Logopède Lénaïg - Séances de Logopédie proche de Liège Tilff Esneux SprimontLogopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
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Pourquoi mon enfant mélange-t-il les temps verbaux ? Voilà la question qui pique, qui traîne dans la tête pendant le repas, continue pendant les devoirs, et parfois siffle jusqu’au bureau du pédiatre. Lorsqu’un enfant dit “hier je vais à l’école” ou “demain je suis allé au parc”, on sourit un peu . Puis, le doute s’installe : est-ce normal ? Est-ce que d’autres enfants font pareil ? Faut-il s’inquiéter si, à 5, 6, voire 8 ans, il saute du présent au passé et inversement, comme un funambule sur une corde raide ?
C’est humain de se poser ces questions. Beaucoup de parents se reconnaissent : on répète, on corrige, mais rien n’y fait . L’enfant continue de mélanger les temps, frôlant parfois la confusion. Au bout d’un moment, l’angoisse grandit. Est-ce une difficulté de langage passagère ou le signe de quelque chose de plus profond ?
La vérité ? Le développement du langage, c’est comme une tour de Lego. Il y a des briques solides mais aussi des pièces bancales, qui se construisent à leur rythme, parfois plus vite chez certains, plus lentement chez d’autres. Les erreurs de temps verbaux font souvent partie du parcours normal. Mais si elles persistent, il ne faut pas hésiter : un bilan logopédique peut faire toute la différence et aider à y voir clair.
Dans cet article, vous trouverez des réponses concrètes, nuancées, dédiées à ce souci précis. Pas de détour, aucune digression vers d’autres troubles. On parle ici, et seulement ici, de ce mélange de temps et de l’aide apportée par la logopédie. Découvrez pourquoi cela arrive, ce qui se passe dans la tête de votre enfant, et comment un spécialiste du langage pose un diagnostic fin, sans jamais brusquer.
Si vous avez déjà entendu votre enfant dire “demain j’ai mangé” ou “hier je vais au cinéma”, pas de panique. Ce genre d’erreur, surtout avant 6 ans, c’est le quotidien des crèches et des classes maternelles. Mais alors, à partir de quand regarde-t-on ces mélanges avec plus d’attention ?
D’abord, un chiffre : près de 30% des enfants en maternelle mélangent régulièrement les temps verbaux. C’est courant, surtout chez ceux qui découvrent le langage. Le cerveau trie, apprend, manipule le temps comme on joue à inventer des histoires. Un peu comme jongler avec trois balles de couleurs, il faut le temps d’apprivoiser chaque mouvement.
Mais pour certains, les confusions durent. Vers 6-7 ans, la plupart des enfants parviennent à distinguer sans effort passé, présent et futur, même dans des phrases compliquées. Si ce n’est pas le cas, si l’enfant bloque sur certains verbes ou inverse systématiquement les temps, un “drapeau orange” doit s’allumer. C’est peut-être plus qu’une simple variante du développement.
Pourquoi en est-il ainsi ? Les linguistes et logopèdes travaillent depuis des années sur ce mystère. Le langage humain est une mécanique complexe, faite de règles… mais aussi d’exceptions. Certains verbes sont “irréguliers”, comme “je vais” devenu “je suis allé” au passé – rien d’intuitif là-dedans. Pour l’enfant, c’est un peu comme apprendre plusieurs jeux de société en même temps : les règles changent au fil du jeu, certaines cartes n’existent pas, d’autres apparaissent soudain. C’est pourquoi, même chez des enfants intelligents et stimulés, des erreurs persistent. Chaque famille a un exemple à la maison.
À cela s’ajoute l’influence de l’environnement : un bain de langage riche, des chansons, des histoires, mais aussi le fait d’avoir été exposé à plusieurs langues, voire des troubles de l’audition passés inaperçus. Tout cela pèse dans la balance.
Mais la vraie question, c’est : jusqu’où cette “normalité” peut-elle durer ?
Entre 4 et 6 ans, l’enfant est un explorateur du langage. Il tâtonne et invente parfois ses propres conjugaisons (“je prendais”, “je courrais”). Ça donne lieu à des perles, sources de sourires. C’est l’époque de la créativité linguistique. Mais passé 6-7 ans, l’enfant doit commencer à maîtriser plus solidement la logique du verbe. Il devrait savoir raconter des souvenirs (“Hier, j’ai vu un chien”) ou parler de projets (“Demain, j’irai chez mamie”) sans se tromper.
