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Logopède Liège : Enfant de 6 ans qui Parle Encore "Bébé", Que Faire ?

Logopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0472 95 90 51

Petit locuteur, grandes questions : Mon enfant à Liège parle encore "bébé" à 6 ans, dois-je faire un bilan logopédique ?

À l’aube de la scolarisation primaire, nombreux sont les parents qui s'interrogent sur le développement du langage de leur enfant. Lorsqu’un enfant de 6 ans continue à parler "en bébé", en utilisant un langage immature ou des mots déformés, s’agit-il d’un simple retard passager ou d’un trouble du langage nécessitant un accompagnement ? Dans la région de Liège, comme ailleurs en Belgique, cette question préoccupe à juste titre de nombreuses familles. Cet article fait le point sur la signification d’un discours "de bébé" persistant à 6 ans, les signes qui doivent alerter et l’intérêt d’un bilan logopédique. Plongez au cœur du développement langagier pour mieux comprendre, détecter et accompagner votre enfant de manière bienveillante et informée.

Comprendre le langage "de bébé" à 6 ans : de quoi parle-t-on ?

Il est normal qu’un tout-petit utilise un langage simplifié, avec des mots déformés, des phrases courtes et un vocabulaire limité. Cependant, à 6 ans, l'enfant est supposé avoir franchi plusieurs étapes importantes du développement du langage oral. Il devrait être capable de former des phrases structurées, d’utiliser un vocabulaire varié, de raconter des histoires cohérentes et d’articuler clairement la plupart des sons.

On parle de « langage de bébé » lorsqu’un enfant d’âge scolaire :

  • Réduit, transforme ou inverse les sons des mots (« totote » pour « sucette », « néné » pour « tétine »).
  • Utilise fréquemment des mots d’enfant ou des approximations (« bobo », « dodo » systématique au lieu de dormir, « dada » pour cheval, etc.).
  • Emploie une syntaxe pauvre ou inadaptée (mélange des temps, absence de pronoms, phrases téléscopées).
  • Peine à se faire comprendre par autrui, en dehors de la famille proche.

Si ces manifestations persistent après 5 à 6 ans, elles peuvent témoigner d’un trouble du langage oral, d’une dysphasie ou d’un simple retard de développement. Avant toute conclusion, il est essentiel de bien distinguer ce qui relève de la variation individuelle et ce qui nécessite une vigilance accrue.

Évolution du langage chez l’enfant entre 4 et 6 ans : quelles sont les attentes ?

Entre 4 et 6 ans, le langage oral connaît une évolution spectaculaire. Pendant cette période cruciale, l’enfant affine sa prononciation, enrichit son vocabulaire et structure de mieux en mieux ses phrases. Les étapes développementales attendues sont :

  • Prononciation correcte de la majorité des sons, sauf certaines consonnes complexes (comme le “r” ou les “j/ch”).
  • Enchaînements de phrases simples et complexes (emploi de subordonnées).
  • Récits clairs et organisés d’événements vécus ou imaginaires.
  • Bonne compréhension des consignes de la vie quotidienne et des histoires racontées.
  • Capacité à échanger avec des adultes extérieurs au cercle familial.

Si votre enfant de 6 ans reste enfermé dans un langage immature, simplifié et ne parvient pas à se faire comprendre en dehors du cercle familial, il convient d’être attentif. L’acquisition du langage dépend de facteurs multiples, mais le maintien d’un langage très enfantin à cet âge peut être le signe d’une difficulté plus profonde.

Retard simple ou trouble du langage ?

On distingue généralement :

  • Le retard simple du langage : l’enfant prend plus de temps que la moyenne, mais progresse régulièrement sans rupture ni régression. L’évolution suit la courbe du développement typique avec un léger effet de "décalage".
  • Le trouble du développement du langage (TDL) : le langage de l’enfant stagne, présente des particularités marquées, des difficultés à organiser la pensée ou la structure des phrases, voire des oublis de mots importants. Le trouble est persistant et peut perturber la scolarité.
  • D’autres troubles plus rares : déficience auditive, troubles neurodéveloppementaux, autisme, dyspraxie verbale, etc.

Un accompagnement logopédique permet de poser un diagnostic distinctif, central dans la prise en charge adaptée pour chaque famille vivant aux alentours de Liège ou dans d’autres régions.

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Pourquoi certains enfants parlent-ils encore "bébé" à 6 ans ?

