à pression positive continue (PPC). Ça a l’air barbare ? Pas tant que ça. Il s’agit d’un petit appareil qui envoie de l’air via un masque pendant la nuit. Un peu comme une bouée qui empêche le tunnel (des voies aériennes) de s’effondrer. C’est impressionnant sur le papier, mais beaucoup de gens l’adoptent facilement. Résultat ? La qualité de vie s’améliore, la fatigue recule, la santé cardiaque est préservée.

Pour les cas moins sévères ou spécifiques, il existe d’autres options : l’orthèse d’avancée mandibulaire (un peu comme un protège-dents qui avance la mâchoire), la chirurgie (dans certains rares cas), ou des appareillages plus légers.

Le dialogue avec le professionnel de santé, que ce soit le spécialiste ORL ou le médecin du sommeil, est primordial. Chacun adapte la solution à la cause exacte de vos arrêts respiratoires.

Dernier point, et non des moindres : ne culpabilisez pas, et n’angoissez pas votre conjoint. Beaucoup de couples trouvent des solutions en s’adaptant. L’important, c’est d’agir avant que la fatigue s’installe durablement.

Vous dormez mal, vous vous levez épuisé, votre vie de couple en pâtit ? Osez en parler avec un professionnel. Le sommeil, c’est la première pierre de la santé. Si on la néglige, tout le reste en pâtit.

Il existe des réseaux de prise en charge à travers la Belgique, des spécialistes qui travaillent en équipe pour trouver la bonne solution, même si votre cas parait “banal”.

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si on fait des apnées du sommeil ou de simples pauses respiratoires ?

La meilleure façon de différencier les deux est de noter la fréquence, la durée des pauses et les symptômes associés (fatigue, somnolence, maux de tête matinaux). Si vous observez plus de 5 pauses de plus de 10 secondes par heure, ou si votre conjoint signale des arrêts respiratoires réguliers, il faut consulter un médecin, car cela peut révéler des apnées du sommeil.

Pourquoi l’apnée du sommeil est-elle un risque pour la santé ?

L’apnée du sommeil provoque une baisse d’oxygène répétée dans le sang, ce qui fatigue le cœur et le cerveau sur le long terme. Ce trouble favorise l’hypertension, les maladies cardiaques et la somnolence dangereuse, en particulier au volant ou au travail.

Quand faut-il consulter un ORL pour des pauses respiratoires nocturnes ?

Si vous ressentez une grande fatigue malgré des nuits complètes, ou si un proche remarque des arrêts respiratoires fréquents, il est conseillé de consulter un spécialiste. Un ORL pourra rechercher si un trouble du sommeil est responsable des symptômes et proposer des tests adaptés.

Faut-il forcément utiliser un appareil respiratoire en cas d’apnée du sommeil ?

Pas systématiquement ! Les traitements dépendent de la sévérité de l’apnée. Parfois, une perte de poids, des conseils de posture, ou un appareil dentaire suffisent. En cas d’apnée modérée à sévère, l’appareil à pression positive continue devient la solution de choix, mais tout se discute avec votre médecin.

Références scientifiques

1. Young T, Palta M, Dempsey J, et al. The occurrence of sleep-disordered breathing among middle-aged adults. New England Journal of Medicine, 1993.
Résumé : Cette étude de référence évalue la fréquence des troubles du sommeil respiratoires chez l’adulte et insiste sur leur sous-diagnostic.

2. Marin JM, Carrizo SJ, Vicente E, Agusti AGN. Long-term cardiovascular outcomes in men with obstructive sleep apnoea–hypopnoea with or without treatment with continuous positive airway pressure: an observational study. The Lancet, 2005.
Résumé : L’article montre que l’apnée du sommeil non traitée augmente le risque de maladies cardiovasculaires, et que la PPC diminue ce risque.

3. Pépin JL, Tamisier R, et al. Sleep apnoea syndrome: a preventable cardiovascular risk factor? Archives of Cardiovascular Diseases, 2014.
Résumé : Synthèse des liens entre apnée du sommeil, hypertension, AVC et prévention chez les patients à risque.

4. Léger D, Bayon V. Socio-economic burden of sleep disorders. European Respiratory Review, 2010.
Résumé : Cet article analyse les conséquences socio-économiques majeures des troubles du sommeil sur la société et la qualité de vie.

This is some text inside of a div block.