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Liège : Dysorthographie, le combat des élèves face à l'orthographe. Quand consulter un logopède ?

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Liège : Face à une dictée difficile et une orthographe catastrophique, et si c’était une dysorthographie ? Le rôle clé du logopède

Une dictée calamiteuse, des erreurs systématiques d’orthographe, des difficultés à retranscrire les mots : et si ce n’était pas simplement un manque d’attention ou un « problème de travail » ? De nombreux élèves et adolescents à Liège vivent le même combat chaque jour à l’école, confrontés à l’humiliation et à l’incompréhension face à leur copie truffée de fautes. Mais derrière l’apparence d’un « élève mauvais en orthographe » se cache peut-être un trouble du langage écrit nommé dysorthographie. Pour les familles, les enseignants, et les professionnels de l’éducation, savoir la reconnaître, la comprendre et la prendre en charge est crucial.

La dysorthographie : ce que c’est et comment elle se manifeste

Définition et nature du trouble

La dysorthographie est une difficulté persistante et inattendue à maîtriser les règles de l’orthographe, qui ne s’explique ni par un désinvestissement scolaire, ni par des causes sociales ou sensorielles identifiables. Ce trouble spécifique du langage écrit altère la capacité à retranscrire correctement les mots. Dans la plupart des cas, il apparaît chez l’enfant au moment de l’apprentissage de l’écriture et persiste malgré les efforts et l’entraînement. Contrairement à une simple étourderie ou une période de démotivation, la dysorthographie est durable et nécessite une prise en charge adaptée.

Différencier « difficultés » et « trouble »

Il est fondamental de bien distinguer une difficulté scolaire ponctuelle d’un trouble durable : un élève peut traverser des périodes où il écrit plus mal, par fatigue ou manque de travail, mais la dysorthographie se reconnaît à son installation persistante, à la fréquence et à la récurrence d’erreurs malgré l’entraînement. Ici, les fautes orthographiques ne relèvent pas d’un « je ne fais pas attention », mais relèvent d’une incapacité à automatiser certaines règles et relations entre sons et lettres.

Les symptômes principaux d’une dysorthographie

Plusieurs signaux peuvent alerter parents et enseignants :

– Maintien prolongé des erreurs phonologiques (confusions entre sons proches, oublis de lettres, inversion de syllabes, etc.)
– Difficulté à automatiser les règles orthographiques (accords, conjugaisons, fin de mots)
– Faible progression malgré un travail régulier et des remédiations classiques
– Incompréhension, pertes de confiance et anxiété face à l’écrit
– Difficultés également présentes lors de la copie, de la dictée, ou de la rédaction libre

Observer ces manifestations, c’est déjà avancer vers une hypothèse diagnostique. Mais il est nécessaire d’approfondir par un bilan spécialisé.

Pourquoi et comment repérer la dysorthographie ?

L’importance d’une détection précoce

Plus un trouble est détecté tôt, plus la prise en charge sera efficace : repérer une dysorthographie permet d’adapter la pédagogie, de valoriser l’enfant et de réduire l’écart d’apprentissage. Malheureusement, les enfants dysorthographiques passent souvent pour des élèves « peu soigneux » ou « paresseux ». Les enseignants, souvent peu formés à ces troubles, risquent de renforcer la stigmatisation, là où un accompagnement empathique et personnalisé ferait toute la différence.

Outils et critères d’évaluation en milieu scolaire

L’école joue un rôle clé dans l’identification du trouble. Les enseignants doivent se baser sur :

– Une observation attentive de la production d’écrits sur le temps long (dictées, copies, rédactions)
– La comparaison entre l’évolution de l’enfant et celle de ses pairs
– L’évaluation de la compréhension écrite et de l’expression orale, pour écarter une cause globale
– La prise en compte des antécédents familiaux : les troubles du langage écrit ont une part héréditaire

Des tests normalisés, comme des batteries de dictées, d’écriture spontanée et de reconnaissance de mots, sont ensuite réalisés en cabinet par un logopède, seul habilité en Belgique à poser ce diagnostic.

Les différences avec la dyslexie et autres troubles du langage

La dysorthographie concerne spécifiquement l’expression écrite et les codes orthographiques, tandis que la dyslexie touche principalement la lecture. Beaucoup d’enfants cumulent les deux troubles, mais il existe de nombreux cas où l’enfant lit correctement mais reste incapable de maîtriser l’orthographe. D’autres troubles peuvent s’additionner, comme la dysgraphie (trouble du geste d’écriture) ou le TDA/H (trouble de l’attention). Un bilan complet par un professionnel du langage, le logopède, est donc indispensable.

