📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 à Esneux
📞 Téléphone RDV : 0486 18 72 25
En tant que professionnel de santé, Mme Lisa MOENS, Kinésithérapeute urinaire chez l’enfant et conventionné INAMI, accueille chaque semaine dans son cabinet situé à Esneux, des enfants et adolescents pour des problématiques urinaires et parfois fécales. Le sujet de la constipation est bien trop souvent minimisé, voire écarté, dans la prise en charge des troubles urinaires pédiatriques. Pourtant, les récents progrès en kinésithérapie périnéale démontrent l’importance de considérer les systèmes urinaire et digestif comme des partenaires intimes au sein du bassin de l’enfant. Cet article propose de lever le voile sur le lien insoupçonné mais prévalent entre constipation et incontinence urinaire chez l’enfant, en passant en revue les connaissances actuelles, les mécanismes, ainsi que des pistes thérapeutiques issues de la rééducation fonctionnelle du périnée en cabinet ou à domicile.
Ce n’est pas sans raison que de nombreux experts insistent sur une approche multidisciplinaire et coordonnée, impliquant pédiatres, urologues, gastro-entérologues, psychologues et kinésithérapeutes spécialisés en pelvi-périnéologie pédiatrique. Comprendre l’alliance – ou la guerre – entre intestin et vessie, c’est offrir aux jeunes patients une chance de sortir du cercle vicieux qui mène aux accidents, à la gêne sociale et à l’altération de la qualité de vie. Découvrons ensemble pourquoi « traiter le ventre pour soulager la vessie » est devenu le nouveau leitmotiv de la kinésithérapie pédiatrique des troubles urinaires.
S’il y a un enseignement central dans les sciences de la motricité pédiatrique, c’est bien le concept d’interdépendance viscérale. Au sein du petit bassin se croisent la vessie, l’uretère, l’urètre, le rectum et l’anus, étroitement suspendus, comprimés, ou stimulés par un même réseau musculaire : le plancher pelvien. Or, la croissance, l’apprentissage de la propreté, la posture, et de multiples facteurs environnementaux exercent des pressions ou des tensions différentes sur ces systèmes. Dans ce schéma, une constipation fonctionnelle persistante peut transformer l’équilibre local et perturber le fonctionnement urinaire, et vice versa.
La constipation se définit, chez l’enfant, comme un retard ou une difficulté à évacuer les selles, conduisant souvent à leur rétention dans le rectum sous forme de « bouchon fécal ». Ce dernier vient comprimer la vessie, diminuer sa capacité réelle, et provoquer une stimulation réflexe des contractions vésicales. Les épisodes répétés d’incontinence (fuites diurnes, énurésie nocturne, urgence mictionnelle) n’en sont alors que la conséquence mécanique ou neurologique. On estime que plus de 50 % des enfants souffrant d’incontinence urinaire ont également un trouble de transit, élément trop souvent sous-diagnostiqué dans le parcours classique.
Ce phénomène peut être renforcé par l’innervation commune : le nerf pudendal et le nerf pelvien innervent à la fois sphincter anal et urétral ainsi que les muscles du plancher pelvien. Ainsi, un enfant présentant une contraction anormale du sphincter anal par habitude de retenir les selles développera aussi un schéma de contraction inopportune lors de la miction. À l’inverse, une immaturité neurologique ou des troubles d’apprentissage peuvent expliquer la difficile dissociation des efforts de poussée lors de l’évacuation et de la vidange vésicale.
Il n’est donc pas rare que face à des plaintes d’incontinence urinaire ou de « pipi au lit », la cause soit à rechercher du côté digestif. Une anamnèse précise, incluant les habitudes alimentaires, la fréquence et la consistance des selles, mais aussi les antécédents de « crise de constipation », doit précéder tout diagnostic urologique. Des outils comme le Bristol stool scale ou les carnets d’auto-surveillance peuvent aider à déterminer le profil du trouble et guider la rééducation.
La kinésithérapie périnéale pédiatrique occupe alors une place centrale : il ne suffit pas d’éduquer l’enfant à uriner calmement, à différer ses mictions ou à renforcer ses muscles du plancher. Il faut restaurer la dynamique d’ensemble, soulager la pression rectale, assouplir les tissus et rééduquer la bonne mobilité abdomino-pelvienne. Ce travail repose sur des techniques douces, sans douleur, adaptées à l’âge de l’enfant, afin d’éviter tout traumatisme supplémentaire ou rejet de la prise en charge.