Les causes d’un langage immature à 6 ans, appelé parfois « persistance du jargon infantile », sont multiples. Parmi les facteurs les plus courants, citons :

  • Antécédents familiaux : certains parents ou frères et sœurs ont eux-mêmes parlé tard ou développé un langage plus lentement.
  • Environnement linguistique : si l’entourage simplifie exagérément son langage avec l’enfant, celui-ci ne bénéficiera pas du modèle langagier approprié.
  • Facteurs auditifs : des otites ou pertes auditives non détectées freinent l’acquisition des sons et mots.
  • Facteurs psychologiques : anxiété, timidité, situations familiales complexes, déménagement, séparation, peuvent avoir un impact temporaire sur le langage.
  • Dyslexie ou dyspraxie verbale : lorsque le langage parlé pose problème, il est fréquent que d’autres apprentissages soient affectés, comme le langage écrit et la lecture.

Certaines caractéristiques du langage de "bébé" prolongé doivent attirer l’attention : persistance de nombreuses erreurs syntaxiques, pauvreté lexicale, difficultés à s’exprimer en groupe ou à comprendre les consignes scolaires. Dans ce cas de figure, la vigilance s’impose afin d’éviter des conséquences sur l’estime de soi et les apprentissages ultérieurs.

Les signes qui doivent alerter

Comment distinguer le simple retard de langage d’un trouble nécessitant un bilan logopédique ? Quelques signes-clés à surveiller :

  • L’enfant ne forme que des phrases isolées, utilise des mots non compréhensibles par des tiers.
  • L’entourage (maîtresse, camarades) se plaint de difficultés à le comprendre.
  • L’enfant fuit les situations de parole en groupe ou en public.
  • Il montre un désintérêt pour les jeux de langage, les histoires, ou la lecture partagée.
  • Le langage de l’enfant stagne depuis plusieurs mois, sans signe d’amélioration spontanée.

Un ou plusieurs de ces signes sont présents ? Un bilan logopédique permet de mieux comprendre l’origine des difficultés et d’identifier si un trouble du langage oral (TLO), anciennement appelé « dysphasie », est en cause.

En quoi consiste un bilan logopédique à 6 ans à Liège ?

Le bilan logopédique est un examen approfondi réalisé par un(e) logopède, professionnel(le) spécialisé(e) dans l’évaluation des troubles de la communication et du langage. À 6 ans, il vise à évaluer différentes dimensions :

  • Prononciation des sons (phonologie) : capacité à articuler correctement tous les phonèmes du français.
  • Lexique : richesse du vocabulaire, capacité à nommer des images, compréhension des mots abstraits et concrets.
  • Syntaxe : organisation et complexité des phrases, cohérence du récit.
  • Compréhension orale : aptitude à comprendre des consignes, à reformuler des questions, à suivre une histoire lue.
  • Mémoire auditive et attention : mémorisation de séquences sonores, répétition de phrases, attention soutenue.

Le bilan est souvent composé :

  • D’un entretien parents-enfant pour recueillir l’histoire développementale et scolaire.
  • D’observations cliniques lors de jeux, lecture, manipulation de supports visuels.
  • De tests standardisés et adaptés à l’âge de l’enfant.
  • Parfois, d’une courte discussion avec les enseignants pour préciser le contexte scolaire.

Au terme de ce bilan, un compte rendu détaillé est remis. Il précise s’il s’agit d’un retard simple, d’un trouble avéré du langage (dysphasie, TDL), ou d’un profil mixte (associé à d’autres troubles).

Quel est le rôle du logopède dans le suivi ?

Le logopède intervient de différentes manières :

  • Il éclaire les parents sur le niveau réel de développement du langage de l’enfant.
  • Il définit, si nécessaire, un plan de rééducation personnalisé avec des objectifs clairs.
  • Il prépare des séances ludiques et interactives (jeux de langage, exercices de prononciation, compréhension, création d’histoires).
  • Il donne des conseils aux parents et enseignants pour stimuler le langage au quotidien.

L’objectif est d’aider l’enfant non seulement à progresser sur le plan linguistique, mais aussi à se sentir plus à l’aise dans ses relations sociales et scolaires.

Logopédie : quand et pourquoi consulter ?

Beaucoup de parents hésitent à franchir le pas de la consultation logopédique, pensant que « cela finira par passer » ou redoutant une étiquette médicale. Or, la logopédie en Belgique, et en particulier à Liège, a pour vocation d’accompagner l’enfant de manière bienveillante et pragmatique, en s’appuyant sur des techniques éprouvées.