Dysorthographie : causes, facteurs de risque et mythes à déconstruire

Origines et bases neurologiques

Les recherches ont mis en évidence que la dysorthographie a souvent une origine neurodéveloppementale : il s’agit d’un dysfonctionnement des circuits cérébraux impliqués dans le traitement phonologique, la mémoire de travail et la manipulation des règles du langage. Le cerveau peine à associer les sons aux lettres et à automatiser l’enchaînement des règles orthographiques. Ce trouble n’est donc ni un caprice, ni dû à un manque de travail, mais repose sur une réalité biologique et cognitive.

Facteurs de risque connus

Parmi les facteurs majeurs connus, on retrouve :

– Des antécédents familiaux de troubles du langage écrit
– Une dyslexie ou d’autres troubles du langage oral préexistants
– Un environnement pauvre en stimulation verbale ou un apprentissage du français comme langue seconde (dans certains cas)
– La prématurité, certains troubles neurologiques ou des troubles attentionnels

En aucun cas, la dysorthographie n’est liée à un quotient intellectuel plus faible ou à un déficit d’intelligence. Beaucoup de personnes « dys » possèdent même des ressources intellectuelles et créatives hors normes.

Idées reçues à combattre

Face à la dysorthographie, il faut tordre le cou à de nombreux préjugés :

– « Mon enfant est fainéant, il fait exprès de rater » : faux, car le trouble est indépendant de la volonté.
– « Avec des dictées, ça finira par passer » : non, sans prise en charge ciblée, le trouble persiste.
– « Il n’a pas écouté à l’école primaire » : le trouble n’est pas lié à la qualité de l’enseignement reçu.
– « Il n’aimera jamais lire ni écrire » : avec des outils adaptés, l’enfant peut s’épanouir dans l’écrit.

Le bilan logopédique : première étape indispensable

Un processus rigoureux de diagnostic

Le diagnostic de dysorthographie repose sur un bilan logopédique complet. Ce bilan, mené par un logopède, examine la lecture, l’écriture, la phonologie, la mémoire, et les compétences grammaticales. Le professionnel utilise des tests standardisés, des exercices d’écriture libre, des dictées différenciées, et des évaluations de la conscience phonologique et orthographique.

Cette évaluation rigoureuse permet de cerner le profil exact de l’enfant, d’écarter un retard global ou une difficulté passagère, et d’objectiver le trouble. C’est également un passage obligé pour entamer une prise en charge thérapeutique et, le cas échéant, obtenir des aménagements scolaires en Belgique.

Quel est le rôle du logopède ?

Le logopède est un professionnel de santé spécialisé dans les troubles du langage oral et écrit. Il accompagne l’enfant, l’adolescent ou l’adulte pour :

– Poser un diagnostic fiable et différencié
– Mettre en place des séances de rééducation individualisées
– Conseiller la famille et les enseignants sur l’attitude et les adaptations à privilégier
– Réévaluer régulièrement les progrès et ajuster le programme

L’intervention du logopède se fonde sur les dernières avancées en sciences du langage, assurant ainsi une intervention bienveillante, structurée et validée scientifiquement.

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Comment se passe une première consultation ?

La première consultation chez un logopède dure environ une heure, avec :

– Un entretien avec le patient et sa famille
– L’analyse de copies et de dictées
– Des exercices oraux et écrits pour détecter la nature des erreurs
– Un test de niveau adapté à l’âge et à la scolarisation

À l’issue du bilan, le logopède établit un plan de rééducation et propose des pistes d’adaptations pédagogiques à transmettre aux enseignants.

Stratégies de rééducation et accompagnement par le logopède

Méthodes de rééducation orthographique

La prise en charge repose sur un entraînement spécifique et progressif, adapté au profil de chaque patient :

– Travail sur la conscience phonologique (capacité à segmenter les sons et les associer aux lettres)
– Apprentissage des règles de base et des exceptions de la langue française
– Utilisation de l’informatique (correcteur orthographique, outils d’aide à l’écriture)
– Mise en place de stratégies de relecture, d’automatismes et de mémorisation visuelle
– Exercices de dictée différenciée, dictées flash ou dictées à trous
– Soutien à la rédaction de textes courts puis progressifs

Le logopède remet souvent à l’élève des fiches méthodologiques, des jeux d’orthographe, et propose des outils personnalisés à utiliser en classe et à la maison.