Si, arrivé à cet âge, il mélange encore les temps, l’inquiétude n’est pas exagérée. Il ne s’agit pas de dramatiser, ni de s’alarmer pour chaque erreur, mais de prendre le relais quand il le faut. Ce qui doit alerter ? Si le trouble entraîne des difficultés à se faire comprendre, à suivre en classe, ou si le flot de paroles est haché, hésitant, au point que même les copains peinent à suivre.
À ce stade, ce n’est plus de la simple “maladresse”. On peut soupçonner une trouble spécifique du langage oral, et même des signes précoces de troubles comme la dysphasie ou un autre désordre du développement du langage. Là, il est temps d’agir sans tarder. Pourquoi ? Parce que plus on intervient tôt, plus l’accompagnement est léger et efficace. Comme pour une plante : corriger le tuteur au début évite qu’elle ne penche à l’âge adulte.
N’oublions jamais : l’enfant n’est pas “paresseux” ni “distrait”. Derrière ce mélange des temps, il peut y avoir des raisons invisibles, neurologiques, ou simplement un rythme différent du développement. Ouvrir la porte d’un logopède, ce n’est pas coller une étiquette, c’est donner une chance de progresser dans un cadre bienveillant.
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On parle ici de charbon et d’étincelle. Le cerveau de l’enfant, c’est une sorte de chemin de fer : il veut raconter, mais parfois ses wagons se mélangent. Comprendre la source de ce mélange, c’est la clé pour l’aider à avancer droit sur ses rails.
D’abord, il faut savoir que la maîtrise des temps verbaux, c’est plus compliqué qu’il n’y paraît. Chez l’adulte, c’est automatique : on raconte un souvenir, évoque un projet, passe du conditionnel au futur sans même y penser. Pour l’enfant, c’est tout un art. Il lui faut encoder l’information (“hier”), la “traduire” dans la bonne forme (“j’ai joué”), penser la fin du verbe, et vérifier que tout colle bien. Sauf que… il n’a pas encore le plan complet du château.
Certains enfants ont du mal à repérer les indices temporels dans la phrase (“demain”, “il y a deux jours…”), d’autres confondent les terminaisons ou cherchent à aller trop vite. Ajoutez à cela les verbes irréguliers (ceux qui, comme des rebelles, dérogent à toutes les règles), et c’est la bousculade.
Là-dessus, plusieurs étoiles jouent leur partie :
– La mémoire de travail, qui permet de garder plusieurs infos en tête : c’est le “bureau” où l’enfant pose toutes ses idées pour les organiser. – L’attention, indispensable pour surveiller tous les petits détails. Une inattention, et hop, le passé devient futur. – La représentation du temps : ce n’est pas inné. Tous les enfants ne comprennent pas naturellement que “hier matin” est avant “ce matin”, que “l’année dernière” est derrière eux. C’est abstrait, ça se construit.
Les neurosciences l’ont montré : les réseaux neuronaux impliqués sont nombreux, et chaque enfant avance à sa vitesse. Ceux qui mélangent les temps n’ont pas “raté une marche”, ils prennent juste un autre chemin. Mais ce chemin peut être semé d’embûches. Parfois, derrière ce trouble, on retrouve :
– Des difficultés phonologiques (c’est le cas dans certaines dysphasies) ; – Des déficits attentionnels ou de la mémoire ; – Parfois un environnement pauvre en langage, ou encore des particularités personnelles, comme une histoire de bilinguisme, voire des antécédents médicaux.
L’enfant, lui, fait de son mieux. Il veut plaire, raconter, s’intégrer. Mais quand il se heurte à ses propres limites, cela peut miner l’estime de soi. Les parents ressentent la même impuissance : “On répète, on corrige, mais rien n’avance…”. Alors ? C’est là que le regard extérieur bienveillant d’un professionnel fait la différence.
À ce stade, il convient de rappeler que ce genre de difficulté n’est pas rare aux alentours de Liège, et ailleurs en Belgique. C’est un motif fréquent de consultation. Pas de stigmatisation, donc, mais au contraire un accompagnement possible, personnalisé, pour éviter que ces obstacles ne freinent la scolarité ou la confiance en soi.
