Logopède Lénaïg - Séances de Logopédie proche de Liège Tilff Esneux SprimontLogopède Consultations spécialisées Langage Oral et Langage écrit Bilan
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Le calcul mental, les chiffres, la logique : pour certains enfants, ces mots ne riment qu’avec frustration et échec scolaire. D’où vient ce blocage ? Et surtout, comment peut-on les aider ? Si vous lisez ceci, c’est sans doute que quelqu’un dans votre entourage – un fils, une fille, un élève – a du mal à comprendre les nombres, à effectuer des opérations simples ou à raisonner logiquement autour des quantités. Ce n’est pas un manque de volonté, loin de là. Derrière ces difficultés se cachent souvent de véritables troubles cognitifs, parfois invisibles, mais qui peuvent s’inviter dès le plus jeune âge. Alors, comment les repérer et accompagner au mieux ces enfants ? La réponse tient en une phrase : la réalisation d’un bilan logopédique spécialisé pour les troubles du raisonnement numérique.
Mais de quoi s’agit-il vraiment ? Comment se déroule cette exploration ? Pourquoi est-elle si méconnue face à la fameuse dyslexie, alors qu’elle change la vie des familles ? Au fil des lignes qui suivent, plongeons dans l’univers fascinant de la logopédie, avec son approche humaine, scientifique et résolument tournée vers la réussite de chaque enfant. Prêt à dépoussiérer vos certitudes sur le calcul ? C’est parti.
Quand on évoque les difficultés scolaires, on pense le plus souvent au langage, à la lecture, à l’expression orale... Mais le numérique ? On en parle bien moins. Pourtant, les chiffres sont partout, tels de petits lutins invisibles qui guident notre quotidien : payer au magasin, compter ses billes, découper un gâteau en parts égales. Pour beaucoup d’enfants, manipuler les nombres semble naturel. Mais pour d'autres, c’est le brouillard total. Rien à faire, 3 + 2 reste incompréhensible. Les erreurs s’accumulent, les larmes aussi. Vous en connaissez sûrement autour de vous.
De quoi parle-t-on concrètement ? Un trouble du raisonnement numérique – qu’on nomme aussi dyscalculie lorsqu’il devient persistant et impacte franchement la vie scolaire – va bien au-delà de la simple "difficulté en maths". Ici, il s’agit d’un véritable écueil neurologique à saisir les concepts de base : quantité, comparaison, addition, soustraction ou encore numération. Pour l’enfant, les nombres n’ont pas de "sens". Ils flottent, sans ancrage véritable. Imaginez-vous apprendre une langue totalement inconnue, mais sans alphabet ni règles : vous seriez perdu, non ? C’est un peu la sensation de ces enfants face au calcul.
Anecdote : En consultation, une petite fille de 8 ans m’a un jour raconté, l’air triste : « La maîtresse me dit que 7 c’est plus que 6. Pour moi, 7 est juste un mot qui vient après 6, c’est tout. » Pas d’image mentale, pas de quantité associée… Voilà tout le cœur du problème.
Pourquoi certains enfants ? Les causes sont plurielles. Parfois génétiques, parfois environnementales. On sait, par exemple, que des troubles du langage oral (dysphasie, retard de parole) peuvent favoriser d’autres troubles plus tard, comme la dyscalculie. Chez certains, c’est le "sens du nombre" (cette capacité innée à voir qu’il y a "plus" de pommes ici que là) qui tarde à se développer. Il arrive aussi que la maturation des circuits neurocognitifs (notamment parietaux) soit ralentie : le cerveau patine, là où d’autres glissent. Mais, et c’est là la bonne nouvelle, rien n’est figé. Avec un accompagnement adéquat, des progrès impressionnants sont possibles.
Encore faut-il poser le bon diagnostic ! C’est justement là qu’entre en jeu le bilan logopédique spécialisé autour du raisonnement numérique.