Consulter tôt pour prévenir les difficultés ultérieures

Il est prouvé qu’une prise en charge précoce permet d’atténuer ou de résoudre la grande majorité des retards de langage oral. Attendre trop longtemps augmente le risque :

  • Que l’enfant accumule du retard dans ses apprentissages scolaires (lecture, écriture, dictée, mathématiques verbalisées).
  • Qu’il se replie sur lui-même, développe une anxiété sociale ou une faible estime de soi.
  • Qu'il soit stigmatisé ou mis à l’écart par sa classe (« il parle comme un bébé », moqueries…)

Mieux vaut un avis logopédique qui rassure qu’un doute prolongé qui handicape l’enfant à long terme.

Quels sont les bénéfices d’un bilan logopédique à 6 ans ?

Le bilan logopédique est le premier pas vers une meilleure compréhension de la situation de votre enfant. Il présente plusieurs intérêts :

  • Affiner le diagnostic : le logopède identifie précisément les compétences langagières de l’enfant.
  • Distinguer trouble et retard simple : il évite les conclusions hâtives ou infondées.
  • Orienter vers d’autres spécialistes si besoin : en cas de suspicion de trouble auditif, neurodéveloppemental ou affectif.
  • Débuter la rééducation rapidement : la période entre 5 et 7 ans est celle de la plus grande plasticité du cerveau pour l’apprentissage du langage.
  • Rassurer les familles et l’école : grâce à un rapport détaillé, il permet d’ajuster les exigences scolaires et familiales.

La démarche est simple, rapide et s’inscrit dans un partenariat global entre logopède, parents et enseignants pour garantir les meilleures chances à l’enfant.

Déroulement concret d’un bilan logopédique

Le bilan se réalise en une à trois séances d'environ 45 minutes chacune. L’enfant n’est jamais mis en échec, tout est fait pour que l’examen reste ludique et motivant. Les parents sont souvent invités à assister à tout ou partie du bilan, notamment chez les plus jeunes, afin de rassurer l’enfant et de favoriser un climat détendu.

À la fin du bilan, un compte rendu oral puis écrit est transmis. Il comprend : un résumé du développement, les résultats détaillés, une explication claire et sans jargon, et des recommandations personnalisées.

Peut-on vraiment “grandir” sans intervenir ?

Certains enfants très entourés, à l’aise dans leur milieu, dépassent d’eux-mêmes un léger écart langagier. Toutefois, pour une minorité, le retard persiste ou s’aggrave et devient un véritable handicap, notamment en classe. Les enseignants en maternelle et en primaire insistent de plus en plus sur l’importance de la maîtrise du langage oral avant d’aborder la lecture et la production écrite.

La survenue de moqueries, l’exclusion de certains jeux ou la difficulté à entrer en relation sont autant de signaux d’alarme. Il ne s’agit pas seulement d’un aspect scolaire : le langage est la clé de l’autonomie, du lien social et du plaisir d’apprendre.

Passer à côté d’un trouble ne nuit pas seulement à la réussite scolaire, mais peut avoir des répercussions sur la vie entière. Les recherches montrent qu’un trouble persistant non pris en charge peut s’accompagner de difficultés de compréhension, de difficultés à exprimer ses émotions, et d’une perte de confiance en soi durable.

Stratégies à la maison pour stimuler le langage de l’enfant de 6 ans

Bien que le rôle du logopède soit central, les parents jouent un rôle primordial dans la stimulation du langage au quotidien. Voici quelques conseils clés :

  • Ne pas surprotéger l’enfant : évitez de systématiquement deviner ou compléter ses phrases. Laissez-lui le temps de formuler sa pensée.
  • Valoriser tous les progrès : misez sur le renforcement positif, félicitez le moindre effort de formulation ou de prononciation précise.
  • Lire régulièrement ensemble : les histoires, discutées et commentées, sont un tremplin extraordinaire pour le développement du vocabulaire et de la syntaxe.
  • Jouer avec les mots : rimes, devinettes, charades, jeux de mots, encouragent la manipulation linguistique dans la joie.
  • Échanger avec l’école : informez les enseignants des difficultés, sollicitez leur observation, adaptez ensemble les exigences.

Il n’existe pas de recette miracle, mais l’exposition à un langage riche, varié et stimulant reste le meilleur soutien pour tout enfant présentant un retard ou un trouble du langage oral.

Langage de bébé à 6 ans : quelles conséquences à court et long terme ?