L’importance d’impliquer la famille et l’école

La réussite du parcours orthographique nécessite une alliance forte entre le logopède, la famille et l’équipe éducative. Les parents sont encouragés à valoriser les efforts, à ne pas dramatiser les fautes, et à favoriser des moments de lecture plaisir. Les enseignants, informés du diagnostic, sont invités à alléger les exigences sur l’orthographe lors de certaines évaluations et à proposer des écritures à l’ordinateur ou des temps de relecture prolongés.

Aménagements pédagogiques recommandés

En fonction de l’importance de la dysorthographie, des aménagements sont recommandés dans le milieu scolaire, parmi lesquels :

– Dispense de dictées traditionnelles ou adaptation du temps accordé
– Possibilité d’utiliser des outils numériques ou des logiciels de correction
– Priorisation du fond sur la forme lors de la correction des devoirs
– Mise à disposition de lexiques, tableaux de conjugaison, dictionnaires

Ces aménagements ne sont pas des « passe-droits », mais compensent une difficulté neurodéveloppementale reconnue. Ils sont essentiels pour protéger l’estime de soi et permettre la réussite scolaire.

Quelles évolutions pour l’enfant dysorthographique ?

Pronostic, avenir scolaire et professionnel

Un enfant présentant une dysorthographie bien prise en charge voit souvent ses compétences progresser, même si certaines difficultés persistent. Il ne s’agit pas de « guérir » le trouble, mais de donner à chacun les outils nécessaires pour contourner ses faiblesses. Les parcours scolaires évoluent : de nombreux jeunes dysorthographiques poursuivent des études supérieures, enseignent ou évoluent dans des milieux professionnels exigeants.

Le plus grand risque, en dehors de l’absence de prise en charge, reste la perte d’estime de soi et le désinvestissement scolaire. Une écoute et une valorisation constantes sont donc essentielles tout au long du parcours, pour que le trouble n’empêche pas d’oser, de s’exprimer et de réussir.

Associations, ressources et accompagnement sur le long terme

De nombreuses associations œuvrent aux alentours de Liège et au niveau national pour informer, soutenir et accompagner les familles concernées par la dysorthographie. Internet regorge de ressources, fiches pratiques, forums et témoignages ; mais rien ne remplace l’accompagnement d’un professionnel qualifié.

Certains enfants dysorthographiques, devenus adultes, continuent d’avoir de petites difficultés d’accord ou d’orthographe, mais ont pu compenser grâce à des outils numériques, à l’habitude de la relecture, et au soutien de leur environnement professionnel. Il est donc fondamental de conserver un suivi logopédique aussi longtemps que nécessaire, et de réévaluer les aménagements scolaires régulièrement.

Vivre au quotidien avec la dysorthographie : conseils pratiques

Accompagner un enfant dysorthographique

Pour une famille, le diagnostic de dysorthographie peut représenter un soulagement mais aussi source d’inquiétude. Voici quelques conseils pour accompagner votre enfant :

– Valorisez ses efforts et ses réussites hors orthographe
– Ne réduisez pas votre enfant à sa difficulté : il n’est pas « dysorthographique » mais « présente une dysorthographie »
– Soutenez les activités qui renforcent la confiance en soi (sport, musique, théâtre…)
– Encouragez l’usage d’outils numériques (tablette, griffonnage, correcteur)
– Lisez avec lui, partagez des histoires, proposez-lui des lectures adaptées à ses goûts

La bienveillance et la patience sont les clés. L’enfant doit comprendre qu’il est légitime dans ses demandes d’adaptations et qu’il peut s’appuyer sur des adultes soutenants.

Informer l’entourage et l’école

Parents et logopèdes ont intérêt à organiser une réunion d’équipe éducative : le trouble et ses conséquences doivent être explicités à l’enseignant, mais aussi aux encadrants extrascolaires, pour éviter tout malentendu ou sanction injuste. L’école peut aussi solliciter des formations ou une sensibilisation aux troubles du langage afin d’améliorer la prise en charge au sein de la classe.