Voilà, on y est. Vous vous êtes sans doute déjà demandé : “Mais qu’est-ce que le logopède va regarder exactement ? Que va-t-il découvrir sur mon enfant qu’on ne voit pas à la maison ou à l’école ?”.
Imaginez un détective du langage, armé d’outils pédagogiques, de jeux, de tests adaptés. Le bilan logopédique, ce n’est pas un interrogatoire, ni une série de mauvaises notes ! C’est une exploration en douceur. L’objectif : comprendre, sans juger, ce que l’enfant maîtrise déjà et là où son édifice du langage a encore besoin de renfort.
Tout commence par une discussion. Avec l’enfant, les parents, parfois l’enseignant. On parle du quotidien : “Est-ce qu’il aime raconter des histoires ?”, “A-t-il du mal avec certains devoirs ?”. Le logopède écoute, pose des questions ciblées. C’est la première étape, humaine, décontractée. Un peu comme un médecin qui commence par raconter une histoire drôle pour détendre une atmosphère tendue.
Ensuite viennent des activités adaptées à l’âge : jeux d’images (pour raconter ce qui se passe sur une photo), questions sur des souvenirs (“Qu’as-tu fait ce matin ?”), descriptions de projets (“Que feras-tu demain ?”). On observe comment l’enfant construit ses phrases, s’il place correctement les indices temporels, s’il arrive à manipuler le passé, le futur. On surveille aussi les difficultés spécifiques : erreurs sur certains verbes ? Confusions globales ? Manque d’attention ou d’envie ?
Parfois, le logopède propose de répéter des phrases ou de corriger certaines “fausses routes”. Mais jamais on ne met l’enfant en difficulté. Le but est de voir où ça bloque, mais aussi et surtout ce qui fonctionne. Le bilan dure généralement une à deux séances. Selon l’âge et la fatigue, il peut même être fractionné. Un vrai travail sur mesure.
À la fin, le spécialiste pose un diagnostic. Il ne s’agit pas de classifier, d’étiqueter, mais d’être précis : simple retard, variations normales du développement, ou difficulté relevant d’une prise en charge spécifique ?
Grâce à ce bilan, les parents ressortent enfin avec une feuille de route claire. S’il n’y a pas de trouble, un simple accompagnement à la maison, quelques jeux et encouragements suffisent. S’il y a un besoin de suivi, alors la logopède propose des séances ciblées : entraînements ludiques, remédiation personnalisée, échanges réguliers avec les enseignants. Le lien maison-école-thérapeute est essentiel. Tout le monde avance dans la même direction.
Ce que beaucoup de familles ignorent, c’est l’étendue des conseils proposés. On peut, par exemple, découvrir que l’enfant a besoin d’outils visuels pour organiser ses phrases, ou qu’un simple rituel du soir (raconter sa journée, imaginer demain) peut déjà changer la donne. Il n’y a pas de recette universelle, chaque situation est unique. Mais une certitude : lorsqu’il y a une difficulté, il vaut mieux lever le doute tôt que tard.
L’intervention d’un logopède, c’est un peu comme demander à un jardinier d’observer une jeune pousse fragile : il sait quelles branches tailler, quand arroser davantage, et quand simplement laisser la nature faire son œuvre.
Après le bilan, deux cas de figure. Dans nombre de situations, le bilan rassure : la majorité des mélanges de temps se corrigent spontanément, avec un peu plus de maturité. On repart avec des astuces à la maison : raconter ensemble chaque soir un souvenir, poser des questions qui forcent à utiliser le “hier” et le “demain”, jouer à “devine ce que j’ai fait/ferai”… Et si besoin, des supports visuels pour matérialiser le temps. Comme un calendrier illustré ou une frise du temps dessinée à la main.
Mais parfois, le suivi logopédique s’impose. Les séances ? On s’attend à des exercices scolaires, austères… Or, la logopédie moderne est tout le contraire ! On y manipule, on raconte, on invente des histoires. Par le jeu et l’expérimentation, l’enfant prend conscience du temps, apprend à manipuler les formes verbales, s’entraîne à repérer chaque indice.
