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Les soignants face à la mort : soutenir l’humain derrière le professionnelPsy Professionnels de la Santé + Care

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

📍 Adresse : Rue Sous les Roches 86, 4130 Esneux

📞 Téléphone RDV : 0494 54 96 32

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Les soignants face à la mort : soutenir l’humain derrière le professionnel

On parle souvent du courage des professionnels de la santé et de l’intervention. Mais qui se penche sur leur propre fragilité ? Ceux qui accompagnent, soignent, protègent, côtoient la fin de vie ou la mort au quotidien. Comment tenir, quand la mort traverse nos vies chaque semaine ou chaque jour ? À Liège, comme ailleurs en Belgique, le sujet reste encore tabou. Parlons-en franchement : la mort est-elle la grande invisible dans le travail de ces héros ordinaires ? Et qui prend soin d’eux, quand ils frôlent l’épuisement, la tristesse ou le doute sous la blouse ou l’uniforme ?

Quand la mort devient routine : l’épreuve silencieuse des soignants

Imaginez-vous entrer chaque jour dans une pièce où plane la possibilité de la fin. Pas un film : la vraie vie d’un soignant, d’un ambulancier, ou d’un pompier. Un patient fragilisé, parfois un enfant, parfois une personne âgée. Qu’est-ce qui se joue dans cette confrontation répétée à la mort ? En France, une étude estimait que 25 à 50 % des soignants sont exposés à plusieurs décès par mois. En Belgique, les chiffres suivent le même rythme infernal, surtout depuis la covid. On s’habitue ? Pas vraiment. Le chagrin peut prendre d’autres formes. Il se terre, se terre, puis ressort : fatigue chronique, irritabilité, troubles du sommeil, perte de sens. Parfois, c’est l’anxiété. Parfois, carrément l’épuisement professionnel ou le burn-out.

La mort, c’est d’abord un choc. Il y a ces décès attendus, en soins palliatifs, accompagnés, où l’on fait son travail du mieux possible. Et puis il y a les drames soudains. Les nuits de garde où un jeune, un proche, un « inconnu connu » décède. Là, plus question de distance. On prend sur soi, on encaisse. Sauf que l’armure du professionnel n’est pas inoxydable.

Beaucoup m’ont confié : « On n’a jamais vraiment été formés à accompagner dans la mort. La technique, oui. Le reste, on l’apprend à la dure. » Un pompier évoquait récemment « cette rancœur muette qui s’accumule ». Une infirmière, ce sentiment de perdre une part d’elle-même à chaque décès — comme si elle donnait un peu de son âme à chaque patient qui part.

Dans les hôpitaux aux alentours de Liège, on sent la tension grimper lors des « séries noires ». Plusieurs décès en peu de temps, et c’est tout un service qui vacille. Les mots manquent. Alors, souvent, on se tait. Ou on fait des blagues noires, pour tenir. Au fond, chacun tente de rester debout. Dans la salle de pause, certains baissent la tête. D’autres, à l’inverse, multiplient les récits, pour exorciser.

Psychologue – Mme Delphine Gilman - Spécialisée : Professionels de la Santé et de l'intervention (pompiers, policiers, protection civil, etc...)

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Il suffit d’un parfum, d’un silence, d’un objet oublié dans une chambre pour que tout remonte. Alors oui, certains professionnels deviennent « froids », détachés. Vous croyez que c’est de l’indifférence ? C’est une carapace. Un mécanisme de défense presque automatique, pour ne pas sombrer dans la tristesse.

Dans ce contexte, parler à voix haute du deuil, de la mort, c’est perçu comme une faiblesse. Pourtant, ce serait le premier pas vers un mieux-être collectif. Des services d’oncologie, de gériatrie, des pompiers à Liège ont déjà tenté d’instaurer des rituels, des temps de parole après chaque décès. Il faut du courage. C’est une étape vers l’humain derrière le professionnel.

Comment accompagner les soignants : pistes concrètes et paroles vraies

Alors, comment soutenir ceux qui affrontent la mort pour les autres ? La première clé, c’est l’écoute active. Ça paraît basique, mais c’est rarement appliqué. Prendre le temps, quelques minutes après un événement difficile, pour permettre au professionnel d’exprimer ce qu’il a ressenti. Pas seulement raconter les faits — mais parler des émotions : peur, colère, impuissance, tristesse. Peu de structures institutionnalisées proposent ces moments. Pourtant, c’est là qu’on désamorce la bombe à retardement du burn-out.