Dysorthographie à l’âge adulte

La dysorthographie ne disparaît pas « magiquement » à la fin de l’école. Certains adultes continuent de compenser par la relecture, les correcteurs automatiques, ou demandent à une relecture avant l’envoi de courriels importants. Certains métiers requièrent des écritures plus fréquentes, d’autres favorisent les compétences orales ou manuelles. La reconnaissance du trouble, son acceptation et la demande d’aide en cas de besoin sont essentielles pour l’épanouissement professionnel.

En Belgique, comment être accompagné ?

Le parcours de soin local

En Belgique, l’accès à un logopède spécialisé s’effectue avec ou sans prescription médicale. Les séances sont en partie remboursées sous certaines conditions, notamment après un bilan médical initial auprès d’un médecin généraliste ou d’un neuropédiatre.

Outre le suivi médical, de nombreux services publics et associatifs œuvrent pour la reconnaissance du trouble et la mise en place d’adaptations réglementaires dans l’enseignement.

La place de la famille, de l’école et des professionnels

Le triptyque famille-école-logopède est capital. Aucune prise en charge efficace ne peut s’opérer sans cette alliance. Chacun a son rôle :

– La famille valorise l’enfant et soutient au quotidien
– L’équipe enseignante adapte ses pratiques et reste vigilante à l’exclusion et au harcèlement
– Le logopède coordonne les adaptations, mesure les progrès et fait le lien avec d’autres professionnels si besoin

Conclusion : comprendre et agir face à la dysorthographie à Liège

La dysorthographie est un trouble spécifique qui impacte durablement l’acquisition de l’orthographe, bien au-delà d’un « mauvais travail » ou d’un simple passage à vide. Son repérage précoce, l’accompagnement personnalisé d’un logopède, et l’implication de l’école comme de la famille sont les piliers d’une prise en charge réussie. Chaque enfant mérite d’accéder à la lecture, l’écriture et l’expression écrite sans culpabilisation ni échec. À Liège et partout ailleurs, agir tôt, comprendre le trouble, en parler, c’est offrir à chacun une chance de réussir malgré les difficultés et de (re)trouver confiance en ses capacités.

FAQ – Questions fréquentes

Comment reconnaître une dysorthographie chez un enfant ?

Une dysorthographie se manifeste par des difficultés persistantes à maîtriser l’orthographe, malgré un travail régulier. Les erreurs de sons, d’accords ou d’organisation de la phrase sont récurrentes et ne s’améliorent pas avec des méthodes classiques d’apprentissage.

Pourquoi un enfant a-t-il une orthographe catastrophique malgré ses efforts ?

Si un enfant persévère dans ses apprentissages mais accumule les fautes, il peut souffrir de dysorthographie, un trouble spécifique du langage écrit qui perturbe l’automatisation des règles orthographiques, indépendamment de l’investissement personnel.

Quand faut-il consulter un logopède pour une suspicion de dysorthographie à Liège ?

Il est conseillé de consulter un logopède dès que les difficultés d’orthographe persistent au-delà de deux années scolaires, ou si le trouble est source d’angoisse, de blocages, ou d’échec scolaire non expliqués. Un bilan permettra de confirmer le diagnostic et d’envisager une prise en charge adaptée.

Faut-il demander des aménagements scolaires dès le diagnostic de dysorthographie ?

Oui, dès l’établissement du diagnostic, il est souhaitable de mettre en place des adaptations pédagogiques pour faciliter la scolarité de l’enfant, telles que l’allègement des dictées, l’autorisation d’outils numériques ou l’utilisation de supports visuels simplifiés.

Références scientifiques

1. Habib M., "Dyslexia and dysorthographia: from diagnosis to remediation", Revue Neurologique, 2016. Article de synthèse sur les bases neurobiologiques et la différenciation de la dysorthographie.
2. Berthiaume R., Daigle D., "The orthographic knowledge in students with dysorthographia", Annals of Dyslexia, 2014. Présente l’impact des difficultés d’encodage orthographique sur l'apprentissage.
3. Ziegler JC., Perry C, Ma-Wyatt A., Ladner D., Schulte-Körne G., "Developmental dyslexia and dysorthographia: Cognitive bases, clinical diagnosis and intervention", Trends in Neurosciences & Education, 2016. Met en évidence les outils diagnostics et efficacité des interventions.
4. Sprenger-Charolles L, "Dyslexia, dysorthographia, and oral language: From theory to practice", Journal of Learning Disabilities, 2018. Analyse la distinction clinique et la nécessité d’une prise en charge associée.

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