Les outils sont variés, adaptés à chaque profil. Pourquoi ? Parce qu’aucun enfant ne se ressemble. Certains ont besoin d’entendre, d’autres de voir ou de toucher. Une règle qui fonctionne à Namur ne convient pas toujours à un enfant à Liège. Chaque parcours est unique.
Le suivi ne se limite pas à des séances. La logopède propose souvent un guide pour l’école : comment l’enseignant peut-il reformuler, offrir des repères, aider en dictée ? Un enfant qui se débat avec les temps peut vite décrocher en classe, perdre confiance. Grâce au travail d’équipe, le cercle vertueux s’amorce : progrès en classe, confiance en soi, et parfois même, goût retrouvé pour l’expression orale !
Un chiffre intéressant : selon une étude récente menée en Belgique francophone, plus de 75% des enfants ayant bénéficié d’un suivi précoce présentent une nette amélioration en moins de 18 mois. C’est la preuve qu’on ne “naît” pas condamné à mélanger les temps.
Pour certains, il faudra plus de temps, plus de patience. Mais chaque progrès doit être salué. On pense souvent qu’il faut des solutions miracles. En réalité, ce sont les petits pas qui font toute la différence.
Et après, que devient l’enfant ? Dans la majorité des cas, il rattrape son retard, et personne ne devinera, à l’adolescence, qu’il a connu une passe difficile. Pour d’autres, un accompagnement plus long s’installe, mais dans un climat rassurant, jamais stigmatisant.
Alors, à ceux qui hésitent encore : l’important, ce n’est pas le moment où l’on consulte, mais le fait d’oser franchir la porte. Chaque parent, chaque professeur doit se sentir autorisé à demander conseil – pour éviter qu’un petit obstacle du langage ne devienne un frein durable. La logopédie, ce n’est pas une sanction. C’est une main tendue, un coup de pouce, souvent décisif pour la suite scolaire…et la vie sociale !
Comment savoir si mon enfant mélange trop souvent les temps verbaux ?
Si vous remarquez que votre enfant fait régulièrement des confusions entre passé, présent et futur après l’âge de six ans, ou s’il a du mal à se faire comprendre à cause de ces erreurs, il peut être judicieux de demander l’avis d’un logopède. Ce professionnel saura distinguer un simple retard d’un vrai trouble grâce à un bilan précis.
Pourquoi consulter un logopède pour des mélanges de temps verbaux ?
Le logopède possède des outils adaptés pour détecter l’origine des difficultés et mettre en place des exercices ciblés. Une consultation permet de faire la lumière entre une variation normale du développement et un trouble nécessitant un accompagnement spécifique.
Quand faut-il réaliser un bilan de langage pour un enfant qui fait ce type d’erreurs ?
À partir de six ou sept ans, si les erreurs persistent, si elles nuisent à la communication, ou si l’enfant commence à décrocher à l’école, il ne faut pas attendre. Plus tôt le bilan est fait, plus il sera facile d’aider l’enfant à progresser.
Faut-il s’inquiéter si mon enfant n’a pas le même rythme que ses camarades ?
Chaque enfant a son propre rythme d’acquisition du langage, mais des écarts importants, surtout si des difficultés sont ressenties en famille ou à l’école, justifient une vigilance et éventuellement un bilan chez un spécialiste du langage comme le logopède.
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Références scientifiques
- Rispens, J., de Bree, E., & Gerrits, E. "Verbal inflection and verbal morphology in SLI: A comparison between Dutch and English." Journal of Child Language, 2006. Résumé : Cette étude compare les difficultés de la maîtrise des temps verbaux chez les enfants ayant un trouble spécifique du langage en anglais et en néerlandais.
- Leonard, L. "Specific Language Impairment across Languages." Child Development Perspectives, 2014. Résumé : L’article présente la variabilité des difficultés verbales en fonction de la langue maternelle et des contextes culturels.
- Demuth, K., & Suzman, S. "Development of verbal morphology in Sesotho-speaking children." Language Acquisition, 1997. Résumé : Cet article documente le développement progressif et les erreurs courantes des enfants dans l’acquisition des formes verbales.
- Hamann, C., & Belletti, A. "Developmental issues in the acquisition of verb tense and agreement." Lingua, 2007. Résumé : Les auteurs mettent en évidence l’importance d’un bilan précoce pour différencier les troubles spécifiques du langage des retards transitoires chez les enfants européens.