Un langage « de bébé » persistant à 6 ans n’est pas simplement une différence d’évolution. S’il n’est pas pris en compte à temps, ses conséquences peuvent être multiples :

  • Difficultés scolaires précoces : mauvaise compréhension des consignes, lenteur à apprendre à lire, à écrire ou à raisonner à l’oral.
  • Problèmes de socialisation : isolement, difficultés dans le jeu de groupe, manque de confiance pour s’exprimer devant la classe.
  • Risques d’exclusion et de moquerie : l’enfant peut être stigmatisé par ses pairs.
  • Effets sur le développement émotionnel : frustration, colère, retrait ou conflits à la maison.

À long terme, sans intervention, le trouble du langage oral peut se transformer en difficultés durables au collège puis dans la vie adulte, tant sur le plan académique que professionnel et relationnel. Plus l’accompagnement est précoce, plus l’enfant pourra rattraper puis dépasser certains écarts initiaux. D’où l’intérêt d’un bilan logopédique dès les premiers doutes.

Question fréquente : la langue familiale peut-elle retarder le langage ?

Dans des familles multiculturelles, la question se pose souvent : parler une langue autre que le français à la maison retarde-t-il le langage ? Les études montrent que l’exposition à plusieurs langues n’explique pas, à elle seule, un trouble du langage. Cependant, les enfants bilingues peuvent montrer un développement légèrement plus lent dans chaque langue au début, mais finissent par rattraper leurs pairs. En revanche, un langage « de bébé » persistant dans toutes les langues doit également conduire à une évaluation logopédique.

Les troubles associés à surveiller

Chez certains enfants, un langage immature peut révéler ou être associé à d’autres troubles :

  • Dyslexie : troubles de l’acquisition du langage écrit, souvent précédés de difficultés orales.
  • Dyspraxie verbale : trouble de la coordination des mouvements nécessaires à la parole.
  • Trouble du spectre autistique : parfois associé à des particularités du langage oral.
  • Déficience auditive : conductive ou neurosensorielle, à rechercher systématiquement.

Le rôle du logopède est de détecter ces profils complexes afin d’orienter, si besoin, vers d’autres professionnels (ORL, psychomotricien, neuropsychologue).

Les étapes après le bilan logopédique

Une fois le bilan logopédique réalisé, plusieurs scénarios sont envisageables :

  • Absence de trouble : le retard est minime, provisoire, et un simple suivi parent-enfant suffit.
  • Retard simple : quelques séances de remédiation permettent souvent de combler l’écart en quelques mois.
  • Trouble du langage oral avéré : une prise en charge régulière s’organise (1 à 2 séances hebdomadaires), assortie de conseils à la maison et à l’école.
  • Orientation vers d’autres soins : en cas de suspicion de comorbidités.

Le suivi est en général réévalué tous les 6 à 12 mois pour ajuster la fréquence, les objectifs et s’assurer de la progression globale de l’enfant, tout en veillant à maintenir sa motivation.

Le soutien à l’école après le bilan

Après un bilan logopédique, il est conseillé de rencontrer l’enseignant(e) de l’enfant :

  • Lui transmettre les grandes lignes du compte rendu, pointant les difficultés et points forts de l’enfant.
  • Discuter des adaptations pédagogiques possibles (temps de parole supplémentaire, reformulation des consignes, fiches de vocabulaire, limitation des exercices écrits complexes au début…).
  • Travailler ensemble sur des objectifs réalistes et individualisés.

Une bonne collaboration famille-école-logopède maximise les chances de progression et diminue le stress de l’enfant face aux exigences scolaires.

Focus sur la prise en charge logopédique à Liège : spécificités régionales

À Liège et dans sa région, de nombreux centres et cabinets libéraux proposent des bilans logopédiques pour le langage oral. La formation des logopèdes est réglementée en Belgique, garantissant un niveau élevé de compétence. Les parents bénéficient ainsi d’un accompagnement de qualité, adapté au système éducatif local et aux besoins linguistiques spécifiques de la population francophone belge.

Des dispositifs publics (centres PMS, services de santé scolaire) et privés (cabinets spécialisés) permettent de consulter sans délai excessif. La logopédie est partiellement remboursée par les mutualités sous conditions, après prescription médicale.

Quelques conseils pour bien choisir son logopède à Liège :

  • Vérifier l’inscription au Collège des Logopèdes de Belgique.
  • Privilégier les professionnels ayant l’habitude de travailler avec des enfants d’âge scolaire.
  • Demander un premier rendez-vous d’information si besoin, pour poser ses questions librement.
  • Ne pas hésiter à consulter plusieurs avis pour trouver la bonne "affinité" avec l’enfant.