Les psychologues spécialisés comme Delphine Gilman à Esneux amènent une approche plus fine. S’inspirant du “debriefing émotionnel” utilisé chez les pompiers ou policiers après les interventions, ces accompagnements valorisent la parole individuelle et collective. On encourage le partage, on évite le jugement. La magicienne, ici, c’est la parole vraie, comme un pansement invisible sur une plaie morale. Parce que la douleur n’a pas toujours besoin de solutions immédiates, mais déjà d’une reconnaissance.

L’idée n’est pas de “psychologiser” chaque geste du métier. Mais d’admettre que, soignant ou sauveteur, on a droit d’être touché, affecté, déstabilisé. Un mot qu’on ose difficilement prononcer : la vulnérabilité. Mais sans vulnérabilité, pas d’empathie, pas de soin authentique. Certains managers l’ont compris en instaurant des groupes de parole ou un soutien psychologique en interne. Un gain de temps et d’énergie énorme sur le long terme.

Composer avec le tabou de la souffrance professionnelle

Trop souvent, la souffrance professionnelle se vit en silence. « On ne va pas se plaindre, il y a pire que nous. » Ou encore : « Je dois tenir, sinon les collègues vont douter de moi. » Ce tabou, c’est un mur d’isolement. Pourtant, dans la littérature scientifique, il est montré que le soutien des pairs est le mot-clé pour limiter la détresse et prévenir le syndrome d’épuisement. Un simple SMS entre collègues après une intervention difficile. Un café partagé hors du service. Autant de filets qui évitent de tomber dans le gouffre. Parfois, il suffit de peu pour alléger un fardeau. La reconnaissance du vécu, c’est déjà miser sur la résilience de chacun.

Le rôle du psychologue, ici, c’est d’ouvrir un espace où aucun sujet n’est honteux ou interdit. Où la mort peut être nommée, où la tristesse à sa place. Travailler sur les rituels de deuil, même fugitifs, permet aussi de remettre de l’humanité dans l’hôpital, la caserne, l’ambulance. Certains services organisent une minute de silence, allument une bougie ou affichent le prénom du patient parti. Ce symbole, souvent, suffit pour que l’équipe “digère” ensemble la perte. Comme une petite bouée de sauvetage sur l’océan de la répétition.

Finalement, soutenir, c’est aussi aider chacun à clarifier ses propres limites. « Suis-je encore capable d’accompagner ? Dois-je prendre du recul ? » Ce questionnement-là, il pourrait sauver bien des carrières – voire des vies. On oublie que l’humain derrière le soignant n’est jamais invincible.

Pourquoi demander de l’aide n’est pas un aveu d’échec pour les professionnels

Demander un suivi psychologique, c’est parfois vu comme une défaite. Un peu comme si l’uniforme devait nous protéger de tout. Or, c’est l’inverse : l’épuisement ronge en silence. Les signaux d’alerte sont souvent subtils. Vous vous levez fatigué, même après huit heures de sommeil ? Vous sentez votre patience fondre comme neige au soleil ? C’est peut-être déjà le début du problème. Le burn-out agit comme une batterie de téléphone : on croit pouvoir tenir encore un peu, puis soudain tout s’éteint.

Des études le montrent : à peine une minorité de ces professions ose franchir la porte d’un psychologue, par manque d’information ou par peur du jugement. Pourtant, se faire accompagner, c’est prendre une pause pour recharger ses batteries. C’est remettre du sens là où la lassitude l’a emporté. C’est aussi, souvent, éviter des arrêts maladie prolongés, voire des ruptures professionnelles.

Certains professionnels relatent ce que le soutien leur a apporté. Une infirmière en secteur gériatrique à Liège explique : “J’ai retrouvé la joie d’accompagner, parce qu’on m’a aidée à relire autrement mon rapport à la mort.” Un policier en Belgique partage : “J’avais honte de pleurer après un suicide. Aujourd’hui, j’accepte que ça me touche, même après 20 ans de service.” Ces témoignages montrent une évolution : accepter d’être vulnérable, c’est parfois la vraie force.

Le psychologue n’est pas là pour “donner des solutions miracles”, mais pour accompagner dans l’exploration des émotions, du sens, des priorités. Pour muscler, d’une certaine manière, la capacité à se réinventer après les tempêtes. D’ailleurs, plusieurs hôpitaux intègrent désormais dans leurs protocoles la consultation systématique après décès traumatique : une porte ouverte, sans obligation mais avec disponibilité.

À voir la progression des consultations de psychologie spécialisée pour le personnel de santé, quelque chose bouge en profondeur. Il y a dix ans, tout cela aurait semblé inconcevable. Aujourd’hui, de nombreux services aux alentours de Liège collaborent avec des psychologues comme Delphine Gilman. Une révolution silencieuse, mais qui change tout pour ceux qui restent debout.