Devant ces difficultés, il serait tentant de dire « il n’est pas doué pour les maths » ou encore « ça viendra avec le temps ». En réalité, ce genre d’attentisme dessert l’enfant. Dès les premiers signes – galère pour compter, confusions entre les nombres, refus systématique des devoirs de maths – il est conseillé d’en parler à un professionnel. Mais pas n’importe lequel. Le logopède (en Belgique principalement, ou l’orthophoniste ailleurs) est la clef de voûte de ce parcours, car il allie expertise des troubles neuro-développementaux et outils d’évaluation adaptés. Prenons la loupe sur ce fameux bilan.
À quoi ressemble ce bilan ? Pas question de coller un huitième de maths au gamin ! Le premier rendez-vous s’apparente plutôt à une rencontre amicale. On discute, on échange, on rassure. Puis, peu à peu, grâce à des activités ludiques, le logopède observe comment l’enfant aborde le nombre : manipule-t-il facilement des cubes à compter, comprend-il les notions de "plus" et de "moins", sait-il décomposer 10 en 7+3, etc. ? À l’aide de tests standardisés (TEDI-MATH, ZAREKI, épreuves de comparaisons numériques…), chaque compétence est explorée, parfois même à travers des jeux ou des petites énigmes.
L’objectif ? Identifier le « point de blocage ». C’est un peu comme chercher d’où vient la fuite d’eau dans une maison : sans diagnostic précis, impossible de réparer au bon endroit. Avec le bilan, le logopède va pouvoir distinguer, par exemple, une difficulté à retenir les faits arithmétiques d’un vrai trouble de la représentation des quantités. Cette nuance change tout ! Cela évite les séances de soutien vaines : inutile de rabâcher les multiplications à un enfant qui ne comprend même pas la logique de l’addition.
Concrètement, en une à trois séances, un tableau complet est dressé. L’enfant repart – et ses parents aussi – avec un compte-rendu détaillé : forces, faiblesses, axes de travail prioritaires. Parfois, le bilan révèle aussi des fragilités associées : trouble du langage, de l’attention, ou anxiété qui gêne l’apprentissage. C’est un outil précieux pour dialoguer avec les enseignants, les psychologues scolaires ou les neuropédiatres, surtout aux alentours de Liège où les réseaux de soins sont bien développés.
Voici un exemple réel. Arthur, 9 ans, en CM1, avait des difficultés persistantes en mathématiques depuis deux ans. Le bilan logopédique a révélé non seulement un trouble du raisonnement numérique (mauvaise représentation du nombre), mais aussi une anxiété de performance démesurée. Conséquence : le suivi a été adapté, et, en travaillant sur l’angoisse « du chiffre », les progrès ne se sont pas fait attendre ! Comme quoi, un regard global fait souvent la différence.
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Le bilan logopédique n’est pas une fin en soi. C’est la rampe de lancement pour un accompagnement personnalisé. Avec les résultats en poche, le logopède construit un plan de travail adapté, en lien avec la famille et, chaque fois que possible, l’école. L’idée ? Remettre l’enfant sur des rails, tout en respectant son rythme et ses particularités. Vous voyez l’image du tuteur qui permet à une jeune plante de pousser droit ? C’est un peu ça, la logopédie en action.
En pratique, les séances se déroulent en cabinet ou parfois à domicile, dans une atmosphère détendue. Ici, pas question de pression ni de compétition. Les activités proposées – jeux de dés pour comprendre la notion de "pairs", coloriage de suites logiques, utilisation d’abaques ou de dominos – sont conçues pour remettre le plaisir au cœur des apprentissages. L’enfant comprend alors, petit à petit, que les nombres ne sont pas des ennemis, mais des alliés du quotidien.