La concomitance de constipation chronique et de troubles urinaires n’est pas un simple hasard. Les études épidémiologiques menées ces vingt dernières années, en Europe et aux États-Unis, montrent que les enfants souffrant de troubles fonctionnels intestinaux présentent trois fois plus de risques d’incontinence urinaire diurne ou nocturne que ceux dont le transit est normal. De même, le traitement de la constipation s’accompagne très souvent d’une amélioration spontanée, voire d’une résolution complète des troubles urinaires associés.
Pourquoi une simple « gêne » digestive peut-elle avoir tant de répercussions ? D’abord, l’accumulation de matières fécales durcies dans l’ampoule rectale exerce une pression directe sur la vessie, réduisant son volume fonctionnel, augmentant la fréquence des envies pressantes, et déclenchant parfois des contractions réflexes incontrôlées du détrusor (muscle principal de la vessie). Cette sur-activation peut aboutir à des fuites imprévisibles, souvent à l’improviste, notamment lors du jeu, du sport, ou au moment du coucher.
Au-delà de l’aspect purement mécanique, la constipation prolongée provoque une irritation neurale locale, sensibilise les voies réflexes pelvi-périnéales, et entretient un cycle anxiogène : plus l’enfant a peur d’avoir mal à la selle, plus il retient et contracte son plancher pelvien, plus il dérègle le relâchement sphinctérien nécessaire à la miction et à la défécation. Ce phénomène peut être aggravé chez les enfants présentant une hypersensibilité, des antécédents d’anxiété, ou des troubles du spectre autistique, populations fréquemment rencontrées en Belgique par les kinésithérapeutes spécialisés en pelvi-périnéologie de l’enfant.
En pratique, la confusion entre les symptômes conduit à un retard au diagnostic, voire à un traitement inefficace ou partiel. Quand l’accent est mis sur la vessie seule, sans prise en compte du transit et des habitudes alimentaires, on risque de prolonger inutilement l'exposition de l’enfant à des médicaments, à des dispositifs médicaux, ou à une forme de stigmatisation sociale. La gêne, l’isolement, la honte de l’enfant ou l’épuisement parental détournent même certains patients de la consultation spécialisée, ce qui retarde les progrès attendus.
Face à ce constat, la prise en charge adaptée et précoce par une équipe multidisciplinaire – incluant une kinésithérapeute périnéale pédiatrique formée aux techniques digestives et aux protocoles de « biofeedback » – est vivement recommandée par les sociétés savantes d’urologie et de gastro-entérologie pédiatrique. C’est dans ce contexte que le rôle du kiné devient moteur : il s’agit à la fois de rééduquer le périnée (contraction, relâchement, coordination) et d’installer de nouveaux automatismes de vidange, reprogrammer le schéma de défécation et rendre confiance aux familles dans la capacité de leur enfant à progresser durablement.
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La kinésithérapie urinaire et périnéale chez l’enfant requiert une expertise pointue, une grande disponibilité et une attention constante au bien-être du jeune patient et de sa famille. À cet égard, Mme Lisa MOENS, conventionnée INAMI, consulte soit au cabinet à Esneux, soit à domicile pour accompagner les enfants proche de Liège présentant des troubles du transit et/ou des fuites urinaires. L’approche débute toujours par une évaluation globale : antécédents médicaux, histoire de l’apprentissage de la propreté, carnet mictionnel et fécal, évaluation posturale et recherche de facteurs déclenchants ou agravants.
Le bilan périnéal s’attache à observer la mobilité, la force et le relâchement du plancher pelvien, la coordination entre abdomen, rectum et sphincters, mais aussi l’impact de la posture et des habitudes de vie (temps passé assis, hydratation, consommation de fibres, activité sportive). Ce recueil d’informations guide la proposition d’un programme personnalisé.
Les grandes lignes de la rééducation sont :
La réussite du traitement exige une implication quotidienne, une communication claire avec les enfants et les parents, et la possibilité d’un suivi en lien avec d’autres intervenants (tels que le pédiatre, le psychologue, ou le nutritionniste en cas de facteurs aggravants ou d’échec de première intention).