Enfin, la proximité géographique facilite l’accès et la régularité des séances, un point essentiel pour la réussite de l’accompagnement.

Comment se préparer au bilan logopédique ?

Préparer l’enfant à rencontrer un logopède facilite grandement la démarche. Expliquez-lui simplement qu’il s’agit d’un « professeur de mots » qui va l’aider à mieux parler, raconter, comprendre et jouer avec la langue. Montrez-lui que ce n’est pas un examen, mais un moment où il pourra jouer, parler, dessiner, et que chaque enfant apprend à son rythme.

Rassemblez à l’avance :

  • Tous les documents utiles : carnet de santé, bilans précédents, observations des enseignants.
  • Quelques exemples de dessins, cahiers, ou dictées pour voir l’incidence sur d’autres apprentissages.
  • Notez vos questions et vos observations quotidiennes concernant l’évolution du langage de votre enfant.

En faisant de cette rencontre un moment positif, vous favoriserez son implication et sa motivation dans la démarche de suivi logopédique.

Mythes et réalités sur le langage de bébé après 5 ans

Certains préjugés persistent au sujet des enfants qui parlent « bébé » à 6 ans :

  • « Il est paresseux », « il n’écoute pas », « il est dans la lune » : en réalité, la majorité de ces troubles n’ont rien à voir avec la volonté ou l’intelligence de l’enfant.
  • « Il va finir par parler tout seul en grandissant » : ce n’est vrai que pour une minorité de retard simple. La plupart des troubles nécessitent un accompagnement ciblé.
  • « Il faut le corriger sans cesse » : la sur-correction entraine souvent frustration et découragement. Mieux vaut reformuler et valoriser chaque progrès.

Un trouble du langage oral ou un retard n’est pas une fatalité, mais il ne doit pas non plus être banalisé lorsqu’il persiste à l’âge scolaire.

Les experts s’accordent : l’importance de l’intervention précoce

La recherche internationale et francophone souligne l’importance d’un repérage et d’un accompagnement très précoce des enfants présentant un retard de langage oral. Les bénéfices d’une évaluation et d’une prise en charge avant 7 ans sont largement démontrés :

  • Meilleure récupération des compétences langagières.
  • Prévention des troubles d’apprentissage en lecture et écriture.
  • Réduction nette des problèmes comportementaux secondaires (agressivité, retrait, anxiété).
  • Renforcement de la confiance en soi et des compétences relationnelles.

À l’inverse, des difficultés non identifiées à temps laissent persister des écarts qui peuvent s’amplifier, malgré tous les efforts de l’enfant et de sa famille.

Bilan logopédique de l’enfant de 6 ans : questions pratiques et éthique

Lors du bilan, le logopède veille à :

  • Respecter le rythme de l’enfant, sans jamais mettre celui-ci en situation d’échec inutile.
  • S’adapter à la personnalité, aux intérêts et à la langue familiale de l’enfant.
  • Restituer clairement les résultats aux parents sans dramatiser ni minimiser la situation.
  • Favoriser le maintien ou le renforcement du lien parent-enfant, essentiel pour la progression langagière.

La logopédie moderne fonctionne en partenariat, dans la confidentialité, et met l’enfant au centre du projet de rééducation, sans jugement.

L’enjeu scolaire et social : sortir du langage de bébé pour bien "décoller"

Le début du primaire marque la bascule d’une enfance centrée sur le jeu et la parentalité vers un monde plus large, fait de relations, de défis scolaires, et d’autonomie progressive. Le langage occupe une place centrale dans cette transition : il permet d’apprendre, de convaincre, de se défendre, de collaborer.

Un langage de "bébé" persistant à 6 ans risque d’entraver cette évolution. Bien accompagné, l’enfant peut au contraire transformer cette difficulté en véritable force. La maîtrise de la communication, clé de l’école et du monde adulte, dépend en grande partie du repérage et de la prise en charge précoce de ces écarts.

Accompagnement émotionnel de l’enfant et de sa famille

Au-delà des chiffres et des résultats de test, il est fondamental d’accompagner l’enfant et sa famille sur le plan émotionnel :

  • Rassurer l’enfant sur le fait qu’il n’est pas responsable de sa difficulté et que chacun apprend différemment.
  • Aider les parents à évacuer la culpabilité ou l’inquiétude excessive.
  • Travailler avec l’école pour éviter toute forme de stigmatisation ou de moquerie.
  • Mettre en place des moments de plaisir partagé autour du langage (histoires, sorties, jeux familiaux).