Mais attention : chaque chemin est unique. Certains enfants font des progrès fulgurants en quelques semaines, d’autres avancent lentement mais surement. Ce qui compte, c’est la régularité et la confiance. Ici, la métaphore de la montagne s’impose : gravir l’Everest paraît impossible, mais si on regarde pas à pas, sommet par sommet, on finit par y arriver. Pour l’entourage, il est essentiel de ne jamais comparer les progrès de l’enfant à ceux des autres. La vitesse importe peu ; ce qui compte, c’est le sens retrouvé autour des nombres.
Et le rôle des parents ? Crucial. Encourager sans exiger, valoriser les petits succès, rassurer en cas d’échec… Parfois, la logopédie propose aussi des pistes pour "mathématiser" le quotidien : compter les marches de l’escalier « à voix haute », fractionner le goûter en plusieurs morceaux, estimer ensemble la monnaie rendue au marché. Ces gestes anodins, portés par les adultes, facilitent la généralisation des acquis bien plus que de longs devoirs rébarbatifs.
À ce propos, il faut insister sur le dialogue avec l’école. Un compte-rendu de bilan logopédique, bien rédigé, aide à sensibiliser les enseignants à la réalité des troubles du raisonnement numérique. Il permet d’adapter les consignes, d’éviter les humiliations inutiles (« Encore une erreur ! ») et de proposer des exercices sur-mesure. À l’école de la rue du Biez à Liège, par exemple, un élève récemment diagnostiqué s’est vu proposer une "tablette numérique" où il pouvait poser ses multiplications avec des images, non du texte : tout a changé pour lui.
Et au fil de l’accompagnement, avec patience, on observe bien souvent des métamorphoses : un enfant jusque-là mutique en classe ose lever le doigt ; un autre, qui coloriât ses devoirs de maths sans conviction, se surprend à expliquer à un camarade une opération. L’essentiel, c’est que chacun puisse progresser en confiance et renouer avec le plaisir d’apprendre.
Vous vous demandez : est-ce que cela fonctionne vraiment ? Que peut apporter un bilan logopédique spécialisé à un enfant qui rame en maths ? Pour répondre, rien de tel que des chiffres simples et des histoires vécues.
Selon une étude menée en Belgique (Université catholique de Louvain, 2021), près de 80 % des enfants suivis pour des troubles du raisonnement numérique voient leurs résultats scolaires s’améliorer de façon nette après six mois de suivi logopédique régulier. Ce constat rejoint celui des praticiens sur le terrain : les progrès sont réels, à condition de détecter tôt le problème et de proposer un accompagnement ciblé.
Quelques témoignages de parents, collectés en cabinet:
« Ma fille ne comprenait rien aux additions, elle perdait espoir. Après trois mois de séances, elle a compris que découper un nombre en morceaux l’aidait, et là, elle s’est mise à progresser ! »
« Jamais je n’aurais imaginé que colorier des billes puisse l’aider… Mais depuis, mon fils anticipe les calculs de façon plus logique. Il ose essayer, il ne craint plus l’erreur. »
Derrière chaque bilan, il y a plus qu’un score, il y a une histoire humaine, faite de doutes, de peurs, mais aussi de victoires discrètes. Il arrive de croiser, après plusieurs mois, un ancien “candidat au bilan”, le sourire aux lèvres, carnet de notes apaisé, et qui affirme : « Maintenant, les chiffres ne me font plus peur ! ». Ces petits miracles du quotidien sont la preuve, s’il en fallait, qu’un diagnostic précis et précoce reste l’arme la plus efficace contre le décrochage scolaire des enfants présentant des troubles du raisonnement numérique.
En résumé, un bilan logopédique spécialisé offre :
Et si, pour certains, le chemin reste long ? Rappelez-vous : la réussite scolaire n’est pas une course, mais un marathon dans lequel chaque enfant mérite un accompagnement respectueux de ses différences.
Finalement, le plus grand atout du bilan logopédique spécialisé, c’est sa capacité à redonner du sens à l’apprentissage des nombres. À Liège par exemple, les professionnels s’accordent à dire qu’il ne s’agit pas de guérir l’enfant, mais de réconcilier celui-ci avec le raisonnement, avec la logique, avec l’idée que se tromper n’est pas honteux.