Cette prise en charge centrée sur l’enfant vise à rompre avec la culpabilisation fréquente, à renforcer la confiance en ses propres capacités, et à éviter le repli social trop souvent observé dans les troubles du périnée. Le jeu, la valorisation des progrès, l’adaptabilité du protocole, sont les piliers d’un accompagnement empathique et efficace, même dans des situations réputées « rebelles au traitement ».
Loin d’être anodins, les impacts de la constipation avec incontinence urinaire sur la sphère émotionnelle et sociale de l’enfant sont désormais bien décrits dans la littérature médicale. L’enfant se sent différent, souvent honteux, évite l’école, les sorties scolaires ou les invitations chez des amis, par peur de ne pas pouvoir contrôler ses envies ou de subir des moqueries. De nombreux parents témoignent également d’un grand sentiment d’impuissance, voire de détresse ; les familles se sentent isolées ou incomprises, parfois jugées sur leur gestion du problème.
Le cercle vicieux de l’échec thérapeutique s’installe vite : plus l’enfant est stressé, plus il retient, plus la constipation s’aggrave, plus les accidents surviennent, accentuant à chaque étape la charge émotionnelle. La kinésithérapie périnéale pédiatrique offre une réponse concrète à ce défi, en replaçant l’enfant en position active face à ses troubles, en restaurant une alliance thérapeutique positive et en revalorisant les progrès, mêmes modestes
Aux alentours de Liège, des réseaux de prise en charge se sont constitués pour offrir aux familles un accompagnement multidisciplinaire, associant conseils nutritionnels, soutien psychologique, et rééducation fonctionnelle du périnée. Des groupes de parole et des ateliers éducatifs permettent aussi de rompre l’isolement, de dédramatiser les épisodes de « pipi au lit » ou de constipation, et de renforcer l’estime de soi de l’enfant.
La consultation régulière avec un kinésithérapeute spécialisé en troubles pelvi-périnéaux chez l’enfant permet ainsi d’agir non seulement sur le symptôme, mais aussi sur l’origine même du trouble, en restaurant une dynamique fonctionnelle et émotionnelle saine. L’enfant apprend à nommer ses sensations, à différencier envie d’uriner/évacuer et anxiété, à retrouver un contrôle corporel, gage d’un développement harmonieux et d’un retour à une vie sociale satisfaisante.
Au-delà des techniques pures, c’est donc toute une philosophie du soin qui prévaut : respect du rythme de l’enfant, valorisation des progrès, communication positive, et adaptation systématique des exercices proposés. Le travail avec le réseau libéral en kinésithérapie à Esneux et ses environs permet d’assurer un suivi au long cours, garantissant une amélioration progressive mais durable des troubles.
Comment reconnaître le lien entre constipation et incontinence urinaire chez l’enfant ?
La coïncidence répétée de difficultés à évacuer les selles, de douleurs abdominales et de fuites urinaires, notamment diurnes ou nocturnes, doit alerter sur la possible association entre constipation et incontinence. Le carnet mictionnel et fécal, associé à l’anamnèse, sont essentiels pour mettre en évidence ce lien souvent sous-estimé.
Pourquoi consulter un kinésithérapeute urinaire pour enfant en cas de fuites et de constipation ?
Le kinésithérapeute spécialisé en périnéal pédiatrique intervient pour rétablir l’équilibre entre vessie et intestin et apprendre à l’enfant à contrôler ses sphincters de façon optimale. Son action se base sur des techniques spécifiques validées, adaptées à l’âge de l’enfant, et s’intègre dans une prise en charge multidisciplinaire.
Quand débuter une rééducation périnéale chez un enfant présentant constipation et problèmes urinaires ?
La rééducation périnéale peut commencer dès que les troubles s’installent et impactent la vie quotidienne de l’enfant, soit à partir de 5-6 ans en moyenne, ou plus tôt si l’enfant est en demande et que la gêne est importante. Une prise en charge précoce améliore le pronostic et limite les impacts psychologiques à long terme.
Faut-il changer l’alimentation ou uniquement se concentrer sur les exercices lors d’une prise en charge ?
L’adaptation alimentaire est toujours complémentaire à la rééducation, essentielle pour traiter la composante constipation. L’association d’un ajustement de l’alimentation (fibres, hydratation) et des exercices périnéaux donne les meilleurs résultats sur la fonction urinaire et digestive de l’enfant.