L’humain derrière le professionnel : réinventer le sens du soin après la perte

Dans ces métiers, la question du sens revient souvent. Comment continuer à être pleinement soignant, pompier, ou policier, quand la mort semble plus présente que la vie ? C’est là que le regard du psychologue offre une boussole. La redéfinition du sens, ça commence souvent par une question simple : pourquoi ai-je choisi ce métier ? Souvent, la réponse tient à peu de choses. La volonté d’aider, le plaisir du contact humain, le sentiment d’utilité. Mais au fil des années et des pertes, ces valeurs s’émoussent.

Le risque ? Devenir un automate. Agir sans passion, sans émotion. Juste cocher les cases, en attendant la fin du service. C’est humain, mais c’est dangereux à long terme. L’accompagnement psychologique permet de reconnecter à ce qui fait battre le cœur du métier. Il ne s’agit pas d’idéaliser ou de nier la souffrance, mais de s’autoriser à la reconnaître. De la parler, de la transformer quand c’est possible.

Dans certains cas, une séance suffit pour libérer la parole retenue depuis des mois. Parfois, il faut un suivi plus long, surtout si d’autres douleurs personnelles se sont greffées au travail. Mais chaque professionnel a droit à cette étape. Elle empêche la cassure, la perte de sens définitive.

On voit d’ailleurs émerger de nouveaux rituels, dans les hôpitaux à Liège : affiches, messages de soutien, groupes WhatsApp pour débriefer hors du cadre strict. Les managers les plus avisés prennent exemple sur ces pratiques : elles ne coûtent rien, mais changent tout. Un soignant écouté, c’est un soignant capable de donner encore, sans perdre son humanité.

La mort ne deviendra jamais une routine sans coût. Mais elle n’oblige plus forcément à l’isolement. Ce pas de côté, ce “soin de l’humain derrière le professionnel”, c’est la meilleure réponse à la spirale du désespoir. Et si vous reconnaissez certains signes ou que vous ressentez ce besoin d’accompagnement, sachez que des solutions spécifiques existent, accessibles et confidentielles. Ne vous sentez plus seul sur ce chemin.

FAQ – Questions fréquentes

Quand consulter un psychologue après avoir été confronté à un décès dans son travail ?
Il est conseillé de consulter quand le choc émotionnel devient envahissant, nuisant au sommeil, au moral ou à la reprise du travail. Une prise en charge rapide aide à prévenir le burn-out ou la détresse prolongée.

Comment les rituels collectifs peuvent-ils aider les professionnels de la santé à traverser le deuil ?
Les rituels collectifs offrent un espace partagé pour reconnaître la perte, exprimer la tristesse et éviter l’isolement. Ils renforcent le lien d’équipe et aident chacun à trouver du sens dans l’épreuve.

Pourquoi la consultation d’un psychologue spécialisé diffère-t-elle d’un soutien classique pour les soignants ?
Un psychologue spécialisé comprend la réalité des métiers d’intervention et adapte son écoute, sans jugement, aux spécificités du deuil lié à la profession. Ce soutien vise à préserver l’équilibre émotionnel et la passion du métier.

Faut-il parler de ses émotions au travail même si on craint d’être jugé ?
Oui, car partager ses émotions permet de normaliser la souffrance liée à la mort et d’éviter l’isolement. Oser en parler favorise la résilience individuelle et la cohésion de l’équipe.

Références scientifiques

1. S. Martini et al., “Accompagnement psychologique des soignants confrontés à la mort”, La Revue de Médecine Interne, 2017. Résumé : Détaille les dispositifs de soutien efficaces pour limiter la détresse liée à la confrontation répétée à la mort.
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2. R. Ricou, “Deuil et santé mentale chez les professionnels du soin”, Revue Médicale Suisse, 2021. Résumé : Analyse l’impact du non-dit sur la santé mentale et les bénéfices de la parole partagée.
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3. B. Aubé et al., “La confrontation à la mort au travail : facteurs de risque et stratégies de protection”, Archives des Maladies Professionnelles, 2020. Résumé : Identifie les stratégies de soutien nécessaires à la prévention du burn-out chez les personnels exposés.
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4. E. Pommier, Gérer la charge émotionnelle liée au décès pour le personnel soignant, Annales Médico-Psychologiques, 2022. Résumé : Met en avant l’importance d’un accompagnement régulier pour restaurer la résilience et la qualité des soins.
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