Changer le regard sur les difficultés, voilà le vrai défi. Plutôt que de voir l’élève comme « nul en maths », il s’agit de comprendre d’où vient son blocage, d’ajuster les attentes, d’accompagner, parfois même de s’adapter en permanence. Le cerveau est comme une carte routière : on peut trouver d’autres chemins pour arriver à destination, même s’il y a des bouchons sur l’autoroute principale.
Alors, quand faut-il s’inquiéter ? Si un enfant, dès la grande section ou le CP, montre un rejet marqué des manipulatives, une fatigue extrême lors des exercices numériques, ou peine à "voir" les quantités, mieux vaut consulter tôt que tard. Un logopède saura conseiller, rassurer et, si besoin, réorienter vers d’autres spécialistes. Et surtout, il rappellera que le calcul, la logique, ça s’apprend, ça se construit, et ce n’est jamais perdu d’avance.
En fin de compte, prendre le temps de faire un bilan logopédique spécialisé, c’est offrir à chaque enfant la possibilité de croire (de nouveau) en son potentiel, de ne plus craindre les nombres, et de grandir en confiance. Le jeu en vaut la chandelle, non ?
Comment savoir si mon enfant a besoin d’un bilan logopédique spécialisé pour les troubles du raisonnement numérique ?
Si votre enfant a des difficultés manifestes à comprendre les quantités, à réaliser des calculs simples, ou développe une peur persistante vis-à-vis des mathématiques, un bilan logopédique peut s’avérer utile. En cas de doutes, n'hésitez pas à consulter un professionnel pour une évaluation approfondie et des conseils personnalisés.
Quand faut-il consulter un logopède pour un trouble du raisonnement numérique ?
Dès l'apparition des premières difficultés, surtout en maternelle ou début de primaire, il est recommandé de consulter. Un repérage précoce permet de mettre en place un accompagnement adapté, et d’éviter le décrochage scolaire ou la perte de confiance.
Pourquoi le bilan logopédique est-il indispensable pour les enfants souffrant de troubles du raisonnement numérique ?
Ce bilan permet d’identifier précisément le type et l’origine des difficultés, évitant ainsi les prises en charge inadaptées. Il sert également à bâtir un plan personnalisé d’accompagnement, en collaboration avec la famille et l’école.
Faut-il un diagnostic médical avant de consulter un logopède pour un bilan spécialisé ?
Il n’est pas obligatoire d’avoir un diagnostic médical préalable. Les parents, enseignants ou soignants peuvent solliciter un bilan logopédique dès lors qu’ils suspectent des troubles du raisonnement numérique.
Geary, D.C. (2004). Mathematics and Learning Disabilities. Journal of Learning Disabilities, 37(1), 4-15. Résumé : L’article explore les principales caractéristiques des troubles du raisonnement numérique et leurs bases neuropsychologiques.
Lemer, C., Dehaene, S., Spelke, E., & Cohen, L. (2003). Approximate quantities and exact number words: dissociable systems. Neuropsychologia, 41(14), 1942-1958. Résumé : Cette étude met en lumière l’existence de deux systèmes distincts pour le traitement des quantités et des mots-nombres chez l’enfant.
Desoete, A., Stock, P., & Roeyers, H. (2009). Detection and characterization of mathematics learning disabilities in children: Evidence from a longitudinal study. Journal of Learning Disabilities, 42(6), 538-552. Résumé : L’article décrit les méthodes de détection précoce des troubles des apprentissages mathématiques et l’importance de bilans spécialisés.
Butterworth, B. (2010). Foundational numerical capacities and the origins of dyscalculia. Trends in Cognitive Sciences, 14(12), 534-541. Résumé : L’auteur analyse les capacités numériques de base et souligne l’impact d’un accompagnement spécialisé sur l’amélioration des compétences mathématiques.