L’implication active et bienveillante de la famille reste l’atout numéro un du succès de l’accompagnement logopédique.

Vers une prise de conscience collective

Les enjeux du développement du langage oral dépassent le cadre individuel. Ils concernent tous les acteurs de l’enfance, de l’école, du secteur médical aux institutions locales. Une sensibilisation accrue permet de repérer plus tôt les enfants en difficulté, de proposer des ateliers de prévention dans les écoles et centres périscolaires, d’informer les parents sur les signes d’alerte, et d’épuiser les causes évitables (santé auditive, stimulation langagière…)

Dans une ville comme Liège, de nombreux dispositifs publics et privés sont désormais mobilisés sur cet objectif, en lien avec la politique de santé scolaire en Belgique.

En résumé : Parler bébé à 6 ans, oui, mais si ça dure, on agit !

Un langage de “bébé” passé 6 ans ne doit jamais être banalisé ni dramatisé. Certains enfants rattrapent spontanément un léger écart, mais beaucoup gagneront à bénéficier d’un bilan logopédique dès l’apparition de signes de stagnation, de difficultés de compréhension ou d’isolement social.

Loin d’agir pour rien, consulter un logopède rassure, oriente, et donne à chaque enfant la chance de s’épanouir, de réussir, et de grandir en confiance avec les mots. Parent vigilant, enseignant attentif, professionnel de santé à l’écoute : tous ont leur rôle à jouer pour sortir l’enfant de l’impasse du langage de bébé et lui offrir une parole libre, claire, et valorisante pour son avenir.

FAQ – Questions fréquentes

Comment savoir si mon enfant de 6 ans parle trop "bébé" et doit voir un logopède ?

Si votre enfant continue à utiliser beaucoup de mots d’enfant, forme mal ses phrases ou reste difficile à comprendre alors qu’il a 6 ans, il est recommandé de consulter un logopède pour un bilan du langage oral. L’expertise du professionnel permettra de faire la différence entre un retard simple et un vrai trouble du langage nécessitant une rééducation.

Quand faut-il s’inquiéter d’un langage immature chez un enfant d’âge scolaire ?

Il faut s’alarmer si le langage de l’enfant stagne, s’il se fait moquer à l’école, ou si personne ne comprend ce qu’il dit en dehors du cercle familial. Plus le trouble est repéré tôt (idéalement avant 7 ans), plus la prise en charge sera efficace et limitera les conséquences scolaires et sociales à long terme.

Pourquoi le bilan logopédique est-il important à 6 ans pour un enfant qui parle bébé ?

Le bilan logopédique permet de cerner l’origine des difficultés, d’écarter un trouble sensoriel ou psychologique, et de proposer un programme de rééducation personnalisé. Il rassure la famille, évite des échecs scolaires ultérieurs, et aide l’enfant à s’intégrer et progresser plus sereinement.

Faut-il consulter un logopède si mon enfant ne veut parler « bébé » qu’en famille et parle normalement à l’école ?

Si l’enfant utilise un langage adapté avec ses enseignants et ses pairs, il n’y a pas lieu de consulter. Toutefois, si l’écart se creuse ou si le langage "bébé" persiste dans toutes les situations, un avis logopédique est conseillé pour éviter de négliger un trouble sous-jacent.

Références scientifiques

  • Leonard L.B. (2014). Children with Specific Language Impairment. MIT Press. Cette synthèse décrit les différentes manifestations du trouble du langage oral, son évolution et l’importance d’une prise en charge précoce.
  • Bishop D.V.M., et al. (2017). CATALISE: A Multinational and Multidisciplinary Delphi Consensus Study of Problems with Language Development. Nature Reviews Neurology, 13(2):115-129. Cet article définit les critères internationaux pour le trouble du langage développemental et les recommandations pour le bilan logopédique.
  • Law J., Boyle J., Harris F., Harkness A., Nye C. (2000). Prevalence and Natural History of Primary Speech and Language Delay: Findings from a Systematic Review of the Literature. International Journal of Language & Communication Disorders, 35(2), 165-188. Étude sur la prévalence et le pronostic des retards de langage chez l’enfant.
  • Toppelberg, C. O., & Shapiro, T. (2000). Language Disorders: A 10-Year Research Update Review. Journal of the American Academy of Child & Adolescent Psychiatry, 39(2), 143–152. Panorama des avancées en recherche sur les troubles du langage et les bénéfices de la logopédie chez l’enfant.
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